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Faire disparaître les barrières

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 1976


Les divisions et la cruauté qui émanent de l'entendement charnel, lequel voudrait morceler la création de Dieu en races et classes, en nantis et démunis, sont sérieusement mis en question par les penseurs modernes. Les demandes d'annihilation de ces barrières ont retenu l'attention du monde entier. L'opération invisible, et souvent non reconnue, de la théologie de Christ Jésus, vivante au cœur des hommes d'aujourd'hui, stimule cette remise en question.

Les luttes contre la pauvreté, l'ignorance, les taudis sont les signes visibles de cet état de choses, tout comme l'est le désir, exprimé par beaucoup de jeunes, de se dévouer pour les pauvres et les déshérités. Il ne s'agit pas là seulement d'un désenchantement vis-à-vis du « laissez-faire » d'hier, mais plus souvent d'un amour fermement établi qui inspire leur mission. Lorsqu'un amour de cette sorte anime une société, nous sommes en présence d'une crise de civilisation et non d'un effondrement. La chaleur de l'Amour divin fait fondre les barrières restrictives. Seul le pouvoir de Dieu, l'Amour, vécu dans la vie quotidienne de chacun de nous, peut accomplir cela. La douceur de la sollicitude pour autrui est une force puissante de progrès.

La plupart des maux sociaux auxquels le monde doit actuellement faire face n'ont pas pour base l'unité de la création, mais les divisions — divisions reposant sur les statuts sociaux, la religion, la race. Le mot même « race » suggère la division.

Jésus, parlant de Dieu, disait: « Mon Père et votre Père » et « mon Dieu et votre Dieu ». Jean 20:17; Il disait aussi: « Moi et le Père nous sommes un. » 10:30; Par ses déclarations incisives, il exposait à ses auditeurs étonnés le thème et la théologie de l'œuvre de sa vie. Il exprimait l'unité du bien et la coexistence du Père et du Fils et, par là, proclamait l'Amour libérateur qui le faisait agir. Au cours des siècles, le concept de « Père et Fils » qui se développait a apporté, quand il a été vécu, lumière et liberté au genre humain, faisant disparaître les barrières qui séparent les hommes, barrières de froide inhumanité, manifestes dans le dédain et le manque d'affection.

La Science de l'être, qui révèle l'unité existant entre Dieu et l'homme, montre que la création n'est pas un assemblage de mortels inquiets, flottant sans but dans un monde anarchique, coupés de toute origine ou de tout gouvernement. Il est impossible que l'homme existe sans la cause directrice de son être, Dieu. Ce n'est pas un mortel, un effet pendulaire essayant de trouver une cause et un but, ou encore se croyant suffisamment important pour vivre indépendamment de toute cause. Jésus acceptait Dieu parfait, comme le fait de la réalité, et l'homme comme l'évidence que donne Dieu de Lui-même, Son expression. C'était là sa théologie concernant l'unité.

Tout comme cette théologie guérit et libère l'individu, de même elle libère et guérit une collectivité ou une race. Car le groupe est composé d'individus et chaque guérison est individuelle. Ce n'est pas un phénomène de masse, c'est un phénomène individuel. La Bible nous remet en mémoire qu'un seul homme sage a sauvé une ville (voir Eccl. 9:14, 15).

Chez les personnes, la tendance à ériger en barrières des pensées ou des attitudes s'exprime souvent par des sentiments de supériorité ou d'infériorité. Ce sens ambivalent de leur statut individuel rend les gens si préoccupés des conditions extérieures qu'ils en oublient de voir les valeurs individuelles ou nationales. Chez les races, la même tendance à la division envenime l'envie et les mésententes; elle classe l'humanité par groupes, selon les diverses cultures et couleurs.

Le mot « théologie » prend des significations différentes selon les personnes. A certains le mot apporte l'image de quelque chose d'inefficace, de démodé; c'est un mot qui ne veut rien dire. Pour d'autres, il opère comme une bonne chose hebdomadaire, une évasion dominicale hors d'un monde hanté par la laideur, et qui a l'avantage supplémentaire de donner bonne conscience. Pour d'autres encore, il apparaît vaguement comme une camisole de force dont l'individu doit être libéré.

La Science Chrétienne présente à ses étudiants le concept que Christ Jésus avait de la théologie. Dans ce concept il n'y a pas de place pour les préjugés raciaux, l'injustice ou l'abrogation des droits véritables. Mrs. Eddy déclare: « Notre Maître comprenait que la Vie, la Vérité et l'Amour sont le triple Principe de toute théologie pure; et aussi que cette divine trinité est le seul remède infini contre la triade opposée: la maladie, le péché et la mort. » Miscellaneous Writings, p. 63;

La chaleur et l'éclat de cette théologie scientifique font disparaître les barrières de l'entendement mortel. Cette théologie nous donne, à partir de la compréhension de la cause divine de l'homme, l'inspiration de voir et de reconnaître l'unité continue de la création de Dieu, la manifestation de l'Amour par lui-même. Les problèmes d'aujourd'hui sont fondamentalement mentaux, et sont souvent la conséquence d'une pensée rigide et glacée. Au fur et à mesure que la pensée change de base — abandonne la matière pour l'Esprit — les idées affluent. Les murs disparaissent. Les habitudes d'apathie et d'indifférence qui engendrent l'inaction tombent. Les moyens propres à remédier à des conditions de vie sordide se font jour et deviennent réalisables. Les hommes inspirés par des concepts plus élevés deviennent actifs. L'efficacité ne fait d'ailleurs pas nécessairement appel au nombre. Mrs. Eddy nous rappelle qu' « un petit groupe de sages penseurs vaut mieux qu'une multitude de gens stupides et il est plus fort que la puissance des empires ».The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 162;

Des personnes et des groupes, mus par des motifs idéalistes, s'efforcent vaillamment d'améliorer la condition des pauvres et d'éliminer les fléaux sociaux. Leur persévérance et leur dévouement ont du prix. Mais l'action de l'homme humanitaire qui se fonde sur le pouvoir humain plutôt que sur le divin n'atteint pas le but souhaité. Ni les pressions, ni la volonté humaine n'apportent de solution à ces problèmes. Pour que les efforts soient couronnés de succès, ils doivent faire appel à la force et à la direction divines, car Dieu est le centre, la cause de tout effet de valeur. Les méthodes et les moyens qui reposent uniquement sur un désir humain de bien faire sont exposés à la cupidité et à l'exploitation. Ils sont souvent voués à l'échec. Mais la sagesse, née de l'Amour, n'échoue jamais.

Il est impossible d'édifier la fraternité entre les hommes en laissant de côté la paternité de Dieu. Qu'adviendrait-il d'une roue dont le moyeu aurait été enlevé ? Les rayons, la jante, toute la structure deviendraient inutiles. La roue s'effondrerait.

Tous les maux de l'humanité tirent leur origine de pensées ancrées dans la matière. La théologie qu'est la Science Chrétienne exige un changement de base et met en garde ses étudiants contre l'acceptation des évidences matérielles comme valables. Ils doivent se tourner vers l'Entendement pour trouver l'évidence véritable. Ils doivent trouver la condition et l'état spirituels de l'homme et ne jamais s'en détourner. Mrs. Eddy nous dit dans Science et Santé: « La Science de la guérison-Entendement montre que l'Entendement seul peut rendre un témoignage véridique ou mettre en lumière le véritable état de l'homme. » Science et Santé, p. 120; Cette vérité, active dans la conscience du Scientiste Chrétien, le rend capable de fonder ses conclusions et ses appréciations à propos d'une personne ou d'une race, non sur la richesse ou la pauvreté, mais sur leur expression de l'intégrité et de la substance spirituelle — non sur la couleur mais sur la conscience !

A mesure qu'il étend ses relations avec la collectivité locale et le monde, le Scientiste Chrétien alerte découvre qu'il ne peut se permettre d'être un « anti » individu. Il fait la discrimination entre ce qui est juste et ce qui est injuste, mais il ne rend pas cette discrimination personnelle et n'en fait pas une source de conflit.

L'attitude « anti », avec tout le ressentiment ou l'irritation qu'elle implique, trahit habituellement une certaine forme de haine — nonchalante ou enflammée. Lorsque nous permettons à la haine de troubler nos pensées, nous n'annihilons pas les barrières qui séparent le genre humain mais nous les édifions. Nous perdons notre amour, et du même coup notre efficacité.

Paul vit quelque peu l'étendue de l'amour universel de Dieu, lorsqu'il dit aux Athéniens que Dieu « donne à tous la vie, la respiration, et toutes choses. Il a fait que tous les hommes, sortis d'un seul sang, habitassent sur toute la surface de la terre ». Actes 17:25, 26;

La Bible rapporte deux incidents qui illustrent deux façons d'agir opposées afin de faire disparaître les barrières qui séparent les hommes. Le premier est la tragédie de Samson. Les traitements injustes et les souffrances qui lui avaient été infligés l'avaient rendu tellement furieux que, lorsqu'il fut conduit au temple des Philistins — après qu'il eut recouvré sa force — il ébranla les piliers centraux et l'édifice s'écroula, tuant Samson ainsi que tous les Philistins qui se trouvaient là. Cela, c'est la méthode de la violence. L'autre récit raconte que Jésus vit les marchands et les changeurs installés dans l'enceinte du temple de Jérusalem et que des opérations malhonnêtes s'y traitaient; alors, courageusement, Jésus mit tous ces affairistes dehors. Mais personne ne fut tué et le temple s'en trouva nettoyé. La théologie de Christ Jésus était une méthode curative.

A notre époque, d'immenses possibilités s'offrent aux hommes et les Scientistes Chrétiens en sont vitalement conscients. La Science Chrétienne est une religion de participation, une Science de participation. Elle n'a pas de distinction de classe inhérente à elle-même. Elle n'a pas l'esprit de chapelle. C'est un moyen puissant d'atteindre les hommes. Ses étudiants ne restent pas les bras croisés à observer. Ils agissent ! Non seulement ils aident à élaborer des moyens constructifs destinés à faire disparaître les ravages de la pauvreté et de l'injustice, mais ils donnent leur soutien aux méthodes constructives actuellement à l'œuvre. Leur pensée, basée sur la vraie prière, reconnaît que le droit essentiel, plus encore que les droits civils, est le droit qu'a chacun d'entre nous d'exprimer son moi véritable, le moi que Dieu a créé. Elle incite ceux qui se sentent prisonniers d'un ghetto à prendre quelque peu conscience de leur propre valeur, à découvrir leurs talents et à développer de nouvelles compétences. Cette puissante prière aide à établir une atmosphère où tout cela puisse s'accomplir. Elle rend chaque personne capable de se dépasser, lui ouvrant ainsi des portes et des occasions nouvelles.

La Science du christianisme se meut « audessus des eaux », Gen. 1:2. dénonçant la fausse base sur laquelle reposent les restrictions et les barrières de l'entendement charnel de telle sorte que la chaleur de l'Amour, vécu et mis en application dans des voies nouvelles fasse disparaître ces restrictions et ces barrières. A mesure que cela s'accomplit et que l'Amour règne dans notre propre cœur, nous prenons conscience que cet Amour est universel et qu'il atteint le monde dans un rayon de plus en plus vaste.

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