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L'Église à l'œuvre

Cet article fait partie d'une série rédigée par le Département des Practitioners and Nursing Activities et répond aux questions du Champ sur la pratique de la Science Chrétienne.

La pratique

Questions et réponses

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 1985

The Christian Science Journal


On pose parfois cette question au sujet de la pratique de la Science Chrétienne: « Puis-je traiter une personne qui suit un traitement médical ? »

Le livre d'étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, répond directement à cette question: « Si les patients ne ressentent pas le pouvoir guérisseur de la Science Chrétienne et pensent que certaines méthodes physiques courantes de traitement médical peuvent leur venir en aide, alors celui qui traite par l'Entendement ne devrait plus s'occuper de ces cas, et devrait donner aux malades pleine liberté de recourir à tout autre système qui, se figurent-ils, leur apportera un soulagement. » Science et Santé, p. 443. Cette norme, quand on l'observe, laisse les patients libres de suivre la démarche qui leur semble la meilleure.

Les praticiens de la Science Chrétienne sont à juste titre considérés comme les porte-drapeau, défenseurs de la confiance radicale en Dieu seul pour la guérison. Il existe des raisons fondamentales, chrétiennement scientifiques à cette confiance radicale. La méthode de Christ Jésus pour guérir la maladie était basée sur une compréhension spirituelle de la toute-puissance de Dieu, l'Amour divin, et de la spiritualité innée de l'homme. Il guérit le péché sur la même base. De la même manière, le ministère de guérison et de salut de la Science Chrétienne repose directement et exclusivement sur la toutepuissance de Dieu. La norme de guérison de la Science Chrétienne est exposée par Mary Baker Eddy dans Science et Santé, où elle dit: « Ce n'est qu'en s'appuyant radicalement sur la Vérité que l'on peut réaliser le pouvoir scientifique qui guérit. » Ibid., p. 167. Elle indique clairement dans ses écrits que s'appuyer à la fois sur l'Esprit et la matière — tenter d'attribuer du pouvoir à chacun d'eux, diviser le pouvoir entre eux deux — n'est pas le moyen de guérir. Le salut et la santé sont un et sont l'effet naturel d'une perception spirituelle radicale de l'origine divine de la nature de l'homme.

C'est pourquoi les Scientistes Chrétiens accordent une confiance totale à la guérison spirituelle de la maladie et du péché. Si les praticiens donnent l'impression qu'ils sont disposés à mêler à leur travail des moyens matériels, ils dénaturent les enseignements de la Science Chrétienne.

Il y a cependant une différence entre traiter un toxicomane et traiter une personne qui a recours à des drogues, des médicaments, comme moyen de guérison ou pour contrôler le corps. Les drogues privent les personnes du contrôle de leur conscience et de leur corps, alors que la Science Chrétienne permet à chacun de prouver que son être tout entier est sous le contrôle de Dieu. La plupart des gens qui sont devenus toxicomanes ont le désir sincère de se libérer de cette habitude asservissante. En ce cas, un praticien dont on a sollicité l'aide accepte volontiers de prier pour celui qui désire être libéré de cet esclavage.

Bien que l'Église du Christ, Scientiste, prenne fermement position contre le mélange de méthodes médicales et matérielles avec les moyens spirituels, elle ne préconise certes pas de rejeter ceux qui en viennent à utiliser des moyens matériels pour se guérir. En fait, prendre tendrement soin d'eux dans un esprit chrétien constitue pour ces personnes un élément de force, c'est un facteur qui soutiendra le désir fondamental de la personne de s'en remettre entièrement à Dieu pour la guérison. Les Scientistes Chrétiens connaissent bien le passage suivant, dans leur livre d'étude: « En attendant que notre époque en progrès admette l'efficacité et la suprématie de l'Entendement, il vaut mieux que les Scientistes Chrétiens, lorsqu'il s'agit de chirurgie, de fractures et de luxation, s'en rapportent à la dextérité du chirurgien, tandis que le guérisseur mental s'occupe principalement de la reconstruction mentale et s'efforce de prévenir l'inflammation. La Science Chrétienne est toujours le chirurgien le plus habile, mais la chirurgie est la branche où son pouvoir de guérison sera reconnu le dernier. Cependant il n'est que juste de dire que l'auteur a déjà en sa possession des rapports certifiés authentiques de la guérison de fractures, de dislocations d'articulations et de vertèbres, guérison opérée par elle-même et ses élèves au moyen de la chirurgie mentale seule. » Ibid., p. 401.

Nous lisons aussi: « Si par suite d'un accident ou d'une cause quelconque, un Scientiste Chrétien était saisi de douleurs si violentes qu'il lui serait impossible de se traiter lui-même mentalement — les Scientistes n'ayant pas réussi à le soulager — le malade pourrait appeler un chirurgien pour qu'il lui fasse une piqûre de morphine; alors une fois la croyance à la douleur endormie, il pourrait entreprendre de se traiter mentalement. C'est ainsi que nous “éprouvons toutes choses [et] retenons ce qui est bon”. » Ibid., p. 464.

Ces deux passages indiquent, avec toute la clarté possible, que ni l'Église du Christ, Scientiste, ni aucun de ses membres n'empêchent un Scientiste Chrétien faisant face à une urgence de prendre une décision basée sur son sens le plus élevé de ce qui est à faire dans une situation donnée. Il est bien clair, évidemment, que de tels moyens médicaux sont des moyens temporels, et non une guérison par la Science Chrétienne.

Il est contraire à l'éthique de son ministère qu'un praticien accepte comme patient une personne qui, de son propre chef, est en train d'utiliser des moyens matériels pour se guérir. Mary Baker Eddy écrit: « Il est entendu déjà que les Scientistes Chrétiens ne recevront pas un malade qui est soigné par un médecin ordinaire, jusqu'à ce que le médecin ait laissé le cas et que le malade cherche une aide différente. » Rétrospection et Introspection, p. 87. Cette règle d'éthique s'applique également au travail des nurses de la Science Chrétienne.

Mais est-ce que l'éthique professionnelle est la seule raison pour ne pas traiter une personne qui reçoit de l'aide médicale ? Intimement lié à la question éthique, nous trouvons le fait que le traitement par la Science Chrétienne, basé sur l'opération du Principe divin, l'Amour, dans la conscience humaine, est diamétralement à l'opposé du recours aux médicaments et autres moyens matériels. Se fier mentalement à des méthodes matérielles agit à l'encontre du fait, pour l'entendement humain, de céder à Dieu, qui est le seul Entendement. Le recours à deux méthodes tellement opposées pourrait donc faire du patient la victime d'un conflit mental involontaire.

Un praticien spirituellement radical sait que toute maladie est mentale et il comprend que Dieu seul guérit. Une telle confiance incite le patient à s'en remettre à Dieu, et à découvrir pour lui-même qu'il peut être guéri. La guérison spirituelle élève la pensée du patient, de sorte qu'il voie qu'il n'est pas obligé d'accepter la maladie ou le péché comme réels. Par conséquent, la guérison par la Science Chrétienne apporte toujours la régénération et la purification de la pensée.

Dans la guérison chrétiennement scientifique de la maladie physique, des états de pensée tels que l'ignorance, la fierté, la haine, l'égoïsme, cèdent à une véritable compréhension de l'homme à la ressemblance de Dieu. La guérison spirituelle élimine aussi la peur. Le corps répond naturellement à la transformation de la pensée, et le patient y gagne moralement et physiquement.

Les théories médicales sont basées entièrement sur la croyance que la matière est substance. La Science Chrétienne est basée entièrement sur la compréhension du fait que la vie n'a jamais été et ne pourra jamais être matérielle. La Science Chrétienne enseigne aussi que le diagnostic physique d'une maladie entraîne souvent la crainte et a tendance à faire apparaître la maladie comme encore plus réelle; les docteurs eux-mêmes le reconnaissent parfois. Naturellement, un patient est libre d'écouter la voix de sa propre conscience.

Le but de la guérison de la maladie et du péché en Science Chrétienne est de soulager l'humanité de ces fardeaux avec compassion, et aussi de révéler l'homme à la ressemblance de Dieu, c'est-à-dire spirituel et complet dès maintenant. Nos moyens de guérison doivent correspondre aux fins ou à la mission de la guérison, autrement nous perdons l'esprit du Christ, le véritable souffle de la religion. La guérison en Science Chrétienne élève l'individu au-dessus de la matérialité. Mary Baker Eddy déclare: « Notre système de guérison-Entendement repose sur la compréhension de la nature et de l'essence de tout être — sur l'Entendement divin et les qualités essentielles de l'Amour. Sa pharmacie est morale et sa médecine est intellectuelle et spirituelle, bien qu'on s'en serve pour la guérison physique. » Science et Santé, p. 460.

Ces raisons peuvent être expliquées aux patients et à d'autres avec amour. La franchise et la sincérité de la conviction spirituelle sont nécessaires dans de tels cas. Le praticien qui est bien au fait de cette question ne se trouvera pas placé dans une situation où il donnera un traitement métaphysique alors que ce n'est pas de règle; cependant il prendra en considération certaines exigences légales inhabituelles.

Le récit d'une expérience vécue pourrait ici nous être utile. Une praticienne reçut un jour l'appel d'un homme malade qui était absent de son travail depuis trois jours. Sa respiration était difficile, et son ouïe défaillante. Comme une loi de son pays exigeait qu'au bout de trois jours, il aille voir un docteur afin d'avoir droit à un congé de maladie, il y consentit, et un médecin lui prescrivit certains médicaments. Il rappela la praticienne et lui dit qu'il allait prendre les médicaments, mais qu'il souhaitait continuer le traitement par la Science Chrétienne, par ses propres moyens s'il le fallait.

La praticienne lui expliqua avec amour qu'elle ne pouvait plus lui donner de traitement par la Science Chrétienne, puisque cela impliquerait deux méthodes de guérison. Mais elle le remercia d'avoir été honnête. Après que l'homme eut raccroché, la praticienne pensa à la déclaration de Mary Baker Eddy: « Honnêteté est pouvoir spirituel. » Ibid., p. 453. Elle prit conscience que là où est l'honnêteté, là est le vrai pouvoir.

Deux ou trois jours plus tard, l'homme rappela; il dit qu'il renonçait aux médicaments, qui ne lui avaient servi à rien. Ce qu'il voulait maintenant, c'était uniquement le traitement métaphysique. Il fut guéri par la prière.

Deux ans environ avant cet incident, la praticienne s'était rendu compte qu'elle n'obéissait pas à son concept le plus élevé de la confiance radicale; elle avait décidé alors d'adopter une position radicale, et de ne pas accepter les cas dans lesquels les patients avaient recours à des moyens médicaux pour se guérir, même si sa pratique devait diminuer. De fait, elle diminua effectivement au début. Peu à peu, cependant, sa pratique devint plus importante et plus forte que jamais auparavant. Selon elle, cette ferme prise de position éthique l'a préparée à guérir aujourd'hui plus efficacement par la Science Chrétienne.

Ceux qui étudient la Bible et les œuvres de Mary Baker Eddy de façon sérieuse et régulière pour être guidés dans leur démonstration de l'omnipotence de Dieu constateront que le pouvoir guérisseur du christianisme primitif n'est en rien diminué. En fait, le pouvoir guérisseur de Dieu est plus largement démontré aujourd'hui que jamais. Comme Christ Jésus l'a promis: « Celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais au Père. » Jean 14:12.

Si vous avez des questions relatives à la pratique, veuillez écrire à: The First Church of Christ, Scientist; Practitioners and Nursing Activities, A-151; Christian Science Center; Boston, MA, U.S.A. 02115.

[Extraits de la section « The Church in Action » paraissant dans The Christian Science Journal.]

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