« Dieu dit: Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance » Gen. 1:26., nous dit la Bible. Et Mary Baker Eddy, expliquant la nature de l'homme, écrit dans le livre d'étude de la Science Chrétienne, Science et Santé: « L'homme est idée, l'image, de l'Amour; il n'est pas physique. Il est l'idée composée de Dieu, incluant toutes les idées justes; le terme générique pour tout ce qui reflète l'image et la ressemblance de Dieu; l'identité consciente de l'être telle qu'elle est révélée dans la Science, où l'homme est le reflet de Dieu, l'Entendement, et par conséquent est éternel; ce qui n'a pas d'entendement séparé de Dieu; ce qui n'a pas une seule qualité qui ne dérive de la Divinité; ce qui ne possède ni vie, ni intelligence, ni pouvoir créateur qui lui soient propres, mais reflète spirituellement tout ce qui appartient à son Créateur. » Science et Santé, p. 475.
Cependant, les cinq sens, ou entendement mortel, voudraient présenter l'homme comme un créateur, ne nous offrant aucun aperçu des sublimes réalités de l'être. Étant donné que ces sens sont basés sur le rêve adamique que la vie serait matérielle, ils nous suggèrent que l'homme est matériel, gouverné par une intelligence dans le cerveau.
Ces fausses croyances prétendent gouverner la situation lorsqu'un couple attend un enfant. Il se peut, par exemple, qu'on observe constamment le corps ou que l'on craigne la naissance et les douleurs qu'elle occasionne.
Ensuite, on espère que l'enfant sera intelligent comme ses parents. L'enfant grandit, et pour suivre l'ordre des choses, les soucis des parents grandissent aussi. Ils entreprennent de choisir ses amis, les études qu'il fera; ils essaient de résoudre tous les problèmes qui se présentent à lui; ils le conseillent sans cesse, et souvent dans le sens qu'ils pensent être le plus pratique pour eux. Très souvent, ils désirent influencer son choix d'un conjoint. Et, dans certains cas, avec ses parents toujours à ses côtés, l'enfant peut avoir l'impression d'être téléguidé comme un robot. En conséquence, trop souvent il se révolte ou peut-être devient anxieux et incapable. Et ce cercle infernal continue parfois quand l'enfant devient parent à son tour.
Mais lorsque nous comprenons la véritable paternité, que nous comprenons que le seul Entendement, Dieu, est le Créateur suprême, nous sommes moins enclins à croire que nos enfants sont matériels et plus prompts à les voir en tant qu'expression de Dieu, pure et parfaite. Si cela semble difficile à cause de ce que les sens nous suggèrent de voir ou d'entendre, essayons de voir en nos enfants au moins une qualité spirituelle ou morale, par exemple l'humilité ou l'honnêteté. Ce faisant, nous discernerons le Fils de Dieu, ne fût-ce que faiblement, ou partiellement. En reconnaissant une seule qualité de cette véritable filialité, nous pourrons peut-être aussi en voir d'autres, car la présence d'une seule de ces qualités implique la présence de toutes les autres.
Un enfant devrait être formé par l'innocence, la pureté, la tendresse, la bonté — les qualités de Dieu — et lorsque nous accueillons ces qualités dans notre conscience, nous-mêmes et nos enfants bénéficions des bienfaits qu'elles apportent. Comprendre que l'intelligence, l'honnêteté, la santé, l'harmonie, la miséricorde sont des attributs du bien, de Dieu, nous donne le calme, le réconfort, la confiance, et nous aide à compter entièrement sur l'Amour divin. La première partie de la définition du mot « enfants », dans le Glossaire de Science et Santé, les décrit ainsi: « Les pensées spirituelles et les représentants spirituels de la Vie, de la Vérité et de l'Amour. » Ibid., p. 582.
Considérés matériellement, les enfants sont les fruits des sens matériels et manifestent trop souvent les résultats des croyances projetées par ces sens: la rancœur, l'ingratitude, la désobéissance, la révolte et ainsi de suite. Mais les véritables enfants sont les pensées de Dieu, les idées spirituelles, et ces idées sont nées de la véritable Mère, l'Entendement infini, en qui il n'y a pas de douleur, mais la joie, la félicité, le bonheur, en toute action.
Nos propres enfants paraissent probablement se trouver entre ces deux états. C'est-à-dire qu'ils semblent être affligés dans une certaine mesure d'imperfections mortelles tout en étant progressivement plus aptes à exprimer leur nature spirituelle réelle. Et comment pouvons-nous les encourager à exprimer leur véritable individualité ?
Expliquant les règles de l'obstétrique selon la Science Chrétienne, Science et Santé nous dit: « Pour aider comme il convient la naissance du nouvel enfant, ou idée divine, vous devriez tellement détacher la pensée mortelle de ses conceptions matérielles que la naissance sera naturelle et sans danger. » Et un peu plus loin, le livre d'étude déclare: « Lorsque cette nouvelle naissance a lieu, l'enfant de la Science Chrétienne naît de l'Esprit, naît de Dieu, et ne peut plus causer aucune souffrance à la mère. » Ibid., p. 463.
Une maman de deux enfants fut à même de prouver cela. Antérieurement à son étude de la Science Chrétienne, chaque naissance avait été accompagnée de grandes douleurs qui avaient duré trois jours, pendant lesquels l'assistance permanente du médecin avait été nécessaire. On l'avisa qu'il serait dangereux pour elle d'avoir un autre enfant. Mais lorsqu'elle eut commencé son étude de la Science Chrétienne, sa crainte d'avoir un troisième enfant la quitta. S'appuyant sur les prières d'une praticienne de la Science Chrétienne et sachant que l'Amour divin était présent, elle donna naissance à cet enfant de façon naturelle et sans ancune douleur, en moins de dix minutes, au grand étonnement des médecins.
Si tout ce qui existe dans l'univers est créé par le seul Entendement, est-il possible que Dieu laisse à l'homme la création de l'homme ? Si nous pensons que les sens matériels nous présentent aujourd'hui un bébé-éprouvette, demain ils nous présenteront notre progéniture sous une autre forme, jusqu'à ce que nous nous éveillions du rêve adamique d'une vie créée dans la matière et à la connaissance que l'unique Père-Mère Dieu est Tout-en-tout. Grâce à l'étude et à la pratique de la Science Chrétienne, nous découvrirons une évidence toujours plus grande du Fils véritable — le Christ — dans notre conscience. Ce Fils n'est jamais né et ne meurt jamais; il est éternel. Alors nous ne nous sentirons plus aussi responsables ou anxieux, mais nous serons reconnaissants pour le calme et la sécurité de savoir que l'Amour divin prend soin de Sa création.
L'attitude que nous adoptons à l'égard de nos enfants est très importante, aussi bien pour notre bonheur que pour le leur. En chassant petit à petit la volonté humaine pour accueillir les pensées de Dieu dans notre conscience et en exprimant la justice, la maîtrise, la compréhension, l'amour, nous jouirons d'une famille plus heureuse et plus reconnaissante.
Une maman était très inquiète au sujet de sa situation pécuniaire; elle espérait que ses enfants l'aideraient. Mais l'indifférence et l'ingratitude qu'elle perçut en eux la peinèrent profondément. Cela l'amena à demander l'aide d'une praticienne de la Science Chrétienne. Celle-ci lui expliqua qu'en réalité, ses enfants exprimaient l'être de Dieu grâce à l'amour, à l'innocence, à la tendresse, à la loyauté et ainsi de suite. Cette maman comprit alors qu'au lieu d'accepter l'image que les sens matériels lui présentaient de ses enfants, elle devait les voir en tant qu'enfants de Dieu, purs et parfaits; ceuxci étaient les idées spirituelles de l'Entendement divin — des enfants qui ne l'avaient jamais fait souffrir.
Comprenant ces vérités, elle pensa: En vérité en ce moment même, je suis en train de donner naissance sans douleur et sans angoisse à un nouveau sens spirituel de mes enfants. Je suis pleine de gratitude pour cette compréhension des enfants que me donne mon Père-Mère, Dieu. A partir de là, elle vit ses problèmes résolus, et elle se sentit heureuse, débordante de gratitude.
La réalité concernant la famille est spirituelle et se voit grâce au discernement qui vient de l'Ame. Toutes les idées de l'Entendement infini forment la vraie famille, gouvernée, protégée, nourrie et vêtue par le seul Créateur.
Il conduit les humbles dans la justice,
il enseigne aux humbles sa voie.
Psaume 25:9
