Depuis Hippocrate jusqu’à nos jours, les médecins ont cherché et continuent à chercher les causes des maladies et leurs remèdes. Actuellement, les facteurs psychosomatiques — l’influence de la pensée sur le corps — sont plus généralement pris en considération. Par exemple, il y a deux ans, il a été rapporté qu’un médecin français a décrit la maladie comme une construction intellectuelle — le résultat d’un savoir dont le corps serait le tableau noir.
La théorie médicale considère l’homme comme une machine biologique et aborde la guérison d’une manière matérielle. La Science Chrétienne — la Science du Christ — aborde la guérison d’une manière scientifiquement spirituelle. Cette Science révèle que Dieu est le divin Principe de tout ce qui est réel et elle montre comment la bonté infinie de Dieu peut être démontrée dans chaque phase de la vie — pour se protéger contre la maladie comme pour s’en guérir — grâce à la compréhension de la loi divine plutôt que par la foi dans la matérialité.
Je lisais récemment dans un quotidien parisien que la médecine du xxie siècle serait la prophylaxie. Afin de prévenir la maladie logiquement et efficacement, il faut abandonner la croyance en la possibilité de son existence, abandonner la croyance à l’hérédité, à la contagion, à la fatigue, la croyance à la vie dans la matière. Ne pas permettre que de telles croyances prennent racine dans notre pensée, refuser qu’elles puissent nous gouverner et affirmer qu’il n’y a qu’une Vérité, cela nous donne la domination sur ces croyances et prévient les manifestations inharmonieuses du corps. Les sens matériels ne nous donnent pas la vraie image de l’homme. Mrs. Eddy écrit dans Science et Santé: « Pour prévenir la maladie ou pour la guérir, le pouvoir de la Vérité, de l’Esprit divin, doit rompre le rêve des sens matériels. » Science et Santé, p. 412;
Reconnaître la totalité de l’Esprit
Christ Jésus a démontré ce pouvoir divin de guérison qui ne connaît pas d’exception. Quand ses disciples avaient de la difficulté à obtenir une guérison, il leur recommandait de prier et de jeûner, c’est-à-dire de mettre de côté les considérations matérielles afin de s’attacher à l’aspect spirituel de l’homme, le seul réel (voir Matth. 17:19–21). Cette parole de Jésus: « Si ton œil est en bon état, tout ton corps sera éclairé » Matth. 6:22;, nous enseigne à voir ce qui est spirituellement vrai. Dieu n’a créé ni la mortalité ni l’homme mortel; Il ne connaît ni la maladie ni un homme malade; Il ne crée ni le péché ni le pécheur. La bonté de Dieu est infinie. La totalité de l’Esprit exclut toute manifestation inharmonieuse dans son reflet. Il n’y a pas de place pour l’opposé de Dieu. Dieu nous protège parce qu’Il nous connaît et nous aime et qu’Il est Tout.
C’est dans la mesure où nous admettons et reconnaissons la totalité de l’Esprit et le néant de la matière, dans la mesure où nous n’avons pas d’autres dieux, où nous recherchons le sens spirituel de la vie, où nous admettons la Science de l’être, que nous nous débarrassons des faux concepts humains. Discernant et comprenant que Dieu est Tout et que, par conséquent, la matière n’est rien, nous sommes protégés de tout mal.
L’ignorance concernant Dieu et Sa création aurait pour résultat l’admission que la maladie est inévitable, que le corps agit par luimême et impose ses propres conditions et que l’homme peut déchoir physiquement ou moralement. Connaître la vérité concernant Dieu et l’homme nous empêche de croire à des systèmes de croyances temporelles. La perfection de Celui qui s’est révélé à Moïse comme Je suis entraîne comme corollaire la perfection de Son émanation, l’homme.
La maladie est une illusion. Les faits spirituels sont supérieurs aux croyances matérielles et aux théories humaines. La perception de l’Ecclésiaste lui faisait dire: « Voici ce que j’ai trouvé, c’est que Dieu a fait les hommes droits; mais ils ont cherché beaucoup de détours. » Eccl. 7:29;
Détecter et corriger
Sachant que ce sont les mauvaises pensées ou les pensées erronées qui nous rendent malades, en croyance, il nous faut apprendre à les détecter et à les corriger afin d’entretenir la santé véritable. Examiner souvent notre pensée nous aide à conserver notre bien-être. Après nous avoir dit que le métaphysicien diagnostique la maladie seulement en tant qu’entendement et la guérit quand la matière ne le peut pas, Mrs. Eddy ajoute: « C’est ainsi que nous avons découvert que tout effet physique a son origine dans l’entendement avant de pouvoir se manifester en tant que matière; nous avons appris des Écritures et de la guérison par le Christ que Dieu, directement ou indirectement, par Sa providence ou Ses lois, n’a jamais créé un homme malade. » La guérison chrétienne, p. 12;
Démasquer la croyance qui voudrait s’imposer et rejeter la tentation de croire à la maladie sont les pas nécessaires pour démontrer la Science de l’être.
Quand Jésus guérit la femme atteinte d’une perte de sang depuis douze ans (voir Luc 8:43–48), il n’a cherché ni une cause physique ni un remède matériel pour la guérir. Il opérait sur une base exclusivement métaphysique. « Lorsque Jésus se retourna et dit: “Qui m’a touché ?” il avait dû ressentir l’influence de la pensée de la femme, car il est écrit qu’il sentit qu’ “une force était sortie de lui.” Sa conscience pure, pleine de discernement, rendit ce verdict infaillible; mais il n’accepta pas l’erreur de la femme par affinité ou par faiblesse, car cette erreur fut découverte et rejetée. » Unité du Bien, p. 57; C’est ainsi que Mrs. Eddy décrit cet événement.
Une nouvelle naissance
Comment acquérir cette conviction spirituelle ? En nous dépouillant de faux concepts et en chassant la crainte. La prière favorise cette purification. En améliorant notre relation avec Dieu, en cherchant à Le connaître davantage, en ne nous laissant pas distraire par des faussetés qui voudraient s’infiltrer, nous nous soumettons au processus de purification. Être vraiment à l’image de Dieu signifie être au-delà de l’atteinte de la maladie et du péché. Ainsi que Paul l’a reconnu, comprendre et prouver cela nécessite une nouvelle naissance — mettre de côté les conceptions humaines et adopter le spirituel. Ce réveil à l’unique réalité signifie quotidiennement s’identifier en tant qu’enfants de Dieu, exempts de problèmes physiques ou mentaux, avec un héritage exclusivement spirituel. Nourrir et fortifier notre pensée contribue à nous immuniser. C’est une défense sûre. La spiritualisation nous protège de la maladie. Nous acquérons ainsi le vrai sens de la santé.
La Science Chrétienne nous indique quels sont les moyens pour développer ce sens spirituel — déjà présent en nous — que nous devons apprendre à utiliser et à perfectionner. Un des instruments à notre disposition est l’étude journalière des Leçons bibliques telles qu’on les trouve dans le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne. Ces leçons nous font connaître Dieu davantage et nous-mêmes davantage.
Si nous revêtons cet amour spirituel qu’avait Jésus, nous nous entourons d’une atmosphère immunisante. Mieux encore, nous pouvons diffuser autour de nous des idées justes et un esprit chrétien. L’esprit scientifiquement chrétien qui se repose exclusivement sur Dieu, le Principe divin de tout ce qui existe, est un antidote universel, protégeant de tous maux grâce à la vigilance, à l’étude et à la prière. La conscience spirituelle est une muraille indestructible, nous assurant la protection.
Nous devenons de meilleurs explorateurs de cette méthode supérieure de prophylaxie en discernant la loi de Dieu — universelle et permanente — et en reconnaissant la nullité des croyances matérielles. En cultivant notre sens spirituel, nous serons prêts pour la véritable médecine du xxie siècle — ou de tout autre siècle: la méthode scientifique et chrétienne de prévenir l’inharmonie en nous-mêmes et dans notre environnement. Compter sur Dieu a toujours eu un effet préventif. Et la médecine de l’Entendement divin apporte une dimension que l’on ne peut obtenir par aucune autre méthode — la dimension de la joie — cette joie parfaite qui change « le désert en étang, et la terre aride en sources d’eaux » Ps. 107:35..
