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« ... les grives chantent toujours le même refrain »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 1978


Lors d’une interview, Bernardo Bertolucci discutait de la façon dont certains artistes se conforment à un même thème durant toute leur carrière. Il dit: « Connaissez-vous le peintre italien, Giorgio Morandi ? Il peignait toujours des bouteilles; toujours le même sujet. Il y a des cinéastes qui produisent toujours le même genre de films; des poètes qui écrivent toujours le même genre de poème. Cela me paraît très beau. Car les grives chantent toujours le même refrain. » Joseph Gelmis, The Film Director as Superstar (Garden City, N.Y.: Doubleday & Company, Inc., 1970), p. 118;

Chanter le même refrain tout au long de notre vie peut paraître ennuyeux et monotone. Mais si ce refrain nous amenait à découvrir comment venir à bout de toutes les situations difficiles, cette perspective serait passionnante.

Un homme a surpassé tous les autres en pratiquant le même thème tout au long de sa carrière. Maintes et maintes fois, Christ Jésus chanta le même refrain — la gloire et la suprématie de Dieu, l’Esprit, démasquant chacun des déguisements de la matière. La Bible relate comment Jésus prouva que l’esprit-Christ était son fidèle compagnon. Sa réaction immédiate en toute circonstance était d’avoir confiance en Dieu et d’avoir recours à Lui pour être guidé, soutenu, inspiré et pour manifester le pouvoir de guérir. Par son exemple et ses paroles, il montra à ses disciples qu’ils pouvaient, eux aussi, s’appuyer uniquement sur le soutien de Dieu pour être délivrés des fardeaux de chaque jour.

Vers la fin du dix-neuvième siècle, une femme, Mary Baker Eddy, eut un aperçu nouveau de l’œuvre de toute la vie du Maître et y découvrit une dimension plus profonde. Au moyen de Science et Santé avec la Clef des Écritures et des autres œuvres de Mrs. Eddy, le lecteur peut percevoir la Science divine qui était à la base de la guérison-Christ opérée par Jésus. Faisant implicitement confiance au pouvoir divin, nous pouvons apprendre les éléments essentiels de la prière adressée à l’unique Père. Et si nous désirons ardemment chanter le même refrain que notre Maître, une étude de Science et Santé peut nous aider à découvrir ce qu’exige de nous le fait de suivre ce même thème.

Dans le premier chapitre de ce livre, Mrs. Eddy utilise les mêmes paroles de l’Ancien Testament citées par Jésus pour poser au lecteur cette question: « Aimes-tu “le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée” ? » Science et Santé, p. 9; Répondre à cette question par un oui superficiel n’est pas suffisant. Un engagement ferme est exigé — la bonne volonté de reconnaître d’une façon conséquente que Dieu gouverne en quelque situation que ce soit. Mrs. Eddy poursuit dans ce même paragraphe: « Ce commandement renferme beaucoup, voire même le renoncement à toute sensation, affection et adoration purement matérielles. C’est là l’Eldorado du christianisme. Ce commandement implique la Science de la Vie, et ne reconnaît que l’empire divin de l’Esprit, où l’Ame nous gouverne et où il n’y a ni sens matériel ni volonté humaine. »

A une certaine époque, une étudiante de la Science Chrétienne se posa la question: Est-ce que j’aime réellement Dieu avec autant de constance que je le devrais ? Est-ce que je fais confiance sans réserve à l’autorité de l’Esprit ? En résolvant un problème compliqué, est-ce que je me tourne toujours en premier lieu vers mon Père céleste avant d’avoir recours à d’autres méthodes ?

Après avoir médité sur ces questions, cette personne eut la certitude que dans un cas de maladie, elle n’aurait aucune hésitation et s’en remettrait au pouvoir de Dieu plutôt que d’utiliser des moyens matériels pour obtenir la guérison. Elle se sentait suffisamment sûre de sa compréhension des enseignements de la Science Chrétienne: qu’il s’agisse d’un mal de tête ou d’une maladie de cœur, les méthodes matérielles de recouvrer la santé s’avéraient, à la longue, inefficaces. Étant donné qu’un état physique est immanquablement la manifestation extériorisée de quelque phase d’une suggestion ou d’une croyance de l’entendement mortel, le besoin est toujours d’éveiller la conscience encombrée de péché ou de pensées matérielles à une perception plus claire de la totalité et du pouvoir de Dieu, l’Entendement suprême, qui maintient Son enfant dans l’harmonie perpétuelle. Dans ces circonstances, elle savait qu’elle se tournerait vers Dieu immédiatement, s’en remettant à la promesse de l’Écriture: « Je suis l’Éternel, qui te guérit. » Ex. 15:26;

Mais qu’en est-il des autres aspects de l’existence ?

Les problèmes financiers, par exemple ? Que faire lorsque le compte en banque est bas et que les factures s’amoncellent ? Elle se demanda: Est-ce que je « chante toujours le même refrain » ? Suis-je immédiatement reconnaissante pour l’abondance d’idées justes que l’Amour divin dispense sans discontinuer à sa création, son objet, l’homme ? Ou bien, ma première réaction est-elle de rechercher des moyens de gagner un supplément d’argent ?

D’autres exemples arrivaient à flots à sa pensée. Elle continua de s’interroger: Au bureau, par exemple, lorsque je souhaite qu’un comité soit d’accord avec ma façon de voir, est-ce que je commence toujours par affirmer que l’unique Entendement gouverne son univers ? Puisque chaque individu reflète l’intelligence divine, ne pourrais-je pas avoir confiance dans l’issue de la discussion ? Ne me semble-t-il pas plus facile d’essayer de convaincre des membres du comité de faire voter en faveur de ma façon de voir ? Dans mes activités à l’église, si je désire accéder à un certain poste, est-ce que je n’essaye pas d’en toucher un mot à quelques amis ayant des relations plutôt que de prendre conscience que je serai toujours à la place juste tant que je serai au service de Dieu ?

Cette étudiante fut alarmée par ses réponses à ces questions. Comme il lui avait été facile d’admettre qu’elle suivait d’une façon conséquente le chemin du Christ ! En fait ses choix dévoilaient un aspect tout différent.

A la suite de cet examen de conscience serré, elle se promit de faire un effort pour changer ses modèles de pensée. Chaque matin elle pria pour mieux reconnaître qu’étant donné que l’enfant de Dieu est l’expression de l’Ame infinie, elle ne pouvait pas vaciller entre la matière et l’Esprit. Paul écrit: « L’affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu’elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et... elle ne le peut même pas. » Rom. 8:7; Quelle autorité ce soi-disant entendement possède-t-il donc ? Aucune. L’entendement charnel n’a absolument aucun pouvoir pour nous inciter ou nous amener à croire que les techniques humaines, les raisonnements savants, ou la persuasion personnelle pourraient être plus efficaces que la confiance totale en la loi de l’Esprit, Dieu, pour gouverner l’homme et l’univers qu’Il a créés.

Avec le temps, des situations surgirent pour lesquelles il fallut faire certaines démarches. Mais notre étudiante s’efforçait d’être fidèle à sa résolution de rechercher d’abord les directives divines. Si elle était tentée d’agir trop hâtivement, elle se référait à un verset d’un cantique et priait:

Préserve-nous de la chute,
Et, si nous sommes tentés,
Soutiens-nous dans notre lutte,
Garde-nous à Tes côtés.Hymnaire de la Science Chrétienne, n° 115;

Avant d’entreprendre quoi que ce soit elle se demandait: Ce que je désire faire est-il dicté par la volonté, l’impulsivité ou l’excès de zèle ? Bien des fois cela impliquait de ne pas téléphoner, de ne pas écrire, ni même de suggérer une idée à quelqu’un. Imaginez sa joie lorsque, en plusieurs occasions, des situations embrouillées se clarifièrent d’elles-mêmes sans qu’elle eût un mot à dire.

Chaque fois qu’elle se sentait poussée à se mettre en avant ou à agir avec une certaine agressivité pour avancer, cette étudiante recherchait le calme dans les Écritures. Et elle y trouva ceci: « Beaucoup de gens recherchent la faveur de celui qui domine, mais c’est l’Éternel qui fait droit à chacun. » Prov. 29:26;

Quelle liberté elle acquit ainsi ! Elle vit qu’il n’était pas nécessaire de se mettre en avant, d’essayer d’impressionner les autres ou de courber l’échine devant eux. Ce qu’il fallait faire, c’était s’efforcer sans cesse d’exprimer les qualités venant de Dieu — d’être aimante, bienveillante, bonne, digne de confiance et serviable. Elle se sentit encouragée en prenant conscience du fait que l’homme de la création de Dieu ne flotte pas entre de bons et de mauvais états de conscience, ou de manières d’agir — entre l’amour et la haine, la précision et la négligence, la fermeté et l’instabilité. L’enfant de Dieu manifeste sans cesse les qualités chrétiennes, qui émanent de l’Ame. Exprimer ces qualités était sa véritable et unique occupation, au bureau, à l’église, à la maison ou pendant ses heures de loisirs. Fermement engagée à poursuivre cette occupation, elle recevrait de son Père une bénédiction spirituelle bien plus importante qu’une situation humaine ou que le prestige.

Parfois, cette personne avait le sentiment d’avoir été vraiment conséquente dans ses efforts pour maintenir sa pensée en accord avec le divin en toutes circonstances. Mais ce n’était pas toujours le cas. Elle continue cependant de s’y appliquer.

Tout étudiant sincère de la Science Chrétienne en arrive, à un certain moment, à se poser la question: « Est-ce que je chante toujours “le même refrain” ? » Les exemples quotidiens de chacun pour déterminer la réponse à cette question seront différents, mais le besoin est le même: reconnaître que l’autorité de Dieu est plus puissante que les intrigues et l’action manipulatrice et contraignante de l’entendement mortel.

Chanter le refrain de Jésus et de ses disciples, c’est aimer Dieu et savoir que Dieu aime Ses enfants. N’est-ce pas réconfortant de sentir la miséricorde, la grâce, la bienveillance dont l’Amour infini entoure chacune de ses idées spirituelles ? Cet amour de l’Amour est invariable, conséquent, constant. Le temps n’est-il pas venu pour nous d’accepter la nécessité de démontrer notre amour pour Dieu et de manifester la bonne volonté conséquente de faire confiance à Son autorité en toutes circonstances ?

Mrs. Eddy écrit: « Le vrai Scientiste Chrétien met constamment l’accent sur l’harmonie dans ses paroles et dans ses actes, mentalement et verbalement, répétant inlassablement ce refrain céleste: “Le bien est mon Dieu, et mon Dieu est le bien. L’Amour est mon Dieu, et mon Dieu est l’Amour.” » Ecrits divers, p. 206.

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