Vos prières sont-elles exaucées ? Si elles ne le sont pas, pourquoi en est-il ainsi ? Rien n'est probablement plus nécessaire dans l'existence que de sentir qu'il y a un Dieu qui prend soin de nous et répond effectivement à nos prières.
Nous pouvons tous apprendre à prier. Les disciples dirent à Jésus: « Seigneur, enseigne-nous à prier. » Luc 11:1; Et il leur donna la Prière du Seigneur. Par ses paroles et l'exemple de sa vie, Christ Jésus leur enseigna ensuite ce qui constitue la prière efficace. Les disciples apprirent progressivement à voir leurs prières exaucées; nous pouvons en faire autant.
Beaucoup d'entre nous croient que toutes choses sont possibles à Dieu. Cette confiance est d'un secours immense et elle a souvent de merveilleux résultats. Mais la confiance est-elle suffisante ? La Science Chrétienne va au-delà de la simple foi — aussi essentielle qu'elle soit — et enseigne que nous avons besoin de comprendre la nature même de Dieu. Et la Science nous montre comment y parvenir.
Ressentir l'amour de l'Amour divin, c'est savoir sans l'ombre d'un doute que la sollicitude de Dieu va plus loin que ne le peut l'amour humain, quelle que soit la façon magnifique dont cet amour s'exprime ou a pu s'exprimer. La certitude émouvante et satisfaisante de l'Amour divin n'a besoin d'être évoquée ni par quelqu'un ni par quelque chose; elle est l'indice d'une certaine compréhension de la nature de Dieu en tant qu'Amour.
Arriver à voir que cet Amour se fonde sur des lois divines immuables, invariables, et qu'on ne peut braver, c'est comprendre la nature de Dieu en tant que Principe. Et savoir que ce Principe est identique au roc même de la Vérité, que rien au monde ne peut ébranler, aboutit à une conviction profonde. C'est mieux comprendre la nature de Dieu en tant que Vérité.
Se rendre compte que les solides fondements de la Vérité sont spirituels — qu'ils se composent d'une substance plus puissante que n'importe quel pouvoir matériel connu — et qu'ils sont présents afin de répondre à tout besoin, c'est mieux comprendre la nature de Dieu en tant qu'Esprit. Le pouvoir spirituel est intelligent. Il est l'expression d'une capacité créatrice qui ne tarit jamais. Il est une présence toujours à notre portée. Il manifeste l'Entendement qui crée tout et soutient tout. L'intelligence nous aide à comprendre Dieu en tant que seul et unique Entendement.
Se réjouir parce qu'on se rapproche de Dieu et que l'on a un aperçu des merveilles de Son amour et de la confiance qu'inspirent Ses lois apporte l'inspiration véritable et une meilleure compréhension de Dieu en tant qu'Ame. L'élan de force spirituelle que nous acquérons quand nous laissons ces idées pénétrer notre être apporte un sentiment de vitalité qui ne peut être décrit d'une manière adéquate. C'est avoir un aperçu de la nature de Dieu en tant que Vie, le cœur et la base mêmes de notre être.
Nous trouvons tous ces synonymes de Dieu dans la définition qu'en donne Mrs. Eddy: « Dieu. Le grand Je suis; Celui qui sait tout, qui voit tout, en qui est toute action, toute sagesse, tout amour, et qui est éternel; Principe; Entendement; Ame; Esprit; Vie; Vérité; Amour; toute substance; intelligence. » Science et Santé, p. 587; Cette définition est une aide inestimable pour comprendre Dieu suffisamment afin qu'en priant nous recevions Ses pensées.
Outre la confiance que nous mettons implicitement en Lui et nos efforts pour Le comprendre, il faut encore autre chose pour que nos prières soient efficaces; il faut apprendre à se dégager du moi. C'est en nous tournant vers le premier commandement que nous pouvons y arriver et en laissant notre vie manifester l'amour pour Dieu, le bien. Aimer le bien, faire ce qui est bien, être bon, c'est placer le bien au-dessus de tout. Souvent cela signifie que nous abandonnons des opinions personnelles enracinées et que nous nous laissons gouverner par Dieu au lieu de nous appuyer sur des personnes ou des conseils humains.
L'un des domaines où l'on peut se laisser tromper le plus aisément quant au moi véritable et au bien, c'est celui des relations humaines. Il est probable que nous désirons tous ardemment entretenir des rapports affectueux et chaleureux avec nos semblables. Cela représente une mesure du plus grand bien que nous soyons capables de connaître à différentes époques de la vie: par exemple une amitié loyale, le mariage, les enfants. L'amour humain favorise notre développement, mais il doit finalement céder au sens plus élevé de l'amour qui annule le sentiment de possession et la jalousie souvent actifs sur le plan humain. Si le désir de plaire à Dieu l'emporte sur celui de plaire à quelqu'un, les rapports humains exprimeront les belles et harmonieuses qualités de Dieu.
Qui aurait pu prévoir l'immense bien qui allait découler de l'abandon total par Jésus du moi et de la volonté humaine dans le jardin de Gethsémané ? Ses amis les plus chers l'avaient suivi jusque-là et avaient probablement eu l'intention de lui venir en aide, mais au lieu de veiller avec lui pendant ces heures capitales, ils succombèrent au sommeil. A propos de l'ardent désir apparent de Jésus d'être humainement compris, Mrs. Eddy écrit: « Ce besoin de tendresse humaine n'eut pas de réponse, aussi Jésus se détourna-t-il pour toujours de la terre vers le ciel, du sens vers l'Ame. »ibid., p. 48;
Bien que Mrs. Eddy eût toujours aimé Dieu et mis sa confiance en Lui, sa vie changea considérablement après sa découverte de la Science Chrétienne. Traversant épreuves et afflictions, elle parvint à une meilleure compréhension de la nature de Dieu et cela l'amena, au long de sa mission, à s'appuyer toujours davantage sur Dieu plutôt que sur sa famille ou ses amis. La prière, qui avait toujours tenu un grand rôle dans sa vie, atteignit de nouvelles dimensions à mesure que ses prières apportèrent des guérisons.
Pendant la longue maladie d'un membre de ma famille, les symptômes semblaient ne laisser que peu d'espoir de guérison. Nous priions sans cesse. Étudiant et priant ensemble, nous avons ressenti la beauté et l'inspiration, ainsi qu'une profonde confiance dans le fait que tout est réellement possible à Dieu. Des années d'étude et d'application de la Science Chrétienne nous avaient donné à tous deux un certain degré de compréhension de la nature de Dieu et la certitude que Sa volonté est toujours de bénir.
Nous devions cependant tous deux faire un vigoureux effort pour que les liens humains lâchent prise. Il nous fallait savoir, quelle que fût l'issue, que Dieu était Tout-en-tout et que rien ne pouvait nous séparer, l'un ou l'autre, de Sa sollicitude constante.
A plusieurs reprises, celui des deux qui était malade exprima des doutes sur l'issue de la maladie, mais chaque fois l'autre s'en tint fermement à la certitude que Dieu gouverne toutes choses. Entre-temps il se manifesta une aptitude croissante à abandonner l'étroite relation humaine pour adopter un concept meilleur et plus élevé d'un moi spirituel justement apprécié.
Une praticienne nous donnait de l'aide; priant tous les trois avec constance, notre compréhension de Dieu croissait sans cesse. Peu à peu il y eut un relâchement de la volonté humaine et des liens humains qui nous attachaient, et un changement s'opéra, suivi finalement d'une guérison complète.
Cette guérison assurément a élargi l'idée que je me faisais de la façon dont la prière peut être exaucée. Elle a fait pour moi toute la lumière sur la première phrase du chapitre intitulé « La Prière » dans le livre d'étude de la Science Chrétienne, où Mrs. Eddy déclare: « La prière qui réforme les pécheurs et guérit les malades est une foi absolue dans le fait que tout est possible à Dieu — une compréhension spirituelle de Dieu, un amour détaché de soi-même. »ibid., p. 1.
Lorsque ces conditions sont remplies, la prière devient une profonde confiance fortifiée par la compréhension spirituelle et par une existence conforme aux exigences spirituelles. Une telle prière est exaucée !
