Qu'est-ce que cela signifie, être praticien de la Science ChrétienneChristian Science: Prononcer ’kristienn ’saïennce. ? Cela veut dire que l'on est prêt à déclarer à la face du monde que toutes choses sont possibles à Dieu, être convaincu que la Science Chrétienne guérit, et savoir que c'est Dieu qui accomplit la guérison.
Il n'est nullement nécessaire de louer un superbe local pour pratiquer cette Science ou pour guérir. Tous ceux qui l'étudient peuvent mettre en pratique ce qu'ils savent là même où ils se trouvent, que ce soit à la maison, au bureau, à l'église, en classe, ou encore sur une route très encombrée. Ce qui fait de nous un praticien, c'est la manière dont nous mettons en pratique ce que nous savons sur Dieu et sur l'homme.
Il y a sans doute beaucoup de travailleurs qui ne figurent pas sur la liste officielle des praticiens, et qui, sans bruit, font beaucoup pour la guérison du monde actuel. Si notre apport semble moins frappant ou moins visible que celui des autres, Dieu sait ce que chacun a à donner. Le disciple remporte ses victoires et enregistre des progrès quand il est seul avec Dieu — quand personne d'autre n'a connaissance de ce qu'il pense ou de ce qu'il fait.
Notre Maître bien-aimé, Christ Jésus, a donné à ses disciples ces instructions: « Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. » Matth. 10:8; Pas besoin de se demander si quelqu'un viendra pour être guéri, si ces paroles de notre Maître sont vécues: « Et moi, quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi. » Jean 12:32; Si réellement nous élevons le Christ, la Vérité, dans notre conscience, en voyant seulement l'homme créé par Dieu partout où un homme mortel pécheur ou souffrant semble présent, l'humanité lassée saura trouver son chemin jusqu'à cette Vérité qui guérit. Chaque patient possède déjà en fait le Christ, quoiqu'il puisse l'ignorer. Il suffit que le praticien reconnaisse ce fait et le confirme chez tous ceux qu'il voit.
Celui qui guérit par un amour semblable à celui du Christ, son bureau consisterait-il en des caisses posées sur le sol dans un local au quatrième étage sans ascenseur, verra venir à lui des gens de provenance proche et lointaine. On a constamment besoin de ceux qui guérissent vraiment comme le Christ. Le Christ exerce une attraction puissante, irrésistible pour tous ceux qui se trouvent exposés à son rayonnement.
Une première obligation de la plus haute importance qui s'impose à quiconque voudrait devenir praticien de la Science Chrétienne se trouve à l'Article VIII, Section 22, du Manuel de L'Église Mère de Mary Baker Eddy, Découvreur et Fondateur de la Science Chrétienne: « Les membres de cette Église tiendront pour confidences sacrées toutes les communications privées que leurs patients leur auront faites, de même que toute information qui pourrait venir à leur connaissance en raison de leurs rapports de praticien à patient. » C'est là l'une des règles dont l'observation par les deux parties est le plus nécessaire. Il est inconcevable pour un praticien de la Science Chrétienne de dévoiler qui sont ses patients ou de divulguer des faits confiés sous le sceau du secret.
En plus du grand amour envers l'humanité que doit avoir un praticien pour pouvoir guérir, il lui faudra encore posséder une extraordinaire dose de patience, avec aussi beaucoup de simple bon sens. Il doit prier pour avoir la compréhension qui permettra de répondre au besoin là même où il se présente. Il lui faut apprendre à ne pas tenir à son patient de trop longs discours, à ne pas le décourager ou mettre de la confusion dans son esprit avec des raisonnements métaphysiques hors de sa portée; au contraire il doit prier pour être simple comme l'enfant, rempli de compréhension et de douceur, ne grondant jamais son patient, ne lui demandant jamais rien qui dépasserait sa compréhension du moment.
De plus le praticien demeure calme en présence de circonstances de nature alarmante, sachant que la présence du Christ qui guérit est déjà un fait établi, se préparant ainsi à donner un traitement qui est bien pondéré.
On s'aperçoit souvent en parlant avec des personnes qui voudraient devenir praticiens que l'entendement charnel présente l'argument du manque de temps à consacrer à l'étude, en préparation de cette étape importante. Souvent il suscite la crainte du manque de ressources. Mais quand nous travaillons pour Dieu, Il subvient à tous nos besoins. Quel autre travail est aussi satisfaisant, aussi joyeux que de voir disparaître l'erreur ? Quel employeur apprécierait mieux que Dieu ce que nous faisons ?
La méthode par laquelle le praticien se prépare à entreprendre à plein temps la pratique de guérison est dénuée de mystère. Le cours d'instruction en Science Chrétienne se révélera avoir une valeur inestimable (voir Manuel de l'Église, Article XXVI). Il lui apportera des indications qui le guideront dans le raisonnement métaphysique et qui accroîtront sa compréhension de la Vérité qui guérit. Il lui faudra mettre en pratique dans sa vie journalière ce qu'il a appris grâce à l'instruction reçue et à l'étude.
La pratique de la Science Chrétienne s'appuie sur une base métaphysique. Elle vise à la rédemption de celui qui vient demander de l'aide, c'est-à-dire à le délivrer d'un mode de pensée limité pour atteindre à une véritable acceptation de la liberté et de la santé. Cela peut se réaliser dans la mesure où le praticien comprend que Dieu, l'Amour divin, est dans chaque cas le pouvoir qui guérit — et qu'Il est en fait le seul Entendement de chacun d'entre nous. La conscience supposée séparée de Dieu, cet « entendement mortel » qui définit tout de façon matérielle et renferme toute inharmonie, tout péché, toute mort, n'a jamais été autre chose qu'un mythe.
Quel bénéfice un praticien de la Science Chrétienne pourrait-il donc retirer de l'étude des lois et des condamnations que l'entendement mortel s'est imposé concernant luimême, son corps, son univers délimité par le temps et l'espace ? Si un étudiant de cette Science accepte ce que prétend une loi matérielle quelconque, ne se rend-il pas par là même incapable de réagir correctement à l'égard de cette loi ou de lui résister ? Toute concession à la matière aboutirait à détruire la plénitude de sa foi dans le pouvoir divin. Ce dont le praticien a le plus besoin, c'est de comprendre la loi de Dieu, cette loi qui gouverne harmonieusement l'homme et l'univers, et qui par conséquent gouverne harmonieusement la croyance que constitue un corps matériel.
Être positivement conscient que l'homme créé par Dieu est spirituel, qu'il vit dans un univers d'idées justes, gouverné et dirigé par l'unique Entendement divin et intelligent, c'est avoir l'assurance que jamais notre harmonie individuelle ne pourra être battue en brèche.
Notre vie est soumise à une loi d'ordre sur laquelle nous pouvons compter, loi harmonieuse de santé et de sainteté, mieux établie que les révolutions des planètes. Il faut que le praticien comprenne si bien cette loi parfaite de Dieu que jamais il ne commette la bévue d'accepter ou de croire à quelque pseudo-loi de l'entendement mortel. Ses connaissances concernent toujours le bon côté du sujet — savoir ce qu'est Dieu et ce qu'est l'homme en tant que reflet de Dieu. Aucune notion de psychologie ou d'anatomie n'est nécessaire pour pratiquer la Science Chrétienne.
Quand on travaille sur une base spirituelle, il n'y a pas à prendre en considération la matière, et il n'est pas besoin d'écouter un long récit de malheurs pour le réfuter. On connaît si bien ce que dit l'Entendement divin que pas une seule des fables de l'entendement mortel ne paraît digne de foi. S'efforcer de vivre comme Christ Jésus a vécu aide le praticien à suivre son exemple dans la guérison.
Comment s'opère la guérison ? Quand nous pénétrons dans une pièce sombre, nous n'entreprenons pas d'étudier les ténèbres pour nous en débarrasser. Simplement nous allumons la lumière, ce qui a pour double effet de mettre à découvert et d'anéantir. De même quand le praticien fait briller sa compréhension à l'instar du Christ, aussi faible qu'en soit la lueur, le patient profite de l'inspiration du praticien et en reçoit le bienfait. Nous lisons dans les Psaumes: « Oui, tu fais briller ma lumière; l'Éternel, mon Dieu, éclaire mes ténèbres. » Ps. 18:29; Quand elle est allumée par Dieu, la lampe du praticien suffit à chasser les ténèbres.
Très vite on découvre que la pureté et l'amour guérissent, car l'une et l'autre témoignent de la présence du Christ. Mrs. Eddy donne dans Science et Santé avec la Clef des Écritures cette indication: « Pour guérir son patient, le métaphysicien doit d'abord chasser de sa propre conscience les tares morales, et atteindre ainsi la liberté spirituelle qui le mettra à même de chasser de son patient les tares physiques »; Science et Santé, p. 366; et elle poursuit en montrant a contrario l'obstacle que la stérilité spirituelle oppose à la guérison. Quand les qualités du Christ sont perçues chez soi-même et chez le patient, et que seule est reconnue la présence du Christ, le patient s'en trouve élevé jusqu'à percevoir sa propre perfection à l'image du Christ. Et c'est cela la guérison !
Voici des questions qu'on pourrait se poser à soi-même: « Est-ce que je deviens de jour en jour moralement plus propre ? Est-ce que je cesse de temporiser avec des choses qui ont trait au tempérament et au caractère et qui m'exclueraient de la pureté et de l'unicité de Dieu, le bien ? Est-ce que je prête de moins en moins attention à l'appel de la chair et de la matérialité en toutes choses ? En d'autres termes, est-ce que je manifeste dans mon comportement la qualité du Christ ? » Personne ne saurait avoir la prétention de pratiquer la Science Chrétienne au-delà de ce qu'il pratique dans la vie de tous les jours dans sa propre pensée.
En étudiant la vie de Jésus, nous voyons qu'il vivait davantage la vérité qu'il n'en parlait. Tout ce qu'il disait était toujours confirmé par sa vie journalière. Celui qui étudie sa méthode de guérison ferait bien de s'interrompre pour se demander: « Qui est-ce qui accomplit l'œuvre de guérison ? D'où vient ce traitement ? Qui est responsable de la Vérité ? Qui est responsable du patient ? Qui est responsable de moi et de ma famille ? » Comprendre que Dieu est la réponse à toutes ces questions confère le droit d'être compté au nombre de cette vaste compagnie que forment les praticiens de la Science Chrétienne.
Le praticien qui travaille sans relâche à purifier sa propre pensée, en obéissance aux injonctions de Mrs. Eddy, est capable de prouver que rien, pas même ses craintes ou ses doutes, ne peut troubler l'efficacité d'un traitement en Science Chrétienne. La vérité déclarée dans le traitement est la Parole de Dieu, et Sa Parole se manifeste avec puissance et en portant des fruits. La Vérité soutient nécessairement sa propre autorité.
Tout ce dont le praticien a besoin, c'est d'acquérir une profonde connaissance de Dieu, et de savoir qu'avec Lui toute chose est possible. Il n'est pas besoin que nous soyons convaincus d'être personnellement capables, il faut simplement que nous accomplissions honnêtement notre travail et que nous fassions confiance à la puissance de la Vérité. La première phrase du premier chapitre de Science et Santé énonce les simples éléments requis pour toute guérison: « La prière qui réforme les pécheurs et guérit les malades est une foi absolue dans le fait que tout est possible à Dieu, — une compréhension spirituelle de Dieu, un amour détaché de soi-même. » ibid., p. 1.
Nous avons là la formule pour être un praticien de la Science Chrétienne.