Chef intrépide de la première guerre mondiale, le général Foch envoya un jour ce message au maréchal Joffre: « Ma droite est enfoncée, ma gauche cède, mon centre est écrasé. J’ai donné l’ordre d’avancer dans toutes les directions. »
Nous pouvons subir des revers au cours de notre pèlerinage humain, mais si nous nous appuyons sur la Science Chrétienne, nous n’avons pas à nous laisser abattre. La conscience éclairée par la Science ne peut rétrograder. Quand nous comprenons la Vérité plus clairement, nous progressons et notre conviction spirituelle ne vacille pas. Nous ne pouvons qu’aller de l’avant fermement dans la démonstration de la totalité de Dieu en tant qu'Esprit parfait, et de la perfection de l’homme comme idée spirituelle de Dieu.
Le Psalmiste s'écria: « Car ce n’est ni de l'orient, ni de l'occident, ni du désert, que vient l'élévation. Mais Dieu est celui qui juge: il abaisse l’un, et il élève l’autre. » Ps. 75:7, 8. En nous tournant vers Dieu, le Principe divin, nous abandonnons les fausses croyances et nous établissons la vérité. En réalité, la promotion ne dépend pas de certains bienfaiteurs ou d’un lieu particulier. Dans son sens le plus profond, la promotion est l’effet du jugement équitable du Principe divin.
Comme « pro » veut dire « en avant », on pourrait dire que promotion signifie mouvement en avant favorable — signe avant-coureur de notre compréhension que le bien est la seule réalité. Laissant progressivement en arrière la croyance à l'irréalité — la matière, le mal — nous avançons rapidement dans notre démonstration que la Science Chrétienne est la loi divine de la perfection. Dieu Lui-même, nous le savons, ne peut changer Sa propre loi. S’Il le pouvait, la loi n'aurait pu être la loi en premier lieu. Mais la loi de Dieu est la loi, et elle exige que nous progressions.
Le prophète Balaam en eut la preuve quand Balak le Moabite essaya de l’utiliser pour maudire les ennemis de Moab. Balaam fut arrêté, pourrions-nous dire, par son propre concept de la Vérité qui, pour lui, prit la forme d’un ange sur son chemin. Et quand il alla de l’avant, ce fut selon les termes de la Vérité. Il dit au roi: « Voici, j’ai reçu l’ordre de bénir: Il a béni, je ne le révoquerai point. » Nombres 23:20. Le sens matériel ne peut jamais renverser la loi spirituelle. Un mensonge de l’entendement dans la matière s'effondre quand celui qui connaît la vérité lui fait face sans crainte.
Tout ce que le magnétisme animal — le mensonge de l'entendement dans la matière — présente comme étant quelque chose, la Science Chrétienne le dénonce comme néant. Dans notre marche en avant régie par la Science, notre progrès dans la compréhension ne peut être entravé. Le fait spirituel est toujours le bien que nous avons besoin de démontrer. Quand nous saisissons mentalement la position avancée, nous nous en emparons, et ainsi nous continuons notre démonstration de la Vérité.
Nous sommes pour ainsi dire les « gardiens de la paix » de Dieu, chargés sous serment de faire appliquer Sa loi de perfection. Et cette loi nous soutient quand nous apprenons ce que nous sommes réellement: non pas des mortels agissant ou réagissant par eux-mêmes mais des idées de Dieu, reflets de l'Entendement divin. Ce que l'Entendement sait, son idée le sait. Ce que l'Entendement fait, son idée le fait par réflexion.
Christ Jésus est l'exemple idéal d’un démonstrateur de la Vérité. Il nous montre le chemin; mais quel chemin nous montre-t-il ? La Science Chrétienne en est le nom sacré. Il dit: « Mon Père agit jusqu’à présent; moi aussi, j'agis. » Jean 5:17. Son Père est notre Père. Si nous suivons Jésus, comment notre progrès peut-il jamais être retardé, dévié, arrêté ou inversé ? L'Entendement fait agir sa volonté en nous, en une démonstration irréversible.
Il y avait un garçon qui finissait rarement ce qu’il entreprenait. Son grand-père savait qu’il était temps qu’il changeât et il voulut lui donner une leçon. Un matin où la neige recouvrait le pâturage, il emmena son petit-fils dehors et lui montra le gros chêne sur la colline voisine.
« Eh bien, mon petit gars, nous allons faire la course jusqu’au chêne; mais ce ne sera pas une course de vitesse, c’est pour voir si nous pouvons tracer une ligne bien droite. »
Le garçon posa soigneusement un pied devant l’autre — talon contre pointe — à travers tout le pâturage. Au pied de la colline, il releva la tête: grand-père était appuyé contre l’arbre. Le garçon regarda en arrière: ses traces zigzagaient mais celles du grand-père conduisaient droit au chêne.
« Comment as-tu fait, grand-père ? » demanda-t-il.
« Je n’ai pas cessé de regarder l’arbre et je n’ai pas une seule fois regardé mes pieds. »
Notre Leader, Mrs. Eddy, nous a offert un modèle à suivre: « Celle qui découvrit la Science Chrétienne trouve le chemin moins ardu quand elle a toujours présent à la pensée son but élevé que lorsqu’elle compte les pas qu’elle fait en s’efforçant d’y arriver. » Science et Santé, p. 426.
Nous savons que nous ne devons pas pratiquer la Science Chrétienne seulement pour les bienfaits qu’elle apporte. Les guérisons ont lieu, bien sûr ! Elles sont comme les lueurs renvoyées par le ciel, le résultat de la croissance spirituelle. Mais notre joie la plus profonde provient de ce que nous aimons Dieu davantage et Le servons mieux. Le connaître c’est L’aimer. L’aimer c’est vivre à jamais, et vivre à jamais c’est Le connaître. Voilà comment nous progressons depuis la croyance finie et temporelle jusqu’à la compréhension de l'infini et de l'éternel. Tel est le progrès: trouver Dieu et l'idée-Christ qu’Il a envoyée.
