Si quelqu'un dit être un bon charpentier, nous penserions en voir la preuve peut-être dans la manière dont il construit la charpente d'une maison ou installe une porte. Si quelqu'un nous raconte qu'il sait s'occuper d'un jardin potager, nous pourrions nous attendre à voir servis à table des tomates ou des concombres frais en abondance.
Quel que soit le domaine, chaque fois que quelqu'un prétend pouvoir accomplir quelque chose, nous nous attendons naturellement à des résultats. Alors, quand les gens entendent parler d'une religion qui enseigne la guérison scientifique, ne sont-ils pas en droit d'espérer être témoins de preuves éclatantes par de réelles œuvres de régénération et de guérison ?
Mary Baker Eddy, qui découvrit la Science Chrétienne, a compris sans nul doute combien il était important de démontrer d'une manière pratique les vérités spirituelles que Dieu lui révélait. Elle savait que la Science Chrétienne était venue à notre époque avec le pouvoir rédempteur du Christ, la Vérité, et que ses effets merveilleux devaient être vus par les gens. Mary Baker Eddy commença à prêcher, à enseigner et à guérir par cette Science. Elle consigna par écrit ce qui lui était révélé par l'Entendement divin et finit par publier au profit du monde le livre d'étude, Science et Santé, qui expose les implications spirituelles de la Bible et commémore le ministère de Christ Jésus, cette œuvre couronnée par Dieu.
Après avoir fondé La Première Église du Christ, Scientiste, Mary Baker Eddy inséra dans son Manuel un article qui étendait clairement à ses étudiants la responsabilité de continuer à porter les fruits de la guérison chrétienne. Dans son Manuel de L'Église Mère, notre Leader stipule: « Guérir le malade et le pécheur par la Vérité démontre ce que nous affirmons sur la Science Chrétienne, et rien ne peut se substituer à cette démonstration. Je préconise que chaque membre de cette Église s'efforce de démontrer par la manière dont il pratique la Science Chrétienne qu'elle guérit les malades rapidement et complètement, prouvant ainsi que cette Science est tout ce que nous affirmons à son sujet. » Man., Art. XXX, Sect. 7.
L'humanité a grand besoin de reconnaître la valeur et la suprême importance d'une stricte adhésion du cœur à la loi de Dieu. Il faut s'en remettre entièrement à la loi divine pour résoudre, de façon définitive et permanente, les difficultés que connaît l'humanité. Les efforts de guérison de chacun des étudiants ajoutent une impulsion considérable à la mission de la Science du Christ, tandis que celle-ci poursuit son œuvre dans le monde d'aujourd'hui pour sauver l'humanité de toutes les croyances ignorantes de l'affection de la chair — croyances fausses qui tenteraient de s'attacher à un pouvoir autre que Dieu, l'Esprit divin, et qui posent la vie comme fondamentalement matérielle et temporelle. Plus que tout, le salut individuel par la Science Chrétienne libère des liens du péché, mais il permet aussi de briser les chaînes de la maladie, du manque, de la discorde, toutes les limitations mortelles qui tendent à dégrader et à débiliter l'humanité.
La Science Chrétienne enseigne que Dieu est Tout-en-tout, qu'Il est l'Entendement sans limites, l'Esprit divin, l'Ame parfaite, et que toute la création, l'homme y compris, est en réalité la manifestation spirituelle de l'Entendement. Dieu parfait et homme parfait, telles étaient les vérités à la base des œuvres de Christ Jésus; et la révélation de ces vérités, comme elle est présentée dans Science et Santé, fournit une règle et un système purs de guérison scientifique par l'Entendement, accessible à tout le monde.
Auxiliaire de la Bible et faisant ressortir le sens spirituel profond des Écritures, Science et Santé s'est révélé en soi un agent guérisseur remarquable. La clarté et la spécificité du message du Christ a purifié, inspiré et ramené à la santé d'innombrables lecteurs. Nous lisons dans Science et Santé: « Des milliers de lettres pourraient être présentées qui témoignent de l'efficacité de la guérison par la Science Chrétienne et qui concernent particulièrement le grand nombre de personnes qui ont été régénérées et guéries par la lecture ou par l'étude de ce livre. » Science et Santé, p. 600. Et de nos jours, un siècle après la première publication de Science et Santé, des milliers d'autres lettres pourraient être présentées — cet exemplaire du Héraut en comporte justement quelques-unes.
Le dernier chapitre de Science et Santé, intitulé « Les fruits de la Science Chrétienne », qui comprend une centaine de pages, constitue le recueil le plus remarquable, peut-être, de tels témoignages. D'ailleurs, la remarque citée plus haut est le paragraphe d'introduction de ce dernier chapitre. Un seul exemple typique de régénération et de guérison suffit peut-être à montrer à quel point ce livre est un véritable agent guérisseur chrétien.
Un homme y raconte son histoire: il avait été soigné par de nombreux docteurs; le dernier d'entre eux avait été trop honnête pour le faire payer alors qu'il savait qu'aucun remède ne pourrait le guérir. Son cas avait fait l'objet de diagnostics variés: néphrite chronique, troubles aigus des reins, de la vessie et de la prostate.
Dans la suite de sa lettre, il raconte comment en 1888, pour la première fois, on lui montra un exemplaire de Science et Santé. Sa femme et lui commandèrent le livre et se mirent à l'étudier avec empressement. L'homme fit remarquer qu'auparavant, il ne prenait pas les Écritures au sérieux. Mais son étude de la Science Chrétienne le mena naturellement à la Parole de Dieu. Il note: «J'avais beaucoup de parti pris contre la Bible, et ma première victoire sur moi-même fut de consentir à lire les quatre Évangiles... Quel changement il [le Nouveau Testament] m'apporta ! Tous mes préjugés disparurent en un instant ! En lisant les paroles du Maître, j'en comprenais le sens et la leçon qu'il essayait de nous transmettre. Il ne me fut pas difficile d'accepter la Bible en sa totalité, car j'étais captivé malgré moi. »
Dans la conclusion de son témoignage, l'homme note que ses problèmes de santé continuèrent pendant plusieurs mois, et que, malgré cela, il n'en avait plus peur. Et la guérison complète prit place. « Je continuai mon étude de Science et Santé, dit-il, et la maladie disparut. Je peux dire sincèrement que Science et Santé a été mon seul médecin... » Ibid., p. 627.
Pour enseigner ses disciples, Jésus fit un jour usage de la métaphore du bon arbre qui porte de bons fruits et du mauvais arbre qui porte de mauvais fruits. Notre Maître dit alors: « C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. » Matth. 7:20. Les bons fruits que le livre d'étude de la Science Chrétienne produit dans la vie de ses lecteurs sont la preuve évidente de sa bonté, de sa vérité et de son efficacité rédemptrice. Et nous, étudiants de cette précieuse Science, nous apprenons que nous pouvons toujours en faire plus pour prendre à cœur les merveilleuses leçons de notre livre d'étude. Nous pouvons toujours en faire plus pour démontrer, humblement et avec un amour désintéressé, la toute-puissance de Dieu, à travers notre propre pratique de la guérison, nous efforçant ainsi d'être les témoins fidèles de ce que cette Science est effectivement « tout ce que nous affirmons à son sujet ».
