La Science Chrétienne concerne tous les hommes, quels que soient leurs dogmes, leurs credos ou leurs croyances; elle embrasse l'humanité dans la compréhension que l'homme est « l'idée composée de l'Esprit infini; l'image et la ressemblance spirituelles de Dieu; la représentation complète de l'Entendement » Science et Santé, p. 591., ainsi que nous le dit Mrs. Eddy.
Quel merveilleux héritage nous avons là, vous et moi ! Un Père-Mère Dieu qui nous aime impartialement ! Il maintient tous Ses enfants intacts dans Sa sainteté, Sa plénitude, Sa perfection. La réalité spirituelle est que, en tant qu'image de Dieu, l'homme reflète Son intelligence, Sa force, Sa totalité. L'homme reflète Dieu et rend témoignage du fait qu'Il est tout. Nous lisons dans les Écritures: « Attachetoi donc à Dieu, et tu auras la paix; tu jouiras ainsi du bonheur. » Job 22:21.
Les mortels, gouvernés par le sens matériel — la croyance à la vie dans la matière — se considèrent comme des créateurs séparés de Dieu. Dans le « grand-livre » mental de la création matérielle si l'on peut dire, ils enregistrent leurs noms et ceux de leurs semblables, calculant avec précision l'état de leurs crédits et de leurs débits. Au compte créditeur, on pourrait inscrire les richesses matérielles, les voyages dans le monde entier, les diplômes universitaires prestigieux, une situation importante, un sens de plénitude centré sur le mari, l'épouse, les enfants, les petits-enfants.
En dépit du prix qu'on puisse leur attribuer, aucune de ces « possessions » n'est la source de la totalité spirituelle de l'homme — pas plus que l'absence de l'une d'entre elles n'ôte à l'homme sa plénitude spirituelle. Mrs. Eddy écrit: « Les mortels ont un sens bien imparfait de l'homme spirituel et de la portée infinie de sa pensée. L'homme spirituel possède la Vie éternelle. N'étant jamais né et ne mourant jamais, il est impossible à l'homme, gouverné par Dieu dans la Science éternelle, de déchoir de son état élevé. » Science et Santé, p. 258.
On pourrait demander: « Mais alors, est-ce que nos expériences humaines ne comptent pas ? » Si, bien sûr ! Mais dans la mesure où le statut social et le prestige, la plénitude, l'inspiration, la motivation et la sécurité humaines dépendent essentiellement des personnes et des choses au lieu de Dieu, ils ne peuvent pas vraiment nous offrir beaucoup. Si l'on met l'accent sur la matérialité, cela fait obstacle à notre progression vers la résurrection que Mrs. Eddy définit ainsi: « Spiritualisation de la pensée: une idée nouvelle et plus élevée de l'immortalité, ou existence spirituelle; croyance matérielle cédant à la compréhension spirituelle. » Ibid., p. 593.
J'ai eu un aperçu de cette réalité un certain jour de Noël il y a plusieurs années. J'étais retraitée de l'enseignement, et c'était la première fois que je passais seule cette période de Noël, sans famille et sans amis. Je réservai une place dans mon restaurant préféré. En chemin, je me sentis envahie par un sentiment de richesse éclatante, d'abondance, de plénitude, de joie glorieuse, et de la paix dont nous parlent les Écritures: « La paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence. » Le verset s'achève sur la promesse que cette paix « gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ » Phil. 4:7..
Si nous avons réellement Dieu pour compagnon, il n'existe pas de vide, pas de solitude, que nous ayons ou non des amis avec nous. Dans ces moments lumineux, je sentis soudain que je n'étais pas une mortelle ayant vécu sur terre un certain nombre d'années et ayant connu une succession d'expériences humaines. A cet instant, j'existais réellement parce que je savais que je reflétais Dieu, le Je suis. Aucune appellation parcellaire d'épouse, de mère, d'institutrice, de femme, ne pouvait exprimer mon identité complète. Cette perception s'est avérée à mes yeux une brèche dans la croyance au temps et à l'âge.
Mrs. Eddy écrit: « La mortalité est finalement engloutie dans l'immortalité. » Elle continue quelques lignes plus loin: « Apprends cela, ô mortel, et recherche avec ardeur l'état spirituel de l'homme, qui est en dehors de tout moi matériel. » Science et Santé, p. 476.
