Par un matin pluvieux, il y a des années de cela, je me rendis au travail; je m'installai confortablement à mon bureau, tout en décidant à quelle tâche j'allais m'appliquer en premier, lorsque le patron me convoqua dans son bureau.
J'entrai, je m'assis et attendis, tandis qu'il s'affairait à feuilleter des papiers en fronçant les sourcils d'un air préoccupé. Soudain, il me regarda, s'éclaircit la voix, et dit: « Ce travail ne convient pas à tout le monde. Il ne semble pas fait pour vous. Je dois donc vous laisser partir. » Secoué, et luttant avec une énorme boule dans la gorge, je n'entendis pas le reste de ce qu'il me dit. Rapidement je me remémorai les jours, les semaines et les mois précédents pour essayer de trouver une raison à ce qui arrivait. Aucune ne me vint à l'esprit.
On me donna un mois pour trouver un autre emploi avant d'être rayé des registres de la Société. Au lieu de me tourner intelligemment vers Dieu comme la source de ma subsistance, Lui demandant de me guider, je commençai désespérément à parcourir les annonces d'offres d'emploi. Sans résultat. Je téléphonai à des amis et à des connaissances que je supposais être en mesure de m'aider. Mais — comme c'est généralement le cas quand nous nous adressons à une personne au lieu de nous adresser à Dieu pour être aidé — ils ne pouvaient rien pour moi. Vêtu de mon meilleur costume, je me rendis à d'innombrables entrevues, essayant de paraître à mon avantage. Vous savez ce qui se passe quand vous essayez tellement de faire bonne impression n'est-ce pas ? Eh bien — cela m'est arrivé.
Le mois de préavis que mon patron m'avait donné était presque écoulé, sans nouvel emploi en vue. Submergé par un sentiment de frustration, je me laissai tomber sur le fauteuil, devant ce bureau que je devais bientôt quitter, je fermai les yeux, et me tournai vers Dieu en prière. Je commençai à répéter la Prière du Seigneur, donnée pour la première fois par Christ Jésus dans son Sermon sur la Montagne. Au passage: « Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien » Matth. 6:11;, je me demandai: « Quel sens ceci a-t-il pour moi, maintenant ? » Mon pain quotidien n'allait-il pas bientôt m'être retiré ?
Mrs. Eddy illumine chaque ligne de la Prière du Seigneur en nous donnant sa signification corrélative ou sens spirituel. A propos de « Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien », elle écrit: « Donnenous Ta grâce pour aujourd'hui; rassasie les affections affamées. » Science et Santé, p. 17. Certainement, il était vrai que mes affections étaient affamées ! Et je vis, enfin, qu'elles étaient affamées parce que je n'acceptais pas le don de l'abondance de Dieu, qui, par Sa grâce, était toujours présent pour les nourrir. En réalisant ceci, la crainte me quitta.
Ensuite, je cessai de chercher fébrilement un emploi. A la place, je passai mon temps avec profit dans une Salle de Lecture de la Science Chrétienne, me pénétrant de ce qu'est la grâce de Dieu, et de tout ce qu'Il est en train de me donner. Ceci rassasia mes affections affamées, avec la réalisation que Dieu est le seul employeur, et l'homme est l'employé, travaillant toujours avec satisfaction et d'une manière acceptable. Le seul emploi consiste à réfléchir et à exprimer les qualités de Dieu. Aucun besoin de parcourir les annonces d'offres d'emploi, ou de demander à des amis s'ils savaient où je pourrais trouver du travail. Je sus que j'avais déjà un emploi !
Quelques jours avant la fin de mon mois de préavis, je trouvai un autre emploi d'une façon très naturelle. En terminant mon travail, je ris et plaisantai avec le personnel, et finalement serrai chaleureusement la main de mon patron. Le nouvel emploi s'est avéré beaucoup plus enrichissant pour moi que l'ancien. C'est comme cela que se manifeste l'emploi quand nous savons que Dieu est réellement notre employeur, et le seul.
Il y a diversité de dons,
mais le même Esprit ;
diversité de ministères,
mais le même Seigneur ;
diversité d'opérations,
mais le même Dieu
qui opère tout en tous.
Or, à chacun
la manifestation de l'Esprit est donnée
pour l'utilité commune.
I Corinthiens 12:4–7
