De récentes découvertes d'ossements fossiles ont remis en question l'évaluation de la période d'origine de la race humaine. Grâce à des procédés radioactifs, il a été possible de déterminer l'âge du plus ancien fossile connu à ce jour: environ 3.75 millions d'années.
La Science Chrétienne fait une distinction absolue entre l'homme spirituel créé à l'image et à la ressemblance de Dieu, tel qu'il est décrit dans le premier chapitre de la Genèse, et l'homme mortel, qui est une contrefaçon matérielle de l'homme véritable. L'homme spirituel est le reflet de Dieu et a, par conséquent, toujours existé, parce qu'un reflet ne peut être séparé de son original. Cet homme n'évolue pas pour atteindre un jour, à une époque encore inconnue, la perfection; il est parfait maintenant, l'a toujours été, et le sera toujours — maintenu à jamais dans la conscience divine.
Ceci est la vérité pour chacun de nous, comme le dit l'apôtre Jean: « Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est. » I Jean 3:2; C'est là la grande vérité de l'être spirituel qu'enseigna Christ Jésus.
La vérité que nous sommes maintenant enfants de Dieu est le point de départ de la guérison en Science Chrétienne. Essayer de guérir en voyant une personne malade et imparfaite, et ensuite prier pour que cette personne devienne en bonne santé et parfaite, n'est pas chrétiennement scientifique et ne correspond pas à l'application de la vérité curative de la Science divine. Le point de départ chrétiennement scientifique est Dieu, l'Esprit, parfait, et l'homme spirituel et parfait, tel que Dieu l'a créé.
Lorsque nous sommes conscients que Dieu, le bien immuable, est omniprésent et omnipotent, qu'il n'y a pas d'endroit où Il ne soit présent, qu'Il est la seule Vie et le seul pouvoir, nous nous rendons compte que le mal, la maladie et la matière sont irréels — le néant. Mais raisonner du point de vue matériel, accepter le point de vue que l'homme est matériel et mortel, qu'il évolue soit vers le bien soit vers le mal, c'est en toute logique accepter la théorie mortelle de l'évolution physique.
Du point de vue matériel, cette théorie est tout à fait plausible. Mrs. Eddy écrit dans Science et Santé: « En tant qu'histoire de la mortalité, la théorie de Darwin de l'évolution sur une base matérielle est plus conséquente que la plupart des théories. Voici en peu de mots la théorie de Darwin: l'Entendement produit son opposé, la matière, et revêt la matière du pouvoir de recréer l'univers, y compris l'homme. » Science et Santé, p. 547;
La question importante n'est pas: Adam fut-il le premier homme, ou l'homme a-t-il évolué d'une forme animale de vie moins élevée au cours des millions d'années qui se sont écoulées ? L'une et l'autre de ces théories auraient comme point de départ un homme créé matériellement. La question importante est de savoir lequel des deux récits de la création relatés dans la Bible nous acceptons comme réel: le premier récit (Gen., chap. 1) dans lequel l'homme a été créé à l'image de Dieu, c'est-à-dire à l'image de l'Esprit, ou le second récit (chap. 2), où il est question d'un homme créé de la poussière de la terre. Le premier de ces récits décrit la création spirituelle et le second la contrefaçon de cette création. Dans Science et Santé, nous lisons: « La matière disparaît sous le microscope de l'Esprit. » ibid., p. 264;
Notre façon de penser a une influence directe sur nos activités humaines. Si nous acceptons le premier récit de la création comme réel, nous voyons que nous possédons la maîtrise sur nos activités humaines, car ce récit nous dit que Dieu donna à l'homme la domination « sur toute la terre ». Dans Science et Santé, Mrs. Eddy dit: « Les Écritures sont très sacrées. Notre but doit être de les faire comprendre spirituellement, car ce n'est qu'en les comprenant de la sorte qu'on arrive à la vérité. La vraie théorie de l'univers, y compris l'homme, n'est pas dans l'histoire matérielle, mais dans le développement spirituel. La pensée inspirée renonce à la théorie matérielle, sensuelle et mortelle, de l'univers, et adopte la théorie spirituelle et immortelle. » ibid., p. 547.
Ainsi pour l'étudiant de la Science Chrétienne, qui fait la distinction entre l'homme réel, entièrement spirituel, et l'homme mortel, dont l'existence est un songe à l'état de veille, il n'y a pas conflit entre les enseignements spirituels de la Bible et la théorie de l'évolution. Les premiers sont la vérité; la dernière est une spéculation, un commentaire sur la folie de croire à la mortalité.
