La plupart des gens souhaiteraient pouvoir en faire plus. Ils aimeraient réaliser le bien qu’ils ont, bien trop souvent, laissé à l’état de projet.
Combien de fois, par exemple, ne nous sommes-nous pas promis de rester en contact avec quelqu’un, de le remercier de façon plus claire pour ce qu’il représente pour nous.
Ou bien nous nous sommes promis de réserver une plus grande place, pendant la journée, à la prière.
Ou bien nous avons aspiré à nous donner plus totalement à Dieu, sans restrictions, afin de vivre, enfin, de la manière prescrite par Christ Jésus lorsqu’il a indiqué le premier et le grand commandement: « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force. » Marc 12:30.
Si nous cherchons dans la Bible des indications sur la manière dont nous pouvons en faire davantage, nous constatons que ceux qui ont véritablement réussi à en faire plus étaient en général ceux qui étaient marqués et motivés par ce que Dieu Lui-même faisait. En effet, la Bible nous donne un point de départ totalement différent: la grandeur de Dieu. Cela implique des motivations entièrement différentes des méthodes humaines habituelles pour l’amélioration de soi, car nous sommes appelés à admettre, en première place, la gloire de Dieu.
David, le roi d’Israël, par exemple, l’exprima ainsi: « A toi, Éternel, la grandeur, la force et la magnificence, l’éternité et la gloire, car tout ce qui est au ciel et sur la terre t’appartient; à toi, Éternel, le règne, car tu t’élèves souverainement au-dessus de tout ! » I Chron. 29:11.
Quelle perspective nous pouvons retirer d’une telle déclaration ! Il n’y est nullement question d’un sens étroit, introverti de soi, où l’individu s’efforce avec peine de s’améliorer ou tente désespérément d’élargir ses activités !
La dernière ligne de la Prière du Seigneur nous rappelle encore cette idée: « Car c’est à toi qu’appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. » Matth. 6:13. L’interprétaiton spirituelle que Mary Baker Eddy, qui découvrit et fonda la Science ChrétienneChristian Science (’kristienn ’saïennce), en propose nous aide à nous élever pour atteindre la vue illimitée dont nous avons besoin: « Car Dieu est infini, tout pouvoir, toute Vie, toute Vérité, tout Amour, au-dessus de tout, et Tout. » Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 17.
Persister à nous voir dans un royaume mortel où nous essayons de nous débrouiller par nous-mêmes, c’est un peu comme essayer de nous soulever nous-mêmes par le col du manteau. Nous n’avons guère de point d’appui !
Ce qu’il nous faut, c’est une position en dehors du royaume mortel. Plus précisément, nous avons besoin, comme l’enseigne la Science Chrétienne, de réaliser que nous ne sommes pas dans un royaume matériel, à essayer de faire mieux ou d’en faire plus. En tant qu’homme, reflet de Dieu, nous sommes déjà chacun dans le royaume de Dieu et nous sommes inclus dans Sa création parfaite.
L’entendement qui se croit mortel, qui croit sa vie sans rapport avec Dieu, ignore la présence de la création de Dieu. Mais nous, nous n’avons pas à partager cette ignorance. Nous pouvons acquérir un sens plus concret, plus immédiat de Dieu, par la prière et, comme c’est souvent nécessaire, en persistant à raisonner en faveur de la vérité spirituelle et contre les affirmations moqueuses de l’entendement mortel.
Avec la reconnaissance de cette réalité spirituelle qui existe et se trouve tout autour de nous vient la joie de voir que Dieu a déjà accompli le bien que nous pensions devoir faire, promouvoir ou créer. Peu à peu, nous apprenons que Dieu est en fait le seul Créateur du bien que nous aspirons à exprimer ou à vivre. Cela apporte un grand soulagement. C’est le pas à franchir, le pas essentiel qui peut nous donner le pouvoir d’accomplir ce « plus » que nous désirons tellement faire.
Même une bonne action modeste, comme le fait de savoir exactement à quel moment offrir des encouragements à un ami ou à un parent, ne relève pas de notre ingéniosité ou de notre intuition créatrice. C’est une réponse au Christ, à la Vérité, qui révèle l’omniscience propre à l’Entendement divin.
Chaque fois qu’une action efficace ou qu’une guérison a lieu par la prière, il y a toujours le sentiment que nos yeux viennent de s’ouvrir à la vision de quelque chose qui existait déjà, attendant que nous le reconnaissions et que nous l’exprimions. Ce n’est pas le sentiment que cette bonté, qui vient d’être révélée, nous appartienne en propre, que nous la possédions. Elle s’accompagne d’une plénitude, d’une perfection, d’une totalité satisfaisante qui est manifestement divine. Comme l’explique Mary Baker Eddy dans Science et Santé: « La Science révèle la possibilité d’accomplir tout bien et incite les mortels à travailler pour découvrir ce que Dieu a déjà fait... » Ibid., p. 260.
Il ne fait aucun doute qu’il nous est demandé de travailler. Nul chrétien sincère ne s’imagine que l’on peut recevoir des bienfaits sans faire l’effort de vivre en conformité avec les exigences chrétiennes. Mais la possibilité d’en faire plus humainement existe en raison du fait spirituel scientifique que Dieu exprime en l’homme une excellence infinie et une droiture profonde. Les limitations et le manque d’accomplissement ne constituent en aucune manière la nature de la création, ils ne font pas non plus véritablement partie de notre nature. Quand nous voyons qu’ils ne constituent pas notre identité, nous ne sommes plus limités par l’illusion d’apathie, ou par l’incapacité de mener à bien une entreprise et d’en faire plus, et nous ne sommes pas non plus bouleversés par le volume du travail que nous nous imaginons devoir faire.
Mary Baker Eddy fait remarquer: « Nous sommes tous capables de faire plus que nous ne faisons. » Ibid., p. 89. Le désir et le besoin que nous avons d’en faire plus sont satisfaits par une vie qui est en accord avec la réalité divine. Par cette obéissance morale et spirituelle, nous parvenons à comprendre que l’idée que nous avons de ne pas en faire assez ou d’avoir trop à faire est un faux concept, qui ne fait pas partie de la réalité de Dieu et de Sa création, y compris l’homme. L’homme de Dieu n’est pas un canal limité et imparfait pour le bien. Il est conçu parfaitement par son Créateur pour être l’expression du bien infini, inépuisable, l’expression de tout ce que Dieu fait.
    