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Saisir, comprendre, retenir, exprimer

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 1979


Vous est-il jamais arrivé de penser combien il serait utile d’apprendre plus rapidement, de mieux comprendre, de se rappeler davantage de choses, de s’exprimer plus clairement ? La Science Chrétienne offre la possibilité d’aborder cette question de façon pratique en se basant pour l’accomplissement de toutes ces activités, sur l’Entendement divin, ou Dieu, l’unique source de l’intelligence et des capacités.

Croire que l’intelligence se trouve dans un cerveau fait de matière, sujet aux limitations héréditaires, aux accidents, à l’âge et à l’altération, c’est, dès le début, mettre nos capacités en danger. Sur ce point, la matière ne nous offre ni promesse ni stabilité. Tandis qu’accepter le fait que l’intelligence de l’homme provient d’une source spirituelle — l’expression ou reflet conscient de l’unique Entendement causatif et fondamental, ou Dieu — c’est percevoir l’intelligence de l’homme sous le rapport de la capacité et de la précision sans limites. Accepter cette assise spirituelle, c’est classer l’homme comme l’image et la ressemblance mêmes de la capacité de Dieu de tout connaître et d’être toute sagesse.

La compréhension, qui est la faculté de saisir ou de percevoir un fait ou une chose, est habituellement associée avec les cinq sens matériels. Ceux-ci, toutefois, ne constituent pas des sources dignes de confiance de pensées sûres et peuvent même être la porte ouverte à l’esclavage et à l’ignorance. Ils sont incapables de nous donner le sens de quoi que ce soit. Nous devons apprendre à saisir spirituellement. Mary Baker Eddy affirme: « La pensée mortelle ne saisit pas immédiatement la signification la plus haute et y parvient seulement à mesure que, par l’étude, la pensée est élevée jusqu’à la perception spirituelle. Jusqu’à un certain point, cela est également vrai de tout savoir, même de celui qui est entièrement matériel. » Science et Santé, p. 349;

L’une des plus importantes facultés à considérer est la mémoire. L’Entendement qui est la source de toute intelligence ne fait jamais défaut et n’oublie jamais. Mrs. Eddy déclare: « Si l’erreur dit: “J’ai perdu la mémoire”, contredisez-la. Aucune faculté de l’Entendement ne se perd. » ibid., p. 407; Dieu n’a jamais perdu une seule idée intelligente, et l’homme ne le peut pas non plus puisqu’il est l’expression de la parfaite intelligence de Dieu. L’Entendement immortel ne connaît ni les accidents ni la croyance à l’âge. L’homme est éternellement la preuve de l’omniscience de Dieu et nous sommes à même de démontrer cela dans l’existence humaine par la faculté de nous souvenir de toute connaissance nécessaire.

Jésus se rendait compte que le seul fait de voir, d’entendre et de sentir ne constitue pas la véritable compréhension ni n’en est la base. C’est en ces termes qu’il expliqua pourquoi, s’adressant à la foule, il se servait de paraboles: « Parce qu’en voyant ils ne voient point, et qu’en entendant ils n’entendent ni ne comprennent. Et pour eux s’accomplit cette prophétie d’Ésaïe: Vous entendrez de vos oreilles, et vous ne comprendrez point; vous regarderez de vos yeux, et vous ne verrez point. Car le cœur de ce peuple est devenu insensible; ils ont endurci leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, de peur qu’ils ne voient de leurs yeux, qu’ils n’entendent de leurs oreilles, qu’ils ne comprennent de leur cœur, qu’ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse. » Puis il dit à ses disciples: « Heureux sont vos yeux, parce qu’ils voient, et vos oreilles, parce qu’elles entendent ! » Matth. 13:13–16;

Il est certain que notre Guide, Christ Jésus, montra par l’exemple en quoi consistait la plus haute aptitude à saisir la perfection, à la comprendre et à l’exprimer. Il s’adressait toujours à son Père, Dieu, source de l’intelligence pour tous. Parce que l’Entendement infini était la source à laquelle Jésus puisait son savoir, les mortels étaient déroutés par la façon dont il exprimait l’intelligence. La Bible rapporte: « Les Juifs s’étonnaient, disant: Comment connaît-il les Écritures, lui qui n’a point étudié ? Jésus leur répondit: Ma doctrine n’est pas de moi, mais de celui qui m’a envoyé. » Jean 7:15, 16;

Présumer que cette aptitude illimitée dont il disposait était un don particulier fait à Jésus, c’est ignorer que tant l’Ancien que le Nouveau Testament relatent de nombreux autres exemples de complète confiance dans l’inspiration divine ou le discernement prophétique. Nous lisons dans l’Épître de Jacques: « Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée. Mais qu’il la demande avec foi, sans douter. » Jacques 1:5, 6; Pour démontrer que nous saisissons, comprenons, retenons et exprimons de façon illimitée, il est fondamental d’avoir foi en Dieu et de comprendre spirituellement qu’Il est le seul et unique Entendement dirigeant et soutenant l’intelligence de tous Ses enfants, ou idées.

Ce qui m’est advenu il y a bien des années montre ce que l’on peut accomplir quand on comprend que l’intelligence a sa source en Dieu. J’avais passé plusieurs tests qui démontraient que mon aptitude à saisir les choses et à les retenir avait été diminuée à la suite de blessures reçues alors que j’accomplissais mon service militaire. On en avait conclu que, si je retournais à l’université pour suivre les cours ouverts aux anciens combattants réformés, je ne réussirais pas. Pourtant l’occasion me fut donnée de prouver que les résultats des tests étaient erronés.

Après trois années, au cours desquelles j’avais réussi à obtenir tout juste la moyenne pour ceux des cours que j’avais redoublés, tandis que j’avais dû abandonner les autres parce que je ne pouvais pas suivre, j’étais prêt à admettre la défaite et à accepter le diagnostic de déficience mentale.

Alors que j’en étais à ce point de découragement, un parent me recommanda de faire appel à la Science Chrétienne. Il ne suffisait pas de confier le problème à un praticien de la Science Chrétienne. Je devais d’abord apprendre comment apprendre en partant d’une base spirituelle. Je fus encouragé à rechercher, à l’aide des Concordances de la Bible et des œuvres de Mary Baker Eddy, la signification spirituelle de l’intelligence et de l’étude, en commençant par quatre concepts: saisir, comprendre, retenir et exprimer. Ces concepts furent choisis parce que « saisir » — « permet de comprendre par l’intellect » (Webster) — m’était nécessaire pour pouvoir lire et écouter. « Comprendre » était indispensable pour percevoir ce que j’avais lu dans les livres d’étude et entendu lors des cours. « Retenir » me permettrait de me souvenir de ce qui était expliqué dans mes devoirs. Et « exprimer » était ce qui m’était demandé lors des interrogations et des examens.

J’ai commencé par voir chacune de ces quatre aptitudes comme des dons que Dieu dispense à toutes Ses idées. La Bible nous affirme que « toute grâce excellente et tout don parfait descendent d’en haut, du Père des lumières, chez lequel il n’y a ni changement ni ombre de variation » v. 17..

J’ai également fait des recherches sur des mots s’y rapportant, tels que aptitude, mémoire, pensées, sagesse, Entendement et intelligence. Pendant une longue période, cette recherche devint une découverte pleine d’inspiration et je revendiquai chaque signification spirituelle nouvelle comme étant mon héritage divin en qualité d’idée de Dieu. Et la découverte continue encore. Mais quel a été le résultat immédiat ?

Il me devint plus facile et plus agréable d’apprendre; la mémoire devint normale — et fut souvent considérée comme exceptionnelle; les notes s’élevèrent; l’expression devint plus claire. Pour finir, j’étais dans le peloton de tête. J’ai obtenu mon diplôme et j’ai trouvé un emploi très satisfaisant comme représentant d’une maison d’édition importante. Ce travail m’a mis en relations suivies avec des éducateurs, des écrivains et des rédacteurs ayant tous un haut niveau académique.

Dans cette circonstance, j’ai été sauvé, grâce à la spiritualisation de la pensée, de l’esclavage des diagnostics et pronostics médicaux et psychologiques fondés sur l’évidence matérielle de blessure et de traumatisme. Chaque prétention de limitation, fondée sur la croyance que la matière ou le cerveau est la source des capacités, a dû être dénoncée et remplacée par les faits spirituels que Dieu a doué l’homme d’aptitudes et d’une intelligence illimitées. Dieu gouverne notre intelligence par la loi spirituelle. Plus nous comprenons cette loi de Dieu et rejetons les théories de l’anatomie et de la physiologie, plus nombreux sont les bienfaits que nous recevons grâce au fait que nous saisissons, comprenons, retenons et exprimons mieux toutes choses.

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