J'ai été renversé un jour par une automobile quand j'étais petit. Les marques de pneu sur le pantalon de mon costume marin prouvèrent que la roue avait passé sur une de mes jambes. Une tante, qui était une étudiante enthousiaste de la Science Chrétienne, apprit ce qui était arrivé et se mit immédiatement à prier pour moi. Il en résulta que, lorsque j'arrivai à la maison, il n'y avait plus aucune trace de blessure.
Avant cela, des médecins spécialistes de Londres avaient prédit à cette tante, que j'aimais beaucoup, qu'elle n'avait plus que trois années à vivre. Mais quelqu'un lui donna un exemplaire de Science et Santé de Mrs. Eddy avant son départ pour le Canada et elle fut bientôt guérie. Elle fut par la suite praticienne de la Science Chrétienne jusqu'à l'âge de quatre-vingt-quatorze ans.
J'ai commencé très jeune à suivre l'École du Dimanche de la Science Chrétienne. J'y ai appris de nombreuses vérités, parmi lesquelles celle que Dieu est la source de notre subsistance. De nombreux récits bibliques faisaient ressortir clairement ce fait. En 1933, je devins membre de L'Église Mère et d'une filiale de l'Église du Christ, Scientiste. A cette époque-là, au moment le plus bas de la grande crise, les membres de notre église filiale décidèrent de réduire le nombre de conférences sur la Science Chrétienne que nous donnions habituellement. Cela me parut un pas en arrière. Je pris contact avec le conseil exécutif de notre église et offris de faire don des fonds nécessaires à l'église pour poursuivre les préparatifs de la prochaine conférence. (Celle-ci devait être donnée dans une grande salle.) J'étais dans la finance, et les affaires étaient loin d'être prospères, et je n'avais que cinquante dollars à mon actif. Mais il n'y eut aucun doute dans ma pensée que, parce ce que c'était là le travail de Dieu, je pouvais compter sur Lui avec confiance pour mon revenu. Le conseil accepta mon offre.
Je priai consciencieusement jusqu'à ce que je sentisse que le travail de prière était achevé. Je n'avais aucune idée sur la façon dont les fonds me parviendraient et ne me rendis pas compte alors que la contribution que je devais faire s'élevait à environ trois mois de salaire. Un jour, alors que j'étais sorti du bureau, un client téléphona et plaça la plus grande commande que j'eusse jamais reçue. Elle était basée sur une recommandation que j'avais faite plusieurs mois auparavant. Ce qui était intéressant, c'était que ma commission sur cette vente était exactement égale au montant de ma contribution à la conférence. Je fus rempli de joie à cette réponse directe à ma prière.
Plus tard, cette preuve de la subsistance abondante de Dieu me fut d'une grande aide lorsque je lançai une nouvelle affaire avec un capital très limité. Après quelques années de rapide croissance, il devint indispensable que nous ayons notre propre bâtiment pour notre affaire. Jusqu'alors nous avions loué des locaux qui étaient devenus trop petits pour nos besoins. Je cherchai assidûment pendant plusieurs mois, mais ne trouvai rien de convenable, et je n'avais pas les fonds pour construire. Cependant, un jour, l'agent immobilier téléphona et me dit qu'il avait exactement ce que nous cherchions — un bâtiment flambant neuf que le propriétaire était d'accord de vendre moyennant des paiements échelonnés sur une période de dix ans.
Cela semblait être une réponse à ma prière. Pourtant je n'étais pas sûr que ce fût la bonne démarche. Je priai en m'appuyant sur un passage favori de la Bible (Prov. 3:5, 6): « Confie-toi en l'Éternel de tout ton cœur, et ne t'appuie pas sur ta sagesse; reconnais-le dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers. » Je reconnus avec ferveur que Dieu, l'Entendement divin, me dirigerait.
Comme je ne reçus aucune indication que ce n'était pas la chose à faire, je fus d'accord pour accepter l'offre. Je devais rencontrer le propriétaire le lendemain pour compléter les détails de l'affaire; mais alors l'agent téléphona pour dire que le propriétaire avait fait une erreur dans ses calculs et que le prix serait de 10% plus élevé. Il me sembla alors que ce n'était pas la bonne solution et je refusai la nouvelle offre. Plus tard, l'agent rappela et rétablit la première offre. Mais je refusai à nouveau.
A deux ou trois semaines de là, je découvris que je pouvais financer une construction beaucoup plus grande au moyen du prêt d'une agence d'État peu connue. Un bâtiment deux fois plus grand que celui qui avait été offert à l'origine fut construit, et à un prix bien inférieur. Notre affaire se développa si rapidement que, si nous avions acheté le bâtiment que j'avais été amené à refuser, nous aurions manqué de place.
Il y a quelques années, j'ai éprouvé de la difficulté à entendre. Finalement je suis devenu complètement sourd d'une oreille avec une surdité intermittente de l'autre oreille. J'ai demandé à un praticien de la Science Chrétienne de m'aider par la prière. Ma femme, qui n'est pas une étudiante de la Science Chrétienne, me priait instamment de consulter un spécialiste pour le cas où il y aurait une obstruction qui pourrait être éliminée. J'acceptai finalement. Après un examen attentif, le spécialiste nous informa que des os s'étaient soudés, obstruant le canal auditif. Déclarant qu'il serait nécessaire d'opérer les deux oreilles, il me demanda de revenir pour que d'autres spécialistes puissent m'examiner.
Ce verdict fut suffisant pour me réveiller et me pousser à recourir sincèrement à la Science par une étude et une prière plus énergiques. Mrs. Eddy nous dit (Science et Santé, p. 468): « Il n'y a ni vie, ni vérité, ni intelligence, ni substance dans la matière. Tout est Entendement infini et sa manifestation infinie, car Dieu est Tout-en-tout. » Je raisonnai que s' « il n'y a ni vie, ni vérité, ni intelligence, ni substance dans la matière », alors il ne pouvait rien y avoir qui pût obstruer mon ouïe. Très peu de temps après, j'écoutai le programme radio sur la Science Chrétienne, « La Vérité qui guérit ». L'obstruction disparut et je pus entendre le tic-tac d'une horloge ancienne placée sur la cheminée. Ce fut la fin du problème et depuis ce moment jusqu'à ce jour, quinze ans plus tard, il n'y a eu aucun retour de cette difficulté.
La place ne me permet pas de relater les nombreuses autres guérisons que j'ai eues pendant la période de plus de soixante ans écoulée depuis que j'étudie la Science Chrétienne. Pour toutes ces guérisons, mon cœur est rempli de gratitude.
Montréal (Québec), Canada
