Timothée aimait l'école maternelle parce qu'il pouvait jouer avec d'autres enfants.
Pourtant un jour, il rentra tout triste à la maison. Un garçon avait glissé dans sa chemise de petites brindilles avec des piquants. Elles lui avaient gratté tout le dos. Maman consola d'abord Timothée, puis elle lui lava le dos. Timothée s'assit dans un coin sans rien dire; il réfléchissait à quelque chose. Ensuite il lui posa une question. C'était au sujet des armes avec lesquelles nous combattons: il en avait été question à l'École du Dimanche de la Science Chrétienne.
Maman trouva le verset dans la Bible: « Les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses. » II Cor. 10:4. Maman montra à Timothée le début du verset, où il est dit que nos armes ne sont pas charnelles. Qu'est-ce que ça voulait dire ?
Très vite Timothée se rendit compte qu'il ne devait pas rendre les coups ni faire de mal à l'autre garçon. Et peut-être n'était-il pas nécessaire non plus que Maman aille à l'école maternelle parler à la maîtresse — ce que Timothée avait espéré secrètement. Mais il fallait absolument trouver une solution. L'autre garçon ne devait pas continuer à faire du mal à ses camarades.
Timothée décida que nos armes étaient des bonnes pensées qui devaient être employées pour servir Dieu. Timothée savait qu'un des synonymes de Dieu est l'Esprit, et un autre l'Amour. Maman lui expliqua que l'Esprit et l'Amour avaient quelque chose à voir avec les bonnes pensées. Tout à coup, Timothée sut ce qu'il devait faire: il devait avoir de bonnes pensées pour l'autre garçon. Il devait savoir que Dieu aimait le garçon exactement comme Il aimait Timothée. Et dans cet amour, il n'y a ni conflit ni plaisir à faire du mal aux autres.
Timothée et Maman prièrent et ils n'étaient plus tristes du tout.
Le soir, après avoir dit la prière des enfants écrite par Mary Baker Eddy qui commence ainsi: « Père-Mère Dieu, / Toi qui m'aimes — / Garde-moi quand je dors... » Écrits divers, p. 400., Timothée dit qu'il était content de retourner en classe demain.
Le jour suivant, Timothée rentra à la maison absolument rayonnant ! Il raconta que l'autre garçon avait joué avec lui et que ça avait été formidable.
A partir de ce jour, ce petit garçon a joué gentiment avec les autres enfants aussi. Timothée en a été spécialement heureux, parce qu'il avait vu de bonnes pensées — les armes spirituelles — à l'œuvre.