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Éviter le charlatanisme mental

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 1980


Considérez un malade qui a perdu tout espoir d'être guéri par les moyens traditionnels de la médecine. Cette personne peut avoir entendu parler de guérisons qui auraient été opérées par d'autres moyens. Mais elle devrait, avant d'y recourir, avoir la sagesse de se renseigner sur le fond de ces pratiques et sur les convictions de ceux qui les emploient.

Selon la Science Chrétienne, la maladie et le péché sont les symptômes d'une interprétation théologique erronée. Ils sont la conséquence de conceptions erronées de la nature et de la volonté de Dieu. Comprendre le véritable caractère du Saint-Esprit, c'est être conscient de la présence et du pouvoir exclusif de la bonté, de la grâce de l'Amour divin. La maladie et le péché sont des phases de l'ignorance du fait que la Vie et l'homme sont vraiment merveilleux. La maladie et le péché dénotent un sentiment profond d'insécurité, un malaise et un mécontentement de soi latents: l'insatisfaction que nous donne notre situation par rapport au bien, au fait d'aimer et d'être aimé, de comprendre et d'être compris, d'avoir du talent et des occasions de l'exprimer.

Le sentiment qu'on n'est pas aimé et sans talents peut engendrer la crainte, la colère et le découragement. Ce sont là des sources de maladie et de péché.

Si le malade examinait minutieusement la Science Chrétienne, il trouverait que cet enseignement accepte, à la lettre, la déclaration que Dieu est Tout et le bien tout-puissant et absolu. Il s'ensuit logiquement que le mal est un produit de l'ignorance, une illusion, une conception erronée.

La doctrine de la Science Chrétienne est fondée de façon nette sur la définition biblique de l'homme, le reflet spirituel de l'Esprit infaillible, infiniment intelligent et tout aimant. Le malade découvrirait alors que ses impressions d'impuissance, de vulnérabilité et de déception sont sans fondement. Avec joie, il découvrirait combien il est lui-même merveilleux. Ce chercheur prendrait alors conscience qu'étant une expression de l'Entendement infini, il a directement accès à toutes les ressources du bien, à la créativité, au pouvoir spirituel, à l'amour — à la vie éternelle et parfaite. Il trouverait qu'il n'y a rien à craindre dans l'omniprésence de l'omnipotence omnisciente. Pour sa plus grande joie, il en arriverait à la compréhension qu'il n'a pas à s'adapter à l'incapacité, à la médiocrité, au malheur. La volonté de Dieu dote l'homme qu'Il crée, impartialement, universellement, de tout ce qui est bon et permanent.

La compréhension de cette vérité atteint en profondeur les sentiments secrets du chercheur et dissipe sa compréhensible perplexité quant à une théologie douteuse qui prétend réconcilier des opposés tels que le bien et le mal, l'Esprit et la matière, une théologie selon laquelle Dieu aurait Ses préférés. Comprendre la totalité du bien et le néant du mal requiert une foi toute simple; mais simplicité n'est pas aveuglement. Quand par la pratique nous arriverons à la complète conscience de cette grande vérité, ses ramifications dans la pensée de l'étudiant délogeront et dissoudront les discordances, les craintes et les doutes qui l'ont rendu malade.

Les méthodes médicales, l'hypnose et la guérison par la foi diffèrent énormément de la Science Chrétienne, parce qu'elles admettent le mal et la matière comme réalité, et ensuite, cherchent à évincer cette réalité. Mais la réalité ne peut jamais être détruite, transformée en son opposé, l'irréalité. Essayer d'y parvenir constituerait une forme de charlatanisme. La Science Chrétienne n'accepte comme seule réalité que l'harmonie, la santé et la bonté. Sa simple prémisse est que Dieu, le bien, est Tout, et que, par conséquent, le mal et la matière sont des illusions forgées par l'ignorance de ce qu'est Dieu.

Mais que fait l'hypnotiseur ? Il doit, par l'action de la volonté humaine, subjuguer le gouvernement de soi-même du sujet; écarter la liberté morale et mentale du patient et prendre le contrôle de ses impressions et de ses impulsions. Dans cet état de soumission mentale, le patient peut être poussé à abandonner les symptômes. Leur cause profonde, cependant, reste enfouie et intacte. Ces croyances enracinées peuvent soit faire reparaître les mêmes symptômes soit les remplacer par d'autres plus tenaces. Par conséquent, le patient reste avec la cause intacte de ses malheurs, avec la possibilité de leur retour et le pire de tout, avec une moindre résistance aux suggestions hypnotiques de toutes sortes, de la publicité agressive aux tentations dangereuses.

Cette méthode est une sorte de charlatanisme qui veut faire de la maladie une réalité, et de la santé une illusion hypnotique ! Cela est l'opposé de la Vérité, c'est l'erreur.

Même si l'hypnotiseur est animé des meilleures intentions, il fait du tort à son patient. Et nous ne faisons qu'entrevoir les dangers encourus si les intentions de l'hypnotiseur sont un tant soi peu discutables.

Seul le Dieu tout-puissant possède la sagesse, la perspective infinie et la prérogative de dicter et de diriger la pensée correctement. La Bible dit qu'Il « fait connaître à l'homme ses pensées » Amos 4:13;. L'Entendement universel demeure la seule source et la seule substance de toute influence véritable. Chacun de nous a accès à ce divin Principe impartial, à la Vie harmonieuse et éternelle.

Le malade ferait bien de recourir à la prière pour se débarrasser des symptômes de la maladie. Mais même alors, il doit user de discernement. Consultant un guérisseur par la foi, le malade demande: « En quoi avez-vous foi ? » « En Dieu » est réponse. « Croyez-vous que Dieu nous rend susceptibles d'être malades ? Permet-Il parfois parfois au malin de nous rendre malades ? Nous envoie-t-Il parfois la maladie comme punition ? »

Si la réponse à l'une de ces questions est oui, comment pouvons-nous savoir si Dieu veut ou ne veut pas que nous soyons malades ? Ou si le Tout-Puissant est capable ou non d'empêcher le diable de nous faire du mal ? Il est certainement difficile d'avoir foi en une Divinité aussi capricieuse. Il nous faudrait une foi aveugle en un Dieu incompréhensible pour accepter cette inconséquence. A vrai dire, la foi aveugle est une forme d'auto-hypnotisme et elle implique tous les pièges de l'hypnotisme et du charlatanisme.

Mrs. Eddy écrit: « Nous ne pouvons fournir la preuve pratique du christianisme, que Jésus exigeait, tant que l'erreur nous semble aussi puissante et aussi réelle que la Vérité, et tant que nous prenons comme points de départ un diable personnel et un Dieu anthropomorphe — surtout si nous considérons Satan comme un être égal en puissance à la Divinité, sinon supérieur à Elle. De tels points de départ n'étant ni spirituels ni scientifiques, ils ne peuvent démontrer la règle de la guérison chrétienne, règle issue de l'Esprit et qui prouve le néant de l'erreur, de la discorde, en démontrant que la Vérité harmonieuse renferme tout. »Science et Santé, p. 351;

Les Scientistes Chrétiens savent qu'ils ne peuvent pratiquer la guérison s'ils que s'ils travaillent honnêtement chaque jour, priant humblement pour purifier leurs ressources intérieures afin que leur pensée devienne assez claire pour être transparente à la présence et à l'action de l'amour de Dieu. Ils ne réussiront pas à atteindre leurs patients autrement. La conviction que le mal est irréel détruit la foi dans le mal ou dans les effets du mal. Cela nous rend incapables de nuire, parce que nous savons que le mal est impuissant.

Nous ne pouvons pas compter sur la volonté humaine, mais nous devons nous efforcer avec une profonde honnêteté de purifier nos sentiments les plus intimes, afin de faire coïncider nos mobiles avec le tendre caractère inoffensif de l'Amour infini. De cette façon, nous sommes assurés que l'influence de notre pensée ne peut pas nuire aux autres.

En réponse à un article d'un certain professeur, Mrs. Eddy écrivit: « Je suis d'accord avec le professeur: tout système de médecine prétend accomplir plus qu'il ne le fait. Si le système est la Science, il renferme nécessairement le Principe que l'étudiant ne peut démontrer que dans la mesure où il le comprend. Il sied mal à un mortel de se vanter de ses piètres exploits. Mes élèves chrétiens sont proverbialement modestes: leurs œuvres seules devraient les faire connaître, puisque mon système de médecine n'est pas généralement compris. Il y a des charlatans dans la "guérison par l'entendement" dont la pratique est fondée sur la matière, ou volonté humaine, non sur l'Entendement. »Écrits divers, p. 243;

Christ Jésus n'employa ni volonté personnelle ni remèdes matériels pour guérir. Au contraire, il mit plutôt en lumière la volonté du Père. Et la volonté de notre Père-Mère Dieu, c'est la santé, le contentement, la vie éternelle et l'amour.

Jésus dit que ceux qui le suivraient guériraient les malades comme il le fit, et que, ce faisant, ils devraient être inoffensifs « comme les colombes » Matth. 10:16.. Telle est la nature de la guérison par la Science Chrétienne.

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