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Le grand Maître

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 1979

The Christian Science Journal


[Cet article sur l’École du Dimanche paraît en même temps en anglais dans .]

« Aimez-vous Jésus ? » Cette question est souvent posée aujourd’hui. Les chrétiens peuvent répondre affirmativement, ils aiment l’homme qui a établi le christianisme. Cependant ils apprennent qu’il leur est demandé davantage. « Une foi implicite en notre Maître et tout l’amour émotif que nous pourrons lui vouer, cela seul ne fera jamais de nous ses imitateurs », écrit Mrs. Eddy dans Science et Santé (p. 25). « Il nous faut aller et faire de même, autrement nous n’utilisons pas les grands bienfaits que nous valurent le travail et la souffrance de notre Maître. »

Multiples sont les raisons pour lesquelles les moniteurs de l’École du Dimanche aiment le grand Maître pour l’exemple qu’il a donné. Non seulement cet exemple sert de modèle d’enseignement, c’est également le chemin du salut — la preuve définitive que Dieu est suprême et que le mal est irréel. Ceux qui se sont engagés à aider les enfants à découvrir la Science du Christ savent combien il est indispensable d’ « aller et faire de même ».

[Préparé par le Service Écoles du Dimanche, Département Filiales et Praticiens.]

L’une des erreurs qu’il est impérieux de rejeter promptement, c’est la croyance que les œuvres de Jésus — ainsi que son enseignement — nous dépassent beaucoup trop pour que nous nous mettions à les imiter. Semblable suggestion arrêterait net notre tout premier effort. Jésus ne s’adressait pas à un petit groupe de personnes extraordinaires lorsqu’il dit (Jean 14:12): « Celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais. » Il s’adresse à quiconque veut croire en la Vérité — l’accepter. Rien n’est plus important que de bien commencer.

Un jeune homme désirait apprendre à jouer de la guitare. Au cours de sa première leçon et afin de lui montrer ce à quoi l’on pouvait parvenir, son professeur lui joua une très belle mélodie. Or, au lieu d’être enthousiasmé, notre guitariste en herbe fut découragé. Lors de la leçon suivante, il informa son professeur qu’il abandonnait — il lui semblait impossible de bien jouer, alors à quoi bon essayer ? « Avez-vous fait les exercices que je vous avais donnés ? » demanda le professeur. L’étudiant admit qu’il n’avait pas beaucoup étudié. « Eh bien, tout ce que je vous demande, c’est de commencer par le commencement. Faites ces exercices et ne vous tourmentez pas pour la suite. Consacrez-y un mois et vous verrez bien ! » L’élève acquiesça. Après avoir fait ses exercices une semaine durant, ses doigts plaquaient plus aisément les accords que son professeur lui avait demandé d’étudier. Ces accords, apprit-il avec surprise lors de la leçon suivante, étaient la base de la mélodie que son professeur lui avait jouée. En peu de temps, il jouait honnêtement et il dut admettre que chaque pas en avant dans son étude lui avait procuré beaucoup de joie. Plus tard, devenu moniteur de l’École du Dimanche, ce passage de Science et Santé (p. 485) lui fournit maintes fois l’occasion de se rappeler cette leçon: « Émergez doucement de la matière et pénétrez dans l’Esprit. Ne songez pas à entraver la spiritualisation ultime de toutes choses, mais entrez naturellement dans l’Esprit par l’amélioration de votre santé et de vos mœurs, et que ce soit le résultat de votre croissance spirituelle. »

L’obéissance active au même Esprit qui donna à la vie de Jésus une puissance aussi remarquable, voilà la seule base véritable de l’enseignement donné à l’École du Dimanche. Cette obéissance se traduit par la mise en pratique de ces vertus chrétiennes que sont la force, l’intégrité, l’honnêteté et la compassion qui guérit. Ce sont là des signes qui ont un sens pour les élèves de l’École du Dimanche. Ce sont des fenêtres ouvertes sur l’univers de l’Esprit.

Prenez la compassion, par exemple. Jésus, tout en étant puissant et révolutionnant un monde, était aussi infiniment compatissant. Aucun lecteur des Évangiles ne peut manquer de conclure que Jésus s’intéressait sincèrement à l’humanité. Nulle part on ne peut trouver trace de quoi que ce soit qui ressemble à la simple abstraction ou spiritualité indifférente. Patiemment et sans relâche, guérissant, exhortant, encourageant, guidant — tout en démasquant et en dénonçant le mal — pas à pas, il conduisait, dans le chemin ascendant, ceux qui le suivaient. Dépourvue de compassion, notre compréhension de la Science Chrétienne serait semblable à un objet d’art sous un globe de verre — beau à regarder certes, mais trop fragile pour l’emploi quotidien.

Un moniteur de l’École du Dimanche s’était laissé absorber à un tel point par ses difficultés personnelles qu’il lui semblait avoir perdu toute inspiration. Il avait le sentiment de ne pouvoir mettre la Science Chrétienne en pratique, et encore moins l’enseigner aux autres. Mais à l’approche du dimanche, il pensa à ses élèves — un groupe d’adolescents fidèles. « Quelle est la meilleure chose que je puisse faire pour eux, mon Dieu, pensa-t-il, démissionner ou continuer ? » Il se souvint alors de ce que Jésus avait dit au jeune homme dont les biens terrestres étaient abondants (Luc 18: 19): « Pourquoi m’appelles-tu bon ? Il n’y a de bon que Dieu seul. » Si Jésus, l’homme le plus noble qui vécut jamais sur la terre, ne considérait pas le bien comme une possession personnelle, pourquoi lui le ferait-il ?

Il sentit que sa façon de voir se transformait. Il commença à saisir que Dieu est le moniteur et le dispensateur de tout bien. Il se rappela qu’il avait souvent pensé que l’École du Dimanche était le lieu de rencontre d’un petit nombre de personnes venues au nom du Christ pour entendre le message de Dieu. En toute humilité, il pria afin que s’accomplît la volonté de Dieu et aucune autre. Ce même soir il étudia avec application la Leçon biblique que l’on trouve dans le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne. Le lendemain matin, il se rendit à l’École du Dimanche, sans avoir encore reçu sa réponse mais avec la certitude accrue que Dieu gouverne.

Chacun trouva beaucoup d’inspiration dans cette classe. Des guérisons en résultèrent; les élèves, tout comme le moniteur, s’enrichirent de nouvelles lumières et les prétendus problèmes personnels de ce dernier se volatilisèrent dans la totalité de la bonté de Dieu. Le moniteur resta en fonction, plus reconnaissant que jamais envers l’église qui nous enjoint de refuser les bonnes excuses et de faire ce qui doit être fait. Pour ce moniteur, son désir plein de compassion de faire ce qui serait le plus profitable pour ses élèves, avait entraîné la guérison.

Qu’allons-nous enseigner et de quelle manière l’enseignerons-nous ? L’exemple de Jésus peut-il nous aider dans ce domaine ?

Les Évangiles nous montrent que l’enseignement de Jésus et son travail de guérison étaient soutenus par la prière et le jeûne accomplis au sommet de la montagne. Chacun de nous a reçu les facultés spirituelles qui expriment Dieu et lui permettent de percevoir, aussi clairement que le faisait Jésus, la filialité parfaite de l’homme avec Dieu, et nous nous devons à nous-mêmes de passer le temps nécessaire en compagnie du pasteur de la Science Chrétienne, la Bible et Science et Santé, afin de comprendre cela.

Dans la mesure où nous acquérons ce discernement, ce qui doit être enseigné nous devient évident. C’est fondamentalement la même chose que ce qu’enseignait le Maître: « Jésus de Nazareth enseigna et démontra que l’homme et le Père ne font qu’un, et nous lui devons pour cela un hommage éternel », dit Mrs. Eddy (Science et Santé, p. 18).

Quant à « la manière », Jésus trouva des moyens simples pour communiquer son message. L’un des plus efficaces était la parabole. Nous pouvons imaginer ses auditeurs, pour lesquels écouter une histoire était une distraction de premier choix, abandonnant leurs barrières mentales pour écouter cet homme ayant une mission, qui commençait par: « Un homme... » Pas question que j’écoute un sermon, avaientils peut-être déclaré. Mais une histoire, quel mal y a-t-il à cela ? Et une histoire qui porte donnerait à ceux qui cherchaient à accroître leur savoir matière à réflexion leur vie durant. Des histoires simples dans la langue de tous les jours et qui ouvraient la porte du royaume des cieux.

Grâce à la Bible, qui elle-même parle la langue de la parabole et de l’exemple, les images concrètes ne nous feront jamais défaut pour aider nos élèves à saisir la nature et les règles de la Science absolue. Le moniteur d’aujourd’hui peut également trouver des paraboles modernes. Ainsi pour illustrer la nature illusoire des sens physiques, une monitrice de l’École du Dimanche raconta à ses élèves l’histoire de ces enfants qui avaient tracé à la craie un cercle autour d’un insecte. Celui-ci, prenant le cercle de craie pour une barrière, se mit à courir d’un bord à l’autre de ce qu’il s’imaginait être une enceinte de prison. L’une des élèves fut si impressionnée par cette illustration simple qu’elle se trouva libérée de la prédiction de sa maîtresse de ballet, savoir qu’elle ne pourrait pas être reçue à un examen de danse imminent en raison d’une limitation physique. Prenant conscience qu’elle était libre, l’élève put passer l’examen et fut reçue avec mention.

La compassion même du grand Maître nous donne l’assurance qu’il ne demande rien d’impossible à ceux qui suivent son exemple. En fait, il a dit (Matth. 11:30): « Mon joug est doux, et mon fardeau léger. » Il pouvait dire cela parce qu’il savait qu’ « à Dieu tout est possible » (Matth. 19:26). Si jamais suivre l’exemple du Maître nous semble tâche difficile ou impossible, nous n’avons qu’une seule chose à faire: élever notre pensée vers l’Esprit jusqu’à ce que nous atteignions la conviction qu’ « à Dieu tout est possible », en reconnaissant qu’Il est notre Vie et notre Entendement mêmes. Cela peut exiger nos efforts les plus diligents; mais lorsque nous obéissons à Dieu, nous découvrons que c’est en Lui que se trouvent la diligence, ainsi que la compassion, la patience, le courage moral et tout ce dont nous avons besoin. Le Christ, lorsque nous le suivons dans cet esprit, fait de l’École du Dimanche un lieu saint où, tous, nous apprenons aux pieds du Maître.

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