Quel privilège de savoir que nous pouvons marcher matin et soir en complète sécurité ! De sentir que nous marchons sur des bases solides à l'abri de l'amour ! Considérons ce verset rassurant de la Bible: « Le Dieu d'éternité est un refuge,et sous ses bras éternels est une retraite. » Deut. 33:27.
Lorsque nous regardons le monde aujourd'hui, nous nous heurtons à des avis, des opinions, des ambitions et des vues politiques divergentes. Non seulement les individus, mais aussi le monde entier, ont un besoin criant d'un concept de gouvernement qui soit durable, invulnérable, immuable — parce qu'établi sur des bases spirituelles. La Science Chrétienne offre un tel concept, une forme de gouvernement pratique, efficace, exposée dans le Manuel de L'Église Mère de Mary Baker Eddy. Sous sa direction, nous pouvons assurément marcher en sécurité.
Mary Baker Eddy dit au sujet du Manuel: « En dépit des ravages sacrilèges du temps, l'éternité attend notre Manuel de l'Église, qui maintiendra son rang comme dans le passé, parmi les ministères agressifs et actifs, et demeurera lorsque ceux-là auront disparu. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 230.
Nous sommes parfois tentés de prophétiser avec crainte ou de condamner notre gouvernement, le monde ou notre prochain. Nous nous attendons à ce que les gens répètent leurs erreurs, et nous remarquons que c'est ce qu'ils font généralement. Ou bien, il nous arrive d'être tentés de nous condamner d'avoir péché, directement ou par omission. Quelle inspiration alors lorsque nous nous rappelons qu'un Statut du Manuel nous recommande de ne pas prophétiser ni condamner d'une manière erronée ! Voir Man., Art. VIII, Sect. 1.
Et Christ Jésus nous donne cet ordre sans équivoque: « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » Matth. 5:48. Il n'exigeait pas l'impossible. Toute sa vie fut axée sur le fait spirituel que Dieu a déjà fait l'homme parfait et que nous devons le prouver ! Qu'est-ce qui pourrait défaire l'œuvre de Dieu ? Voir et accepter le concept de la création parfaite de Dieu nous met à même de marcher avec gentillesse dans notre monde et avec nos amis.
La Science nous offre la possibilité de reconnaître qu'adhérer au Principe et en être le représentant, en dépit d'un monde aveugle, accorde nos pensées au pouvoir du Principe. Mary Baker Eddy explique: « Un petit groupe de sages penseurs vaut mieux qu'une multitude de sots et son pouvoir surpasse le pouvoir des empires. » Miscellany, p. 162.
Le fait de savoir qu'en réalité nous sommes l'expression même de l'Amour nous amène à ne pas nous contenter d'observer le déroulement des événements. Reconnaissant le pouvoir de Dieu, nos pensées aident à clarifier et à enrichir ces événements. Nous pouvons choisir nos pensées aussi facilement que les habits que nous portons. Les pensées de Dieu découlent de l'Entendement, de la Vérité même. L'éternelle présence de cet Entendement fait éclore ces pensées aussi facilement que le printemps fait naître les boutons d'or dans les champs.
Nous nous réjouissons que les paroles qui commencent la « Prière quotidienne »: « “Que Ton règne vienne” » Man., Art. VIII, Sect. 4., expriment la totalité de Dieu. Le « règne » ne pourrait être ici sans le Roi ! Comment allons-nous vivre alors cette vérité ? Chacun de nous peut suivre les idées que l'Amour lui inspire. On peut, par exemple, prier ainsi: Que le règne, l'esprit, la conscience de la Vérité divine, soit établi en moi et me gouverne. Donne-moi l'honnêteté, l'intégrité, en chaque point de ma pensée et de mes actions. Que l'esprit de la Vie m'imprègne — sans léthargie ou affaiblissement de ma vivacité ou de mon intelligence, sans déclin de ma joie. Que l'esprit de l'Amour m'inspire, qu'il n'y ait pas la moindre haine ou aversion, ou dérobade, mais seulement l'amour, à son apogée. La résistance à la Vérité est péché; tiens-m'en à l'écart. Et je désire porter la robe du Christ constamment. Je ne puis l'ôter sous prétexte de bavardage et la remettre ensuite à la hâte. La conscience du Christ peut être constante, non variable.
Les Statuts du Manuel sont un guide sûr, ils contiennent un message de protection et d'amour pour ceux dont la spiritualité leur permet de le discerner.
Voyez l'Article VIII, Section 27: « La Règle d'Or... Aucun membre de L'Église Mère ne fréquentera les lieux où Mrs. Eddy fait sa promenade en voiture, ne flânera continuellement devant sa maison ni ne viendra en villégiature dans son voisinage dans ce but. » Cela ne nous rappelle-t-il pas qu'il faut fixer la pensée sur la Vérité elle-même ? Il n'y a pas de salut par procuration. Nous ne pouvons dépendre de quelqu'un d'autre qui travaillerait à notre salut à notre place. Dieu est notre appui, notre soutien, notre santé. Bien que Mary Baker Eddy ne soit plus ici, le Statut — et particulièrement son esprit — demeurent. Le temps ne peut l'annuler.
Et il en est de même des autres Statuts. Ils ne peuvent être rayés de notre vie. Ils ont un message spécial d'amour et exigent que nous soyons spécifiquement prêts à démontrer ce que nous professons. Lorsque nous lisons et étudions le Manuel dans cette optique, notre vie revêt la stabilité et la maîtrise.
Mary Baker Eddy considérait le Manuel comme une des pierres fondamentales de son Église et du mouvement de la Science Chrétienne. Elle obtint ses Règles par la victoire à travers de grandes épreuves. Nous, ses étudiants, ne pouvons pas prendre ces Règles à la légère. Le mot « manuel » est dérivé du mot latin manus qui veut dire main. Le Manuel est certainement un livre à garder en main. Et nous pourrions dire que l'essence de ses Règles devient quelque chose d'inscrit dans nos cœurs.
La loi de Dieu qui gouverne tout est la base des Statuts de notre Manuel, qui sont éternels et jamais démodés, parce qu'ils n'ont pas été élaborés sur une base personnelle. On pourrait établir des gouvernements sur les vérités fondamentales qui brillent à travers ce Manuel. La Vérité opère également pour tous les membres, indépendamment de leur sexe, de leur nationalité ou de leur race.
Et puis, dans l'Article VIII, Section 6, notre Leader nous recommande ceci: « Il sera du devoir de chaque membre de cette Église de se défendre journellement contre la suggestion mentale agressive, et de ne pas se laisser entraîner à oublier ou à négliger son devoir envers Dieu, envers son Leader et envers l'humanité. »
« ... ne pas se laisser entraîner à oublier... » Qu'est-ce qui pourrait nous faire oublier, nous faire négliger ? Uniquement l'erreur, ou magnétisme animal, ce que Christ Jésus a désigné comme meurtrier dès le commencement — le mensonge et le menteur (voir Jean 8:44).
Le Manuel n'est pas un credo ou un catéchisme. C'est un influx de lumière qui enlève de nos épaules un sentiment de culpabilité et un sens effrayant d'emprisonnement. Ses commandements ne sont pas restrictifs mais libérateurs. Il requiert la démonstration. Le Manuel, aimé et vécu, animant notre amour et notre vie de tous les jours, est un puissant antidote contre tout ce qui prétendrait souiller. Le Manuel est notre précieux héritage. Il fait briller la vie de celui qui lui obéit de l'illumination de la Science divine.
L'humanité a un besoin impérieux de ce que nous avons à lui offrir. Quelle bénédiction pour chacun de nous de connaître la promesse de notre Leader: « Quand il accueille l'Amour divin, celui dont le cœur est humble peut accomplir des miracles toujours plus grands et combler les vœux les plus chers des hommes et des anges ! » Miscellany, p. 188.
Voilà ce que nous réalisons. C'est ce que notre mouvement de la Science Chrétienne réalise quand nous offrons la vérité au monde.
