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Guérir au nom du Christ

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 1983


« Au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche. » Actes 3:6.

Cet ordre fut donné à un homme boiteux de naissance. Il n’avait jamais marché, mais on le plaçait à la porte du temple pour qu’il demandât l’aumône à ceux qui entraient. Cependant, il fut complètement guérit lorsque Pierre prononça ces mots. Il n’eut pas besoin d'un temps de rétablissement, de rééducation ou d’une méthode thérapeutique. « Au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche. » Et c’est ce qu’il fit.

Et cela n’était nullement un cas isolé. Au cours des premiers siècles qui ont suivi l’ascension de notre Seigneur et Maître, les chrétiens guérirent les maladies et les afflictions uniquement par des moyens spirituels. Ce que Jésus leur avait donné par ses préceptes et son exemple était si vivant, si actif, qu’ils étaient capables de guérir en son nom.

Il ne s’agissait certainement pas d’une incantation répétitive, d’une simple formule ou de quelque magie qui eût mystiquement accompli son œuvre.

Le nom de Christ Jésus représente sa nature divine, son identité immaculée. « Et la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père. » Jean 1:14.

Le culte de la personnalité n’apporte aucune réponse. Nombreux furent ceux qui rallièrent les multitudes qui suivaient le Maître et qui le louaient en disant: « Seigneur, Seigneur ! » Mais où se trouvaient donc tous ces compagnons des beaux jours pendant les épreuves de Gethsémané et du Calvaire ?

Le Maître ne perdit jamais de vue que Dieu était à l’origine du pouvoir de son ministère. La vision du Sauveur n’était pas égocentrique mais fondée sur Dieu. Guérir en son nom, c’est donc fournir des efforts de tous les instants afin d’adopter cette attitude dans notre propre existence et d’élever progressivement notre concept de Dieu, de l’homme et du Christ. Jésus déclara: « Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous connaîtrez ce que je suis, et que je ne fais rien de moi-même, mais que je parle selon ce que le Père m’a enseigné. » Jean 8:28.

Mais comment se produit cette « élévation » ? Jésus nous met sur la voie lorsqu’il dit qu’il est à la fois le « Fils de Dieu » et le « Fils de l’homme ».

Fils de Dieu

Dieu est maintenant et à jamais l’Esprit absolu et infini. Ce qui tire son origine de l’Esprit n’est jamais soumis aux prétentions et aux exigences de la matière. Le Fils de Dieu, l’Esprit, ne peut rien inclure de dissemblable à son Créateur. De tout temps, Dieu exprime par l’homme Sa totalité et Sa bonté. Cette expression n’échoue jamais et ne se termine jamais. Elle élimine jusqu’à la moindre suggestion de péché, de maladie ou d’incapacité.

Au moment d’une rude épreuve, le Maître puisa dans ses ressources de Fils de Dieu lorsqu’il pria ainsi: « Et maintenant toi, Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût. » Jean 17:5.

La gloire éternelle, l’homme idéal, l’expression active de la nature et de l’être de Dieu — n’est-ce pas cela le Christ ? Le Christ s’est de tout temps révélé à la pensée réceptive. Il a guidé et nourri les enfants d’Israël pendant leur séjour de quarante années dans le désert (voir I Cor. 10:1—4), et il peut nous aider et il nous aidera certainement aujourd’hui.

Conformément aux enseignements de la Bible, le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, qui découvrit et fonda la Science ChrétienneChristian Science (’kristienn ’saïennce), présente cette définition: « Christ. La manifestation divine de Dieu, qui vient à la chair pour détruire l’erreur incarnée. » Science et Santé, p. 583.

Le chrétien par excellence incarna le Christ à un tel point que sa vie fut la démonstration irréfutable que le Christ constitue la vraie identité de l’homme et son être réel. Mais, en ce qui nous concerne, nous contenter simplement d’admirer la démonstration que fit Jésus de sa filiation divine ne suffit pas. Il apprit à ses disciples à faire cette prière: « Notre Père... » Et au moment de son triomphe final, il parla de monter « vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu » Jean 20:17..

Reconnaissant et appréciant le pouvoir divin du Maître, nous découvrons avec toujours plus d’amour et d’appréciation ce qu’il a fait pour nous. Être désinvolte et n’avoir que peu de respect ou d’affection envers Jésus revient, en effet, à renier le Christ qui constituait son identité spirituelle.

Fils de l’homme

Bien que le Maître eût conscience de sa filiation à Dieu, cela ne le rendit jamais insensible aux difficultés de ceux qui l’entouraient. Bien que Dieu, l’Esprit, fût le seul Père de Jésus, il avait une mère humaine. Ce lien qu’il avait avec l’humanité permit à sa compréhension de la nature spirituelle de l’individualité et du pouvoir de répondre à tous les besoins humains. La bonté de Dieu qui inclut tout gouverna littéralement la vie du Maître.

Dieu étant la Vérité infinie, la source de la réalité, de l’intégrité, de la justice, Il est le fondement de l’honnêteté, de la fiabilité et de l’affection. Comprendre que Dieu est l’Amour s’exprimant lui-même donne un sens nouveau à notre vie.

Ayant compris ces vérités, nous ressentons la douce chaleur d’être entourés d’affection, de nous sentir utiles et appréciés. Un des plus grands cadeaux que Jésus fit à l’humanité fut sa prise de conscience que la réalité divine gouverne toujours l’humain, et non le contraire. Le Maître répondit avec autorité aux prétentions du mal non seulement parce qu’il percevait l’omnipotence de Dieu, mais aussi parce qu’il ressentait et vivait cette omnipotence dans sa propre existence. Il s’attendait à ce que ses disciples fassent de même. Guérir au nom du Christ ne consiste pas à intercéder auprès de Dieu pour qu’il rende l’homme spirituel et parfait; c’est comprendre de mieux en mieux la coïncidence vitale et déjà existante du divin et de l’humain.

Parfois, nos meilleurs efforts semblent être entravés par une mauvaise attitude mentale. Supplier Dieu de nous aider et nous appesantir sur nos souffrances indique peut-être la croyance qu'en se dressant sur « la pointe des pieds », notre nature humaine peut essayer d’atteindre la divinité. Mais une telle démarche est vouée à l’échec. Le livre d’étude énonce l’ordre de l’être: « Jean vit dans la coïncidence de l’humain et du divin, manifestée dans l’homme Jésus, la divinité embrassant l’humanité dans la Vie et sa démonstration — réduisant à la perception et à la compréhension humaines la Vie qui est Dieu. » Science et Santé, p. 561.

Obtenir une meilleure compréhension de cette coïncidence en la mettant en pratique dans notre vie n’est pas faire preuve d’égoïsme; ce n’est pas non plus empiéter sur la mission unique et merveilleuse de Jésus-Christ. Au contraire, une telle pratique est conforme à ses commandements. S’élancer sans appui contre les assauts du sensualisme et du matérialisme, devenir la victime des suggestions de la maladie ou se sentir impuissant face au péché, tout cela n’est-il pas l’expression visible d’un sens erroné du moi, le moi mortel que Jésus vainquit ?

Lorsque la foule commença à s’assembler autour de Pierre et de Jean, émerveillée par ce qui était arrivé à l’homme boiteux, immédiatement les apôtres détournèrent d’eux l’attention des gens pour la concentrer sur les préceptes et les œuvres de leur cher Maître. Ils dirent: « C’est par la foi en son nom que son nom a raffermi celui que vous voyez et connaissez; c’est la foi en lui qui a donné à cet homme cette entière guérison, en présence de vous tous. » Actes 3:16.

La foi que Dieu donne établit le lien entre l’acceptation des enseignements du christianisme et leur compréhension et démonstration. Dieu, le Principe divin, ne doute jamais de Son pouvoir, de Son autorité, de Sa causalité. L’Entendement divin est toujours sûr de son intelligence illimitée, de sa perception du bien. L’Ame a conscience, sans aucun doute possible, de la beauté, de la pureté, des capacités infinies d’expression. L’homme reflète la certitude de l’Entendement divin, et, dans la mesure où nous le comprenons, cela se manifeste par une foi indomptable dans les faits spirituels de l’être. Grâce à cette foi nous pouvons commencer à mieux comprendre les expressions « Fils de Dieu » et « Fils de l’homme », à faire l’expérience de la guérison parfaite dans notre propre vie et à aider intelligemment les autres. C’est cela, guérir au nom du Christ.

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