Les expressions « Je suis né comme ça » ou « Je suis né sans » décrivent, semble-t-il, pour bien des gens des états immuables. Mais la Science Chrétienne récuse la croyance que les défauts de naissance sont permanents. Ce refus repose sur la conviction que Dieu, l'Entendement parfait, est le seul créateur, la seule cause possible, et que l'homme est en vérité Son effet parfait.
Lorsque, grâce à la Science Chrétienne, nous atteignons à une certaine compréhension de la loi spirituelle, nous constatons que c'est une erreur d'attribuer l'imperfection à la volonté de Dieu ou à des fantaisies génétiques. L'imperfection est une erreur de croyance que l'on peut rectifier, un sens erroné qui n'est créé ni par Dieu ni par des gènes.
Quand Christ Jésus, le maître Chrétien et le Scientiste le plus avancé, guérit des défauts de naissance, il réfuta l'assertion de la religion matérialiste et de la science spéculative, c'est-à-dire la croyance que les défauts de naissance ont une cause authentique et par conséquent une raison d'être. Un jour où Jésus et ses disciples passaient devant un homme aveugle de naissance, ses disciples lui demandèrent: « Rabbi, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu'il soit né aveugle ? » Mais le fait que le Maître rendit la vue à cet homme mit le sceau de la théologie divine, la Science du Christ, sur sa réponse: « Ce n'est pas que lui ou ses parents aient péché; mais c'est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui. » Jean 9:2, 3.
Au sujet de cette Science, la loi immuable de Dieu que Jésus appliqua, Mary Baker Eddy écrit: « La Science est immortelle et n'est coordonnée ni aux prémisses ni aux conclusions des croyances mortelles. » Et à la même page, elle ajoute: « Comprendre que l'Entendement est infini, non limité par la corporalité, qu'il n'a besoin ni de l'œil pour voir, ni de l'oreille pour entendre, ni de muscles ni d'os pour se mouvoir, c'est faire un pas vers la Science de l'Entendement par laquelle nous discernons la nature et l'existence de l'homme. » Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 83. Ibid., p. 258.
L'homme est l'idée éternelle de l'Entendement et son identité est unique et sans défaut. Cette individualité unique n'est pas constituée par une combinaison de gènes due au hasard et elle n'est pas assujettie aux étapes de la gestation. L'identité spirituelle n'est jamais soumise à un environnement inadéquat, à la malnutrition par négligence ou suralimentée par un faux sens de responsabilité, ou encore obligée de franchir des passages dangereux pour arriver dans un milieu hostile. L'homme spirituel, parfait, coexiste avec Dieu, l'Amour. Mary Baker Eddy explique dans Science et Santé: « N'étant jamais né et ne mourant jamais, il est impossible à l'homme, gouverné par Dieu dans la Science éternelle, de déchoir de son état élevé. » 3
Il est un fait démontrable que l'homme est l'enfant invulnérable d'un Parent unique et infaillible, l'Entendement, Dieu. Dans la mesure où nous comprenons que toute réalité provient directement de Dieu et exclut par conséquent l'imperfection, nous pouvons exprimer la perfection que Dieu nous donne. Nous pouvons prouver avec une certitude concrète que l'homme n'est jamais mal conçu puisqu'il est le concept divin spirituellement créé, individuellement complet et absolument parfait.
Même si les duperies mortelles du sens matériel — à condition qu'on y croie — pouvaient masquer des possibilités présentes ou handicaper nos activités, leur emprise sur nous ne serait en aucun point finale. La matière n'a pas de substance, de forme ni de consistance réelles. Que nous ayons tous autant droit à être guéris que l'aveugle à qui Jésus rendit la vue est une vérité chrétienne fondamentale confirmée par les paroles et les actes du Maître. De par l'autorité du Christ, la Vérité, le disciple chrétien a réellement le droit de suivre la voie enseignée par Jésus et donc de guérir.
Par la compréhension et l'application de la Science Chrétienne, notre capacité naturelle de guérir se fait jour. La frustration et le ressentiment au sujet de ce que nous avons pu considérer comme des insuffisances font place à la reconnaissance de nos points forts — les qualités divines qui sont nôtres par réflexion — et à la gratitude que nous en éprouvons. L'obsession morbide de croire que nous ne pouvons pas faire quelque chose cesse de faire obstacle à l'accomplissement joyeux de ce que nous pouvons réaliser. Ainsi s'estompe graduellement la croyance que l'homme a jamais été matériel et sujet aux défauts.
La guérison métaphysique représente toutefois davantage que l'amélioration du caractère. Elle s'adresse à la totalité de notre être et le libère. Si nous voulons accomplir des guérisons aussi complètes que celles produites par la prière et la pratique de Jésus, nous devons obéir, comme des disciples infatigables, aux exigences absolues qui sont à la base de toute démonstration de la Science Chrétienne. Science et Santé le souligne nettement: « Nous devons comprendre clairement que la puissance mentale peut contrebalancer les fausses conceptions humaines et les remplacer par la vie qui est spirituelle, non matérielle. » Ibid., p. 428.
Une de mes amies souffrait depuis sa naissance d'une maladie de cœur qui restreignait sa vitalité et réduisait ses activités jusqu'au jour où comprendre la puissance spirituelle mentale devint une nécessité pour elle. Les sciences naturelles qu'elle avait apprises au lycée l'avaient amenée à penser que le problème était probablement dû à des gènes défectueux. L'éducation religieuse qu'elle avait reçue dans une église protestante lui avait fait conclure en revanche que c'était Dieu qui était responsable. La médecine n'offrait pas de remède, mais simplement des conseils sur la façon de vivre avec cette maladie.
Lorsqu'elle se mit à étudier et à appliquer la Science Chrétienne, elle commença par mettre en doute les théories qui étaient supposées être la cause de son handicap. Elle apprit que même si le Dieu qu'elle avait découvert grâce à la Science Chrétienne est Tout, la seule cause, cela ne Le rend pas responsable de nos infirmités. Dieu est tout bien, Il n'inclut ni ne tolère aucun élément d'imperfection ou de mal, ce mal qui n'est qu'une autre façon de désigner la matière, ainsi qu'elle fut amenée à le comprendre. La loi de l'Esprit est la loi de l'Amour. Un défaut, dépourvu de loi et d'amour, ne provient pas de la totalité de Dieu entièrement bonne. Par conséquent, il n'a aucune origine, selon la Science Chrétienne. C'est un mensonge, un sens erroné, qui est corrigé dès l'instant où l'on admet dans sa pensée la vérité et le sens spirituel.
La conversion de cette nouvelle étudiante de la Science Chrétienne ne se produisit pas du jour au lendemain; et la spiritualisation de ses mobiles, de ses aspirations, de ses attitudes et affections et de ses actions ne résulta pas toujours d'un choix conscient de sa part. Si puissante est la vérité que le fait même d'y être exposé engendre le progrès. Lorsqu'elle se fut pleinement convaincue que l'humanisme, le panthéisme ou l'athéisme ne sont d'aucun appui et qu'elle eut pris conscience que la Science Chrétienne est la loi de la Vérité divine exigeant d'être mise en pratique, elle cessa d'admettre son handicap. Elle fut guérie.
Un médecin respecté avait dit à cette femme, lorsqu'elle était à l'université, qu'elle mourrait sans doute prématurément. C'est ce qui se produisit d'une certaine façon, mais seulement dans le sens où l'entendait Paul lorsqu'il écrivit à ceux qui étaient « ensevelis avec lui [Christ Jésus] par le baptême » Col. 2:12.. L'année prédite de son décès fut celle de sa demande d'inscription dans The Christian Science Journal en qualité de praticienne de la Science Chrétienne. Depuis lors — voici plus de vingt ans — elle exerce avec joie une pratique fructueuse.
La supposition que la vie est mortelle et matérielle est un mensonge qui handicape toujours d'une façon ou d'une autre celui qui y croit. Mais comme n'importe qui, vous avez le droit de vaincre tout ce qui prétendrait limiter votre liberté. Quand nous luttons pour obtenir — et que nous obtenons — la compréhension correcte de Dieu et de l'homme telle qu'elle fut divinement révélée dans la vie exemplaire de Christ Jésus et démontrée par la Science Chrétienne, cette compréhension apporte la preuve que dans notre être réel nous ne pouvons pas être limités. Nous pouvons revendiquer notre plénitude et notre perfection dans un éternel Noël de la nouvelle naissance spirituelle et en jouir à jamais dans la démonstration de la Science Chrétienne.