Les mots « aimer » et « admirer » ont en russe la même racine. Cela paraît logique, car généralement on admire ce que l'on aime et on aime ce que l'on admire. Prenons, par exemple, l'amour d'une mère pour ses enfants. Est-ce qu'elle ne les admire pas autant qu'elle les aime ?
Nous pouvons admirer la couleur vive d'un beau tableau. Mais si la poussière le couvre et cache sa jolie couleur primitive, notre admiration faiblira en conséquence. Nous faisons donc notre ménage tous les jours pour qu'aucune poussière ne couvre nos tableaux ni nos meubles en cachant leur belle couleur naturelle.
Faisons de la même façon notre travail métaphysique tous les jours pour que de vilains concepts limitatifs ne s'accumulent et ne ternissent la vision spirituelle qui nous permet de voir l'univers de Dieu sous son véritable jour de beauté et d'harmonie.
Toutes les fois que les Scientistes Chrétiens dans leur vie journalière agissent davantage par routine que par inspiration, ils ressemblent fortement à ces vierges folles de la parabole de Christ Jésus, qui négligèrent de remplir leurs lampes d'huile (voir Matth. 25:1–13). Sans l'inspiration on n'accède jamais à la noce, à une conception améliorée de l'existence contenant plus de joie et de beauté.
Pour sortir des ténèbres mentales et chasser le découragement, il nous suffit quelquefois de distinguer entre les faits invariables et harmonieux de l'existence réelle et nos concepts très variables de ces faits.
En fait, pourquoi sommes-nous découragés ? Est-ce que Dieu a cessé d'être le bien partout présent et partout puissant ? Est-ce que Son monde, Sa création d'idées spirituelles parfaites, est devenu tout à coup un endroit dangereux ? L'homme a-t-il été séparé de son Principe divin, qu'il erre au hasard du rêve mortel ? Est-ce que la Science Chrétienne a perdu sa force régénératrice ?
Non, ni Dieu ni Son univers ni aucun fait réel de l'être n'ont subi aucun changement et n'en subiront jamais aucun. Ils sont aussi permanents et admirables aujourd'hui qu'ils l'étaient hier. Ce qui change, c'est notre pensée concernant Dieu et Son divin univers.
Reprenons donc courage sachant que nous sommes toujours libres de perfectionner nos propres concepts et que notre mission sur la terre comprend cette tâche. Dans le livre d'étude de la Science Chrétienne, Science et Santé, Mrs. Eddy écrit: « Le sculpteur tourne ses regards du marbre vers son modèle afin de perfectionner sa conception. Nous sommes tous des sculpteurs, et travaillons à des formes diverses, modelant et ciselant la pensée. » Science et Santé, p. 248;
Pour améliorer nos concepts de l'univers spirituel il nous faut nous servir des moyens de croissance spirituelle dont nous disposons en Science Chrétienne, à savoir, nos églises, notre étude de la Bible et des œuvres de Mrs. Eddy et la lecture de nos périodiques officiels.
Nous ne devons pas non plus rester à l'écart des problèmes actuels de notre existence humaine. Au contraire, nous devrions aller de l'avant en mettant les enseignements de la Science Chrétienne en pratique. C'est par la pratique que l'on apprend ces leçons précieuses qui purifient et élèvent nos concepts.
En parlant des choses spirituelles, l'apôtre Paul écrivit aux Corinthiens: « Ce sont des choses que l'œil n'a point vues, que l'oreille n'a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l'homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l'aiment. » I Cor. 2:9; Et Mrs. Eddy écrit dans le livre d'étude à propos de ces mêmes choses spirituelles: « A mesure que les mortels acquerront des vues plus justes de Dieu et de l'homme, d'innombrables objets de la création, jusque-là invisibles, deviendront visibles. » Science et Santé, p. 264. Ainsi, nos concepts améliorés nous permettront de mieux percevoir l'univers spirituel.
Demeurons donc sur cette hauteur spirituelle qui nous incite à chérir tout ce que Dieu a créé pour nous, en admirant le bien dans ses moindres manifestations. Ne regardons plus d'un œil indifférent un beau coucher de soleil ou un paysage magnifique et n'écoutons plus d'une oreille distraite un beau morceau de musique inspirée, sachant que cela laisse entrevoir les beautés encore plus grandes de l'Ame. Que toute paresse mentale disparaisse devant l'enthousiasme toujours grandissant déterminé par notre progrès spirituel.
