Un prophète de l'Ancien Testament dit clairement quelle est notre plus haute raison d'être dans la vie: « Vous êtes mes témoins, dit l'Éternel, c'est moi qui suis Dieu. » Ésaïe 43:12. Comme nous pouvons être reconnaissants de cette rassurante affirmation du fait que pour Dieu nous sommes tous importants, tous nécessaires et tous utiles! Elle nous incite à faire de notre témoignage personnel un plus précieux tribut offert à Dieu.
Nul doute ne subsiste sur le meilleur moyen d'y parvenir. Christ Jésus, notre Maître, le plus grand témoin de tous les temps, a légué non seulement son exemple parfait mais aussi des enseignements à l'intention de tous ceux qui cherchent sincèrement à suivre son exemple. Ces instructions familières que l'on trouve dans le Sermon sur la Montagne et qui sont investies du pouvoir spirituel d'un message divin sont tout aussi efficaces et disponibles aujourd'hui qu'à l'époque où Jésus a donné ce sermon.
Dans toute la Bible, on trouve des témoignages de fidélité rendus à l'amour tout-puissant et toujours présent de Dieu. Bon nombre d'entre eux concernent la guérison physique et des triomphes glorieux remportés sur ce qui semblait constituer des épreuves insurmontables.
Jésus s'efforça continuellement d'élever ses semblables à une idée spirituelle supérieure d'eux-mêmes parce qu'il reconnaissait et démontrait sa propre filiation divine. Il leur enseigna qu'il était possible de prouver qu'ils étaient eux-mêmes fils spirituels de Dieu, le tendre Père de tous.
Personne, à notre époque, n'a mieux que Mary Baker Eddy, Découvreur et Fondateur de la Science ChrétienneChristian Science (’kristienn ’saïennce), illustré toute la portée des enseignements de Jésus. Elle saisit l'esprit de son message et découvrit la Science qui était à la base de ses œuvres puissantes de guérison, la Science du Christ. Elle déclare dans Science et Santé avec la Clef des Écritures: « Lorsque la Science du christianisme paraîtra, elle vous conduira dans toute la vérité. Le Sermon sur la Montagne est l'essence de cette Science, et la vie éternelle, non la mort de Jésus, en est le résultat. » Science et Santé, p. 271. En accord avec cette « essence », Mary Baker Eddy a exposé dans ses écrits les vérités spirituelles qui nous permettent d'aller constamment de l'avant et d'être de meilleurs témoins de Dieu, de guérir comme Jésus nous l'enseigna et nous le démontra et de faire les « œuvres plus grandes » dont il a parlé.
Ce que nous comprenons de ce sermon immortel et ce que nous en acceptons — comme s'il nous avait été donné personnellement — cela ne se mesure-t-il pas à notre qualité de fidèles témoins de Dieu, à notre utilité en tant que Scientistes Chrétiens et aux succès que nous remportons dans le domaine de la guérison? Ce sermon exige que nous mettions fidèlement en pratique ce qu'il prescrit. Nous pouvons vraiment en faire un guide quotidien en nous tournant vers lui fréquemment et en méditant son message à la lumière de la Science Chrétienne.
Il est intéressant d'observer que Jésus a commencé ses enseignements avec les Béatitudes, nous affirmant avec amour que ceux qui le suivraient seraient heureux en rendant témoignage à Dieu et que cet état de bonheur est accessible à tous indépendamment de tout statut humain. Après avoir exposé les qualités fondamentales de la pensée qui amènent inévitablement un bonheur ininterrompu et des bénédictions innombrables, les Béatitudes sont suivies de certaines instructions qui touchent aux différents aspects de l'existence humaine, depuis la nourriture et la santé jusqu'à la morale. Et la Science Chrétienne nous enseigne à identifier ces idées spirituelles qui répondent aux besoins humains, idées dont la source est en Dieu et qui sont infinies.
L'un des moyens qu'utilise la Science Chrétienne à cette fin, c'est de souligner le fait essentiel suivant: puisque Dieu, l'Esprit, est tout, il ne peut y avoir ni vie, ni intelligence, ni vérité dans aucune forme matérielle. Spiritualiser la pensée est d'une importance capitale, puisque notre existence humaine est l'expression de notre pensée.
Étant donné que Dieu, l'Esprit, est la seule cause et qu'Il est bon, nous pouvons savoir que tout ce qui n'est pas bon ne provient pas de Dieu et n'a donc aucun pouvoir et ne doit pas être accepté comme réel. Accepter comme réel ce qui est dissemblable à Dieu — que ce soit la maladie, le péché, ou le manque — c'est être témoin de l'erreur et faire preuve d'infidélité envers Dieu.
Un témoin fidèle reconnaît tout d'abord la totalité et la bonté de Dieu et ensuite non seulement recherche la manifestation de cette totalité et de cette bonté partout où il se trouve mais récuse fermement sur cette base tout ce qui est dissemblable à Dieu. Une telle purification de la pensée a comme résultat de bénir par la guérison.
Supposons que nous ayons affaire aux symptômes d'une maladie. En tant que témoin fidèle, nous relevons le défi que présente l'évidence matérielle. Puisque Dieu est la seule cause et qu'Il est bon, cette maladie a-t-elle une cause ? Est-elle bonne ? La loi divine la soutient-elle ? La vie et l'intelligence lui donnent-elles une continuité quelconque ? La réponse à toutes ces questions est non, bien évidemment. Rien de ce qui est dissemblable à Dieu ne peut faire partie de l'homme, qui est le reflet ou ressemblance de Dieu.
Il faut affronter l'inharmonie de tout ordre, qu'elle prenne la forme de maladie, de péché, de pénurie ou de perte et la reconnaître pour ce qu'elle est: la négation de la totalité et de la bonté de Dieu; c'est pourquoi elle est irréelle. Nous pouvons alors affirmer avec assurance ce que notre Leader nous dit: « Rien de ce qui est évident aux sens matériels ne peut m'empêcher de voir la preuve scientifique que Dieu, le bien, est suprême. » Écrits divers, p. 277.
Dans son sermon, Jésus fait également ressortir la nature trompeuse du mal et la nécessité d'être vigilants à l'égard de cette tromperie. Il enjoint à ses disciples de se garder des faux prophètes; et il est intéressant de noter qu'immédiatement avant cet avertissement, il est fait mention de la porte étroite et du chemin resserré « qui mènent à la vie » Matth. 7:14.. La discipline personnelle et l'obéissance stricte aux instructions données par le Maître nous permettent d'être vigilants de sorte que nous ne nous laissons pas tromper par l'apparence du mal sous tous ses différents déguisements. Le chemin resserré signifie également l'obéissance stricte aux enseignements de la Science Chrétienne. Dans Écrits divers, Mary Baker Eddy nous donne une indication de ce que cette obéissance signifie: « Obéir au Principe divin que vous déclarez comprendre et aimer, démontre la Vérité. Jamais absent de votre poste, toujours sur vos gardes, jamais de mauvaise humeur, toujours prêt à travailler pour Dieu — voilà l'obéissance; c'est être “fidèle en peu de choses”. » Écrits divers, p. 116. De telles exigences requièrent donc de chaque Scientiste Chrétien la vigilance, la constance et de la suite dans ses pensées comme dans ses actions. Manifester la nature de Dieu — être Ses témoins — c'est « avoir le cœur pur ».
Jésus termine son sermon avec la parabole des deux hommes qui bâtirent une maison; l'un était prudent et l'autre insensé. L'homme prudent est celui qui non seulement entend les instructions de Jésus, mais les met en pratique. Les fondations de la maison de l'homme prudent étant spirituellement fermes et sûres, celle-ci peut résister aux assauts de l'opposition ignorante ou malfaisante et repousser avec succès les offensives de l'entendement mortel. Jésus ne dit pas qu'il n'y aura ni tempêtes ni tribulations, mais il dit qu'une maison bâtie sur le roc résistera.
Le sermon indique ce qui est nécessaire selon Jésus pour bâtir sur le roc, pour être un témoin fidèle et victorieux. La Science Chrétienne, ou Science du christianisme, nous donne la lumière spirituelle nécessaire pour accomplir cela et nous met à même de revendiquer notre identité spirituelle de témoins de Dieu — Son reflet.