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[Article destiné aux enfants]

« Je ne suis jamais seule »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 1971


L'air était très chaud et sec dans la vallée californienne où habitait Betty. Elle était contente d'avoir une piscine sur le ranch.

« Quand il fait trop chaud, comme aujourd'hui, se dit-elle avec reconnaissance, je peux me rafraîchir en me laissant flotter. »

A la tombée de la nuit, on ouvrait toutes les portes et les fenêtres pour laisser la brise fraîche du soir pénétrer. Et malgré cela, quand on se mettait au lit, la maison semblait une fournaise.

Le frère aîné de Betty aimait à dormir sur la terrasse treillissée. Mais ce soir, il passait la nuit chez un ami. « Dis maman, ça va si je dors sur la terrasse ? » demanda Betty.

« Pourquoi pas ? » répondit sa mère.

Les lumières à l'intérieur de la maison inondaient la terrasse, comme en plein jour. Betty prépara le lit et se coucha. En se tournant un petit peu, elle pouvait voir son père dans la salle de séjour qui lisait, installé dans son grand fauteuil. Par l'autre fenêtre, elle voyait sa mère qui allait et venait entre la cuisine et la salle à manager, préparant la table pour le petit déjeuner du lendemain matin.

Il y avait dans le ciel une grosse lune orangée et des millions d'étoiles commencèrent à percer le ciel d'un bleu sombre. Elle entendait les « bonsoirs » que gazouillaient, à moitié endormis déjà, les petits oiseaux qui logent dans l'immense peuplier.

Puis la lumière s'éteignit dans la salle à manger et une partie de la terrasse fut plongée dans l'obscurité. « Papa et maman vont se coucher, se dit Betty; bientôt la lumière de la salle de séjour va s'éteindre et je serai toute seule ici dans le noir. »

Levant les yeux, elle vit la lune qui disparaissait maintenant derrière les collines au loin.

Et tout à coup elle se leva.

Dans l'embrasure de la porte, maman aperçut une petite fille à l'air très soucieux.

« Je ne crois pas que j'aimerais dormir là dehors toute seule », dit Betty en tripotant le bouton de la porte.

Maman lui jeta un coup d'œil et dit: « Peu importe si tu dors sur la terrasse ou dans ta chambre, mais il me semble que tu ne devrais pas laisser la peur te faire prendre une décision. »

« Pourquoi ne pas te recoucher, demanda- t-elle, et penser à certaines des choses que tu as apprises à l'École du Dimanche de la Science Chrétienne ? »

Elle lui proposa quelques passages qui pourraient l'aider, comme celui-ci, de Science et Santé de Mrs. Eddy: « Dieu est partout, et rien en dehors de Lui n'est présent ni puissant. » Science et Santé, p. 473; Un autre passage était tiré d'un psaume que justement Betty devait apprendre cette semaine-là: « Il te couvrira de ses plumes, et tu trouveras un refuge sous ses ailes », et « Il ordonnera à ses anges de te garder dans toutes tes voies. » Ps. 91:4, 11;

« Peux-tu me réciter la première partie de la définition du mot anges que donne Mrs. Eddy ? lui demanda sa mère. Christ Jésus ne se sentait jamais seul, même dans le désert. Des pensées-anges lui tenaient toujours compagnie, le guidant. »

Betty s'en souvenait. « Les anges, dit-elle, sont “les pensées de Dieu se communiquant à l'homme”. Science et Santé, p. 581; Je pense que je n'ai pas trop prêté l'oreille à Ses pensées. »

Betty retourna à la terrasse et s'assit à une petite table devant la fenêtre. Cherchant à entendre les directives que Dieu lui donnait, elle se rappela le Psaume 23: « L'Éternel est mon berger: je ne manquerai de rien. » Ps. 23:1.

Elle pensa: « Je ne suis jamais seule. »

Prenant un bout de papier dans le tiroir, elle écrivit quelques instants, puis sauta dans son lit, cria bonsoir joyeusement et s'endormit sans tarder.

Le lendemain matin, elle remit le bout de papier à sa maman, où il était écrit en haut de la feuille: « Ce que signifie pour moi le Psaume vingt-trois. » Puis venaient les pensées que Betty avaient eues: « Dieu me guide. Je ne désirerai rien de plus. Il me mène à la paix et à l'harmonie. Je Le reflète. Même si j'entre dans l'obscurité, je n'aurai pas peur, car la Vie est avec moi. Il est tout proche de moi et me réconforte. L'Amour me protège de mes ennemis. Le Consolateur me réconforte. Mon soutien et mes ressources sont abondantes. Dieu sera sûrement toujours avec moi et je resterai avec Lui à jamais. »

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