Durant bien des années et dans de nombreux domaines de l'existence humaine, j'ai été le témoin de guérisons par la Science ChrétienneChristian Science (´kristienn ´saïennce) qui démontrent que Dieu est l'unique Principe, aimant et harmonieux, qui gouverne tout.
Je me souviens très clairement d'une guérison qui se produisit lorsque j'étais encore à l'école primaire. Un jeudi après-midi, mon professeur me renvoya à la maison: j'avais beaucoup de fièvre, une forte congestion et mal à la gorge. Ma mère téléphona à une praticienne de la Science Chrétienne et lui demanda de prier pour moi. Bien qu'il me fallût rester au lit tout le vendredi, je me souviens d'avoir entendu ma mère me lire d'une façon aimante et paisible des passages de la Bible et de Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy. Le samedi matin, j'étais tout à fait bien. Cet après-midi-là, j'ai joué dans un récital de piano, libérée de tout symptômes.
Au lycée, j'acquis une notion de plus en plus claire de la bonté toujours présente de Dieu, et en conséquence, il me fut possible de résoudre nombre de problèmes; je me libérai, en particulier, d'une timidité extrême. Les explications d'une monitrice de l'École du Dimanche me furent d'une grande utilité au sujet de la définition que donne Mrs. Eddy des termes « “Je”, ou Ego » et « Je Suis » (voir le Glossaire de Science et Santé, p. 588); elle nous fit remarquer que l'Ego réel est Dieu. Un dimanche, elle nous recommanda de bien surveiller notre manière d'utiliser le mot « je » dans nos pensées et dans notre conversation de chaque jour. Cette pratique nous apprit l'importance de reconnaître en nous les caractéristiques spirituelles comme la joie, l'honnêteté, l'intelligence et la santé — attitude qui exclut les traits mortels de l'égoïsme, de la crainte, de la dureté de cœur, etc. Le fait de m'identifier correctement de cette manière a toujours été une source de bénédictions pour moi au long des années.
A l'université, je me mis à étudier la Leçon biblique dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne et à pratiquer la Science Chrétienne d'une manière plus suivie dans mon existence. Ma compréhension spirituelle approfondie eut pour effet de nombreuses réalisations qui enrichirent ma seconde année d'université: de bons rapports avec mes professeurs, une note A de moyenne, une excellente formation pianistique, un poste de responsabilité et beaucoup d'amis très proches dans mon club universitaire.
Alors que je m'inscrivais en avant-dernière année d'université, et que je procédais aux dernières démarches pour obtenir une bourse d'études complète, je me surpris à me poser la question suivante: « Pourquoi est-ce que je retourne à l'école ? » J'en fus tout d'abord très étonnée, puis je compris que c'était un appel à réexaminer les motifs qui me poussaient à poursuivre mes études dans cette école. Au cours de mes deux premières années débordantes d'activités, j'avais complètement oublié le désir que j'avais tout d'abord entretenu de passer mes deux dernières années d'université loin de chez moi. Parce que tout au long du chemin, chaque décision importante avait été prise dans la prière, avec une confiance totale dans la direction infaillible de Dieu, je découvrais maintenant que je pouvais abandonner sans regret ma bourse, les visages familiers et les activités que j'aimais pour choisir ce qui semblait être en apparence un avenir pour le moins incertain.
Je trouvai très vite un emploi de secrétaire dans un grand laboratoire où je pus utiliser ce que j'avais appris au cours de l'été précédent. Encouragée par mes parents, je poursuivis ce travail pendant un an, ce qui me permit d'économiser assez d'argent pour terminer ma licence dans un établissement universitaire rattaché à un conservatoire de musique et loin de chez moi. A bien des égards, toute l'expérience acquise à l'université fut un enrichissement et un accomplissement qui s'est poursuivi bien au-delà de ce que j'aurais pu déterminer humainement. Je vis de plus en plus clairement la vérité de ces paroles: « Quand nous nous attendons patiemment à Dieu et que nous recherchons la Vérité avec droiture, Il nous indique le chemin » (Science et Santé, p. 254).
Dans le cours de l'été qui suivit ma première année d'université, les ongles de ma main droite avaient pris une forme anormale. Je priai beaucoup pour guérir cet état et je demandai à un praticien de la Science Chrétienne de m’aider. A un certain moment, je fus tentée d'interrompre mes études de piano, mais mon amour de la musique et ma foi en Dieu me donnèrent le courage de continuer. Grâce au travail métaphysique que je continuai de faire avec le praticien, je pus auditionner avec succès pour poursuivre mes études supérieures de piano dans un conservatoire en Suisse.
Ce printemps-là, mon professeur me choisit pour donner en récital un morceau très ardu. Mais, même après des mois d'étude, je ne réussis pas à maîtriser suffisamment ce morceau pour pouvoir le jouer en public. Je redoublai donc d'efforts. Mais les progrès n'étaient toujours pas suffisants. Huit jours avant le récital, désespérée, je priai Dieu, effaçant la propre condamnation aussi bien que le ressentiment à l'égard de mon professeur, et remplaçant ces attitudes négatives par l'appréciation de tout ce que nous avions accompli de bon l'un et l'autre jusqu'à ce moment-là. Le fait spirituel que les enfants de Dieu, de l'Entendement divin, expriment l'harmonie et la perfection domina toute ma pensée.
D'une manière tout à fait inattendue, sept jours avant le récital, mon professeur s'arrangea pour que son assistant travaillât avec moi. Celui-ci m'enseigna de nouvelles façons de résoudre les difficultés techniques du morceau. Tout le reste de la semaine, je m'exerçai avec précision, refusant d'admettre l'idée que faire des fautes est chose inévitable. Ce verset de la Bible: « L'Éternel rendra parfait ce qui me concerne » (Ps. 138:8, d'après la version King James) devint ma prière constante.
Le matin du récital, j'étudiai la Leçon biblique pour voir comment certains faits spirituels répondaient à mes besoins du jour. Je fus frappée par le verset suivant: « L'Éternel est ma force et le sujet de mes louanges; c'est lui qui m'a sauvé » (Ps. 118:14). Ce soir-là, je me rendis à la salle du concert en affirmant joyeusement la vérité de ce verset, avec une totale confiance en l'omniprésence et l'omnipotence de l'Entendement divin. Tout au long du récital, je me sentis guidée par la présence puissante de l'Entendement et je jouai avec une exactitude technique et une liberté d'interprétation que je n'avais jamais connues auparavant. Toute la salle manifesta spontanément et bruyamment sa satisfaction.
Cet événement représenta pour moi un tournant essentiel. Je fus poussée à vouloir en apprendre davantage au sujet de la puissance de Dieu qui élève la condition humaine. Je consacrai davantage de temps à une étude de la Bible et de Science et Santé et je décidai de passer une autre année en Suisse. Les périodiques de la Science Chrétienne devinrent mes plus chers compagnons, surtout The Christian Science Monitor. Je trouvai dans la Salle de Lecture de la Science Chrétienne locale un havre de paix pour mes recherches métaphysiques. Durant ces deux années dans ce beau pays, mes besoins furent merveilleusement résolus, tant physiquement que financièrement et socialement.
La déformation de mes ongles qui était apparue à l'université persista durant plus de vingt-cinq ans. Pendant tout ce temps, je ne perdis jamais l'espoir de voir cette difformité se guérir. Je consacrais souvent mon temps libre à étudier pour trouver une compréhension plus claire du christianisme scientifique. L'aide patiente de divers praticiens fut à plusieurs reprises inappréciable; ils m'aidèrent à percevoir la beauté et l'intégralité que Dieu accorde à l'homme, aussi bien au foyer qu'à l'église ou dans notre localité.
Il y a quelques années, au cours d'une période d'environ dix-huit mois, mes ongles se mirent à pousser normalement — l'un après l'autre — jusqu'à ce qu'il ne subsistât plus aucune évidence de difformité. Aujourd'hui, le gain spirituel que j'ai reçu de cette guérison continue à me bénir. Science et Santé décrit l'un des aspects de la croissance que j'ai connue: « Le développement spirituel ne naît pas de la graine semée dans le terrain des espérances matérielles, mais lorsque celles-ci se décomposent, l'Amour propage de nouveau les joies plus élevées de l'Esprit, qui n'ont pas de souillure terrestre » (p. 66).
Je suis toujours plus reconnaissante à Dieu pour l'exemple sans égal d'amour chrétien et de vie chrétienne que notre Maître, Christ Jésus, nous a donné, et pour le dévouement dont Mrs. Eddy fit preuve lorsqu'elle donna à l'humanité le sens scientifique des Écritures.
San Diego (Californie), U.S.A.