Les gens qui visitent les magnifiques jardins du palais de Hampton Court près de Londres sont souvent impressionnés par le labyrinthe; c'est un dédale de sentiers déterminés par de hauts buissons taillés, très denses, plantés au dix-septième siècle. Ceux qui pénètrent dans le labyrinthe se trouvent très vite perdus, mais un gardien en uniforme se tient là pour répondre aux appels de détresse par le conseil très simple de poser la main droite sur la haie et de suivre celle-ci jusqu'au bout. Comme le problème paraît compliqué ! Comme la solution est simple !
Le labyrinthe ne symbolise-t-il pas les problèmes compliqués que rencontre l'humanité ? Et cependant, la solution simple de chacun de ces problèmes est là en permanence. Il s'agit de mettre sa pensée en harmonie avec le Principe divin de l'homme et de l'univers, avec l'Amour et le bien divins et de ne jamais s'en détourner. Mrs. Eddy nous rassure par ces paroles dans Science et Santé, concernant la Science Chrétienne: « Elle montre la relation scientifique de l'homme à Dieu, démêle les ambiguïtés enchevêtrées de l'être et libère la pensée emprisonnée. En Science divine, l'univers, y compris l'homme, est spirituel, harmonieux et éternel. »Science et Santé, p. 114;
La confusion se dissipe devant l'expression de la vraie conscience, qui reconnaît que l'unique Entendement divin est sa source et le cercle infini de l'Amour sa résidence. C'est ce que Paul ressentit probablement après qu'il fut réveillé et transformé spirituellement. Un mode de vie nouveau et sans complications — bien que non dépourvu de péripéties — se révéla à lui. Il désigne cette nouvelle voie lorsqu'il exhorte ainsi Romains: « Je désire que vous soyez sages en ce qui concerne le bien et purs en ce qui concerne le mal. » Rom. 16:19; Ou encore, dans son avertissement aux gens de Corinthe: « De même que le serpent séduisit Ève par sa ruse, je crains que vos pensées ne se corrompent et ne se détournent de la simplicité à l'égard de Christ. » II Cor. 11:3;
« La simplicité à l'égard de Christ » ne veut pas dire la caducité, la mollesse ou l'absence de caractère, mais disons plutôt, l'unité d'intention de celui qui suit sans jamais dévier le chemin de la Vérité. Cet état de conscience sans complication comprend que Dieu est Tout et que tout est bien, comme l'enseigne le premier chapitre de la Genèse.
C'est seulement dans l'allégorie d'Adam et d'Eve et de la création matérielle que les complications s'élèvent, que les perversions surviennent et que les déviations s'ensuivent. L'arbre de la connaissance du bien et du mal porte ses fruits fatals. Le serpent, le sens mortel pécheur, trace son chemin tortueux parmi ses victimes sans défiance. En dépit de ce faux sens, la simple vérité demeure à jamais suprême: Dieu, le bien, est infini, Tout; par conséquent, la matière, ou le mal, dans toutes ses personnifications comme dans toutes ses ramifications, est irréelle.
De nos jours, les rejetons compliqués de la prétendue connaissance matérielle, ainsi que les perversions et les déviations sexuelles semblent être légion. Cependant, la Science Chrétienne nous montre la vérité simple: un seul Entendement infini et parfait, Dieu, qui crée et gouverne Ses idées par le seul fait de les connaître. Quelles sont ces idées ? Ce sont l'homme et l'univers parfaits que Dieu maintient avec une continuité sans défaillance.
Le sens matériel, ou entendement mortel, est la contrefaçon hypothétique de l'Entendement divin. Les formes compliquées du mal qu'il invente ne sont rien d'autre que cela: des inventions — mythiques, irréelles. Mrs. Eddy écrit: « D'un mot, l'Entendement divin calme et limite la mentalité humaine qui s'exprime dans la maladie, le péché et la mort, dans la tempête et dans les inondations. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 106;
Comment pouvons-nous nous assurer que la voie que nous prenons est bien dirigée par Dieu ? Uniquement par la prière; par une tranquille communion avec l'unique Entendement qui sait tout et qui est notre Entendement; par la prise de conscience de la Vérité absolue. Alors, dans le calme de la pensée attentive, nous entendrons les directives divines. Parfois, elles peuvent se présenter aussi distinctement qu'une voix qui nous parlerait; parfois aussi, comme une impulsion conduisant à choisir un certain parti. Même lorsque la réponse semble obscure, nous pouvons savoir que Dieu ne nous laissera pas suivre un chemin erroné. Son Christ toujours présent est à jamais proche pour révéler les hauteurs et les harmonies de l'Ame, le rythme de l'Esprit, pour nous rendre conscients de l'infinité de l'Amour et de la pureté de la Vérité. De telles intuitions montrent infailliblement le bon chemin.
Ce fut certainement la vision que Jean-Baptiste eut du Christ dans toute sa simplicité qui le fit s'écrier à l'approche de Jésus: « Voici l'agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. » Jean 1:29; L'innocence, la pureté, l'immolation de soi — l'unité de la conscience qui reflète l'Amour — ces choses-là seules peuvent purifier le monde de ses péchés et de ses maux, de sa pollution et de la destruction qu'elle entraîne, de ses malheurs et de ses angoisses. La vraie conscience ne perçoit jamais de défauts dans le créateur ou dans la création — seulement la perfection. Elle voit l'homme universellement comme idée dans l'Entendement, comme fruit de l'Esprit, le reflet de l'Amour.
Cette pureté de pensée, sans complication, qui caractérise le Christ, est le don que Dieu a toujours dispensé à chacun de nous et qu'il met en lumière par la Science Chrétienne. Mrs. Eddy s'exprime ainsi en prophétisant les progrès futurs de l'Église du Christ, Scientiste: « Elle englobera toutes les églises, l'une après l'autre, parce qu'en elle seule se trouve la simplicité de l'unicité de Dieu, l'unicité de Christ et l'accomplissement de l'homme établi scientifiquement. » Miscellany, p. 342.
