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« Un seul tissu d'harmonie sans couture ni déchirure »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 1982


A une époque où les sciences semblent dominer une bonne partie de la pensée de l'humanité, il est intéressant de voir à quel point les paroles et les œuvres de Christ Jésus étaient en conformité absolue avec la Vérité. L'auteur de l'épître aux Hébreux dit de Jésus: « Tu as aimé la justice, et tu as haï l'iniquité. »  Hébr. 1:9. Jésus n'a jamais cessé de placer sa confiance totale en Dieu et de se reposer sur Lui pour triompher des vicissitudes de l'existence humaine. Humble serviteur de Dieu et de l'humanité, il démontra les grandes révélations de la Science divine, les vérités de l'Entendement immortel. A ce titre, il est pour l'humanité l'Exemple suprême.

On pourrait comparer la robe sans couture que portait Jésus à la totalité du Christ. Vous et moi n'avons peut-être pas encore revêtu le Christ dans son entier, mais nous pouvons chercher à acquérir le type d'harmonie que le Maître démontra. La Science Chrétienne la met à la disposition de toute l'humanité. Dans Science et Santé, notre Leader, Mrs. Eddy, fait cette remarque: « La Science divine de l'homme forme un seul tissu d'harmonie sans couture ni déchirure. » Science et Santé, p. 242.

Peut-être pourrions-nous demander dans quelle mesure nous suivons l'exemple de Jésus, et reconnaître les « coutures » et les « déchirures » qui peuvent se manifester dans notre propre pensée. Il est fort probable que pour être tout à fait honnêtes, il nous faudrait admettre que nous avons certains traits que nous préférerions que les autres ignorent ! Toutefois il nous serait utile de considérer quelques-unes des « coutures » et des « déchirures » que l'entendement mortel tente sans relâche d'imposer à notre robe sans couture. Nous pourrons ainsi mieux voir comment éviter de telles ingérences, et peu à peu acquérir et maintenir une plus grande communion avec l'idée-Christ.

L'une des inconséquences les plus subtiles qui pourrait déchirer le vêtement qui nous vient du Christ, et ainsi entraver notre progrès spirituel, provient d'une surenchère de la lettre au détriment de l'esprit. Paul disait, lorsqu'il écrivait aux Corinthiens: « La lettre tue, mais l'esprit vivifie. »  II Cor. 3:6. En étudiant la lettre et en ressentant profondément l'esprit, le Scientiste Chrétien avisé maintient l'équilibre qui convient et ne s'empêtre pas dans les limitations de la lettre. Il sait que seul le sens spirituel donne des ailes à la lettre acquise grâce à l'étude de la Science Chrétienne.

Ceci nous rappelle la parabole du Maître sur les vierges folles et les vierges sages. Voir Matth. 25:1–13. Auquel de ces deux groupes appartenons-nous ? Elles étaient toutes également pourvues de lampes. Chacune, pourrait-on dire, possédait la lettre de la Science. Mais cinq d'entre elles seulement avaient de l'huile pour leurs lampes. L'huile pourrait bien représenter l'inspiration spirituelle, la lumière qui nous permet de voir.

Seules cinq des vierges furent admises dans la salle des noces. Toutes les dix désiraient y pénétrer, mais cinq seulement y étaient prêtes, sagement décidées à rester constamment fidèles à l'Esprit. Par contraste, les lampes sans huile paraissent tellement vides ! Et elles ne servent à rien ! Nous devons nous efforcer d'éviter les ombres sans lumière de la lettre, l'indifférence de vies sans inspiration, les théories abstraites auxquelles manque l'élan du Christ. Seul le sens spirituel élève la pensée humaine et lui permet de saisir la Vérité éternelle, de bénéficier de l'unité de l'homme avec son Père-Mère Dieu, de revêtir le vêtement précieux de l'harmonie du Christ.

Lorsqu'une guérison tarde à venir, c'est l'indication tragique que la lettre est dépourvue de l'esprit. Peu importe que notre argumentation en faveur de la vérité — négation de l'erreur et affirmation de la réalité — soit correcte du point de vue intellectuel, la guérison ne se produira que si la lettre et l'esprit se rencontrent. C'est ici que le divin coïncide avec l'humain, que ce dernier cède à la lumière dominante de l'Esprit et du sens spirituel. Cette coïncidence correspond à la description du véritable adorateur que fit notre Maître lors de son entretien avec la Samaritaine au puits de Sychar: « L'heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; car ce sont là les adorateurs que le Père demande. »  Jean 4:23.

Une autre forme d'inconséquence que l'étudiant avancé cherche à éviter, c'est la prise de position qui consiste à affirmer que l'Église est une idée spirituelle, tout en omettant de reconnaître l'importance de l'institution humaine. Cette prise de position menace de façon inquiétante notre démonstration de la plénitude de l'être, car l'homme, reflet composé de Dieu, inclut dans son identité parfaite l'idée divine, l'Église. Chaque idée a une fonction et un but qui lui sont propres. Ne pas tenir compte de la manifestation de cette idée sur le plan humain et nier le vrai rôle que joue l'institution humaine, voilà qui discrédite l'action complète de l'idée dans le royaume spirituel comme dans le royaume humain. Une telle attitude dévalorise l'identité véritable, qui renferme cette idée. C'est donc se détruire soi-même que de nier l'importance de l'Église, l'idée spirituelle, ou l'activité organisée qui en découle. Se séparer de l'une ou de l'autre, c'est gâcher notre expérience du bien et limiter notre progrès en direction de l'Esprit.

L'organisation exige des Scientistes Chrétiens un soutien et une participation fidèles et inspirés. L'étudiant qui reconnaît ce fait et y conforme sa vie assure la permanence à son vêtement précieux et sans couture. Les Scientistes Chrétiens ne se contentent pas de « recevoir » ce que les Lecteurs apportent aux services. Ils apportent leur inspiration dans un esprit de prière. Ils comprennent que la Parole de Dieu va droit aux cœurs réceptifs pour guérir et bénir, et qu'elle ne peut revenir sans effet. Ils offrent leur humble gratitude en témoignage de la Vérité et refusent de laisser l'entendement mortel réduire au silence les fidèles témoins de Dieu.

La raison d'être de l'homme, c'est de porter des fruits, de rendre témoignage au caractère productif de l'Esprit. Pourquoi Jésus a-t-il maudit le figuier qui ne portait pas de fruit ? C'est parce qu'il n'était pas en harmonie avec sa raison d'être. Il était stérile, il n'était pas productif. L'absence de lien logique avec la Vérité a souvent pour résultat des vies stériles, improductives, réfractaires au progrès.

Les constantes logiques et harmonieuses de la Science Chrétienne sont dictées par le Principe divin seul, jamais par le sens personnel. Nous sommes entièrement libres d’exercer nos facultés individuelles et morales dans la Science Chrétienne, mais nous n’avons pas le droit de mal faire. Suivrons-nous notre Leader comme elle suivait le Christ ? Voir Message to The Mother Church for 1901 de Mrs. Eddy, p. 34. Ou bien nous égarerons-nous sur les chemins détournés de nos caprices et de nos projets personnels ? Une des raisons pour lesquelles le droit chemin est si étroit, c’est qu’un trop petit nombre le recherche pour en suivre la route ! Les rudiments des enseignements de Mrs. Eddy sont toujours cohérents et ne devraient jamais être détachés du contexte de la révélation complète. La Science du Christ ne dévie jamais de son Principe divin.

Mrs. Eddy écrit: « Étudiez-en à fond la lettre et absorbez-en l’esprit. Adhérez au Principe divin de la Science Chrétienne et suivez les commandements de Dieu, en demeurant ferme dans la sagesse, la Vérité et l’Amour. » Science et Santé, p. 495. Pour un tel étudiant, les pièges de l’entendement mortel se révéleront inefficaces.

Dans l’allégorie religieuse Pilgrim’s Progress (Le progrès du pélerin), deux personnages symboliques, Chrétien et Espoir, sont retenus prisonniers dans le cachot du géant Désespoir. Après plusieurs jours, ils ont recours à la prière. Se souvenant de la clef nommée Promesse qu’il porte sur sa poitrine, Chrétien se décide à essayer toutes les serrures de la prison. La première porte s’ouvre toute grande ! Puis la suivante. Puis enfin le portail de fer par lequel ils ont accès à la « grand-route » du Roi.

La morale de l’histoire est claire: si nous utilisons de façon plus cohérente les outils à notre portée, nos progrès sont certains. Et si les serrures nous semblent rouillées et bloquées, il nous faut être encore plus cohérents dans nos efforts pour suivre le Christ. Alors nous obtiendrons petit à petit la récompense qui consiste à pouvoir porter le précieux vêtement de l’Esprit.

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