Qu'est-ce que Dieu, pour vous ?
La réponse à cette question peut être concise ou remplir des volumes, être calculée ou sentimentale, précise ou vague. Mais ce n'est pas tellement nos paroles ou nos pensées qui expriment vraiment notre conception de Dieu. C'est ce que nous pensons de nous-même. Ce que vous pensez de votre condition présente ou de vos possibilités futures révèle ce que vous pensez de la nature de Dieu.
Que nous nous tournions pour la première ou pour la millième fois vers Dieu pour être guéri, deux facteurs essentiels contribuent à la guérison: 1. ce que Dieu est réellement; 2. la mesure dans laquelle nous Le reconnaissons pour ce qu'Il est réellement. Il faut que notre protestation plaintive: « Si seulement j'avais assez de compréhension, je pourrais guérir ! » fasse place à une confiance simple et silencieuse que Dieu est capable de communiquer à n'importe lequel d'entre nous, et prêt à le faire, les vérités précises dont il a besoin pour comprendre qu'il est Son enfant. Le pouvoir d'acquérir cette confiance silencieuse se trouve déjà en nous, comme l'est aussi celui d'être honnête avec nous-même. Et Dieu nous a déjà fourni la preuve de Sa volonté de révéler la vérité qui nous libère des erreurs de croire en d'autres pouvoirs. Cette preuve, c'est Christ Jésus.
Lorsque Jésus guérit les deux aveugles, il dit: « Qu'il vous soit fait selon votre foi. » Matth. 9:29; Et à la femme guérie d'une perte de sang, il dit: « Ta foi t'a guérie. » v. 22; Chaque fois que nous nous adressons à Dieu pour être guéri, nous pouvons entendre cet appel du Christ: « Ayez foi en Dieu ! » Et si nous demandons: « Comment puis-je avoir foi, si je ne vois pas de résultats ? » la réponse viendra de notre propre l'honnêteté avec laquelle nous recherchons la vérité de Dieu.
Cette honnêteté nous amènera à admettre le grand amour que Dieu a déjà exprimé envers le genre humain et à contempler l'histoire la plus saisissante de tous les temps. Dans cette histoire, l'Amour divin nous a montré, à travers Jésus, que la Vie même, le Principe même, de l'univers n'est pas dans les lois du hasard, de la matière ou de la force atomique, mais dans l'intelligence divine. Même si, comme certains, nous n'étions pas sûrs que l'homme Jésus ait réellement existé, nous nous apercevrions que son histoire en elle-même, considérée avec honnêteté dans sa signification profonde — la naissance de Jésus, la maturation de sa sagesse, ses enseignements, ses œuvres de guérison, sa crucifixion, sa résurrection — fait naître en nous le sentiment que le message de cette histoire doit être vrai. La réalité de l'existence de Jésus dépasse toute rationalité intellectuelle matérielle.
Ayant acquis cette foi, il nous devient facile de reconnaître la tendresse de Dieu, notre Père-Mère. L'immensité de Son être et de Son amour est telle qu'une simple lueur de Sa nature suffit pour réduire notre sens du moi, avec ses exigences, à tel point qu'il devient facile d'en faire le sacrifice à l'Amour divin. Nous pouvons alors sentir grandir en nous la compréhension que l'Esprit, Dieu, nous révèle, compréhension spirituelle, non connaissance intellectuelle.
Le péché, la maladie, les conflits humains, la duplicité, et ainsi de suite, sont des mensonges, mais des mensonges à propos de qui ? Ce sont des mensonges à propos de Dieu. Nous pouvons bien réaffirmer que nous savons que Dieu est parfait et qu'Il n'inclut aucun de ces éléments, pourtant ils semblent faire partie de notre existence et souvent nous pensons qu'ils échappent à notre contrôle car quelqu'un d'autre en est la cause, quelqu'un d'entêté, refusant de céder.
Mais ce n'en sont pas moins des mensonges à propos de Dieu. Si Dieu est Tout, et Il l'est, alors où ces erreurs existent-elles ? Elles existent seulement en tant que croyances, mais les croyances de qui ? Ne sont-elles pas les croyances de quelqu'un qui ne reconnaît pas la nature de Dieu ? Mais, direz-vous, ce n'est pas avec Dieu qu'il y a problème, c'est avec les gens, et le plus souvent avec une personne en particulier, voire avec soi-même. Mais si nous reconnaissons que ces erreurs existent réellement dans la croyance de quelqu'un, n'est-ce pas admettre que, même si l'Entendement divin ne les crée pas, Dieu les permet et que Dieu ne peut ou ne veut rien y faire avant que cette personne ne change de croyance ?
En réalité, quelle que soit la situation fâcheuse qui se présente à nous, si nous comprenons que Dieu est vraiment Tout et qu'Il gouverne tout, qu'Il est l'Entendement infini, l'Ame, le Principe, la Vie de tout ce qui est réel, et qu'Il est Amour, alors nous ne pouvons pas en même temps admettre que la maladie, ou toute autre discordance, ou même la croyance à la maladie, soit réelle. Si nous ne comprenons pas cette vérité pour l'instant, nous pouvons savoir qu'en mettant notre confiance en Dieu et en Le reconnaissant pour ce qu'Il est, nous pourrons constater que c'est Lui qui vient à nous avec Sa compréhension. Mary Baker Eddy, qui découvrit et fonda la Science ChrétienneChristian Science (´kristienn ´saïennce), écrit: « L'Esprit donne la compréhension qui élève la conscience et conduit dans toute la vérité. »Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 505; Relevant l'interrogation soulevée par les enfants d'Israël: « Dieu pourrait-Il dresser une table dans le désert ? » Mrs. Eddy demande: « Que Dieu ne peut-Il faire ? »ibid., p. 135;
Si nous travaillons, si nous prions pour la guérison d'un problème de santé, de famille ou de travail, pour tout ce qui est à guérir en général, notre travail mental se concentrera finalement sur la reconnaissance de ce qu'est Dieu. Et à mesure que nous comprendrons la grandeur, la bonté, le pouvoir, l'infinitude de la Vérité qui est Dieu, il n'y aura plus de place dans notre pensée pour la foi dans le péché, la maladie, les malheurs, ni pour ce qui semble souvent être la plus tenace de toutes, la croyance à une personnalité matérielle ayant ses propres caractéristiques. Nous mettrons notre foi entièrement en Dieu. Notre prière deviendra cette prière efficace qui change les croyances des gens, réforme les pécheurs et guérit les malades.
Il nous faut tous parvenir à une meilleure conception de nous-mêmes, et cette conception améliorée apporte la guérison. Mais le seul chemin menant à une conception exacte de soi-même passe par l'acquisition d'une meilleure conception de Dieu. Alors nos plaintes formulées à la première personne — c'est le cas pour la plupart de nos plaintes — seront réduites au silence lorsque nous serons conscients que Dieu est le seul Je suis. Il en sera de même pour nos plaintes contre « lui », « elle », ou « eux ». Lorsque nous discernons la grandeur du seul Je suis, nous voyons combien il est impossible qu'existe une situation quelconque qui n'ait pas été, en fait ou en croyance, créée et maintenue avec intelligence, avec tendresse, dans l'harmonie.
Nous ne prions donc pas seulement pour avoir foi en la guérison, mais pour avoir foi en Dieu et en Son amour infini. Si nous cherchons à comprendre Dieu de façon désintéressée, nous agissons non en fonction de nos désirs mais en fonction de Sa nature. Alors nous obtenons des résultats. Mrs. Eddy expose cette idée clairement au tout début du premier chapitre du livre d'étude de la Science Chrétienne, Science et Santé: « La prière qui réforme les pécheurs et guérit les malades est une foi absolue dans le fait que tout est possible à Dieu — une compréhension spirituelle de Dieu, un amour détaché de soi-même. »ibid., p. 1.