Chaque brin d’herbe, chaque fleur, chaque arbre, chaque maison a une structure qui lui donne force, forme et expression, et lui permet de remplir sa fonction.
Qu’en est-il de l’Église ?
Mrs. Eddy définit ainsi l’ « Église » dans Science et Santé: « La structure de la Vérité et de l’Amour; tout ce qui repose sur le Principe divin et en procède. » Elle nous rappelle que cette structure doit prendre forme concrètement lorsqu’elle poursuit: « L’Église est cette institution qui donne la preuve de son utilité et qui, ainsi qu’on le constate, ennoblit la race, réveille des croyances matérielles la compréhension endormie en l’amenant jusqu’à la perception des idées spirituelles et à la démonstration de la Science divine, chassant ainsi les démons, l’erreur, et guérissant les malades. » Science et Santé, p. 583;
L’organisation de l’église est l’instrument humain par lequel le concept et la démonstration spirituels de l’Église peuvent apparaître avec ordre. Tant que nous aurons le sentiment d’avoir un corps physique, nous aurons besoin d’une église organisée de façon humaine. Toutefois, le fait de s’absorber dans les tâches d’organisation ne devrait jamais se substituer à la compréhension spirituelle et à la démonstration de la Science Chrétienne.
Comment pouvons-nous cultiver efficacement un sens plus spirituel de l’Église et un sens plus chrétien de l’organisation de l’église ? La meilleure façon de répondre à cette question est d’examiner avec objectivité notre attitude à l’égard de l’Église. L’Église est-elle pour nous une idée spirituelle qui, lorsqu’elle est comprise, apporte dans notre vie l’influence curative et directrice de la Vérité et de la Vie divine ? Ou bien considérons-nous que c’est seulement une institution humaine destinée à aider l’humanité en des temps difficiles ? Voyons-nous les choses de façon scientifique ? Agissons-nous sous l’impulsion du sens matériel, ou sommes-nous guidés par le sens spirituel emplissant de lumière notre conscience ?
Prenez la lumière artificielle par exemple. Elle n’éclaire qu’une partie d’une pièce sombre. Sa clarté peut être crue, ce qui nous rend parfois plus conscients de l’ombre que de la lumière. De même, dans la mesure où notre perception repose sur un sens matériel des choses, les directives véritables et l’illumination divine semblent limitées. Au contraire, dans la mesure où nous comptons sur la lumière de la compréhension spirituelle, nous voyons à travers l’obscurite du raisonnement matériel.
S’engager outre mesure dans les activités humaines ou s’en préoccuper trop et attacher trop d’importance à des buts essentiellement futiles, tout cela découle du fait que nous nous appuyons sur le sens matériel, et nous conduit même à nous y abandonner davantage. Il s’ensuit que la critique, le cynisme et le scepticisme continuels sont sujets à devenir nos « compagnons de voyage ». Ils peuvent transparaître dans l’attitude que nous adoptons envers notre église. Il n’y a qu’un pas vite franchi avant que les appréciations personnelles ou matérielles nous fassent mettre en doute les motifs et les activités des autres membres de l’église et que nous devenions indifférents à l’égard de Mary Baker Eddy et de sa place de Leader et de Fondatrice de son Église. Alors notre estime tiédit au lieu d’apporter notre appui à Mrs. Eddy et à ses disciples et nous faisons preuve envers eux soit de méfiance soit d’une supériorité superficielle.
Lorsqu’une ampoule est grillée, l’obscurité dans laquelle on est alors plongé semble plus impénétrable et plus décourageante que jamais. Le sage membre d’une église sait que l’étude régulière du Manuel de L’Église Mère l’aide à se garder de cette obscurité. Lorsque nous tâtonnons dans l’obscurité totale de la pensée matérielle, nous trouvons souvent difficile — et cela au moment où nous en avons le plus grand besoin — de discerner le chemin qui nous est désigné par notre Leader dans le Manuel, qui est un guide sûr, une boussole sans défaillance et le compagnon de nos livres d’étude, la Bible et Science et Santé. En étudiant le Manuel et ses directives infaillibles qui rendent visible à la perception humaine « la structure de la Vérité et de l’Amour », nous découvrons que nous abandonnons la superficialité au profit d’une lumière spirituelle éclatante et intense, les pensées et la satisfaction égoïstes au profit de la lettre et de l’esprit de la Science Chrétienne.
La compréhension qu’avait Christ Jésus de son unité avec l’Esprit, la Vie et l’Amour lui permit de faire rayonner cette lumière spirituelle éclatante et intense. Il savait que c’était une lumière irrésistible — la lumière divine qui pénètre l’obscurité du sens mortel. Il la décrivit ainsi: « Je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. » Jean 8:12;
Durant des siècles, le monde a pensé que Jésus, en tant que personnalité humaine, était le Messie ou le Christ, et cette interprétation erronée a forcément restreint l’expression individuelle de ce qui est semblable au Christ. Il en est de même pour l’Église. Le sens réel de l’Église se trouve dans la conscience et non dans un endroit physique. Une conscience spirituellement éclairée est celle qui laisse le mieux transparaître la lumière de la Vérité.
C’est la lumière irrésistible du Christ qui donne aux membres une vue nouvelle de leur église et de ses potentialités. Cette lumière fait avancer le travail d’évangélisation et de guérison de l’humanité. Apporter notre concours à l’église nous donne l’occasion d’aider à résoudre les problèmes concernant des groupes et la localité, des occasions qui entraînent une croissance spirituelle véritable dans les activités chrétienne. Cela nous met à même de donner à notre vie un sens plus élevé.
Un jour, alors que j’approchais du sommet d’une montagne très fréquentée, je me souviens d’avoir été transporté par un sentiment de triomphe et de joie. Au même moment, j’aperçus deux signes de mise en garde. L’un était une pancarte plantée sur une pente abrupte toute proche: « Défense de marcher sur l’herbe humide — terrain glissant. » L’autre se présentait sous forme d’un solide câble d’acier fiché dans la roche d’une passe dangereuse juste avant la dernière montée. Ces deux choses n’étaient pas des entraves. C’était des dispositifs de sécurité, des marques de prévenance envers l’alpiniste exubérant dont l’enthousiasme pouvait avoir des suites fâcheuses. Je m’étais élevé jusqu’à des altitudes impressionnantes — je découvrais une vue merveilleuse — mais j’étais protégé parce que j’avais tenu compte des sages avertissements.
C’est ainsi que je vois combien il est important que nous obéissions au Manuel de l’Église. Il guide l’Église du Christ, Scientiste et ses membres en toute sécurité et les protège des raccourcis téméraires. Comprendre spirituellement l’Église, c’est la lumière qui guide toutes les générations hors de la pensée matérielle jusqu’à la prise de conscience spirituelle de la présence et du pouvoir rédempteur du Christ.
Les membres de l’Église du Christ, Scientiste, ont une œuvre noble à accomplir: démontrer dans leur propre vie la Science Chrétienne pure et apporter la guérison aux nations. Le point de départ de ce travail, c’est d’apprécier l’Église et d’aider aux progrès de l’organisation en y participant activement et en démontrant la Science Chrétienne. Il n’est rien qui puisse nous bénir davantage. Pourquoi ? Parce que c’est l’accomplissement de la loi divine. La Fondatrice de l’Église du Christ, Scientiste, écrit: « Cette église est impartiale. Ses règles ne s’appliquent pas à un membre exclusivement, mais à chacun et à tous également. Voici ce dont je suis certaine: c’est que chaque Règle et chaque Statut de ce Manuel accroîtront la spiritualité de celui qui y obéit, stimuleront son aptitude à guérir les malades, à réconforter les affligés et à réveiller les pécheurs. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 230.
