On présente souvent à la télévision ou dans la presse des annonces qui mettent en garde contre les maladies contagieuses et proposent différents médicaments pour en soulager les symptômes. Aux bulletins d'informations, on annonce parfois qu'une épidémie en provenance d'un autre pays s'approche, en donnant des détails quant à la direction qu'elle a prise et à la date à laquelle son arrivée est prévue; et l'on dit à la population de prendre les précautions nécessaires. Bien que le mobile de ces avertissements soit un désir sincère de protéger le public, il en résulte malheureusement trop souvent une attente pleine de crainte de ladite maladie.
La Science Chrétienne explique que l'accroissement de la peur tend à produire la maladie même que ces avertissements sont justement censés prévenir. C'est la peur elle-même, acceptée dans la pensée, qui occasionne la maladie, car tout ce qui gouverne notre pensée se reflète sur le corps. Cette explication scientifique de la nature fondamentalement mentale de la maladie montre la façon de s'en protéger et de la guérir. Elle indique la possibilité de chasser la peur et donc de supprimer ses effets sur le corps.
Comment ? Quand nous commençons à accepter les faits de l'être comme ils sont présentés en Science Chrétienne, savoir que Dieu est Amour, le bien infini, le seul créateur et la seule cause, nous avons réellement toutes les raisons de nous attendre au bien et aucune de nous attendre au mal. En conséquence, nous pouvons être confiants dans notre combat contre les sinistres prédictions qui peuvent apparaître dans les média, sachant que Dieu, le bien, est la seule loi. Parce que Dieu est la seule source infinie de tout ce qui se déroule dans Son univers, on ne peut logiquement s'attendre à autre chose qu'à une bonne santé.
La croyance populaire veut qu'une prétendue maladie contagieuse soit quelque chose qu'une personne, le porteur de la maladie, peut transmettre à une autre. Dans un article intitulé « Contagion », Mary Baker Eddy, qui a fondé la thérapeutique métaphysique de la Science Chrétienne, parle de la nature mentale de la contagion. Au sujet de ceux qui acceptent la croyance à la contagion, elle écrit: « Si l'on croyait aussi sincèrement que la santé est contagieuse lorsqu'on est en contact avec des gens bien portants, on manifesterait ce qu'ils ressentent tout aussi sûrement que l'on manifeste ce que ressent un malade, et avec un meilleur résultat. » Écrits divers, p. 229.
Quelle pensée merveilleuse !
Et pourquoi pas ? Nous savons tous comme la joie, la paix, la vitalité peuvent être contagieuses. Ayant présent à l'esprit la déclaration de la Bible qui affirme que l'homme est l'image et la ressemblance de Dieu, l'Esprit incorporel, comment pouvons-nous penser que nous sommes porteurs ou récepteurs du mal ou de la maladie ? L'expression spirituelle de la Vie et de l'Amour parfaits n'inclut en elle que la bonté et la pureté. Notre démonstration croissante de ce fait nous permet de prouver dans la vie quotidienne que l'idée de l'Entendement parfait ne communique que le bien et l'amour. En effet, le véritable but de l'existence de l'homme est de prouver la sainteté, la beauté, la grâce de l'être de Dieu, de témoigner de Sa nature même. Cette pensée est confirmée par Ésaïe: « Vous êtes mes témoins, dit l'Éternel, c'est moi qui suis Dieu » Ésaïe 43:12., ce qui revient à dire: « Vous êtes les témoins de ce que Je suis. » Dans la Science, l'homme ne peut être que l'expression du bien. Une reconnaissance plus complète de ce fait réduirait considérablement la crainte mondiale de la contagion et ses mauvais effets sur l'humanité.
Le fait scientifique est que la matière, étant dépourvue de vie et d'entendement, est incapable de transmettre le bien ou le mal. C'est l'entendement mortel qui est l'agent de la maladie. Nous pouvons alors reconnaître que ce n'est que la peur elle-même qui est contagieuse et cette crainte peut être détruite par la découverte, au moyen de la prière, que l'Amour divin remplit tout l'espace jusqu'à en exclure tout ce qui lui est dissemblable.
Quand notre Sauveur, Christ Jésus, rencontra un homme qui souffrait de la lèpre tant redoutée, il n'accepta rien qui ressemblât à une loi de contamination. Sans peur et avec amour, il le toucha, sachant que la vraie identité de l'homme était la sainte expression de Dieu, l'Esprit. Jésus dit alors: « Sois pur » et l'homme fut immédiatement guéri. Voir Matth. 8:1–3.
Pendant une épidémie de grippe, je commençai à en manifester sérieusement tous les symptômes. J'avais lutté contre la situation qui empirait et prié pendant plusieurs jours, mais j'en étais arrivé à un état de grande faiblesse. Je pouvais à peine avaler des liquides et je ne pouvais pas du tout manger.
Ce fut à ce point que je décidai de revenir en arrière pour voir comment cette fausse croyance, ou crainte, avait été admise dans ma conscience. Quand je fis cela, je fus obligé de reconnaître que je n'avais pas traité spécifiquement la croyance à la contagion au moment où un bon nombre de mes collègues du bureau s'étaient absentés à cause de l'épidémie.
Je décidai alors de faire ce que j'aurais dû faire au début: renvoyer la fausse croyance appelée contagion en me basant sur ce que je savais de Dieu et de l'homme en Science Chrétienne.
Dans notre livre d'étude, Science et Santé, Mary Baker Eddy écrit: « La Science divine, la Parole de Dieu, dit aux ténèbres à la surface de l'erreur: “Dieu est Tout-en-tout”, et la lumière de l'Amour toujours présent illumine l'univers. D'où la merveille éternelle, que l'espace infini est peuplé des idées de Dieu qui Le reflètent en d'innombrables formes spirituelles. » Science et Santé, p. 503. Basant ma pensée sur ce fait merveilleux, je commençai à voir que seul le bien pouvait circuler librement dans l'univers de Dieu. Je vis aussi qu'il était impossible pour une idée pure de Dieu de transmettre autre chose que le bien et la paix. A mesure que cette idée s'épanouissait, j'acquis finalement une perception splendide de toutes les idées innombrables de Dieu existant à travers l'espace infini, n'irradiant rien d'autre que la perfection divine et exprimant l'infinie multiplication du bien. Je pris conscience pendant un instant sublime de la complète totalité du bien.
A ce moment, ma gorge retrouva soudain son état normal. Elle avait été fermée, mais dans la seconde qui suivit, elle était ouverte. Je me levai avec l'impression qu'un grand poids avait été enlevé de mes épaules. J'étais libre.
Parce que notre Dieu est Amour et absolument Tout, nous ne pouvons être exposés qu'à Ses bénédictions. Rien d'autre que le bien ne circule dans toute l'atmosphère de l'univers de Dieu. Nous pouvons donc vraiment nous réjouir dans l'attente de toute harmonie.