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Venez, élevez-vous jusqu'au sommet !

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 1985


Si vous vous sentez incapable de donner un témoignage, prenez courage ! Car vous êtes en fait capable d'exprimer votre gratitude.

En tant que nouvelle étudiante de la Science Chrétienne, j'écoutais les témoignages utiles et pleins d'inspiration donnés le mercredi soir dans la filiale de l'Église du Christ, Scientiste, que je fréquentais. J'avais conclu à regret que jamais je n'aurais assez d'assurance pour me lever et parler, que je serais incapable de trouver les mots.

Fidèlement, j'étudiais cependant tous les jours la Leçon-Sermon dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne et, à mon insu, ma pensée se spiritualisait. Je veux dire par là que mon sens mortel limité d'identité se dévoilait peu à peu, que je me rendais compte qu'il s'agissait d'une fausse identité et qu'une meilleure compréhension du vrai moi la remplaçait. La timidité, la crainte et le manque d'assurance qui me retenaient à mon siège ne constituaient pas du tout mon vrai moi. Je commençais à faire confiance à mon identité spirituelle en tant qu'enfant bien-aimée de Dieu.

Un jour, la leçon hebdomadaire commençait par ce passage (Jean 1:1): « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. » La Parole était Dieu. Il me semblait que ces mots prenaient un relief particulier et me touchaient droit au cœur ! Grâce à eux je comprenais que Sa Parole contenait le pouvoir même de Dieu, et que Sa Parole, dont parle la Bible, est active, puissante, instructive et qu'elle est merveilleusement adéquate — et même essentielle — pour résoudre tous les problèmes.

Dans la Concordance de Science et Santé de Mary Baker Eddy, je vis que le mot « Parole » figure à la fin d'une liste de termes décrivant Dieu. Dans ma conscience, j'étais en train de remplacer un penser centré sur le moi par un savoir centré sur Dieu. Science et Santé explique: « Le moyen de chasser l'erreur de l'entendement mortel est d'y verser la vérité avec des flots d'Amour. La perfection chrétienne n'est acquise sur aucune autre base. » Science et Santé, p. 201.

Je lus dans l'Exode (chapitre 4, versets 10–12) comment Moïse avait hésité à s'adresser au peuple en messager de Dieu: « Ah ! Seigneur, je ne suis pas un homme qui ait la parole facile, et ce n'est ni d'hier ni d'avant-hier, ni même depuis que tu parles à ton serviteur; car j'ai la bouche et la langue embarrassées. L'Éternel lui dit: Qui a fait la bouche de l'homme ?... Va donc, je serai avec ta bouche, et je t'enseignerai ce que tu auras à dire. » Soutenue par ces textes et un peu tremblotante, j'ai donné un ou deux témoignages. J'ai trouvé qu'en me levant tout de suite après l'annonce du Lecteur que la réunion était ouverte aux personnes qui désiraient témoigner, c'était un peu plus facile que d'attendre.

Et puis, patatras ! Au beau milieu d'un témoignage, je me suis arrêtée pendant que je citais la prière de Mary Baker Eddy pour les enfants. Impossible de me rappeler la dernière ligne. Des personnes près de moi m'ont soufflé la suite et j'ai pu terminer. Rentrant chez moi, je me suis rendu compte qu'au lieu de ruminer sur cet incident avec humiliation, j'étais pleine de pensées d'amour envers ces personnes qui m'avaient aidée si gentiment. J'eus le sentiment que personne ne m'avait critiquée.

Tandis que je progressais en utilisant ce que j'apprenais, j'ai commencé à avoir plus de guérisons. J'ai dû alors décider si réellement il y avait de grandes et de petites guérisons. Chaque véritable guérison ne prouve-t-elle pas l'irréalité de la maladie, du péché ou de toute pénurie ? Science et Santé demande: « Sommes-nous réellement reconnaissants pour le bien déjà reçu ? Alors nous mettrons à profit les bienfaits qui nous ont été dispensés, et serons ainsi qualifiés pour en recevoir davantage. » Ibid., p. 3.

Raisonnant ainsi, j'ai mieux apprécié les témoignages dans nos périodiques. En travaillant avec l'idée que l'Entendement divin est toujours actif dans la conscience humaine individuelle, je me suis sentie très reconnaissante pour cette activité de l'Entendement qui avait amené chacune de ces personnes à pouvoir écrire un témoignage. Il est évident que ces Scientistes Chrétiens ne font pas de la théorie, mais qu'ils s'inspirent d'expériences vécues qui leur ont apporté la compréhension spirituelle.

Ainsi en écoutant ou en lisant des témoignages de guérison par la Science Chrétienne, nous pouvons accepter avec joie la contribution de chacun à l'accumulation de preuves que la Vérité guérit et qu'elle inspire ceux qui sont guéris à apporter « à la maison du trésor toutes les dîmes » Mal. 3:10.. Ce faisant, avons-nous le droit d'estimer qu'un témoignage est ordinaire ou insignifiant, ou d'être un peu envieux de celui qui a témoigné d'une guérison extraordinaire, impressionnante ? Quand nous comprenons que l'activité du Christ, la Vérité, se déroule également dans notre propre conscience, la jalousie disparaît.

J'ai beaucoup mieux compris la comparaison que fait Mary Baker Eddy entre la loi divine et les mathématiques. J'ai vu clairement que si on les applique comme il faut, elles produisent toujours l'une comme les autres un résultat exact.

A présent le mercredi soir, j'étais toujours prête à donner un témoignage; mais un autre lutin semblait me souder à mon siège. Je regardais l'assistance autour de moi et je me disais: Qu'est-ce que je pourrais bien dire à ces gens merveilleux qu'ils ne sachent déjà ? (Évidemment, il me fallait encore apprendre qu'on ne « dit pas quelque chose aux gens » dans un témoignage.)

Un soir, après la réunion, j'en fis part à un membre qui est praticien. Je serai toujours reconnaissante de sa réponse, car si j'y avais senti la moindre condescendance, je n'aurais pas continué. Il me répondit tout de suite et carrément: « Oh non ! Le témoignage d'un nouveau venu à la Science Chrétienne est des plus précieux ! C'est comme le levain qui fait lever toute la pâte. » Quelle joie, par la suite, de voir que chacun de mes témoignages me valait une plus grande compréhension.

Et maintenant, quelque chose d'autre s'insinuait dans ma pensée. Je me suis sentie gênée de donner tant de témoignages. Un soir, tout en étant très reconnaissante pour quelque chose lu du pupitre qui m'avait aidée, je ne me suis pas levée et je suis rentrée chez moi toute malheureuse.

Ce que je devais faire, c'était spiritualiser davantage toute l'idée que je me faisais des témoignages. J'ai pris le Manuel de L'Église Mère et j'ai lu la première partie de ce que dit Mary Baker Eddy à propos des réunions de témoignage du mercredi: « “Glorifiez... Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu” (St Paul). Le témoignage relatif à la guérison des malades est d'une grande importance. Il est plus qu'une simple répétition de bienfaits, il s'élève jusqu'au sommet de la louange et illustre la démonstration du Christ, “qui guérit toutes tes maladies” (Psaume 103:3). » Man., Art. VIII, Sect. 24.

La « démonstration du Christ, “qui guérit toutes tes maladies” », démonstration sans pareille de Jésus, ne fut-elle pas faite de manière si détachée du moi que tous ceux qui furent témoins des guérisons en rendirent gloire à Dieu ? Nous aussi nous pouvons nous élever jusqu'au sommet de la louange. Comme nous le rappelle la dernière ligne de la Prière du Seigneur: « C'est à toi qu'appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire » Matth. 6:13.: le pouvoir de mener à bien notre travail appartient à Dieu, et à Lui revient la gloire lorsque la tâche est accomplie.

J'ai compris que lorsque nous serons débarrassés d'un sens erroné et limité du moi et que nous serons conscients dans une certaine mesure de ce que Christ Jésus percevait si clairement, c'est-à-dire conscients que « le Fils ne peut rien faire de lui-même » Jean 5:19., nous verrons la Parole qui est Dieu briller dans chaque témoignage que nous donnerons, et bénir tout le monde. Et cela nous encouragera à rendre témoignage librement, sans fausse honte.

Comprenant que le service d'église est gouverné par Dieu, reconnaissons donc que nos témoignages le sont également. Le bien qui résulte de tout le service ne se limite pas aux quatre murs de l'édifice, mais il rayonne à travers la localité et le monde entier.

Selon moi, ces paroles que Paul adresse aux Corinthiens résument l'esprit et l'autorité mêmes de la réunion du mercredi: « Que faire donc, frères ? Lorsque vous vous assemblez, les uns ou les autres parmi vous ont-ils un cantique, une instruction, une révélation, une langue, une interprétation, que tout se fasse pour l'édification. » I Cor. 14:26.

Témoigner est un défi lancé non seulement à celui qui témoigne, mais encore à la pensée du monde; c'est vaincre la résistance à la Vérité par la puissance spirituelle. Rien ne peut empêcher la Parole de la Vérité de s'exprimer ni d'être entendue.

Voyez-vous, la gratitude et la Vérité sont beaucoup plus puissantes que la colle sur votre siège !


Jésus reprit donc la parole et leur dit: ...
Vous sondez les Écritures,
parce qu'en elles vous pensez avoir la vie éternelle:
ce sont elles qui rendent témoignage de moi.

Jean 5:19, 39

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