Mrs. Eddy écrit: « Dans le tranquille sanctuaire des aspirations ferventes, nous devons nier le péché et affirmer que Dieu est tout » (Science et Santé, p. 15). Alors que je souffrais d'un cas grave d'arthrite dans la hanche et la jambe droites, je fis un sérieux effort pour obéir à cette vérité.
Étant convaincu que chacun de nous devrait pouvoir maîtriser les difficultés qui se présentent, quelles qu'elles soient, je priai donc afin de comprendre l'irréalité de la croyance à l'arthrite. Très souvent, lorsque la douleur diminuait ou cessait, je concluais que mon travail avait été efficace et je me croyais guéri. Il semblait alors que le mal revenait plus fort que jamais, et il me fallait travailler et étudier plus sérieusement qu'auparavant. Que de fois j'ai quitté l'église avant la fin du service, ou bien je n'y ai pas été en raison de mes souffrances. Cette maladie continua à m'affecter pendant un certain temps.
Un jour, le chef huissier me téléphona pour me demander si je n'aimerais pas remplir un poste d'huissier à une conférence de la Science Chrétienne que donnait notre église filiale. Je me sentais bien à ce moment-là et répondis que je serais heureux de rendre ce service. Le jour de la conférence, les douleurs reparurent et je fus fortement tenté de me dédire. Je me rendis néanmoins à l'église avec le désir d'aider et j'y restai presque jusqu'à la fin de la conférence. J'étais de service dans l'annexe de l'École du Dimanche lorsque je sentis tout à coup que je devais rentrer à la maison et prier. Je me dirigeai vers la salle des cultes pour faire part au chef huissier de ma décision de rentrer.
En traversant le vestibule je passai près d'une porte ouverte menant à la salle des cultes, et j'entendis le conférencier mentionner certains cas de guérisons d'arthrite; je m'arrêtai pour écouter. L'orateur ne s'étendit guère sur ces guérisons, mais je continuai à écouter attentivement au-delà de ce sujet particulier et jusqu'à la fin de la conférence, environ dix minutes. Je me rendis compte, une fois la conférence terminée, que je ne souffrais plus et ceci me prouva que le sanctuaire du foyer de mon église était aussi paisible que celui de mon foyer familial.
Il y a plus de quatre ans de cela, et depuis, je n'ai ressenti aucune douleur due à l'arthrite. Cela me remet en mémoire cette déclaration de Mrs. Eddy (ibid., p. 540): « Il faut que le lit boueux d'un fleuve soit remué afin que les eaux en soient purifiées. » La douleur avait réapparu jusqu'à ce que ma pensée fût nettoyée de la boue mentale que constituaient d'autres problèmes; alors le flot de pensées pures s'écoula sans obstacle, et en conséquence, mon corps fut guéri de cette pénible maladie.
« Tout ce qui maintient la pensée humaine dans la voie de l'amour dégagé du moi, reçoit directement le pouvoir divin » (ibid., p. 192).
Le sentiment de gratitude que j'éprouve me révèle que la joie de résoudre un problème tenace est beaucoup plus grande que la souffrance physique endurée. Cette joie doit être reflétée.
Berkeley (Californie), U.S.A.
