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Surmonter les tendances négatives de la pensée

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 1976


Les grands personnages de la Bible nous enseignent souvent de profondes leçons spirituelles. Du puissant prophète Élie, nous pouvons apprendre comment manier et surmonter le découragement en présence de difficultés effrayantes. Au mont Carmel, Élie avait prouvé sa foi vivante en l’Éternel, le Dieu d’Israël, dans une circonstance remarquable lorsque, à son appel, « le feu de l’Éternel » tomba sur le sacrifice qu’il avait préparé (voir I Rois 18:17–40). Et l’on nous dit que le feu « consuma l’holocauste, le bois, les pierres et la terre, et il absorba l’eau qui était dans le fossé ». Cette preuve écrasante de la présence de Dieu et de l’accessibilité éternelle du pouvoir spirituel changea la pensée du peuple. Il consentit à prendre en considération le commandement d’Élie: « Si l’Éternel est Dieu, allez après lui » et il abattit et mit à mort les prophètes de Baal.

Furieuse par suite de la destruction des prophètes de son faux dieu, Jézabel menaça la vie d’Élie, et il s’enfuit dans le désert. Là, sous un genêt, il fit entendre cette plainte désespérée: « C’est assez ! Maintenant, Éternel, prends mon âme, car je ne suis pas meilleur que mes pères. »  I Rois 19:4; Voici le prophète de l’Éternel, un homme qui avait été nourri par les corbeaux à une époque de sécheresse, qui avait multiplié l’huile et la farine d’une veuve pour qu’elle puisse nourrir toute une maisonnée pendant plusieurs jours et qui avait ressuscité le fils de la veuve qui avait pris soin de lui. Et cependant, nous le trouvons dans ce triste état de découragement et d’abattement.

Il semble que le prophète ait temporairement perdu de vue son inséparable unité avec Dieu, et qu’au lieu de cela il admit qu’il était un mortel désemparé. Mais guidé par Dieu, Élie alla à « la montagne de Dieu, à Horeb » où il se réfugia dans une caverne. Là, il reçut le message de l’ange qui lui dit: « Sors, et tiens-toi dans la montagne devant l’Éternel ! » Il y eut un vent violent, mais « l’Éternel n’était pas dans le vent »; ensuite, un tremblement de terre, mais « l’Éternel n’était pas dans le tremblement de terre »; finalement, un feu dévorant, mais « l’Éternel n’était pas dans le feu. Et après le feu, un murmure doux et léger », la voix de la Vérité redonnant à Élie l’assurance du pouvoir omnipotent et omniprésent de Dieu. voir v. 8–12;

Dieu n’est pas dans le vent des passions mortelles, dans les convulsions de la volonté humaine ou dans les flammes dévorantes de la crainte humaine. Parce que Dieu n’est pas dans ces conditions erronées, l’homme n’y est pas non plus. Les idées de Dieu sont toujours en sûreté et en sécurité dans l’Entendement, quelle que soit la détermination sauvage de l’ennemi de les menacer et de les assujettir. L’homme est tributaire de l’Entendement divin seul, et la volonté de Dieu le garde pour toujours dans le chemin de la Vie éternelle.

Rappelons-nous ce qui arriva à Élie chaque fois que nous semblons être assis, sans joie, sous notre propre genêt de chagrin et de découragement. Pourquoi ne pas faire face aux prétentions mensongères de l’entendement mortel en nous rebellant contre elles et en déclarant: « Tais-toi, entendement mortel ! J’en ai assez de cela. » Nous pouvons nous lever et aller sur notre montagne mentale de la communion joyeuse avec Dieu, où nous demeurons fermement enracinés dans la conscience que Dieu est la seule Vie et l’unique Entendement. Nous pouvons trouver refuge dans la compréhension spirituelle. La reconnaissance de la totalité de Dieu et de Son infinie présence neutralise et annule les forces destructives et asservissantes du matérialisme. Les éléments de la mortalité qui se présentent sous forme de maladie et de péché, de haine et de guerre n’ont pas le pouvoir de briser notre vie ni de nous épouvanter si nous écoutons et suivons les directives de la Vérité et si nous mettons en pratique la loi de la Vérité qui confère la liberté. L’Esprit est le seul Moi ou Ego, et l’homme est son expression indestructible. Ni soif de vengeance, ni force de pensée matérielle, ni théories ou pratiques médicales ne peuvent arrêter ou détrôner cette présentation divine de la substance indestructible qui est la manifestation éternelle de l’Entendement, en tant qu’idée.

La Science Chrétienne nous rend capables de veiller sur le processus de nos pensées et de détecter immédiatement les dispositions à l’impuissance, au découragement, à l’indifférence aux exigences de la Vérité — dispositions qui s’infiltreraient dans notre conscience sous l’apparence de nos propres pensées, et nous sommes équipés par la Science pour les exterminer. Nous savons que ces états de pensée négatifs ne viennent pas de Dieu, le seul Entendement, et nous refusons de les entretenir. Nous les réduisons au silence en comprenant et en affirmant que Dieu est la seule source de la pensée et en reconnaissant notre moi véritable comme l’expression du pur Entendement. Nous pouvons prouver que la personnalité matérielle avec ses limitations et ses souffrances est une illusion mortelle et non la vérité de l’homme. Notre identité véritable est l’idée spirituelle, incorporelle de Dieu, coexistant avec Lui; elle n’entre jamais dans le corps matériel, n’y souffre jamais et n’en sort jamais par la mort. Dans notre existence humaine, nous devons prouver ces vérités pas à pas en guérissant la maladie et la souffrance, en dissipant l’illusion d’un entendement qui exprime le mal, en mettant en lumière les qualités du bien spirituel qui manifestent la présence de l’image et de la ressemblance de Dieu.

Mrs. Eddy explique dans Miscellaneous Writings: « Celui qui refuse d’être influencé par un autre entendement que l’Entendement divin remet son sort à Dieu et s’élève au-dessus des suggestions émanant d’une source mauvaise. » Mis., p. 113; Christ Jésus ne fut jamais influencé par les suggestions de l’entendement charnel, la conscience contrefaite décrite dans la Bible comme étant « inimitié contre Dieu », Rom. 8:7; car il résistait à sa mauvaise influence constamment. Sa compréhension de Dieu comme étant le seul Entendement divin infini de l’homme le rendit capable de démontrer l’irréalité, le néant réel des forces agressives du mal, qui autrement auraient pu l’accabler par leurs prétentions à la présence et au pouvoir.

Aujourd’hui le murmure doux et léger de la Vérité vient à notre conscience sous les espèces du Christ, apportant la compréhension véritable de Dieu et de l’inséparable unité de l’homme et du divin Père-Mère. Le Christ nous met en mesure de revendiquer notre héritage en tant que rejetons de l’Entendement divin et de démontrer notre capacité de résister aux suggestions de la crainte, de l’abattement, de la limitation, du découragement et d’autres croyances qui prétendent à l’existence d’un opposé du bien renfermant tout. Nantis de la compréhension de la Vérité, telle qu’elle est révélée dans la Science Chrétienne, nous pouvons, avec confiance, faire face à l’erreur et la proclamer irréelle; et si une chose est irréelle, elle n’a pas de cause, pas de loi pour la soutenir, ni présence, ni pouvoir, ni continuité. Elle est illusion, le néant. Tout ce qui est réel est établi pour toujours dans l’harmonie du Principe divin et de son idée. Ce que Dieu décrète ne peut être renversé, menacé ou ébranlé. Son royaume spirituel dure à jamais.

Notre principale tâche est d’amener le royaume des cieux à la conscience humaine, la compréhension de l’omniprésence et de l’omnipotence du Principe divin, l’Amour, et de l’impuissance et de l’irréalité conséquentes de ce qui est égoïste, négatif ou discordant. Ici même et maintenant, nous pouvons goûter la joie et la paix de cette harmonie qui est le ciel même. Aujourd’hui même, nous pouvons résister à la tentation de céder au découragement. Nous pouvons déclarer: « Je refuse d’être étiqueté en tant que mortel pécheur et désemparé. Je refuse de donner à la crainte, au désespoir, à la haine et à l’égoïsme un quelconque pouvoir dans ma pensée. » Selon les paroles de notre Leader, Mrs. Eddy: « En tant qu’active portion d’un tout unique et prodigieux, la bonté identifie l’homme avec le bien universel. Ainsi puisse chaque membre de cette église s’élever au-dessus de la question souvent répétée: Que suis-je ? jusqu’à la réponse scientifique: Je suis capable de communiquer la vérité, la santé et le bonheur, et c’est là le rocher de mon salut et ma raison d’exister. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 165.

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