La mission de guérison et de salut de Christ Jésus peut être expliquée en sept mots: « Moi et le Père nous sommes un. » Jean 10:30. Quelle relation réussie et parfaite ! Père et Fils. L’Entendement infini et son idée infinie, unis pour toujours. Et chacun de nous est en fait béni de la même unité divine que celle que le Maître revendiqua et démontra. Nous préexistons et coexistons réellement pour toujours avec notre Père-Mère Dieu.
Le grand fait spirituel de l’unité de l’homme avec Dieu est le fondement du royaume des cieux et une base sûre de guérison. Nous n’avons pas besoin de supplier le Père de venir plus près de nous. On ne peut pas être plus près de Dieu quand on est déjà un avec Lui. Mais nous avons assurément besoin d’être constamment conscients de notre unité avec Dieu et de la prouver dans notre vie quotidienne, de prouver notre unité avec la Vérité en étant honnêtes, en obéissant aux lois et à la stricte morale et en étant des hommes et des femmes intègres, de prouver notre unité avec l’Ame en étant paisibles, joyeux, purs, en ayant une mentalité spirituelle, en chérissant notre individualité précieuse et unique aussi bien que celle des autres, et de prouver notre unité avec l’Amour en étant aimants, tendres, prêts à pardonner, compatissants — généreux et magnanimes envers les autres. La démonstration des qualités divines est la confirmation de notre unité avec Dieu.
Les schismes, les disputes, les mésententes, le ressentiment nient l’unité divine, nient l’unité fondamentale de l’homme avec Dieu et le fait que l’homme est inséparable de Dieu. Jésus déclara: « Tout royaume divisé contre lui-même est dévasté, et toute ville ou maison divisée contre elle-même ne peut subsister. » Matth. 12:25. Combien d’exemples en voyons-nous sur la scène humaine !
Quelle est la réponse à ces divisions ? C’est l’unité entre frères, basée sur l’unité intacte de Dieu avec l’homme. Mary Baker Eddy découvrit et fonda la Science ChrétienneChristian Science (’kristienn ’saïennce) et en écrivit le livre d’étude, Science et Santé avec la Clef des Écritures. Dans un autre livre, Écrits divers, Mrs. Eddy écrit: « Les Scientistes Chrétiens maintiennent l’unité, donnant ainsi une idée de la substance de notre foi sublime et l’évidence qu’elle est bâtie sur le roc de l’unité divine — une seule foi, un seul Dieu, un seul baptême. » Écrits divers, p. 131. Debout sur le roc de l’unité divine, nous avons un ferme fondement sur lequel bâtir une unité plus vraie avec notre prochain — qu’il fasse partie d’une autre race ou d’une autre nation; qu’il soit voisin, membre d’une église, membre de la famille; qu’il soit ami ou ennemi supposé.
En dépit des différences humaines, nous avons tous un héritage spirituel commun en Dieu qui nous unit. Comme le dit la Bible: « L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. » Rom. 8:16. Les enfants de Dieu reflètent naturellement l’unité de l’Entendement. Avec le sens spirituel de l’Entendement pour nous unir, comment pouvons-nous permettre aux différences matérielles de nous diviser ? L’harmonie des idées divines est un aspect naturel de la manifestation de l’Entendement infini. La division est anti-naturelle, inutile, destructrice.
Des relations saines avec les autres ont une influence sur notre propre santé et harmonie. On pourrait même dire que la désunion est nuisible à la santé ! Y a-t-il une démonstration que nous n’ayons pas encore faite ? Se pourrait-il que ce soit parce que nous n’exprimons pas mieux notre unité avec nos frères ? Ce qui nous sépare d’un autre pourrait bien être aussi ce qui nous sépare de la démonstration de notre harmonie et de notre santé. « L’unité est la nature essentielle de la Science Chrétienne » Écrits divers, p. 264., écrit notre Leader, Mrs. Eddy. « Essentielle » peut signifier fondamentale, absolue, indispensable. Nous ne pouvons pas nous passer de l’unité. L’unité de l’homme avec Dieu est la base de la santé, de l’harmonie, de la guérison — guérison d’un corps inharmonieux ou d’une relation inharmonieuse. Et l’harmonie, la guérison et la santé sont des preuves de cette unité.
Quand nous revendiquons notre unité intégrale — notre adhésion et notre cohésion — avec l’Esprit, nous nous mettons sur le plan de la santé éternelle, de la substance infinie, du bien immortel, du pouvoir divin. L’Esprit est notre Médecin, nous guérissant non seulement des maux de la chair, mais encore de toute croyance à un lien avec la chair. Tout est Esprit et spirituel et l’homme ne peut donc avoir qu’un lien spirituel.
Quand nous tranchons mentalement le lien illusoire avec la chair, nous nous séparons en fait de tout ce qui est inhérent à la chair. Il n’y a pas longtemps, je me blessai le pied en jouant au tennis. Il enfla, j’eus mal, et fus incapable de m’appuyer sur ce pied. La perspective d’avoir à rester debout pendant assez longtemps pour donner une causerie peu de temps après ne me réjouissait guère. Néanmoins, je m’en tins à ce qui avait été prévu, confiante en ma guérison. Le jour de la causerie, l’enflure était encore considérable et je ne pouvais pas enfiler de chaussure. Alors, je pris position radicalement sur mon unité absolue avec la Vie et l’activité parfaite de l’être. Je vis que rien ne pouvait limiter, handicaper ou frapper d’incapacité la Vie ou l’idée de la Vie et que la matière ne pouvait pas conditionner l’activité de l’homme et sa liberté. Le passage: « Marchez selon l’Esprit » Gal. 5:16. me vint à la pensée et à ce moment, je me sentis si unie à l’Esprit que je fus totalement inconsciente de la matière, de la douleur ou de l’enflure. J’enfilai mes chaussures de ville avec facilité et m’en allai, joyeuse.
L’unité avec Dieu n’est pas seulement la base de la guérison, mais c’est aussi la base de la survie. Si nous ne comprenons et ne prouvons notre unité éternelle avec la Vie, Dieu, nous sommes sujets à la mort. Mais, unis à la Vie, que ne pouvons-nous faire, accomplir et exprimer à travers l’éternité ? Mrs. Eddy écrit: « Le sens doux et sacré de la permanence de l’unité de l’homme avec son Créateur peut illuminer notre être actuel par la présence et le pouvoir constants du bien, ouvrant tout grand le portail qui mène de la mort à la Vie... » Unité du Bien, p. 41. Prendre conscience de notre unité irrévocable avec la Vie nous protège de toute croyance que la croissance peut se poursuivre, séparée des lois et du gouvernement de la Vie divine. Le faux sens de vie dans la matière voudrait s’exprimer par une croissance anormale: surpopulation, impérialisme, et même peut-être bureaucratie pesante. Ou bien encore ce faux sens se fait l’avocat des divisions, du manque de croissance morale et spirituelle, ce qui conduit à la stagnation, à l’impasse, à la mort. Le fait que l’homme est totalement inséparable de la Vie éternelle nous assure pour toujours d’une parfaite santé, de l’harmonie, du bien infini.
Un cantique proclame:
Que tout ce qui divise,
A jamais oublié,
Soit comme une ombre grise,
Par le jour, effacé ;
Que tout ce qui rapproche
Rende nos cœurs toujours
Plus unis et plus proches
Sous la loi de l’Amour.Hymnaire de la Science Chrétienne, n° 196.
Toute personne qui prie quotidiennement pour l’unité s’en trouve bénie de même que le monde entier. Prenons conscience de notre unité avec Dieu, de notre parfaite union avec le Père en tant que Son fils. Alors, nous ferons entrer dans notre existence non seulement la guérison et l’harmonie, mais aussi un goût de ciel sur la terre !
