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Servir ou ne pas servir

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 1982


Telle n'est pas la question. Nous servons toujours quelque chose, et si cela ne semble pas être le cas, alors c'est sans doute que nous servons l'apathie. En fait, tout ce que nous pensons et faisons — ou ne faisons pas — nos aspirations, nos mobiles, nos buts fondamentaux, tout a de l'importance. La question qui se pose quand il s'agit de servir, est donc, selon les termes bibliques, servons-nous Dieu ou Mammon ?

« Vous ne pouvez simultanément servir le mammon de la matérialité et le Dieu de la spiritualité », écrit Mrs. Eddy. Et c'est là ce qui nous permet de découvrir quel est le meilleur service que nous puissions rendre sur le plan humain. « Il n'y a pas deux réalités de l'être, poursuit Mrs. Eddy, deux états opposés de l'existence. » Unité du Bien, p. 49. En acceptant la réalité de Dieu, le fait de l'omnipotence, de l'omniprésence et de l'omniscience de Dieu, nous dénions naturellement toute existence, toute force, toute connaissance à quoi que ce soit de dissemblable à Dieu. Si nous comprenons tant soit peu ce que cela signifie, et si nous laissons cette compréhension nous gouverner, le service que nous rendons à Dieu s'améliore constamment. Il s'ensuit que nous servons de mieux en mieux les autres, et les institutions, et que nous apportons à la culture de notre pays une contribution de plus grande valeur.

Lorsque se présente l'occasion de servir les autres, directement ou par le canal d'une organisation, il est primordial de voir clairement que nous sommes en fait au service de Dieu et non au service de personnes ou d'institutions, ni même au service de nos préférences ou goûts personnels. Quelle harmonie découle de cela, sans compter les possibilités qui s'ouvrent alors d'offrir un service plus élevé ! Lorsque nous nous employons totalement à servir l'Amour, par exemple, il est tout à fait naturel, s'il y a divergence d'opinions, d'être disposé à céder. Le fait de servir le Principe nous fait accepter toute rectification. Le fait de servir Dieu plutôt qu'une tradition étriquée nous grandit jusqu'à nous faire adopter le bien d'autres cultures et d'autres opinions.

Nombreux sont ceux qui, servant au sein d'organisations qui tiennent des élections, ont été aidés par le récit concernant le choix que Samuel, soucieux de servir Dieu, fit de David comme successeur du roi Saul. Samuel examina plusieurs jeunes gens, ne portant son choix sur aucun jusqu'à ce que l'on fît entrer David à son retour des pâturages. « L'Éternel dit à Samuel: Lève-toi, oins-le, car c'est lui ! » relatent les Ecritures. « Samuel prit la corne d'huile, et l'oignit au milieu de ses frères. » I Sam. 16:12, 13.

Lors d'élections, les électeurs peuvent souvent être comparés à Samuel, tandis que nous laissons le vote mettre en lumière notre juste fonction, sans tenir compte de ce qui pourrait être des préférences ou des convenances personnelles, ou même une évaluation des capacités. Avoir ainsi confiance dans le fait que la fonction des électeurs est de servir Dieu et non les personnes aidera à bannir la politique des élections. Si nous sommes élus à un poste et que nous ayons été guidés par nos propres prières à l'accepter, nous pouvons continuer à reconnaître que l'Entendement divin gouverne les membres et la fonction que nous assumons.

Servir dans n'importe quel travail — que nous ayons été élus ou nommés à ce poste ou que nous nous y soyons désignés nous-mêmes — prend un sens plus élevé lorsque nous reconnaissons qu'en réalité nous servons Dieu. Quelque obscure que soit la tâche, celui qui l'accomplit peut le faire en exprimant l'ordre et la beauté, l'utilité et l'efficacité. Non seulement cette attitude le libère du sentiment d'accomplir un travail fastidieux et de l'ennui qui en découle, mais elle le prépare à de plus hautes tâches.

Et cette opposition des plus subtiles à l'idée de servir, qui nous fait dire: « J'ai fait ma part », ou: « J'en fais plus que d'autres, » est réduite au silence lorsque le mobile est de servir uniquement Dieu. Ce service cessera-t-il jamais ?

Jésus recherchait la volonté de Dieu afin de Le servir, et jamais il n'interrompit son œuvre de guérison et de régénération. Sa vie donne des leçons innombrables sur la façon de discerner la volonté de Dieu, la première d'entre elles étant une conviction inébranlable qu'il est possible de comprendre Dieu et que Sa volonté est discernable sur la terre. Il dit: « Je parle selon ce que le Père m'a enseigné », et: « Je fais toujours ce qui lui est agréable. » Jean 8:28, 29.

En recherchant ce que le Père nous enseigne et en maintenant une attitude d'obéissance spirituelle, nous évitons le désordre des philosophies et des raisonnements exclusivement humains qui auraient tendance à obscurcir notre compréhension de Dieu, à nous dissimuler Sa volonté et peut-être à nous guider erronément dans notre service. Mrs. Eddy remarque: « Il n'existe aucune analogie entre les vagues hypothèses de l'agnosticisme, du panthéisme, de la théosophie, du spiritisme, ou du millénarisme et les vérités démontrables de la Science Chrétienne; et je constate que la volonté, ou raison sensuelle de l'entendement humain, s'oppose à l'Entendement divin tel qu'il est exprimé par la Science divine. » Science et Santé, p. 110.

Éviter la « raison sensuelle de l'entendement humain » — que le raisonnement soit complexe et vieux de plusieurs siècles ou qu'il s'agisse de justifier personnellement un de nos points de vue favoris — cela est essentiel pour se garder de la volonté humaine. Et ici nous pouvons dire qu'il n'y a pas plus de gloire à servir la volonté personnelle d'un autre que la nôtre. Il n'est d'ailleurs profitable à personne de nous obéir d'une façon irréfléchie et aveugle. Nous n'aspirerons jamais à être suivi ou obéi personnellement lorsque nous connaîtrons la liberté que l'on ressent à laisser chacun, au travail ou dans la famille, suivre les directives de sa conscience tandis qu'il se consacre à suivre pas à pas son propre sens de la direction divine.

Même dans la plus haute fonction existant en Science Chrétienne — celle de praticien — nous servons Dieu par l'œuvre de guérison et de régénération. Bien que le praticien donne des traitements en Science Chrétienne et se consacre à aider par la prière ceux viennent à lui — et le désir de faire ce travail l'emporte sur toute considération personnelle en ce qui concerne ses loisirs et même son confort — le praticien demeure toujours au service de Dieu.

C'est là une importante protection tant pour le praticien que pour celui qui fait appel à ses services. Lorsque notre désir est de servir Dieu, l'Esprit, et que ce désir devient foi et compréhension, il n'y a tout naturellement aucune tentation de recourir à des moyens matériels. La ferme mise en garde de Christ Jésus: « Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon » Matth. 6:24., est également une loi. Le praticien qui immuablement sert Dieu ne peut servir Mammon ou servir la croyance médicale découlant de la supposition que la matière est substance et a le pouvoir de faire le bien ou le mal.

Servant l'Esprit, le praticien — ainsi que le patient, car tous deux sont en réalité engagés dans le même travail — n'est pas impressionné, et par conséquent pas influencé par le témoignage des sens matériels. Tous deux consacrent leur attention à la vérité spirituelle de ce qui est en voie de s'accomplir.

En cherchant la volonté de Dieu, en Lui obéissant et en Lui faisant confiance, nous servons notre prochain d'une façon plus utile. En fait, plus nous servons Dieu fidèlement, et plus nous servons Ses enfants. En réalité, la question n'est pas de savoir si nous allons ou non servir, mais à quel point notre service sera utile. Et cela exige de choisir à chaque minute entre Dieu et Mammon et de prendre la décision juste.

Bien sûr que nous servirons. A quel point ?

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