Les exigences de Dieu s’adressent à chacun de nous. Nous avons, dans chaque cas, la capacité de les satisfaire complètement. La Vie exige que nous soyons trépidants d’activité, que nous exprimions la continuité de l’être. La Vérité requiert que nous nous conformions à la réalité. L’Amour demande que nous soyons intrépides, désintéressés. Tout ce que Dieu exige est profondément spirituel et nous pouvons y répondre affirmativement. Nous n’avons besoin de ressentir ni incertitude, ni doute, ni incapacité. Dieu, qui fait la demande, pourvoit abondamment à notre capacité d’y répondre correctement. En réalité, l’homme agit toujours conformément à la perfection de Dieu. Nous réveiller spirituellement à ce fait nous met à même de mieux répondre à ce qui est exigé de nous.
Mrs. Eddy écrit: « La Vérité, la Vie et l’Amour sont les seules exigences légitimes et éternelles qui s’imposent à l’homme, et ils sont des législateurs spirituels, contraignant à l’obéissance de par des statuts divins. » Science et Santé, p. 184; Mais si Dieu est bon et s’Il nous pourvoit abondamment de la capacité de répondre aux exigences, pourquoi luttons-nous parfois lorsque nous devons y faire face ou avons-nous l’impression qu’elles sont irréalisables ?
C’est parce que nous nous méprenons sur leur nature. Nous les voyons comme matérielles, alors qu’elles sont en réalité spirituelles. L’homme de Dieu n’a jamais à répondre à des exigences matérielles ou à les remplir. Considérer ainsi les difficultés qui se présentent à nous nous conduit facilement à la frustration, à l’incertitude ou au découragement. Mais nous n’ignorons jamais les exigences humaines légitimes. Nous les remplaçons par la véritable exigence spirituelle et y répondons et, sur cette base, nous apportons une solution appropriée à n’importe quelle difficulté qui se présente à nous.
Christ Jésus remporta un succès suprême dans toutes ses entreprises parce qu’il ne se méprit pas sur ce qui était exigé de lui. Les malades, les aveugles, les muets, les sourds faisaient appel à Jésus pour être guéris physiquement. Mais Jésus comprenait que l’exigence plus élevée était le réveil spirituel à la vérité de l’être requis par l’Amour. Et sa juste réponse éliminait la discordance. Face à une multitude affamée, il répondit à l’exigence de l’Esprit de manifester des ressources abondantes — c’est-à-dire qu’il accepta cette exigence — et les gens furent nourris. Face à un pécheur, il perçut les exigences de l’Ame — la pureté et l’intégrité — et le pécheur fut transformé. Défié par la mort, il se soumit aux revendications de la Vie et vainquit la mortalité.
Dans chaque cas il reconnaissait que l’exigence était réalisable parce qu’il se rendait compte que Celui qui faisait la demande était aussi la source de son accomplissement. « Le Père qui demeure en moi, c’est lui qui fait les œuvres » Jean 14:10;, dit Jésus; et il expliqua clairement que ceux qui comprenaient ses enseignements feraient plus qu’égaler ses œuvres.
Parfois nous ne profitons pas d’une occasion qui se présente à nous parce que nous craignons de ne pas avoir la capacité de remplir les obligations qui l’accompagnent. D’autre part, nous pouvons hésiter à faire une certaine démarche, croyant qu’elle procède soit de notre propre volonté soit de celle de quelqu’un d’autre. Les ressources sont-elles suffisantes ? Le moment est-il opportun ? Est-ce « judicieux » ou « juste » ? Une série infinie de questions peut contrecarrer une détermination juste, à moins que celles-ci ne dépendent strictement d’une considération primordiale: la demande est-elle fondée sur un dessein divin qui la suscite ? On peut argumenter humainement sans fin pour ou contre une question. Mais enfin le facteur décisif n’est pas tellement de savoir si une proposition paraît humainement réalisable que si c’est l’Amour divin qui en est vraiment le mobile.
Simon avait travaillé toute la nuit pour essayer de prendre au filet une provision de poissons. Jésus lui demanda d’avancer en pleine eau et de jeter ses filets une nouvelle fois. Simon répondit: « Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre; mais, sur ta parole, je jetterai le filet. » Luc 5:5; Il se peut que cette exigence d’attraper du poisson ne semblât pas réalisable à Simon. Après tout, il venait de prouver la futilité d’une tentative de pêcher. Et cependant l’humble obéissance que suggèrent ses paroles, « mais, sur ta parole, je jetterai le filet » apporta une prise surabondante. Pierre aurait pu refuser de répondre à la requête tout simplement parce qu’elle n’était pas réalisable, parce que c’était une requête personnelle impossible. Mais il se soumit. Il y avait une impulsion divine derrière cette simple demande.
Comment pouvons-nous savoir si une exigence donnée est fondée sur une impulsion spirituelle ? La certitude vient quand nous nous soumettons à Dieu, l’unique Entendement suprême. Les demandes vraiment légitimes qui nous sont faites sont toujours spirituelles, bien que nous puissions humainement considérer qu’il en est autrement. En admettant qu’elles sont spirituelles, non seulement nous éviterons des offres matérielles inadéquates, mais nous nous trouverons capables de répondre entièrement et efficacement à tout ce qui est exigé de nous par l’Amour divin.
Supposons que nous ayons considéré une proposition comme une exigence irréalisable et que nous ayons refusé d’en profiter — ne la voyant pas comme une occasion à saisit. Peut-être avons-nous eu peur d’échouer, ou de ne pas être à la hauteur ou avons-nous tout simplement craint le changement.
L’occasion est-elle perdue ? Jamais, parce que sa source est spirituelle. De nouvelles occasions de progrès se présentent constamment en abondance sous la loi de l’Amour divin. Mrs. Eddy écrit: « L’Être inlassable qui supporte avec patience les temporisations de l’homme, lui offre de nouvelles opportunités à chaque heure; mais si la Science exige plus de spiritualité, engageant l’homme à s’élever plus haut, il se peut que l’homme s’impatiente ou se demande s’il est capable d’accomplir ce qu’on exige de lui. » La guérison chrétienne, p. 19.
Étant donné que les seules exigences véritables sont spirituelles, les moments où nous devons y faire face sont de joyeuses occasions. Les défis spirituels sont un aspect positif de notre vie. Plus tôt nous commencerons à les voir dans leur vraie lumière, plus rapide et plus adéquate sera notre réponse. Nous reconnaîtrons que la demande est réalisable et nous nous élèverons à la hauteur des circonstances.