Cathy était découragée. Bien qu'elle ne fût qu'en première année d'université, elle était responsable de la réalisation d'un projet en groupe. Mais aucun de ses camarades ne montrait de la coopération. Ils étaient tous dans des classes supérieures et elle avait l'idée qu'ils l'avaient nommée présidente pour ne pas avoir à s'occuper du projet.
Sa mère vint lui rendre visite au campus pour plusieurs jours et c'est avec un visage long et triste que Cathy l'accueillit.
« Chaque fois que nous avons une séance d'organisation ou une répétition, ils viennent en retard ou ils ne viennent pas du tout, ou ils s'assoient et parlent entre eux. Personne ne coopère et je ne vois pas du tout comment nous parviendrons à présenter quelque chose de décent le moment venu. J'ai fait tout ce que j'ai pu pour qu'ils participent, mais c'est sans résultat », se plaignit-elle. Elle avait passé déjà plusieurs heures après ses cours à piocher à la bibliothèque pour élaborer le sketch qu'ils devaient présenter. Tout ce travail allait-il être fait pour rien ?
Quand elle travaillait toute seule, elle était toujours consciencieuse. Elle aimait être bien préparée et ses devoirs étaient prêts à temps. Mais dans le cadre d'un projet à réaliser en groupe comme celui-là, toute l'affaire semblait la dépasser.
« Maintenant que tu as tout essayé, si tu mettais la Science Chrétienne en pratique ? Pourquoi ne pas appliquer quelques-unes des vérités que tu connais concernant Dieu et l'homme ? » lui suggéra sa mère.
Cathy admit qu'elle n'avait pas encore prié à propos de cette situation, bien qu'elle eût dû le faire dès le début.
Sa mère se référa à cette phrase de Mrs. Eddy dans Science et Santé: « Il n'est pas plus chrétiennement scientifique de voir la maladie que de la ressentir. » Science et Santé, p. 421 ;
« Mais quel est le rapport avec la situation en question ? Personne n'est malade ! »
« Voyons. La maladie est certainement une erreur, n'est-ce pas ? Elle n'est pas bonne, Dieu ne l'a pas créée, elle n'apporte rien et elle n'a rien d'attrayant; elle n'est rien que le mal, l'erreur, une négation. Tu peux refuser de voir en quiconque quoi que ce soit d'opposé à la nature divine que tu ne voudrais pas voir en toi-même. Il n'est pas plus chrétiennement scientifique de voir de l'apathie en quelqu'un que d'être soi-même apathique. Puisque l'apathie, le manque d'intérêt, la paresse, le manque de ponctualité et de politesse sont des erreurs que tu n'exprimes pas ou ne veux pas exprimer, tu peux refuser de les voir se manifester en quelqu'un d'autre.
« Oh ! je vois ce que tu veux dire, Maman ! » répondit Cathy.
«Je ne peux pas te dire ce qui se passera et comment cela se fera, poursuivit sa mère, mais fais un effort et tu verras que la situation s'améliorera. »
Quand elle déposa sa mère à l'hôtel ce soir- là, Cathy était pleine d'espoir et elle promit de changer sa propre attitude quant à la situation et de refuser de voir dans ses camarades autre chose que l'expression de Dieu.
Quand ses camarades vinrent à la réunion ce même soir, elle essaya de surveiller ses pensées. « N'essaye pas de les changer, se ditelle, change ta manière de les voir ! » Elle pouvait refuser de les voir comme étant indifférents ou manquant d'esprit de coopération et se souvenir que ce n'était pas chrétiennement scientifique de voir ces défauts chez les autres pas plus que de les manifester elle-même.
Ce qu'elle devait faire, c'était d'arrêter de croire aux mensonges concernant les autres. L'idée de Dieu, l'homme, pouvait-elle s'ennuyer, être distraite, indifférente ou peu disposée à faire ce qui était nécessaire et bien ?
Christ Jésus aurait-il pu remédier à n'importe quelle situation s'il avait accepté un concept erroné de l'homme ? Elle connaissait bien l'explication que donne Mrs. Eddy de la manière dont le Maître Chrétien guérissait. « Jésus voyait dans la Science l'homme parfait, qui lui apparaissait là où l'homme mortel pécheur apparaît aux mortels. Dans cet homme parfait le Sauveur voyait la ressemblance même de Dieu, et cette vue correcte de l'homme guérissait les malades. » p. 476 ;
Ainsi, c'était sa propre attitude mentale qui devait être modifiée. Elle devait voir ses camarades sous leur véritable jour.
Le lendemain matin, au petit déjeuner, elle rayonnait ! La veille, tous les membres de son groupe étaient arrivés à l'heure à la réunion et ils avaient montré de l'intérêt et de la coopération. Ils avaient fait des remarques utiles, ils avaient pris l'affaire en main et étaient arrivés à quelque chose. La Science Chrétienne avait marché ! Quand ils se produisirent deux jours plus tard en classe, ils furent très bien notés par le professeur et également par la classe à laquelle on avait demandé d'apprécier chaque sketch.
Cathy comprit qu'elle n'avait pas besoin de voir chez les autres les défauts qu'elle n'avait pas ou ne voulait pas manifester elle- même. Elle pouvait changer le concept qu'elle avait de son prochain et obéir ainsi à l'exhortation de Christ Jésus: «Ne jugez pas selon l'apparence, mais jugez selon la justice. » Jean 7:24.
    