Toute mère a pu s’affliger
de n’avoir plus son fils chez elle:
bien sûre qu’il n’y avait qu’elle
à savoir comment l’élever !
Mais Samuel grandit loin de sa mère en Dieu.
Elle ne put au mieux
que tisser un nouvel habit
tous les ans pour ce fils grandi.
Et sa pensée était en paix:
elle ne retenait
ni n’exagérait la croissance
mais tendrement gardait la patience
qu’une année exigeait.
Quel habit jamais fut tissé
d’une plus pure affection,
de plus haute confection ?
Jamais patron plus solennel
contint-il un destin du ciel ?
Puissions-nous aussi vêtir de sagesse
nos enfants proches ou lointains,
que rien ne les lie ou les blesse,
ni qu’ils ne bronchent en chemin !
Tendrement fait de patience,
le tissu de l’Amour protège leur avance
dans l’aléa des nœuds humains.
Chaque année un habit préparant les progrès
de nos enfants à Dieu confiés pour jamais !
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