Il est nécessaire que l'humanité trouve une façon nouvelle de voir les choses. Voici un énoncé très clair de cela: « Lorsque surgissent les premières crises qui assaillent une société, des appels se font entendre pour que l'on s'attache avec plus de soin à suivre les chemins de la tradition. Vient ensuite, presque toujours, un replâtrage du système, sur une grande échelle. Si cela ne donne rien, il devient ensuite impératif de rechercher des innovations radicales dans la façon d'aborder les choses. Mais ces innovations entraînent inévitablement un réexamen et souvent une restructuration des postulats et des schémas mentaux fondamentaux qui sous-tendent la sagesse conventionnelle. » The New York Times, 16 décembre 1974;
La Science ChrétienneChristian Science: Prononcer 'kristienn 'saïennce. présente — est, en fait — une façon entièrement nouvelle de voir les choses, une façon fondamentale de restructurer les postulats courants, concernant l'homme et l'existence. C'est une façon spirituelle. C'est là sa manière de guérir, la base de sa régénération. Fondamentalement, ce dont nous souffrons, c'est d'une façon de percevoir incomplète, inadéquate, erronée. Comment pouvons-nous voir les choses d'une façon juste ? Nous devons être instruits par la Science de la réalité ou métaphysique divine.
La Science Chrétienne, s'appuyant sur la vérité métaphysique démontrable que la Vie infinie est la seule origine de l'être, et que l'homme est la propre expression de la Vie, présente la façon juste de voir les choses. « Les mortels doivent porter leurs regards au delà des formes finies et évanescentes, nous conseille Mary Baker Eddy, s'ils veulent trouver le vrai sens des choses. Où les regards s'attacheront-ils, sinon au royaume insondable de l'Entendement ? » Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 264;
Lorsque nos regards s'attachent au royaume de l'Entendement, nous voyons les choses d'une façon juste. Nous regardons dans la seule direction où nous puissions trouver la réalité, car en vérité, rien n'existe en dehors de l'Entendement et de son idée. Selon la croyance humaine, il semble que nous puissions regarder dans d'autres directions. Lorsque, apparemment, nous détournons nos regards de l'Entendement infini pour les porter dans la direction opposée, nous trouvons la matière. Nous voyons les choses d'une façon erronée et posons les fondements illusoires de la souffrance et du fini trompeurs.
Supposons qu'étant sortis pour faire des courses, nous ayons mis, sans faire attention, la clef de notre voiture dans une poche dont nous nous servons rarement; nous pourrions souffrir du fait que nous croyons avoir perdu la clef et qu'il nous est impossible de rentrer dans notre voiture. Nous ne souffririons pas du fait d'avoir perdu la clef, mais de ce que nous croirions l'avoir perdue. Dans notre identité réelle en tant qu'idée de la Vie divine, nous ne souffrons jamais de pénurie, de maladies, de soucis. Si nous croyons être un mortel subissant tensions et maladies, nous ne souffrons pas effectivement de la mortalité, de tensions, de maladies, mais de la croyance que nous sommes un tel mortel.
C'est seulement lorsque nos regards s'attachent à l'Entendement que nous trouvons l'infinitude. L'Entendement divin est infini, Un, éternel. Considérer l'être de tout autre point de vue, c'est — en croyance — ne trouver que le fini et la limitation.
Prenez, par exemple, une personne qui se sent malade. La difficulté ne vient ni d'un virus, ni d'un accident, ni d'un trouble organique, mais essentiellement de voir l'être d'une façon erronée. Lorsque nos regards — nos pensées — s'attachent au royaume de l'Entendement, il ne leur est pas possible d'entretenir de croyances à la maladie. Une personne malade ne souffre pas en réalité d'une maladie ou d'un trouble fonctionnel quelconque, mais d'une croyance hypothétique à ces choses. Le problème n'est pas essentiellement la maladie, mais l'interprétation erronée de la véritable situation. Le problème, c'est que la pensée s'est attachée à la matière au lieu de s'attacher au royaume illimité de l'Entendement.
Dans le même ordre d'idée, prenez le cas de quelqu'un qui serait sans travail et endetté. Il ne souffre pas, en réalité, d'être sans travail et pauvre, mais ce dont il souffre en fait, c'est de voir l'être d'une façon erronée. La Science Chrétienne peut lui donner une façon tout à fait nouvelle de voir les choses. Alors il commence à voir les choses de façon juste. Il commence à comprendre que c'est l'Amour divin, et non la matière, qui est la source de son être. Il commence à comprendre qu'il n'est pas un mortel dans une situation difficile, mais l'idée immortelle de l'Amour infini, incluant pour toujours la substance que l'Amour divin manifeste éternellement. Ceci, une fois compris, peut se démontrer sous la forme d'un travail satisfaisant.
Prenons encore un autre exemple: celui d'une personne dont le mariage est brisé et qui de ce fait se sent seule. Cette personne, si elle se borne à voir les choses d'une façon personnelle et mortelle, peut se sentir affligée et s'apitoyer sur elle-même. Mais il existe un moyen qui permettra à cette personne de trouver ce qui lui fait défaut, que ce soit un compagnon ou tout autre chose qui lui est nécessaire. Elle peut commencer à devenir consciente, grâce à la Science, que dans son être réel, elle est l'idée de l'Entendement, éternellement unie à l'Entendement et vivant éternellement dans la compagnie de la Divinité infinie. D'un point de vue scientifique, personne n'a jamais souffert d'être un mortel qu'une affection brisée a blessé et meurtri, mais on peut sembler souffrir de la croyance que l'on est un tel mortel. La Science Chrétienne nous éveille à une façon entièrement nouvelle de voir les choses. « Où les regards s'attacheront-ils, sinon au royaume insondable de l'Entendement ? »
Il est évident que Christ Jésus voyait les choses d'une façon spirituellement scientifique, car les prétentions de la matière à paraître réelle en prenant l'aspect du péché, de la haine, de la mort, le laissaient impassible. Et parce qu'il gardait son impassibilité en leur présence, il démontrait leur irréalité d'une façon si constante et si convaincante que la foule le suivait. Il s'efforçait de communiquer sa façon de voir les choses à ses disciples les plus proches, mais il leur était difficile de saisir ce qu'il voulait dire. Il leur demanda: « Ayant des yeux, ne voyez-vous pas ? » Marc 8:18.
Lorsque nous commençons à voir les choses d'une façon chrétiennement scientifique — à voir Dieu parfait et Son idée, l'homme immortel — nous enrichissons, inévitablement, la qualité de notre vie. Nous nous plions davantage aux exigences éthiques, nous acquérons une vision plus esthétique — nous commençons à voir plus de beauté dans le monde. Nous jouissons d'une meilleure santé et nos besoins sont pourvus plus rapidement et plus abondamment. Nous voyons plus clairement et avec plus d'assurance que nous sommes aujourd'hui et pour toute l'éternité, la propre expression glorieuse de la Vie divine. Cette façon entièrement nouvelle de voir les choses nous bénit ainsi que la société humaine dans son ensemble.
Lorsque nous voyons les choses d'une façon scientifique, nous devenons conscients du fait que la propre expression spontanée et sans effort de la Vie divine est tout ce qui constitue notre être.