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Un nouveau concept de l'économie

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 1983


On peut dire que l'économie traite de ce qui répond aux besoins humains les plus élémentaires. D'une façon générale, c'est en termes matériels que nous considérons ces besoins concrets — nourriture, logement, habillement — ainsi que les forces qui contribuent à les produire.

Le monde qui se trouve aux prises avec une inflation galopante, une distribution inégale des ressources mondiales, des déséquilibres, la peur, a de toute évidence besoin d'un nouveau concept de l'économie qui transcende les hypothèses matérielles.

Il y a plus de cent ans, Mary Baker Eddy, Découvreur et Fondateur de la Science Chrétienne, parla de l'aspect universel de la famine et des maladies. Sa perspicacité spirituelle lui permit de voir que de telles misères étaient la mise à jour et l'auto-destruction d'un mode de penser matérialiste sous l'action transformatrice de la Vérité. Voir Science et Santé, p. 96.

Au centre de ce conflit se trouve la confiance des hommes dans l'hypothèse d'une économie dominée par des forces qui sont foncièrement instables, variant selon des cycles économiques, selon les fluctuations de capitaux, par des décisions politiques contradictoires et l'influence du monde des affaires et du gouvernement, ou au contraire l'absence de contrôles. Il est frustrant, voire désespérant, d'essayer de satisfaire tous les besoins humains dans le cadre de telles hypothèses matérielles. Elles ne tiennent aucun compte de la loi supérieure de la création spirituelle de Dieu dans laquelle l'économie divine inclut toute bonté et tout pouvoir.

Les disciples firent face à la difficulté d'une situation économique déséquilibrée lorsque Christ Jésus leur demanda de nourrir les quatre mille personnes réunies sur cette colline de Galilée. Tout comme ces disciples, nous pourrions bien demander: « Comment nous procurer dans ce lieu désert assez de pains pour rassasier une si grande foule ? » Matth. 15:33.

De quelle façon le Maître répondit-il ? Il demanda aux douze ce qu'ils avaient sous la main. La quantité, apparemment, n'était guère impressionnante. Mais, se détournant de cette image de limitation, Jésus rendit grâce pour les quelques pains et poissons et, devant les yeux mêmes des disciples, ces quelques milliers de personnes furent rassasiées et il y eut de nombreux restes. L'hypothèse humaine était renversée par la loi spirituelle.

Notre Guide et ses disciples abordèrent le problème de la pénurie à partir de points de vue opposés. Les disciples raisonnaient à partir de l'apparence physique, en utilisant des hypothèses matérielles. Jésus, quant à lui, contempla l'image de cette foule affamée et mit en oeuvre le pouvoir exprimé dans cette puissante déclaration de son identité spirituelle: « Moi et le Père nous sommes un. » Jean 10:30. La dimension du problème, savoir qu'il y avait des milliers de personnes à nourrir ou simplement une poignée, ne faisait aucune différence. Le concept de pénurie, quelle que fût son importance, ne pouvait coexister avec la conscience qu'il avait de la loi spirituelle qui affirme l'omniprésence et l'omnipotence de Dieu. Ainsi, alors que les circonstances matérielles incitaient les disciples au désespoir, ces mêmes circonstances matérielles n'avaient aux yeux du Maître aucune base crédible dans l'univers spirituel créé et maintenu par Dieu.

Jésus regarda autour de lui et vit Dieu et Sa ressemblance. Comment une distribution inégale pouvait-elle lui paraître un facteur réel alors qu'il savait que l'Entendement divin n'a jamais eu en lui-même une image de pénurie ?

Nous pourrions même aller plus loin dans notre raisonnement et dire que dans la réalité spirituelle, il n'y a jamais eu de pénurie sur cette colline parce que l'infini est uniquement rempli de l'abondance de l'infinie bonté de Dieu. La preuve que Jésus en apporta est aussi vraie maintenant qu'elle l'était il y a deux mille ans. Mrs. Eddy écrit: « Ce que la Science Chrétienne cherche d'une façon spécifique, c'est à régler définitivement toutes les questions sur la base biblique que Dieu est Tout-en-tout, tandis que la philosophie et les prétendues sciences physiques, traitant d'hypothèses humaines ou de cause et d'effet matériels, sont soutenues uniquement à de longs intervalles par des vérités élémentaires et aboutissent à des problèmes non résolus ainsi qu'à des points de vue dépassés et dénués de preuves. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 181.

Si Jésus avait affronté l'image matérielle de pénurie en souscrivant aux hypothèses de production, de distribution et de consommation matérielles des disciples, le résultat aurait été un problème non résolu: trop de gens, pas assez de nourriture. Mais Christ Jésus annula ces concepts matériels par son obéissance à la loi spirituelle que Dieu et Son abondance incluent tout ce qu'Il crée. L'application de cette loi à la crise économique qui semblait avoir lieu sur cette colline entraîna une guérison qui constitua un important exemple pour ses disciples.

Puisque Jésus savait que la source de son pouvoir était Dieu, pourquoi se préoccupa-t-il de savoir ce qu'ils avaient sous la main ? N'aurait-il pas pu produire de la nourriture sans les quelques pains et poissons ?

Jésus n'avait nullement besoin de soutien matériel pour comprendre Dieu ou pour prouver la capacité infinie de l'Amour divin de répondre à tous les besoins, ce qui n'était apparemment pas le cas de ses disciples. Ils apprirent que les symboles de ressources, vus à la lumière d'une conscience semblable à celle du Christ, sont traduits en quantités suffisantes pour nourrir les multitudes.

Aujourd'hui, il y a peut-être dans notre propre vie et certainement dans le monde autour de nous, des images troublantes de pénurie. Alors qu'il est évident que notre devoir est d'éliminer le concept de pénurie dans notre propre existence, comment pouvons-nous remplir notre devoir de chrétien qui consiste à rejeter la prétention de privation pour toute l'humanité ?

Nous devons rester vigilants quand se présentent des arguments comme ceux qui suivent: « Impossible à faire ! Cette tâche me dépasse ! » C'est toujours cette même vieille supposition qui amena les disciples à s'inquiéter. Et il est certain qu'un sens matériel de pénurie mondiale ne peut pas être redressé uniquement par nos efforts humains ou intellectuels. Et ce n'est d'ailleurs pas là notre devoir. Notre devoir est de savoir que Dieu est Tout-en-tout, que Sa loi gouverne l'univers, et que le bien infini qu'il exprime est toujours disponible. Notre devoir est de ne pas accepter la pénurie comme faisant partie de la création parfaite de Dieu. Mrs. Eddy nous donne les règles de base suivantes: « La connaissance d'une vie, d'une substance ou d'une loi, distincte ou différente de Dieu — le bien — est interdite. » Message to The Mother Church for 1902, p.6.

En accomplissant cette tâche pour l'humanité, nous pouvons nous inspirer du précédent biblique de la multiplication des pains et des poissons. Nous pouvons compter sur notre compréhension de Christ et voir disparaître, sous cette lumière, toute ombre de doute. La totalité de Dieu est suffisamment vaste, suffisamment profonde, suffisamment grandiose pour embrasser l'univers. La loi de Dieu qui s'applique aux menus détails de notre existence quotidienne s'applique aussi aux besoins concrets de l'univers. Lorsque nous nous sentons bénis, nous devons savoir que toute l'humanité se trouve aussi bénie. L'Amor divin ne manie pas une baguette magique imaginaire qui produit le bien de façon discriminatoire. Le Dieu infini, toujours présent et qui embrasse tout, bénit tous les hommes.

Christ Jésus ne rendit pas grâces pour les pains et les poissons pour les répartir ensuite seulement entre ses disciples et renvoyer la foule. Il était reconnaissant pour ce qui était à sa portée. Grâce à sa compréhension du bien incommensurable qui vient de Dieu, il annula la manœuvre de la croyance matérielle qui disait: « Il n'y a pas assez ! » C'est ainsi que chaque individu sur la colline se trouva rassasié.

Cette même compréhension Christ qui nous permet de faire l'expérience de ressources abondantes au-delà des limites de l'évaluation humaine démasque et annule les fausses règles économiques de l'économie mondiale.

Si nous nous trouvions en face d'une diminution de nos ressources personnelles, nous prendrions immédiatement conscience que l'homme ne peut être la victime d'une hypothèse matérielle. Nous reconnaîtrions que c'est l'intelligence divine, et non les forces du marché, le commerce ou les fluctuations du crédit, qui gouverne l'économie divine. Et nous affirmerions que Science Chrétienne n'accepte pas le caractère inévitable des cycles de récession, d'inflation et de redressement économique. La loi de Dieu est toujours stable, et c'est la loi du bien actuel pour l'homme.

De telles affirmations au sujet de ce qui est spirituellement vrai constitueraient nos pains et nos poissons. Et l'universalité de la Science Chrétienne prouve que ces vérités s'appliquent à toute l'humanité.

Les faits spirituels brillent dans l'irradiation de leur origine pure, l'Entendement divin, Dieu. Et en tant que tels, ils ne peuvent être refoulés ou appliqués étroitement à un seul individu qui « résout un problème ». Leur gloire tout entière brille dans les recoins obscurs que nous pourrions ne jamais connaître et elle apporte à l'humanité des bienfaits manifestes.

Jésus renversa les hypothèses matérielles non pas une fois, mais de nombreuses fois, avec des résultats parfaits et non pas à l'aveuglette. Il prouva qu'une compréhension scientifique de Dieu est la base de destruction de la croyance primitive non seulement à la pénurie mais aussi à la maladie.

Remplir notre devoir chrétien de voir que ces lois s'appliquent à la fois individuellement et collectivement nous rapproche du jour où ces lois seront plus largement comprises et démontrées par toute l'humanité.

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