Les malades peuvent être guéris par la prière en Science ChrétienneChristian Science ('kristienn 'saïennce). Ce fait a été démontré dans des cas innombrables depuis bon nombre de décennies.
Nous pouvons guérir les malades en comprenant la nature illimitée de l'Esprit et le néant de la matière, à laquelle la maladie semble attachée. Mais la méthode de guérison en Science Chrétienne ne consiste pas à manipuler la pensée humaine — elle ne consiste pas simplement à persuader ceux qui souffrent ou à leur suggérer que leur souffrance n'est pas réelle. Sa méthode est scientifique et spirituelle, et elle implique la connaissance et la compréhension de faits immuables. Ce n'est pas seulement une activité verbale, soit mentale soit audible. Mary Baker Eddy insiste sur le fait suivant: « On ne guérit pas les malades simplement en déclarant qu'il n'y a pas de maladie, mais en sachant qu'il n'y en a pas. » Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 447;
La maladie n'est pas guérie au moyen de propos sans profondeur tenus par les mortels au sujet de Dieu, concernant Sa bonté et Son amour. Elle n'est pas guérie par une conversation superficielle sur la « perfection de l'homme en tant qu'image de l'Entendement », aussi vrai que cela soit. La guérison vient de la connaissance profonde — la reconnaissance, le sentiment intime et la conviction — du fait que la totalité de Dieu a banni jusqu'au moindre soupçon de maladie, de tout temps et de toute éternité.
Christ Jésus ne se contentait pas de parler de la nature de Dieu et de l'homme. Il guérissait. D'une manière décisive. Instantanément. Il ne guérissait pas simplement par de belles paroles; ou par une simple croyance en la bonté de Dieu ou encore au moyen d'un raisonnement humain, exprimé ou silencieux. Il guérissait par la prière métaphysique et scientifique. Selon les paroles de Mrs. Eddy: « Ce qui agit par une croyance aveugle n'est ni la Science ni la Vérité, ce n'est pas non plus la compréhension humaine du divin Principe guérisseur, tel qu'il fut manifesté en Jésus, dont les humbles prières étaient de profondes et consciencieuses affirmations de la Vérité, — de la ressemblance de l'homme avec Dieu et de l'unité de l'homme avec la Vérité et l'Amour. » ibid., p. 12;
Les « profondes et consciencieuses affirmations de la Vérité » de Jésus guérissaient parce qu'elles étaient soutenues et imposées par la Vérité elle-même. Ces protestations, ou prières, n'étaient pas des déclarations ou des pensées humaines, mais la reconnaissance spirituelle absolue des vérités de Dieu et de l'homme.
Si nous voulons aujourd'hui guérir métaphysiquement, nous pouvons suivre la méthode du Maître galiléen. Mais soyons pleinement conscients du fait que cela ne signifie pas simplement bavarder au sujet de la Science Chrétienne avec ceux que nous voulons guérir — leur racontant certaines des expériences que nous avons connues en appliquant la Science Chrétienne, leur relatant les guérisons des autres ou répétant fortuitement des phrases que nous avons pu entendre de la bouche d'un conférencier. En réalité le fait d'engager ou d'écouter avec bienveillance de longues conversations n'éveillant qu'un sens purement émotionnel et personnel de la Science dans notre pensée, cela peut même être contraire à la guérison.
La conscience qui guérit, c'est la conscience profondément spirituelle et impersonnelle: celle dont le but est de « connaître » et non pas simplement de « déclarer ». C'est la conscience dont la matérialité diminue et qui laisse passer la lumière de l'Esprit, le seul guérisseur.
Reconnaître et ressentir sincèrement et profondément la vérité de l'être, c'est faire l'expérience de la présence de l'Être suprême. Une telle perception silencieuse, ou prière, guérit parce qu'aucune imagination, aucune argumentation ni aucune manifestation apparente du sens matériel — exprimée sous la forme d'organes corporels, d'affaires ou de relations humaines qui ne fonctionnent pas comme il faut — ne peut exister avec la conscience de la présence de Dieu, ni dans cette conscience.
Qu'il soit bien établi que rien de tout cela ne signifie que le praticien de la Science Chrétienne ne devrait jamais exprimer oralement la vérité. La vérité métaphysique qu'il connaît peut être communiquée utilement au patient et d'une manière susceptible de guérir. La discussion ou la correspondance avec le patient peut inclure des références à la Bible, aux écrits de Mrs. Eddy, à des points mentionnés dans les périodiques de la Science Chrétienne et ainsi de suite.
Le dialogue peut très bien inclure aussi certaines expressions de ce que pense le patient et quelques-unes de ses vues et réactions concernant ce qui le trouble. Un tel échange de propos peut, bien entendu, être très utile au praticien pour détecter, nier et annuler les éléments spécifiques de l'erreur qui semblent composer le problème. Mais les déclarations superficielles, dont on n'est pas vraiment conscient, ne peuvent pas grand-chose pour soulager la souffrance, si métaphysiques qu'en soient les termes. On doit voir que la vérité qui est exprimée est autorisée et rendue efficace par la Vérité divine.
D'un point de vue purement spirituel, seule la Vérité parle. Les vérités que nous semblons exprimer sont efficaces dans la mesure où nous voyons qu'elles ont leurs racines dans la Vérité immortelle. Autrement — en fait — ne sommes-nous pas en train d'enfreindre le commandement: « Tu ne prendras point le nom de l'Éternel, ton Dieu, en vain; car l'Éternel ne laissera point impuni celui qui prendra son nom en vain. » Exode 20:7;
La Vérité divine est l'origine de toute vérité. Plus nous serons certains de cela, plus nos conversations avec ceux que nous voulons aider par la Science Chrétienne seront succinctes, adéquates, susceptibles d'éclairer, de spiritualiser et de régénérer.
Progresser dans la capacité de guérir spirituellement, c'est dépendre de moins en moins des « paroles » lorsqu'on exerce cette capacité. Jacques nous dit: « Si quelqu'un croit être religieux sans tenir sa langue en bride, mais en trompant son cœur, la religion de cet homme est vaine. » Jacques 1:26. Celui qui guérit vraiment métaphysiquement ne se contente pas de déclarer des paroles mais il sait (il perçoit complètement et sans réserve) les vérités absolues et irrésistibles de l'être qui ont leur source dans la Vérité divine, qui demeurent embrassées dans l'infinitude de la Vérité divine et qui guérissent parce que la Vérité, leur source, est omnipotente.
