Je suis certaine que c'est la prière qui m'a conduite à la Science Chrétienne. En effet, dès mon enfance, j'ai cherché des preuves que Dieu était réellement présent et capable de nous aider comme Il avait aidé les prophètes et ceux qui suivirent fidèlement Sa loi aux temps bibliques.
Ma famille fut amenée à la Science Chrétienne grâce à la guérison d'un de nos amis. L'impression produite par cette guérison fut si profonde que ma mère nous inscrivit, mon frère et moi, à l'École du Dimanche d'une filiale de l'Église du Christ, Scientiste, de notre ville. Je me rappelle encore comme il me parut naturel de prendre ma place dans la classe que l'on me désigna. Je n'éprouvai aucun sentiment de dépaysement ou de timidité.
A l'École du Dimanche, je commençai à apprendre l'importance vitale de l'honnêteté, de l'étude fidèle et de la mise en pratique conséquente de ce que je comprenais des enseignements de la Science Chrétienne. Depuis ce début, j'ai reçu des bienfaits sans nombre, des problèmes ont été résolus et des besoins satisfaits. Participer à l'École du Dimanche et aux réunions de témoignage du mercredi me conduisit tout naturellement à devenir membre de la même église filiale et de L'Église Mère, et finalement je suivis le cours de Science Chrétienne.
Je suis sans aucun doute redevable à Dieu de la qualité de l'enseignement que je reçus dans cette École du Dimanche il y a plus d'un demisiècle.
Mes guérisons physiques furent nombreuses. J'ai surmonté un défaut d'élocution pénible que j'avais depuis mon enfance. J'ai été guérie de maux de tête sévères et fréquents et d'un affaiblissement de l'ouïe. Lorsque j'étais encore à l'École du Dimanche, mes lunettes se sont cassées un jour et j'en fis part à ma monitrice. Elle me répondit, avec une conviction vibrante que je ressens encore, que c'était là une occasion de guérir. J'acceptai immédiatement les vérités spirituelles qui étaient à la base de cette déclaration et je décidai de ne pas faire réparer mes lunettes. Je n'en ai plus porté depuis ce moment-là et pourtant je lis beaucoup et je travaille encore dans un bureau.
J'ai trouvé du travail à des moments où les emplois extrêmement rares dans tout le pays. Grâce à une étude approfondie de la Science, et en particulier des Leçons bibliques hebdomadaires du Livret trimestriel de la Science Chrétienne, des occasions de plus en plus nombreuses se sont présentées et j'ai obtenu de grands succès dans les affaires. D'innombrables problèmes d'affaires quotidiens — les miens et ceux des autres — furent résolus, et souvent d'une manière qui paraissait miraculeuse. J'attribue ces résultats au fait que je reconnaissais de manière suivie l'omniscience de Dieu et que j'avais la bonne volonté d'en porter continuellement témoignage.
Récemment, alors que je courais pour attraper un autobus, je trébuchai sur le bord du trottoir et m'écrasai la figure par terre. Je ne pus me relever immédiatement, mais j'affirmai vigoureusement la présence de la sollicitude et de l'amour éternels de Dieu. Un conducteur de taxi ayant vu ce qui était arrivé s'arrêta et vint vers moi. Une dame arrêta également sa voiture et s'approcha. La situation leur parut telle qu'ils décidèrent d'appeler une ambulance. Je ne m'y opposai pas: il était évident que j'avais besoin d'être nettoyée et pansée, car je vis seule. Mais pendant tout ce temps, je m'en tins fermement au fait que j'étais en présence de Dieu. J'avais confiance que tout se passerait bien. Je me rappelle la pensée qui me vint clairement à l'esprit, savoir que j'étais prête à faire de cet incident une occasion de progrès, et je me le répétai sans cesse pendant que j'attendais l'ambulance. Quand la dame me demanda s'il y avait quelqu'un à qui elle pourrait téléphoner pour moi, je pus lui donner le numéro d'une praticienne figurant dans la liste du Journal. Cette preuve d'une réponse ainsi donnée à un besoin me réconforta beaucoup et je continuai à prier.
Dans le grand hôpital où je fus conduite, on me reçut avec gentillesse et bonne humeur. Quand un médecin me demanda qui était mon médecin généraliste, je répondis que je n'en avais pas, étant Scientiste Chrétienne. Le grognement qu'il poussa en guise de réponse m'amusa ! On me fit une radiographie de la tête et un deuxième médecin me demanda si j'avais perdu connaissance et si je voyais correctement. Je fus reconnaissante de pouvoir dire que je n'avais pas perdu conscience et que je voyais parfaitement bien. On me dit qu'on allait me faire une piqûre, mais je répondis que je préférais qu'on ne la fît pas, n'ayant pris aucun médicament depuis environ soixante ans. « Et vous n'allez pas commencer maintenant ? » demanda aussitôt le médecin. Je lui répondis que non et je continuai à maintenir la vérité dans ma pensée.
En arrivant chez moi, je téléphonai immédiatement à la praticienne et j'appris que la dame l'avait prévenue comme je le lui avais demandé. Pendant que nous parlions, l'hémorragie reprit fortement. Je le signalai à la praticienne, qui me dit qu'elle me rappellerait quelques minutes plus tard. Elle le fit et m'informa qu'une nurse de la maison de soins pour Scientistes Chrétiens de la région allait venir me voir. Elle arriva bientôt, l'hémorragie cessa rapidement et cette nuit-là j'eus un sommeil reposant. Les jours suivants, un membre du personnel de cette maison me rendit visite, ce qui fut pour moi une grande bénédiction.
La praticienne continua à me traiter par la prière, me faisant part de nombreux et magnifiques passages de la Bible et des écrits de Mary Baker Eddy. Pendant que je les étudiais, ma pensée s'élargissait comme les rides de l'eau se propageant dans un bassin, ce qui ne laissa nulle place pour la consternation ou les plaintes, produisant beaucoup d'enrichissement et de joie. A plusieurs reprises, la praticienne et moi avons constaté que nous avions travaillé sur les mêmes pensées et sur le même passage.
Les blessures au visage guérirent toutes et je pus retourner au bureau. Peu après, cependant, je me réveillai un matin et découvris que je ne pouvais pratiquement pas bouger mes jambes et qu'elles me faisaient très mal. Mais les « semailles et moissons » spirituelles que j'avais si récemment faites me donnèrent la force de faire face à ce défi. J'appelai la même praticienne et lui demandai un traitement. Immédiatement je me sentis soutenue avec joie. Quelques jours plus tard, alors que je retrouvais graduellement ma maîtrise et ma liberté grâce au travail de la praticienne, je fus admise dans la maison de soins pour Scientistes Chrétiens.
J'appréciai les soins et l'attention dont on m'entoura pendant les quelques jours que j'y passai. Et l'étude et les prières continuèrent de m'apporter progressivement la liberté de mes mouvements. Très peu de temps après mon retour chez moi, et ressentant l'effet dynamique du progrès, je cherchai un moyen de me rendre à mon bureau. (Je n'ai pas de voiture et je ne me sentais pas prête à ce moment-là à utiliser les transports en commun.) Une solution se présenta presque immédiatement. Je trouvai un moyen de transport de porte à porte et tout alla merveilleusement bien. Au bout d'une semaine, je fus en état d'utiliser les transports en commun, d'assister aux services de l'église et d'y remplir mes fonctions. Bientôt vint le jour où le traitement fut interrompu et, peu après, je retrouvai ma liberté complète — et la jambe, qui s'était trouvée déformée, redevint normale.
Mon appréciation de tout ce que j'ai appris au cours de toute cette épreuve ne peut s'exprimer par des mots. Je suis profondément reconnaissante pour l'excellent travail de la praticienne. Ma gratitude est profonde envers Dieu pour Sa Science, dont Christ Jésus nous a donné l'exemple et Mary Baker Eddy l'explication. La porte qui mène à la compréhension de Dieu et à l'acquisition des trésors de la Bible m'a été ouverte par les enseignements de la Science Chrétienne, et chaque jour cette porte s'ouvre un peu plus.
Édimbourg, Écosse
