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La perfection est inévitable

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 1983


« Je ne veux pas aller au ciel s'il y a une seule personne qui reste en enfer. » C'est ce que je disais quand j'étais adolescent et me révoltais contre l'idée traditionnelle de damnation éternelle. La contradiction fondamentale entre la notion d'un Dieu d'amour et la pensée cruelle de la damnation éternelle était l'une des raisons qui m'avaient rendu si profondément insatisfait de l'église de mon enfance que je finis par la quitter. Je me souviens en particulier comme j'avais été frappé par l'étonnant commandement de Christ Jésus — du moins il me paraissait étonnant, presque incompréhensible alors: « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » Matth. 5:48.

Bien des années plus tard, quand j'ai trouvé la Science Chrétienne, j'ai pris connaissance avec un vif intérêt d'un enseignement qui instruisait, comme Jésus, « avec autorité, et non pas comme [les] scribes » Matth. 7:29. et qui prenait au sérieux le commandement de Jésus qui dit d'être parfait. Toutefois, de nombreuses années d'étude ont encore été nécessaires avant que je devienne conscient du fait que cette perfection:

• Est un état actuel.

• Peut devenir une réalité dans la conscience quand nous raisonnons et prions sur la base de la perfection.

• Est inévitable, c'est-à-dire qu'on ne peut y échapper.

• Peut être et sera discernée et atteinte par chacun, tôt ou tard.

• Est causée par Dieu Lui-même, qui nous met à même de prendre conscience de cette perfection.

La perfection maintenant ! Pendant si longtemps j'avais eu l'impression que la perfection était au sommet d'une montagne très, très abrupte. Quel long parcours, que d'efforts et que de luttes incroyables pour la gravir ! Le pire était que cette montagne semblait être couverte de savon et que plus je luttais pour grimper, plus il me semblait que je glissais en arrière !

Mary Baker Eddy, Fondatrice de la Science Chrétienne, suivant de près les enseignements de Christ Jésus, montre clairement que parce que tout, dans l'univers spirituel, est l'expression, la manifestation d'un Dieu parfait, tout doit exprimer la perfection, en dépit des prétentions contraires des sens matériels. Un Dieu parfait ne pourrait pas créer quelque chose d'imparfait; et un Dieu omnipotent, tout aimant — ainsi que Jésus l'a décrit — ne pourrait pas le tolérer. Dieu étant omnipotent, aucun autre pouvoir ni rien qui soit opposé à Sa nature ne saurait exister par définition où que ce soit. Par conséquent, le salut universel repose sur la totalité infinie de Dieu, en qui nous avons réellement « la vie, le mouvement, et l'être » Actes 17:28., comme l'a écrit Paul.

Mais se contenter de reconnaître théoriquement la réalité de la perfection est chose vaine. Nous devons la démontrer, comme Jésus l'a commandé à ses disciples. Et nous ne pouvons démontrer la réalité que si nous travaillons en prenant comme point de départ la base scientifique de la perfection. Si nous commençons par la croyance collective à l'imperfection, nous ne pouvons pas percevoir la réalité spirituelle, pas plus qu'on ne peut percevoir la lumière en commençant par les ténèbres. Notre Leader, Mary Baker Eddy, le déclare en termes qui ne laissent subsister aucune équivoque: « Vous ne pouvez jamais démontrer la spiritualité tant que vous ne vous déclarez pas immortel et que vous ne comprenez pas que vous l'êtes. La Science Chrétienne est absolue; elle ne se situe pas au-delà du point de la perfection et elle ne tend pas non plus vers ce point; elle s'y trouve et doit être pratiquée à partir de ce point. A moins que vous ne perceviez pleinement que vous êtes l'enfant de Dieu, donc parfait, vous n'avez pas de Principe à démontrer et pas de règle pour sa démonstration. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 242.

Le troisième point, savoir que la perfection est inévitable, est pour moi l'une des vérités les plus rassurantes offertes par la Science du Christ. Il n'est pas d'enseignement de la Bible ou de notre Leader que je trouve plus encourageant dans les moments où je doute de moi-même ou suis désespéré. Et qui peut prétendre n'être jamais passé par là ?

Quand on lit avec soin les écrits de Mary Baker Eddy, on y trouve sans cesse des déclarations soulignant l'autorité de la perfection. Elle dit par exemple: « La Vérité nous forcera tous finalement à échanger les plaisirs et les douleurs des sens contre les joies de l'Ame. » Science et Santé, p. 390. La Vie divine nous oblige à obéir à la loi divine, et il n'y a pas de brèche par laquelle nous pouvons nous échapper de la totalité de Dieu. De nombreux passages soulignent la nature inévitable de la loi divine.

« Mais si la perfection est inévitable, diront alors certains, cela fait disparaître l'initiative individuelle ainsi que le rôle de l'obéissance. » Pourtant il n'y a pas de plus haute initiative que celle qui trouve sa source dans l'amour universel — inconditionnel, immuable, un amour pour tous dégagé du moi. Un tel amour est la perfection. La structure même de l'univers, de la réalité, comme la révèle la Science Chrétienne, est telle que nous ne pouvons trouver la satisfaction et le bonheur profonds et durables que dans l'obéissance aux lois spirituelles qui gouvernent la réalité, les lois de Dieu, le bien, qui sont les lois de l'Amour.

Pourtant il m'est souvent arrivé, lorsque j'étais jeune, de penser que le paradis parfait de Dieu devait être un endroit plutôt ennuyeux où les gens seraient debout (même pas assis) et chanteraient des cantiques pour l'éternité ! Cela paraissait encore pire que le lycée, où j'ai passé quelques années plutôt misérables. Même après avoir commencé l'étude de la Science Chrétienne, la perfection me semblait être parfois quelque chose d'assez terne. Puis tout d'un coup, je m'aperçus que j'essayais de traduire une notion spirituelle radicale en des termes qui relevaient de mon existence humaine limitée, en utilisant les instruments encombrants que sont les mots et les concepts intellectuels. C'est seulement quand j'ai commencé à abandonner les croyances humaines concernant la perfection pour rechercher les messages silencieux de l'Entendement, pour ressentir le pouvoir du Christ, que la perfection m'est soudainement apparue vivante, puissante et colorée. Si c'était ça la nature de la perfection, alors j'en voulais davantage !

Puis j'ai commencé à me demander: Comment quelqu'un pourrait-il être laissé en dehors de la totalité de Dieu ? Y aurait-il un endroit en dehors de la totalité où quelque brebis égarée pourrait rester à jamais cachée ? Non, parce que la perfection est inévitable et que, par conséquent, elle est aussi universelle. L'un des aspects les plus beaux et les moins souvent évoqués de la parabole de la brebis égarée est que le berger part à la recherche de cette brebis sans poser aucune condition préalable. Voir Luc 15:1–7. Ce n'est pas parce que cette brebis avait une laine particulièrement épaisse, ou parce qu'elle était spécialement grasse ou blanche ou agile — ou en raison de toute autre qualité remarquable qu'elle aurait pu posséder — que le berger laisse toutes les autres pour aller à sa recherche. C'est simplement parce que la brebis était perdue. N'y a-t-il pas là une tendresse débordante, une sollicitude extraordinaire dans cette recherche inconditionnelle qui se poursuit jusqu'à ce que la brebis soit retrouvée ?

Un beau negro-spiritual contient les paroles suivantes: « Il a le monde entier dans Sa main. » Il est évident qu'aucune des créatures de Dieu ne peut s'échapper de Sa main, parce que l'Amour divin est partout. Donc, en réalité, une brebis n'est perdue que pour notre sens humain, limité des choses.

Si donc un ami se met à se droguer et abandonne sa famille, son église, son école, sa communauté, la situation de « brebis » égarée de cet ami est en fait un concept actuel de l'entendement mortel. Dieu, cependant, ne connaît que la perfection de Son enfant. Quand nous saisissons cette vérité et que nous nous y attachons avec fermeté et conviction — et c'est là notre contribution à cette recherche et à cet amour inconditionnels — nous aidons à guérir la croyance erronée qu'un ami puisse être gouverné par la drogue.

Enfin, comme il est étonnant — et, aussi, répétons-le, infiniment réconfortant — de percevoir que l'Amour divin est la seule et unique cause véritable qui nous pousse à exprimer cette perfection naturelle. Il ne nous lâchera pas tant que le travail ne sera pas achevé. Comme le dit Paul avec confiance: « Celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus-Christ. » Phil. 1:6. Y a-t-il quelque chose ou quelqu'un, y compris nous-mêmes, qui puisse empêcher Dieu de réaliser Son propre dessein ?

Dieu fait tout. Pendant près d'un an, j'ai lu la Bible et les écrits de Mary Baker Eddy en attachant une attention particulière à ce que Dieu fait. Je n'en revenais pas. Dieu fait réellement tout: Il crée, guide et gouverne l'homme, les royaumes et la nature; Il soutient, corrige, amène à la repentance, comprend toute action, détruit nos ennemis (c'est-à-dire nos conceptions erronées), confère la compréhension; Il guide tout désir juste, protège de tous les maux, guérit, fait pleuvoir sur nous des bénédictions abondantes, confère la félicité; Il s'exprime Lui-même, prend soin de nous, nous nourrit, nous vêt, nous donne la force et la capacité en toutes choses. Et ce n'est là qu'une liste très courte. Il n'existe vraiment rien de bon dont Il ne soit l'auteur.

Bon, diront peut-être certains, puisqu'Il fait tout et que la perfection est inévitable, je m'en vais prendre de longues vacances mentales. Plus de luttes pour moi, merci.

Ce serait naturellement aller à l'encontre de nos propres intérêts. Nous avons un rôle à jouer, un rôle important. Chaque jour nous devons nous engager à céder à Ses directives, à Son amour, à Sa volonté. Et le fait de céder peut s'accompagner de bien des efforts et de bien des luttes.

Il est rare d'obtenir d'authentiques résultats sans une abnégation totale et une discipline constante. La plupart des athlètes olympiques s'entraînent cinq ou six heures par jour pendant des années, et l'art sublime des grands musiciens, des étoiles de ballet et d'autres artistes du monde du spectacle repose en général sur d'aussi longues heures d'entraînement quotidien.

La discipline spirituelle nous prépare de manière à ce que nous soyons prêts à céder au Berger divin, qui est toujours avec nous, en tous lieux. Nous voyons ainsi que nous pouvons appliquer chaque jour, à chaque heure, les vérités concernant Dieu et l'homme, en démontrant que la perfection est inévitable.

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