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[Original en français]

« Unité adorable »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 1971


Lorsque Christ Jésus donna à ses disciples la merveilleuse prière appelée depuis la Prière du Seigneur, il éleva leur pensée vers l'unique créateur, Dieu, l'unique source de vie qu'il leur dit d'appeler « Notre Père qui es aux cieux ». Matth. 6:9; Il leur dit aussi de prier « Que ton nom soit sanctifié », instance dont Mrs. Eddy traduit le sens en ces termes: « Unité adorable ». Science et Santé, p. 16;

L'unité est l'opposé du pluralisme. Puisque Dieu est Un et qu'Il est la grande Cause première, il ne peut y avoir qu'un effet et non une pluralité d'effets contradictoires. L'effet a des apparences multiples, il est infiniment individualisé, mais il est un dans son essence, un dans sa source. C'est la diversité dans l'unité. Il doit présenter toutes les qualités de sa source, sa parfaite harmonie.

Cependant, devant l'évidence que nous présente le monde, il semble que nous soyons bien loin de l'unité, de la perfection et de l'harmonie. La division paraît régner en maître.

Dans l'Épître de Jacques, on relève la question suivante: « La source fait-elle jaillir par la même ouverture l'eau douce et l'eau amère ? » Jacques 3:11; D'une source unique peut-il jaillir des effets aussi opposés que le bien et le mal ? De l'unité peut-il jaillir le dualisme ?

Ce problème confronta Jésus. Sans aucun doute, il fut tenté en toutes choses. Le mal demanda à se faire reconnaître en tant que pouvoir et réalité. Le Maître déjoua ces fausses prétentions qui ne pouvaient pas provenir de la source unique et véritable qu'il appelait « mon Père ». Aussi donna-t-il le nom de « menteur et le père du mensonge » Jean 8:44; à cette suggestion agressive et maligne.

La lumière spirituelle de la compréhension qu'avait le Maître dissipa les ténèbres de la tentation. Il resta dans la pure lumière de la Vérité où il vit l'homme et la création dans toute la gloire de l'unité ou unicité. Il reconnut clairement un pouvoir, un créateur, un Père, un tout harmonieux: le bien. C'est sur cette base qu'il entreprit son œuvre de guérison, ayant acquis la certitude que puisque la source est parfaite, l'effet doit l'être également.

Le travail de notre grand Exemplaire fut de réveiller la pensée humaine de son rêve de dualisme, de deux réalités opposées, et de la conduire à l'unicité de la réalité spirituelle de l'être, afin que les humains puissent échapper à l'attraction mesmérique du monde qui prône la division. C'est du dualisme que naît la division qui engendre la convoitise, laquelle à son tour excite et enflamme et produit les problèmes mondiaux, familiaux et individuels.

Enflammer veut dire envenimer, et de même, excitation signifie une activité anormale de l'organisme. L'excitation enflamme la conscience humaine; de son feu jaillissent les passions aveugles qui mènent aux querelles qui, à leur tour, aboutissent à la division. On peut donc en conclure que tout ce qui excite et enflamme constitue une anomalie au sein de la structure politique et sociale aussi bien que physique.

Actuellement la division se glisse sournoisement partout: entre races, nations, générations, parents et enfants, hommes et femmes, dans les domaines culturel, linguistique, éducatif et religieux.

A la lumière spirituelle que donne l'étude de la Science Chrétienne, nous pouvons reconnaître que la valeur de l'individu ne dépend pas de son apparence physique, de la couleur de sa peau, ni de sa race. Sa supériorité ne lui vient pas non plus de l'idiome dans lequel il s'exprime. Il n'est pas meilleur parce qu'il appartient à telle ou telle génération. L'intelligence, la sagesse et le bon sens ne sont pas l'apanage d'un sexe. En fait, tous sont les fils et les filles de Dieu, égaux dans l'amour du Père, dans l'Esprit. Parents et enfants sont en réalité les enfants d'un même Père, Dieu, l'Entendement tout harmonieux. La seule race réelle est celle des idées de Dieu. Dans tous les domaines de l'humain, la vraie valeur des activités de l'individu dépend du degré de spiritualité qu'il exprime.

Dieu ne connaît que Ses idées éternelles, pures, justes émanant de la substance de l'Esprit, de Dieu Lui-même. Cette substance est une, immortelle, indivisible; elle ne peut changer ni s'altérer, ni devenir l'opposé d'elle-même comme haine, intolérance, autocratie. Ces opposés du bien sont des mensonges, et ils n'ont pas leur origine dans la source unique du bien omnipotent.

Le Maître insista auprès de ses disciples afin qu'ils veillent et prient, et il leur fit comprendre la valeur que l'on pouvait attacher au jeûne. L'exemple de Jésus a toujours été d'une validité incontestable et il l'est aujourd'hui plus que jamais, parce qu'il y a les dangers de la tentation et la subtilité de la suggestion maligne se présentant sous forme de justification de soi, frustration, offense, flatterie, envie et jalousie.

Veiller est nécessaire pour ne pas devenir dupe du tentateur, de l'entendement mortel, et tomber dans l'aveuglement. Mrs. Eddy déclare: « Ce qui agit par une croyance aveugle n'est ni la Science ni la Vérité, ce n'est pas non plus la compréhension humaine du divin Principe guérisseur, tel qu'il fut manifesté en Jésus, dont les humbles prières étaient de profondes et consciencieuses affirmations de la Vérité, — de la ressemblance de l'homme avec Dieu et de l'unité de l'homme avec la Vérité et l'Amour. » Science et Santé, p. 12;

Il est nécessaire que nous examinions tout ce qui vient à la pensée. Est-ce une invitation à l'unité ? Alors sûrement la lumière se fera et conduira à l'action juste.

Est-ce une invitation à la division ? Alors il faudrait avoir la promptitude et la vigilance de Jésus pour en reconnaître l'origine. Il se peut que, dans l'humain, la séparation soit parfois nécessaire, mais elle ne devrait se faire qu'après avoir attendu patiemment, dans la prière — avec la sagesse d'Abraham lorsqu'il se sépara de Lot — que Dieu montre le chemin (voir Gen. 13:1–11).

Prier est la reconnaissance de ce que nous savons et comprenons concernant Dieu, l'homme et l'univers. C'est chercher Sa volonté, l'accepter et la mettre en pratique. Tout ce qui est accepté en pleine liberté à la lumière de l'intelligence et de la compréhension, s'épanouit harmonieusement et se développe dans la paix, la douceur, la joie et conduit à l'unité.

Il faut savoir prier humblement et profondément pour ne pas être dupe du mensonge de la matérialité ou du mal. Il faut en voir le néant, et ne pas se laisser impressionner par les apparences criardes du mal dont le but est de troubler le sens que nous avons de la réalité. Si nous résistons à la tentative qui est faite en vue de nous troubler, alors nous serons à même d'agir selon cette demande de la sagesse que nous aurons pu accepter: « Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien. » Rom. 12:21;

La Science Chrétienne enseigne que jeûner, c'est rejeter tout ce qui est contraire à la volonté de Dieu, à l'unité; c'est se préparer à recevoir les messages angéliques de Dieu, tels que la patience, la tolérance et l'amour, la paix, la tranquillité. Ce sont là les anges que l'Amour divin nous envoie pour neutraliser toutes les croyances à un pouvoir en dehors de Dieu, qui Lui est opposé, croyances au mensonge qui aimerait mettre une séparation entre l'homme et Dieu, ainsi qu'entre les hommes.

Les anges sont des messages spirituels qui exhalent une atmosphère de calme dans laquelle on communie avec l'Amour divin, dans l'humilité, la gratitude et la joie. Cette atmosphère qui rétablit l'ordre des pensées, rétablit par surcroît l'ordre physique que l'on nomme santé.

Dans l'Entendement infini, Dieu, source des idées spirituelles, il n'y a pas de place pour la division, car Il est le grand Tout indivisible. Seules les idées de l'Entendement peuvent fournir les éléments nécessaires capables de constituer « le ciment » dont parle notre Leader, Mrs. Eddy, dans ce passage: « Le ciment d'une plus belle humanité unira tous les intérêts dans la seule divinité. » Science et Santé, p. 571. Dieu est cette « Unité adorable » vers laquelle nous pouvons toujours nous tourner dans les moments difficiles — pour Le reconnaître, Le révérer et Lui rendre grâce !

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