C'est louable, c'est merveilleux d'être une personne de bonne volonté, mais ce n'est pas toujours suffisant pour s'assurer durablement la santé et le bonheur. La croyance à un monde discordant mesmérise parfois les hommes de bonne volonté au point qu'ils y souscrivent et en souffrent les conséquences. Ici, la Science Chrétienne subvient à un besoin. Elle nous montre comment harmoniser nos pensées avec Dieu, le Principe harmonieux de tout ce qui est divinement vrai. Nous parvenons alors à un état stable de bien-être conscient et nous nous trouvons mieux équipés pour aider les autres.
J'ai prouvé cela moi-même en pratiquant la Science Chrétienne. Quand ma conscience était en harmonie avec Dieu plutôt qu'avec le mesmérisme de la croyance générale, ma vie s'est améliorée. Des maladies ont été guéries, des fractures réduites et des problèmes d'argent résolus. J'ai trouvé une joie nouvelle dans mon travail pour Dieu, dans l'amitié, dans la nature, dans toutes les bonnes choses qui peuvent embellir la vie.
Parlant de Dieu, notre Berger, Mary Baker Eddy déclare: « Il garde, guide, nourrit et parque les brebis de Son pâturage, et leurs oreilles sont exercées à saisir Son appel. Selon les paroles du disciple plein d'amour: “Mes brebis entendent ma voix... et elles me suivent... et personne ne les ravira de ma main.” » Écrits divers, p. 150.
Pour conserver cette attitude de réceptivité, d'harmonie avec le Christ guérisseur — la manifestation divine exemplifiée par Jésus — nous devons rejeter les habitudes de pensée inharmonieuses. Les bannir tout à fait ! Et puisque c'est là quelque chose de bon, nous pouvons être sûrs que Dieu, qui est la bonté omnipotente même, nous soutient dans cette entreprise. Tout ce que Dieu nous demande de faire, Il nous rend capables de le faire. Il est le pouvoir exécutif. Nous pouvons en être certains.
Imaginez que David, se trouvant face à Goliath dans la vallée d'Elah, ait écouté la suggestion: « Ça va être très, très difficile. Je ne dispose en tout et pour tout que d'une fronde et de cinq pierres ! » Les choses auraient pu tourner de façon très différente ! Vous et moi, tout comme David, nous pouvons envisager toute étape nouvelle avec le sentiment d'être doté de l'autorité divine, plutôt qu'avec un sens de limitation personnelle. Nous pouvons être joyeux — oui, être joyeux — lorsque nous travaillons à surmonter tout ce qui prétend barrer le chemin au bien.
Inutile de passer notre vie à nous tracasser et à souffrir. La Vérité existe; et c'est bon à savoir. En Science Chrétienne, nous comprenons que la Vérité est Dieu, non pas une force mécanique dénuée de pensée, mais l'Entendement divin infini, l'Esprit qui embrasse tout, l'Amour absolument parfait, notre Père-Mère. Existe-t-Il « là-haut » sous quelque forme vague ? Non. Il est actif ici et maintenant, partout et en nous, répondant à nos besoins chaque fois que nous nous tournons vers Lui de tout notre cœur, en suivant le Christ, la Vérité, comme l'a enseigné Jésus.
Un univers matériel en désarroi ne correspond pas à la réalité éternelle de notre être. C'est un sens matériel transitoire des choses, une agglomération monstrueuse de conceptions changeantes qui se manifestent et s'objectifient continuellement. La pensée mortelle voudrait toujours nous classifier et nous limiter selon ses propres critères: race, âge, hérédité, aptitude, tempérament, position sociale, état physique. Mary Baker Eddy écrit: « La pensée mortelle transmet ses propres images, et ce qu'elle produit est formé d'après les illusions humaines. » Et elle poursuit: « Les idées immortelles, pures, parfaites et permanentes, sont transmises par l'Entendement divin au moyen de la Science divine, qui corrige l'erreur par la vérité et exige des pensées spirituelles, ou concepts divins, afin qu'elles produisent des résultats harmonieux. » Science et Santé, p. 259.
Dieu est conscient, de manière ininterrompue, de Sa propre totalité. Toute réalité, toute idée belle et valable est incluse dans cette connaissance: substance, forme, condition, action, identité, expression spirituelles et parfaites ! La perfection connaîtrait-elle quoi que ce soit d'imparfait ? Impossible. En tant qu'enfants de Dieu, qu'idées de l'Entendement, nous participons nécessairement de la nature de Dieu, il faut que nous soyons spirituels et parfaits. Ce que Dieu rend manifeste de Son propre être parfait, c'est en fait tout ce qui existe de vous et de moi dans la Vérité. Ce que Dieu ne connaît pas, nous ne pouvons pas en faire l'expérience. Comment une idée pourrait-elle se dissocier de la nature de son Principe ? C'est là une chose impossible.
En Science Chrétienne, nous comprenons peu à qu'en réalité nous ne sommes pas faits de matière. Nous ne sommes pas le résultat d'un processus biologique. Dans l'essence et la vérité de notre être réel, nous existons en tant que conscience reflétée, homme, qui est la représentation ou l'activité intégrale de l'Entendement, le moyen par lequel Dieu S'exprime. La véritable individualité spirituelle de l'homme n'est pas un fragment isolé qui flotterait au petit bonheur dans l'atmosphère de l'être; elle est une idée intégrale de l'univers de l'Entendement, comprise dans le plan sacré du Père. Chacun de nous étant dans la réalité de son être l'idée de Dieu, nous sommes assurés d'une place et d'une mission à notre taille. Dieu étant le seul Ego que l'homme reflète, aucune classification mortelle ne peut limiter ce qu'est l'homme ni ce qu'il peut faire ! Dans la mesure où nous comprenons cela, nous ne pouvons être induits à nous déprécier, à devenir avides d'éloges ou à dépendre de l'admiration d'autrui. En écoutant la voix de la Vérité, nous nous sentons de plus en plus soulevés par l'humilité de l'esprit du Christ et nous sommes à même d'accomplir de bonnes œuvres. Nous ressentons une satisfaction qui surpasse tout ce que le monde peut offrir.
Quand il nous semble que notre cœur va se briser ou que la douleur gronde, ce n'est pas de simples enchaînements de mots que nous avons besoin, c'est de la conscience de la toute présence de l'Amour. Nous avons besoin de nous sentir enveloppés de l'amour du Père, de Lui parler en termes simples venant du cœur, de L'écouter et de Le remercier pour chaque manifestation du bien, si minime soit-elle. La portée sans limite de cet Amour ne laisse aucune place pour la crainte, le désespoir ou l'apitoiement sur soi !
La croyance matérielle voudrait que nous nous inquiétions ou nous tourmentions toujours pour quelque chose, souvent sans même nous en rendre compte. Mais l'Amour, s'épanchant dans notre conscience, efface l'inharmonie de notre mémoire et nous donne la paix. Et alors, il ne peut s'accumuler de pensées irritées ou tourmentées pour empoisonner notre être le plus intime, voire exploser si la pression semble croître. Les peines passées ne sauraient nous obséder comme un lugubre refrain lancinant. La croyance à des personnalités discordantes, qu'il s'agisse de nous-même ou d'un autre, s'évanouira. Quand la Vérité révèle ce qu'il y a à corriger, la régénération spirituelle dissipe la congestion, qu'elle soit mentale ou physique; elle rouvre les voies qui nous semblaient si obstruées et les fonctions redeviennent normales. Quand la compréhension véritable que l'homme est la ressemblance bien-aimée de Dieu trouve place en notre cœur, le pardon et la compassion l'emportent, conférant une largeur d'esprit telle que nulle offense ne peut plus nous atteindre.
Les idées de Dieu, qui comprennent notre véritable identité, reflètent la Vérité. Quand nous exprimons notre nature réelle, en aimant comme Christ Jésus aimait, avec cette largesse et cette libéralité qui guérissent toutes choses, alors rien ne peut plus nous retenir immobilisés: ni une volonté forcenée,ni un orgueil intransigeant, ni des relations personnelles enflammées ou au contraire sclérosées, ni la suggestion d'une rigidité douloureuse. Le cœur infini de l'Amour embrasse la création de Dieu, et ce cœur est bienveillant, sûr, sans âge, se régénérant lui-même.
Il n'est pas d'accablement dû à un sens de responsabilité personnelle ou au surmenage qui puisse entraver l'afflux des messages provenant de l'Amour, ni nous imposer des tensions, puisque dans notre être réel, nous appartenons à Dieu, faisant partie de Sa manifestation qui se déroule sans effort. Nous ne pouvons nous connaître autrement que comme l'Entendement nous connaît, sans entraves, libres et sans peur. Dans ce ciel de notre conscience à l'image du Christ, l'Amour seul se fait entendre, l'Amour seul déroule ses harmonies et nous sommes à l'unisson avec ces seules harmonies, jamais, au grand jamais nous ne vibrons avec le sens matériel discordant.
Peut-être nous est-il arrivé de nous demander parfois: « Pourquoi les choses ne s'arrangent-elles pas pour moi ? J'ai pourtant fait tout ce que j'ai pu pour penser juste. » Il se peut que les questions suivantes s'appliquent à notre cas: Au cours de ces derniers mois, voire même de ces dernières années, qu'est-ce qui a occupé en priorité ma pensée ? Est-ce une conception de l'identité mortelle et personnelle, ou bien l'idée-Christ infinie appartenant à l'Entendement, l'identité réelle que je manifeste individuellement dans la Vérité ? A quel point mon souci de guérir un corps matériel, ou de voir s'améliorer une situation personnelle m'a-t-il fait négliger la nécessité majeure, celle d'abandonner les conceptions matériells au profit de l'idée divine ?
Le problème ne réside pas vraiment dans les gens ou dans la matière, c'est un mesmérisme, un témoignage erroné, ou une fausse conception des idées spirituelles merveilleuses que la toute présence de Dieu inclut, là même où l'erreur prétend être. La Vérité pénètre au cœur même du mesmérisme et révèle le néant absolu de tout mal, dans la Science de l'être. Ce qui n'est rien ne peut avoir ni caractère, ni degré, ni présence, ni substance, ni manifestation, ni durée, ni loi. Le néant n'est jamais plus que rien ! Ainsi nulle forme du néant ne saurait être plus réelle qu'une autre. Et comment pourrait-il exister un « stade avancé » de ce qui, pour commencer, n'a jamais été réel ? C'est là chose impossible.
Il n'existe pas deux univers, en réalité, il n'y en a qu'un seul: l'univers de la Vérité, que l'Amour divin tient entre ses mains. C'est l'univers auquel appartient en fait chacun d'entre nous. Dans la Science, nous reflétons l'Amour qui a conscience de sa propre totalité, excluant toute pensée mortelle que des problèmes ou des situations pénibles puissent exister. L'Amour embrasse toute l'humanité dans le pouvoir guérisseur du Christ, la Vérité.
« On ne se moque pas de Dieu. » Gal. 6:7. « Car il dit, et la chose arrive; il ordonne, et elle existe. » Ps. 33:9. La Vérité qui est notre soutien est toute-puissante, pleine de savoir-faire, infaillible. Nous pouvons vivre en harmonie avec elle. Nous pouvons rejeter une idée de l'être tendue et maladive, et revêtir l'identité sereine et sans tache que Dieu a prévue pour les Siens. Nous pouvons être réconfortés, rassurés, bénis ! Ce que peut faire pour nous, si nous l'écoutons, la tendre voix de la Vérité et de l'Amour est exposé dans cette parole du sage, l'auteur des Proverbes, lorsqu'il parle des conseils que donnent un père et une mère à leur fils: « Ils te dirigeront dans ta marche, ils te garderont sur ta couche; ils te parleront à ton réveil. » Prov. 6:22.
