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Remporter la victoire sur les conflits de personnes

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1985


Est-ce que vous aimez les discussions, les querelles, les relations tendues ? Rares sont ceux qui les aiment. Alors, pourquoi ces choses-là arrivent-elles ?

Ces discordances ne se produisent-elles pas parce que nous négligeons d'admettre et de démontrer que l'homme et la substance sont spirituels et placés l'un et l'autre sous le contrôle d'un Dieu juste et aimant ? Ce contrôle divin ne devrait-il pas résoudre nos conflits avec les autres? Il le peut, et l'harmonie qui en résulte s'avère indispensable pour prouver que chacun d'entre nous est en réalité l'idée parfaite et spirituelle de Dieu. Cette preuve est nécessaire, et c'est là la raison pour présenter à l'humanité le christianisme absolu. Christ Jésus déclara très clairement que nous n'adorons pas Dieu réellement tant que nous n'avons pas réglé tout différend avec notre prochain (voir Matth. 5:23, 24).

Chacun de nous doit donc se poser cette question: « Si les démêlés et les disputes sont un lourd fardeau pour moi, ne devrais-je pas harmoniser mes pensées, ou mieux encore, prévenir toute hostilité ? »

C'est là en fait un devoir chrétien. Un jour, quelqu'un demanda à Christ Jésus quel était « le plus grand commandement de la loi ». Il répondit: « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C'est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Matth. 22:36–39. Il est remarquable que ces commandements ne soient pas « tu devrais aimer », mais « tu aimeras ». Il ne s'agit pas là d'un devoir aride ni simplement d'un ticket pour un quelconque salut dans l'avenir, mais d'un effort joyeux et exaltant qui apporte, dès maintenant, une récompense immense.

Comment pouvons-nous nous conformer à ces grands commandements ? Mary Baker Eddy explique dans Science et Santé: « Lorsque les préceptes divins sont compris, ils révèlent la base de la fraternité dans laquelle un entendement n'est pas en conflit avec un autre, mais où tous ont un seul Esprit, Dieu, une seule source intelligente, conformément au commandement de la Bible: Ayez en vous cet Entendement qui était aussi en Christ Jésus. » Science et Santé, p. 276. Et quels sont ces préceptes ou lois ? Dans le Sermon sur la Montagne, Jésus nous a recommandé de répondre activement à la malveillance et aux mauvais traitements par un amour sincère, le pardon et de bonnes œuvres. Si nous obéissons à cette exhortation, si nous aimons, si nous bénissons, si nous faisons le bien et si nous prions, nous rendrons les relations humaines harmonieuses. De cette manière, les préceptes sont non seulement compris, mais vécus, et la fraternité est prouvée.

La facilité avec laquelle les humains se laissent aller à la colère, à la vengeance et à l'autoritarisme égoïste laissait-elle le Maître indifférent ? De toute évidence, il était fort conscient de cette propension, mais il enseigna que ces tentations pouvaient et devaient être surmontées. Pourquoi ? Certainement pas pour son propre bénéfice, mais pour le nôtre, afin que nous aussi, nous puissions vivre cette pureté chrétienne qu'il enseigna et vécut.

Les commandements chrétiens paraissent difficiles seulement lorsque nous trébuchons sur les prétentions de l'ego humain. Le problème, c'est que nous croyons que, dans telle ou telle dispute, nous avons entièrement raison et qu'un autre a tort. D'un point de vue humain, tel est peut-être le cas, mais s'en tenir à cela ne résout rien, puisque le ressentiment couve ou explose en une dispute ouverte. Une conscience alourdie par des guerres personnelles met en jeu le bonheur et la santé; nous pouvons donc difficilement nous permettre de laisser notre pensée se transformer en champ de bataille. Mais nous avons un but plus élevé encore que celui d'établir des relations humaines paisibles: vivre l'état d'homme parfait et complet. L'ego humain disparaît lorsqu'il est perçu que l'homme est l'image de l'Ego divin, Dieu, jamais un mortel matériel. Le ressentiment, la certitude d'avoir raison tendraient, dans leurs clameurs, à nous empêcher de reconnaître cette vraie identité; ils doivent donc être réduits au silence. Cela n'est pas nécessairement difficile. La question de savoir qui a raison et qui a tort peut être remise tranquillement entre les mains de Dieu. Quand nous nous tournons sincèrement vers Dieu et que nous suivons Ses directives, il s'ensuit une solution juste sans qu'il soit nécessaire de s'en rapporter à des opinions humaines pour déterminer le côté qui a « raison ». C'est là l'esprit chrétien à l'œuvre.

Le fait de se tourner ainsi vers Dieu est un privilège humain, mais ce n'est pas simplement un effort unilatéral de la part des hommes. Il n'est pas question de force de volonté mais de pouvoir divin, et ce pouvoir est le mieux utilisé lorsque Dieu est compris et que la relation de l'homme à Dieu est discernée, et acceptée avec humilité et gratitude.

Alors, par quels moyens Dieu peut-Il être perçu et prouvé efficace dans la résolution des conflits ? Comme nous l'avons déjà vu, la Bible est indispensable pour comprendre Dieu et Ses lois. Mais la nature exacte de Dieu peut encore sembler être un mystère. Les étudiants de la Science Chrétienne ont constaté que Science et Santé aide à résoudre ce mystère en définissant Dieu spirituellement. Par exemple, le livre d'étude explique: « Dieu est Entendement, Esprit, Ame, Principe, Vie, Vérité, Amour, incorporels, divins, suprêmes, infinis. » Ibid., p. 465. Les sept synonymes présentés dans ce passage décrivent la nature fondamentale de Dieu. La Science Chrétienne explique aussi que l'homme spirituel (l'identité véritable de chacun de nous) est le reflet de Dieu. Donc si nous reconnaissons la nature spirituelle de Dieu, si nous acceptons Son reflet comme notre vraie nature et y conformons notre vie, nous constaterons que toutes les qualités de Dieu sont présentes et disponibles pour nous permettre de faire face à toute circonstance discordante. Si nous acceptons sans réserve la suprématie et l'infinitude de Dieu, le bien, pouvons-nous croire qu'il y a pouvoir en quoi que ce soit de dissemblable à Lui, ou même qu'il y a de la place pour une telle chose ? Dieu n'accorde pas de réalité aux conflits, car ceux-ci violeraient Sa norme d'harmonie ininterrompue. Telle devrait être aussi notre norme. Les conflits sont irréels. S'y complaire, c'est nier Dieu et nier Sa création tout harmonieuse.

Si la conscience humaine n'est pas complètement persuadée de ces faits, nous pouvons défendre notre cause, métaphysiquement et en détail. Il est souvent utile d'employer chacun des synonymes de Dieu mentionnés plus haut pour réfuter les points spécifiques de désaccord, et affirmer les vérités de l'harmonie divine qui annuleront ces désaccords. Par exemple, si le conflit semble naître d'une volonté obstinée, d'une mauvaise information, de l'ignorance ou de soupçons injustifiés (de part et d'autre), on pourrait appliquer les qualités de l'Entendement divin. En effet, ces motifs fallacieux qui prétendent exister et avoir du pouvoir peuvent chacun être dissous, et remplacé par notre compréhension de la force divine, du savoir infaillible, de l'intelligence illimitée et de l'impartialité certaine de cet Entendement divin. Si Dieu est la seule intelligence (et Il l'est), toute revendication frauduleuse d'un prétendu entendement mortel doit être fausse et sans fondement; par conséquent, elle ne peut causer ni perpétuer un conflit. Suivant les directives de l’inspiration, nous devrions explorer les divers aspects de l’Entendement qui est Dieu et appliquer cette recherche de façon spécifique à la correction des faux raisonnements de la pensée mortelle. Alors la pensée émanant du cerveau ne pourra parler pour nous ni diriger nos actes.

Ou encore, considérons Dieu comme l’Esprit. Beaucoup de conflits impliquent une évaluation matérielle de la substance; quelque chose de tangible au sens mortel semble être en cause. Comme Dieu est l’Esprit infini, la seule substance réelle est spirituelle. Cette compréhension protège ce qui nous appartient et dissipe la peur que quelque chose puisse nous être enlevé injustement. Puisque Dieu est aussi l’Amour divin, Il prend soin impartialement de tous Ses enfants; nous pouvons donc être sûrs que tous nos besoins seront satisfaits, et il est inutile de nous quereller avec les autres à ce sujet.

Nous pouvons appliquer utilement tous les synonymes contenus dans la définition inspirée de « Dieu » à l’élimination des conflits. Une étude approfondie et pleine de foi de ces synonymes révélera l’irréalité des relations humaines discordantes et des querelles, et établira la réalité d’une fraternité harmonieuse. Voilà encore la nature du Christ à l’œuvre, et à chaque étape de cette étude, nous aurons acquis un niveau plus élevé de spiritualité. Nous aurons vu plus clairement que les croyances inférieures à un ego personnel, à l’orgueil, à l’égoïsme et à la peur sont irréelles.

Mais on n’est pas forcé de limiter son étude aux suggestions qui viennent d’être exposées. Basés sur des faits spirituels, les conseils sur la conduite des affaires humaines abondent dans la Bible et le livre d’étude de la Science Chrétienne. Un usage judicieux des Concordances enrichit cette étude. Voici par exemple des mots appropriés à rechercher dans Science et Santé: unselfishness (désintéressement), brotherhood (fraternité), harmony (harmonie), goodness (bonté), neighbor (prochain). Les solutions aux conflits seront trouvées si la pensée est subordonnée à cet Entendement « qui était en Jésus-Christ ». Il se peut que notre attitude nécessite un sérieux « nettoyage », mais nous devrions nous réjouir de cette purification par le Christ.

En priant pour la résolution d’un conflit, nous devons bien comprendre que nous ne prions pas contre quelqu’un. La personne que nous croyons être notre adversaire est en fait, dans sa véritable identité, l’image et l’idée de Dieu, avec autant de valeur que nous. De même, nous ne prions pas pour être prouvés supérieurs à un autre. Nous prions pour comprendre que la justice et la bonté universelle sont déjà établies, et que rien ne peut empêcher la reconnaissance et la réalisation de ces qualités dans les affaires humaines. Nous ne consentons pas à l’injustice ni au mal sous aucune forme, mais notre résistance au mal doit être basée sur les qualités chrétiennes de patience, d’humilité et de clémence. Science et Santé nous donne cet avertissement: « Que la Vérité dévoile et détruise l’erreur comme Dieu le fait, et que la justice humaine se modèle sur la divine. » Ibid., p. 542. En bien des occasions, l’auteur de cet article a été corrigé, lorsqu’il n’est pas arrivé à justifier, au moyen de la norme divine, une position obstinée. Il n’est pas bien de prier pour se justifier et condamner autrui, mais il est bon (et quelle joie on en retire !) de laisser Dieu être le juge et de céder à Son pouvoir.

L’une des formes de conflit les plus absurdes est une forme que l’on s’impose entièrement à soi-même. Cela se produit lorsqu’on s’imagine être un martyre, blessé par un affront involontaire, parole ou acte, de la part d’un collègue, ou par une déception au sujet de laquelle on s’arrange pour blâmer quelqu’un d’autre. C’est une lutte perdue d’avance contre des moulins, un ressentiment qui se nourrit de lui-même. Un raisonnement chrétien honnête nous montrera que Dieu n’a pas créé d’homme mauvais, ni d’homme sujet au mal. Il n’y a rien de caustique ni de nuisible dans Sa famille. L’homme spirituel réagit seulement au bien. Puisque Dieu a créé l’homme pour aimer et être aimé, celui-ci n’est pas un mortel hypersensible. Ce sont des nuages d’apitoiement sur soi-même qui tendent à nous empêcher de voir cet être spirituel réel. Le désir honnête de renoncer à un faux sens du moi et de trouver son identité spirituelle chasse la triste confusion d’un conflit imaginaire.

Au lieu d’attendre qu’un nouveau conflit nous assaille, nous ferions bien de construire à l’avance des défenses appropriées. Au moyen de l’idée-Christ dans la conscience, nous pouvons fixer les termes selon lesquels toute pensée pourra être admise; ainsi, aucune notion discordante ne pourra avoir prise sur nous.

Les premiers disciples de Jésus appliquaient fidèlement ses enseignements dans leurs occupations quotidiennes. Nous aussi, nous pouvons le faire. Dans la Première épître de Pierre, nous trouvons ce conseil: « Soyez tous animés des mêmes pensées et des mêmes sentiments, pleins d’amour fraternel, de compassion, d’humilité. Ne rendez point mal pour mal, ou injure pour injure; bénissez, au contraire, car c’est à cela que vous avez été appelés, afin d’hériter la bénédiction. » I Pierre 3:8, 9.

Les « divins préceptes » apportent réellement la victoire sur les conflits, et en leur obéissant, nous héritons « la bénédiction ». Nous avançons d’un pas vers la preuve que la Vie est harmonieuse et immortelle, nous sommes en sûreté dans la famille de Dieu.

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