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Assemblée annuelle de L'Église Mère

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 1970

The Christian Science Journal


Des milliers de Scientistes Chrétiens, représentant la portée universelle de leur mouvement, se sont réunis à Boston le 8 juin pour l'Assemblée annuelle de L'Église Mère. Cette assistance nombreuse a entendu des rapports donnés par les officiers de l'Église ainsi qu'un message émouvant de la part du Conseil des Directeurs de L'Église Mère. Le thème de l'Assemblée annuelle de l'année dernière était « Que pouvons-nous faire pour le monde, notre monde ? »; le thème de l'Assemblée de cette année et des réunions tenues au cours des jours suivants, a souligné au moyen de cette question l'effort qu'il faut faire individuellement: « Mais que puis-je faire ? » Un film présenté au cours de l'Assemblée annuelle a fait ressortir d'une manière vivante et concrète la façon très efficace dont les Scientistes Chrétiens aux États-Unis et dans le monde entier répondent à cette question, c'est-à-dire par leurs actions individuelles basées sur la prière individuelle. Tous ceux qui ont assisté à cette présentation sont retournés chez eux avec un renouveau d'inspiration les incitant à suivre l'exemple de leur Leader, Mary Baker Eddy, la Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne Christian Science: Prononcer ’kristienn ’saïennce., qui, par ses actions et ses prières, a démontré ce qu'une seule personne consacrée peut arriver à faire pour toute l'humanité.

La réunion débuta par le chant du cantique de Mrs. Eddy « Christ My Refuge » (Hymnaire de Christian Science, n° 256). La Présidente sortante, Mlle L. Ivimy Gwalter, lut ensuite des passages de la Bible et de Science et Santé avec la Clef des Écritures ainsi que d'autres œuvres de Mrs. Eddy: 2

La Bible

I Cor. 16:13
Ésaïe 60:1, 22
Esaïe 6:1, 2 (jusqu'à ailes), 3, 6—8

Œuvres de Mrs. Eddy

Science et Santé 483:32—2
Pulpit and Press 3:26—27
4:1—2, 7—14 (jusqu'au 1er point)
Miscellaneous Writings 177:1—4 (jusqu'au 1er point), 15

L'assemblée s'unit quelques instants en prière silencieuse, suivie de la répétition à haute voix de la Prière du Seigneur.

Mlle Gwalter annonça le nom des nouveaux officiers de L'Église Mére pour l'année suivante: Président, Clem W. Collins, de Boston, Massachusetts; Secrétaire, Charles Henry Gabriel, de Boston; Trésorier, Roy Garrett Waston, de Boston.

Puis Mlle Gwalter présenta le nouveau Président.

ALLOCUTION DU NOUVEAU PRÉSIDENT

Vous êtes les bienvenus à la première Assemblée annuelle de cette nouvelle décennie; à tous ceux d'entre vous qui sont ici en tant que nouveaux membres de L'Église Mère, nous souhaitons une bienvenue toute spéciale.

Une nouvelle décennie !

Quel potentiel immense cela représente — renouveau d'espoir, possibilités nouvelles, nouveaux points de vue, et une merveilleuse promesse de progrès universel pour l'humanité tout entière.

Sur le seuil d'une ère de renaissance religieuse, Mary Baker Eddy lança cet appel à l'humanité: « Citoyens du monde, acceptez la "liberté glorieuse des enfants de Dieu," et soyez libres ! Tel est votre droit divin. » Science et Santé, p. 227;

Ceci était plus qu'un stimulant appel à l'espoir. C'était une vaste vision s'appuyant sur la compréhension de ce qu'est Dieu et la relation inséparable de l'homme à Dieu.

Vous et moi aujourd'hui sommes venus de tous les coins du monde à cette Assemblée annuelle pour examiner une question en particulier: « Mais moi, que puis-je faire ? » « Que puis-je faire pour contribuer à ce que cette vision de la liberté devienne une réalité pour mon prochain ? »

Bon nombre d'entre ici présents aujourd'hui constituent le vivant témoignage de la réalité de cette liberté. Mais combien de temps cela prendra-t-il jusqu'à ce que chacun, en tous lieux, comprenne cela et revendique cette liberté que Dieu a donnée à chacun ? Si on raisonne humainement, il faudra peut-être plusieurs même des siècles. Mais le temps est entièrement subordonné à la vision.

Thomas Jefferson, avec son esprit brillant et le grand espoir qu'il nourrissait pour l'Amérique, aurait prédit qu'il faudrait un millier d'années pour développer l'ouest du pays. Mais cette qualité invincible, la vision, inspira et incita les hommes à dépasser l'horaire que voulait imposer le raisonnement humain, et l'ouest de l'Amérique fut développé en moins d'un siècle.

Le progrès ne dépend pas du temps qui s'écoule. Ce qui est nécessaire, c'est la vision. La vision, c'est la liberté. La vision est une qualité spirituelle; elle est donc innée en chacun de nous. Ce que nous pouvons faire pour nos semblables dépend entièrement de notre disposition à faire progresser la cause de la liberté grâce au développement et à l'expérience de la vision spirituelle. Pourrions- nous choisir de faire moins que cela ?

Il n'est pas nécessaire d'examiner très à fond les tendances actuelles, les nombreuses protestations qui constituent une si grande part des nouvelles, pour se rendre compte des besoins immenses et des frustrations sans fin qui pèsent sur tant de personnes. Mais ces protestations sont-elles efficaces? Atteignent-elles réellement le but désiré ? Font-elles progresser la société vers les objectifs que les hommes désirent si ardemment atteindre ?

Quel est le genre de protestation le plus efficace ? Christ Jésus était l'exemple idéal du protestataire efficace. L'immense portée de son discernement spirituel et le pouvoir phénoménal de sa vision spirituelle durent leur développement apparemment à ses protestations actives. Quand l'entendement mortel, appelé le « diable » dans la Bible, essaya d'assujettir Jésus à son pouvoir et à son influence en le soumettant aux trois tentations dans le désert, Jésus énonça trois protestations scripturales de Vérité. Et il triompha. Il fut récompensé par une grande vision spirituelle, car, comme nous le lisons dans l'évangile de Matthieu, « Des anges vinrent auprès de Jésus, et le servaient » Matth. 4:11 ; — c'est-à-dire, les concepts de l'Entendement divin affluèrent dans sa conscience. Et ceci le lança dans sa carrière de guérison et d'enseignement et dans l'œuvre de transformation de la vie de millions d'êtres.

C'est lui qui représente la protestation authentique, ou affirmation de la Vérité. Mrs. Eddy dit: « Ce qui agit par une croyance aveugle n'est ni la Science ni la Vérité, ce n'est pas non plus la compréhension humaine du divin Principe guérisseur, tel qu'il fut manifesté en Jésus, dont les humbles prières étaient de profondes et consciencieuses affirmations de la Vérité, — de la ressemblance de l'homme avec Dieu et de l'unité de l'homme avec la Vérité et l'Amour. » Science et Santé, p. 12 ; Voilà ce que sont les protestations, ou « affirmations de la Vérité », basées sur la vision spirituelle. Dieu a fourni au monde cet exemple d'action efficace contre l'esclavage humain — l'esclavage mental et physique, l'esclavage économique et social, et celui de l'environnement.

Il est du devoir sacré de chaque chrétien de toute dénomination de s'unir en prière à cette dénomination de s'unir en prière à cette protestation, d'user cette vision spirituelle, d'être conscient de l'omnipotence de Dieu, l'Amour divin, et de Sa sollicitude infinie envers l'homme.

A la porte de nos églises, dans chaque localité, nous trouvons la multitude humaine qui cherche son chemin dans le désert, criant au secours, demandant la paix, la liberté qui la délivrera des limitations et des frustrations. Ces gens ignorent d'où l'aide pourrait bien leur venir. Ils protestent, mais ils ne savent comment rendre leur protestation efficace. N'est-ce pas justement là où nous pouvons agir ?

Nous devons dépasser le cercle de nos églises, aller au-delà de notre sens traditionnel d'activité d'église, au-delà de la prière faite pour nous-mêmes et exercer notre ministère chrétien là même où les gens vivent, en leur lieu d'occupation ou de loisir. Cela ne signifie pas que nous devions laïciser l'œuvre de l'église, mais plutôt partager ouvertement avec notre prochain, en tous lieux, les bénédictions qui découlent d'un christianisme scientifique.

La Bible nous donne cet avertissement: « Quand il n'y a pas de révélation, le peuple est sans frein. » Prov. 29:18 ; Que voulons-nous dire par révélation, ou vision ? La vision spirituelle voit, sait et par conséquent prouve que l'Amour vainc la haine, que la santé est évidente devant l'illusion même de la maladie, que l'intelligence fait partie intrinsèque de chacun de nous et ne laisse aucune place à la confusion. La vision spirituelle voit, sait que le pardon est naturel et que la vengeance ne se trouve nulle part, que la pureté est réelle et la sensualité imaginaire, que la dignité l'emporte sur la perversité, l'abondance sur la pénurie. La vision spirituelle voit, sait que l'homme, le bien-aimé de Dieu, n'est jamais tenu en esclavage. La vision spirituelle est notre protestation définitive. Elle exige un grand courage basé sur la compréhension spirituelle et motivée par l'Amour.

Nous devons souvent agir seuls, souvent tenir ferme sans aide. Mais nous devons toujours tenir ferme seuls avec Dieu. Et en tenant ferme avec Dieu, nous tenons ferme ensemble — chaque membre de cette Église — unis en amour, l'un pour l'autre, voyant tout du point de vue spirituel, le point de vue qui guérit notre localité et les gens qui la composent. C'est là ce que nous pouvons faire le plus efficacement. C'est là notre protestation. C'est là où nous pouvons, ainsi que le dit un de nos hymnes,

... aider au plan divin,
Rapprocher les humains,
Pour que sur eux règne à jamais
Christ, le Prince de paix. Hymnaire de Christian Science, n° 82 ;

Comme le dit Ézéchiel: « Les jours approchent, et toutes les visions s'accompliront. » Ézéch. 12:23.

RAPPORT DU TRÉSORIER,

Conformément aux dispositions de l'Article XXIV, Section 3, du Manuel de L'Église Mère de Mary Baker Eddy, le Trésorier fit connaître le montant des fonds disponibles de l'Église, ainsi que le montant de ses dettes de l'Église, que le montant de ses dettes et dépenses pour l'année écoulée au 30 avril 1970. Ce rapport indique qu'en dehors des factures courantes et des impôts en cours, L'Église Mére n'a pas de dettes non réglées.

Les livres du Trésorier de l'Église ont été contrôlés par la firme Ernst & Ernst. Les experts comptables ont certifié avoir examiné les comptes du Trésorier de L'Église Mère arrêtés au 30 avril 1970; ils ont estimé exact son rapport quant aux liquidités disponibles et non placées, ainsi qu'aux dettes et dépenses encourues.

Voici en substance la suite du rapport du Trésorier:

En quoi consiste le trésor de L'Église Mère ? Assurément, en la démonstration que nous faisons des enseignements de Mary Baker Eddy. Le Scientiste Chrétien sait donc clairement quelle est la réponse à faire à cette question: « Que puis-je faire pour notre monde appauvri ? » Chacun est à même, en l'utilisant, de partager avec l'humanité le degré particulier de compréhension spirituelle auquel il a atteint. Il enrichit ainsi et luimême et le monde — et il assure le succès de notre Église.

Pourquoi ? Un jour Mrs. Eddy déclara ce qui suit au correspondant d'un quotidien: « La continuité de L'Église du Christ, Scientiste, est assurée. Elle grandit merveilleusement. Une par une, elle embrassera toutes les églises, parce que c'est en elle seule que réside la simplicité de l'unité de Dieu; l'unité du Christ et le perfectionnement de l'homme, scientifiquement exposés. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 342 ;

La Science Chrétienne ainsi que notre Église se fondent sur le riche héritage qui revient à l'homme en tant que fils parfait d'un Père-Mère Dieu aimant et parfait. C'est pourquoi, ni L'Église Mère ni ses membres ne doivent jamais nécessairement faillir dans leur démonstration de substance et de ressources. L'Amour divin constitute la substance de l'Église. La démonstration que font ses membres et l'amour réciproque qu'ils lui témoignent, constituent ses ressources.

Le succès de notre Église tend à assurer le succès de chaque membre. L'institution et le membre individuel sont donc interdépendants. Le déroulement de l'idée de l'Église, telle qu'elle apparut à Mrs. Eddy, se manifeste à travers ses filiales et ses membres. En mettant la Science Chrétienne en pratique, ils apportent les feuilles de la guérison et les fruits de la liberté universelle à toute l'humanité.

Maintenant, en ce qui concerne le Centre de l'Église de la Science Chrétienne, on est en train de l'édifier sur un terrain qui est entièrement payé. Nos disponibilités nous permettent de poursuivre les plans tels que nous les avons arrêtés. Et c'est à votre amour, à votre soutien généreux, chaleureux, que tout cela est dû. Mais ils est essentiel que vous continuiez à prodiguer ce soutien jusqu'à ce qu'il soit annoncé officiellement que les dons en espèces ne sont plus nécessaires. Vous serez alors tous invités à venir vous rendre personnellement compte de ce que votre généreuse participation à cette entreprise considérable a permis d'accomplir.

Le soutien plein d'amour que vous apportez au projet de construction en cours, atteste votre aptitude à activer cette loi dont parle notre Leader: « L'Amour divin a toujours répondu à tout besoin humain, et y répondra toujours. » Science et Santé, p. 494 ; Vous prouvez en cette occasion particulière, la compréhension que vous avez du fait que la substance est l'Amour. Vos dons constituent l'expression de cet Amour. C'est ce que Mrs. Eddy appelle « de la monnaie d'amour » (voir The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 14).

La méthode de financement aujourd'hui en application est la même que celle que Mrs. Eddy utilisa pour construire l'édifice original de L'Église Mère. C'est dans Pulpit and Press que l'on trouve le secret de cette méthode. Mrs. Eddy écrit: « Il ne fut pas question de prendre une hypothèque ni de faire un emprunt, et tous les donateurs racontèrent de façon touchante la joie qu'ils avaient eu le privilège de ressentir en contribuant ainsi à construire L'Église Mère. Il n'y eut aucun besoin d'insister, de supplier ni d'emprunter; il fut suffisant de faire connaître la nécessité de l'heure, et, sur-le-champ, les voire même les diamants apparurent qui permettaient d'ériger ce "miracle de pierre". » Pulpit and Press, p. 8.

Nous n'avons fait aucune campagne pour solliciter des dons en vue de financer les travaux actuels. Nous n'avons engagé aucun promoteur financier à cette fin — nous nous sommes contentés de « faire connaître la nécessité de l'heure ». Et vous avez réagi magnifiquement. Plus de 90 pour cent des églises comptant plus de cent membres et presque 90 pour cent de toutes les associations d'étudiants de la Science Chrétienne ont contribué on ne peut plus généreusement.

Et c'est ainsi que vont les choses. Progrès et expansion ! Prix en hausse, et « monnaie d'amour » toujours plus abondante !

En vue d'aider pécuniairement aussi bien des Scientistes Chrétiens que d'autres personnes qui se tournent vers L'Église Mère, notre Fonds d'Assistance a été sérieusement mis à contribution. Les frais afférents à nos trois institutions de bienfaisance ont aussi, comme vous ne l'ignorez pas, augmenté régulièrement. Et d'autres nécessités impérieuses et accrues en vue nécessités impérieuses et accrues en vue d'étendre davantage nos activités universelles, exigent de notre part la démonstration continuelle de notre aptitude à prouver que l'Amour suffit à répondre au au besoin humain.

Bien au-delà du devoir humain, cependant, il y a l'Amour inépuisable dont les exigences légitimes permettent à chacun de nous d'accomplir ce devoir. Grâce à l'Amour divin, nous sommes tous en mesure d'accorder fidèlement notre soutien à L'Église Mère dans son œuvre d'expansion de la Cause de la Science Chrétienne. C'est ainsi que chacun démontrera plus pleinement l'unité de Dieu et de l'homme, et que d'un cœur généreux et reconnaissant il partagera le trésor qui lui vient de Dieu avec l'humanité entière.

RAPPORT DU SECRÉTAIRE,

Chers membres:

Rappelez-vous l'époque où notre Leader était la seule Scientiste Chrétienne au monde — l'époque où elle ne pouvait même pas prétendre à l'existence d'un seul membre de son Église ! Un jour, elle fit la remarque suivante à un des travailleurs de la première heure: « Je me souviens quand je me suis engagée dans cette Cause, je disais, “Comme je serais heureuse si seulement je pouvais y intéresser une seule personne.” Et je me dis, “Dieu ne S 'intéresse-t-Il pas à cela, Mary ?” Et la réponse vint, “Dieu est intéressé, et à cause de cela ta Cause ne saurait faillir.” Twelve Years with Mary Baker Eddy, de Irving C. Tomlinson, p. 45 ;

Dieu y est encore intéressé. La Cause de Mary Baker Eddy — et son Église — ne peuvent faillir ! Comme elle serait reconnaissante à la pensée de ces milliers et milliers de membres aujourd'hui spirituellement engagés dans son Église ! Et comment pourrions-nous mieux lui témoigner notre amour qu'en donnant au monde le sens spirituel qu'elle avait de l'Église afin d'aider les autres à reconnaître cette sublime source de bien ?

Pendant l'année qui vient de s'écouler le Secrétaire et son personnel ont travaillé sérieusement à atteindre ce but élevé. Us ont refusé d'accepter toute croyance à une diminution ou à un déclin. Au sens humain, il semblerait que le nombre de nouveaux membres continue à être inférieur à celui de ceux qui nous quittent. La croyance est que la majorité de nos membres appartient à la catégorie de gens plus âgés et qu'un grand nombre d'entre eux peut disparaître chaque année. Quant à ceux qui croient qu'ils ne désirent plus être membres, leur nombre a considérablement diminué, grâce à des efforts renouvelés en vue de les atteindre mieux que jamais auparavant et de leur témoigner notre amour.

Puisque, en tant que membre actif, vous avez le privilège de partager notre responsabilité quant à l'accroissement du nombre de membres de L'Église Mère, pourrions-nous vous prier de vous unir à nous ici, en vue de nier les arguments les plus courants qui tenteraient de s'opposer à son progrès. Il nous faut savoir qu'il n'existe pas de réticence à se reposer entièrement sur la Vérité pour guérir; pas de croyance injustifiée selon laquelle la médecine pourrait être employée avec succès conjointement avec la Science Chrétienne; pas d'idée qu'une autre église exprime peut-être plus de cordialité et d'amour que ne le fait la nôtre; et, peut-être par-dessus tout, qu'aucun membre ne peut abandonner la norme de la Science Chrétienne et par conséquent croire qu'il ne peut, en toute honnêteté, rester membre. Nous prenons à cœur ici à Boston de renverser et de corriger ces murmures agressifs de l'entendement mortel à mesure qu'ils se font entendre. Parfois un membre est revenu sur sa décision de démissionner, et parfois même une vie a été sauvée, grâce aux lettres que nous envoyons plusieurs mois durant, ou à un entretien téléphonique avec le Secrétaire lui-même.

Et vous, que pouvez-vous faire ? Vous pouvez nous aider en faisant en sorte que vos prières quotidiennes embrassent tous les membres de L'Église Mère, non pas pour que le nombre des membres augmente — c'est Dieu qui fait croître — mais pour pouvoir discerner les voies et moyens de partager le Christ, la Vérité, avec votre prochain. Vous pouvez guetter les occasions qui se présentent de guider l'étranger à la terre de la Science Chrétienne; vous pouvez l'amener à devenir membre de L'Église Mère dès qu'il sera prêt.

Nous nous rendons compte, bien entendu, qu'ici à Boston même, nous devons faire preuve d'activité si nous nous attendons à ce que le Champ soit actif. Et c'est donc avec joie que nous vous communiquons qu'il y a une assistance plus nombreuse à nos services et à nos conférences. De nouveaux venus font leur apparition, dont beaucoup sont des jeunes. Nos membres locaux sont engagés dans des activités de comités intéressantes; nos réunions sont vivantes et répondent aux besoins de la localité; et de nombreuses personnes visitent nos Salles de Lecture bien situées et posent des questions sur la Science Chrétienne. Prochainement, L'Église Mère, avec la coopération de Deuxième Église du Christ, Scientiste, Boston, ouvrira une Salle de Lecture à Roxbury où il y a tant de gens appartenant à des races différentes — et tout ceci participe de l'amour que notre Église témoigne envers ceux qui se trouvent alentour.

Pour important que tout cela puisse être, rien ne peut égaler une bonne guérison dont notre voisin aura été témoin et qui l'encouragera à se joindre à notre église. Mrs. Eddy écrivit un jour: « A moins que nous n'ayons de meilleurs guérisseurs, et que ce travail, plus que tout autre, ne s'accomplisse dans une plus grande mesure, notre Cause ne pourra pas “tenir ferme après avoir tout surmonté”. La démonstration est le tout de la Science Chrétienne, rien autre ne peut en donner la preuve, rien autre ne la sauvera ni ne nous la conservera. Dieu l'a dit — et Christ Jésus l'a prouvé. » p. 46.

RAPPORT DES FIDÉICOMMISSAIRES DE LA SOCIÉTÉ D'ÉDITION DE LA SCIENCE CHRÉTIENNE, LU PAR

Ceci est un rapport réaliste, allant droit au but et dépourvu de tout optimisme facile. Nous avons à faire face à de graves problèmes.

The Christian Science Monitor est en déficit. Il y a des années que cela dure; il est temps que cette situation soit guérie.

Voici les faits: le prestige du Monitor n'a jamais été plus grand, il a atteint son tirage record. Mais même ce stade est insuffisant à attirer le volume de publicité indispensable en vue de le rendre payant. L'inflation, les prix de revient en hausse, les rentrées insuffisantes, tout cela nous présente le genre de défi que les Scientistes Chrétiens sont habitués à relever depuis toujours. Il est temps que nous fassions une démonstration de ressources.

Chacun sait que c'est possible — chacun l'a démontré maintes et maintes fois dans sa propre expérience. Mrs. Eddy a démontré les ressources aussi bien pour L'Église Mère que pour tout le mouvement. Sous l'inspiration du Conseil des Directeurs de la Science Chrétienne le Champ contribue de manière efficace à l'édification du nouveau Centre d'Église. Et la Société d'Édition élabore un plan qui doit permettre au Monitor de s'avérer rentable. Ceci exigera de nous tous un soutien métaphysique spécifique aussi bien qu'un travail consacré.

Nous sommes tous actionnaires du Monitor; c'est notre journal. Il constitue le fer de lance spirituel de notre mouvement. Il a pour mission d'informer et de transformer la société. Et c'est bien ce qu'il est en train de faire. La série qui avait pour titre « Crisis in the Courts » (Nos tribunaux dans une impasse ) a servi de base à une réforme judiciaire dans sept états des U.S.A. Six autres états, sur base de la série «Children in Trouble » (Enfants désemparés), entamèrent respectivement certaine action législative en vue d'aider la jeunesse délinquante à surmonter ses problèmes. Au Delaware, et en Caroline du Sud, il en a résulté une complète révision des méthodes employées en matière de délinquance. La série consacrée aux Parcs nationaux a amené le ministère de l'Intérieur [U. S. A.] à adopter une nouvelle politique à longue échéance dans ce domaine de la conservation des eaux et forêts. Il s'en est également suivi que l'auteur, Robert Cahn, a été désigné par le président Nixon pour siéger au Council of Environmental Quality (Commission chargée de la qualité de l'environnement).

J'ai dit que nous avons établi un plan. Nous avons, cette année, mis en application la première des dispositions de ce plan à longue échéance.

La distribution du courrier depuis plusieurs années en Amérique, va de mal en pis. Rien qu'au cours des deux dernières années, on a supprimé plus de deux cents lignes de chemin de fer régulièrement empruntées par des voyageurs. La livraison du Monitor s'en est sérieusement ressentie. Bon nombre de nos abonnés ne recevaient le journal qu'avec trois ou quatre jours de retard. Par ailleurs, la technique de l'impression en offset avait progressé au point de pouvoir donner de bien meilleurs résultats que nos propres presses à Boston.

Les firmes qui imprimaient pour nous à façon aussi bien à Londres qu'à Los Angeles se mirent à l'impression offset, il y a un an; immédiatement, aux U. S. A., nous nous sommes mis en quête d'autres établissements pareillements équipés. Et en janvier dernier, cette recherche trouva son aboutissement dans l'impression du Monitor à Chicago pour la première fois; et, il y a trois semaines seulement, nous commencions à faire imprimer le Monitor en offset à Somerset, État de New Jersey, et à Beverly, Massachusetts. Ainsi donc toutes les éditions du Monitor sont à présent imprimées en offset et hors de Boston. Non seulement la livraison s'en est trouvée améliorée, mais encore c'est le premier grand journal aux États-Unis dont toutes les éditions sont tirées en offset. Ce procédé nous permettra de bénéficier des derniers progrès technologiques en matière de composition phototypique et de transmission ultra-rapide de la copie.

Le Monitor continuera à fixer toute son attention sur les problèmes qui confrontent notre société et à leur forger des solutions possibles. Ses éditoriaux doivent servir de guides à ceux qui tracent les grandes lignes politiques des gouvernements. Les points de vue qu'il présente ne doivent pas s'appuyer sur des nouvelles déjà dépassées, il doivent être à l'avant-garde des nouvelles. Il a pour mission d'aider à refaire le monde.

Nos autres périodiques entament une saison de renouveau tandis qu'ils continuent à se conformer à l'ordre que Mrs. Eddy a donné dans le Manuel, en vertu duquel ils doivent marcher de pair avec le temps (voir Art. VIII, Sect. 14), c'est-à-dire, dans la langue anglaise de nos jours, être relevant (pertinents). Les articles de The Christian Science Journal, du Christian Science Sentinel, et du Héraut de la Science Chrétienne, traitant de la jeunesse et ses problèmes, des nouveaux défis, quoique anciens, qu'offre le magnétisme animals, des dangers de la drogue — ainsi que la publication de certains articles particuliers tels que nos interviews et « L'Église à l'œuvre » — tout cela contribue à cette « pertinence » en question. Une nouvelle vitalité spirituelle unie à un, effort de promotion efficace a eu pour conséquence, au cours de l'année écoulée, une augmentation de 2 pour cent du tirage du Sentinel, et de 5 pour cent du Journal.

Ce progrès va-t-il se confirmer, va-t-il prendre un nouvel essor ? La réponse sera fonction de l'essor que peut prendre le mouvement même de la Science Chrétienne. Elle dépend de nous. La vérité est présente. Il ne nous reste qu'à mettre le Principe en application, puis les pas humains justes suivront.

Comme le dit Mrs. Eddy: « Le droit chemin donne le droit de passage, voire le chemin même de la Vérité et de l'Amour par lequel toutes nos dettes sont payées, l'humanité bénie et Dieu glorifié. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 232. Les Scientistes Chrétiens sont des gens éminemment pratiques; la Science Chrétienne se communique de cœur à cœur. Elle ne cesse de démontrer depuis plus d'un siècle que le pouvoir de Dieu guérit l'homme aussi bien physiquement que moralement et que c'est l'agent curatif le plus efficace qui soit pour guérir la maladie aussi bien que le péché. C'est là le message du Christ, la Vérité, que nos périodiques ne cessent d'apporter continuellement au monde.

Et maintenant, au nom des Fidéicommissaires, en fait en notre nom à tous, je désire rendre hommage à cette femme consacrée qui, pendant presque un quart de siècle, a eu la responsabilité d'être la Rédactrice de ces périodiques, Mme Helen Wood Bauman. Elle a demandé à être relevée de ses fonctions de Rédactrice de manière à pouvoir se consacrer entièrement à l'enseignement et à la pratique publique de la Science Chrétienne. Nous allons, à la Maison d'Édition, profondément ressentir son absence. La manière dont elle a contribué au succès de nos périodiques et au maintien de leurs normes spirituelles élevées est chose si généralement répandue qu'il est inutile pour moi d'ajouter d'autres louanges.

J'aimerais, simultanément, souhaiter une chaleureuse bienvenue à Carl J. Welz de San Francisco, Californie, qui va prendre la succession de Mme Bauman en qualité de Rédacteur.

Ce rapport a commencé par un examen des graves problèmes auxquels nous faisons face, en particulier avec le Monitor. Mais ce sont là des taupinières en comparaison des montagnes que notre Leader eut à transporter lorsqu'elle proclama pour la première fois à cet âge le message de Dieu. Ils disparaîtront, dans la mesure où nous aimerons notre prochain comme nous-mêmes, où nous verrons tous les hommes à l'image et à la ressemblance de Dieu et où, dans cet esprit, nous communiquerons avec le monde.

L'assemblée chanta ensuite le cantique n° 82.

FILM

Empruntant le thème de l'Assemblée annuelle comme titre, un film de cinquante minutes a illustré en images en quoi consiste la réponse de L'Église Mère aux besoins actuels de l'humanité. Il illustre également la manière dont certains Scientistes Chrétiens, leurs églises filiales et sociétés, relèvent les défis de notre temps et répondent à la question « Mais que puis-je faire ? »; c'est leur vie, leur pratique et leur désir de servir qui fournit la réponse.

L'itinéraire que suit le film indique bien la portée de cette présentation: de Boston à Bombay, de Manhattan à l'île Maurice, de Louisville à Londres — sans oublier les haltes faites à Minneapolis, Porto Alegre (Brésil), Djakarta, Saigon, Berlin, Helsinki, Tokyo, Baguio (Philippines), Accra (Ghana), Auckland (Nouvelle - Zélande), Limbe (Malawi).

Ce que l'on y a souligné surtout, c'est l'activisme spirituel qui se traduit par la compassion manifestée dans les activités que l'église inspire; on lit cela dans les séquences concernant les déclarations des officiels de notre administration à Boston aussi bien qu'au cours des interviews avec certains Scientistes Chrétiens dans le Champ. On y dépeint notamment deux cas de relèvement d'une École du Dimanche en forte baisse, l'ouverture d'une « mini » -Salle de Lecture dans un quartier genre ghetto, le travail de traduction de Science et Santé par Mrs. Eddy comme aussi celui qui concerne les périodiques que publie La Société d'Édition de la Science Chrétienne; et enfin le travail se rapportant aux conférences faites à travers le monde. Plusieurs personnes racontent, au cours de leur interview, comment elles ont été amenées tout naturellement à s'engager dans la pratique de la Science Chrétienne.

Voici quelques extraits du dialogue qui donnent une bonne idée du ton fervent se retrouvant dans la question: « Mais que puis-je faire ? »

De Louisuille (Kentucky): « En fait, tout cela se résume à l'amour que nous ressentons pour l'humanité. Si on aime assez l'humanité, alors on sort, on sonne aux portes, on invite les gens et on se salit même parfois les mains. Et sinon, alors c'est bien simple: il n'y a rien à faire. »

De Londres: « Les vigoureux efforts que nous avons faits afin que notre École du Dimanche puisse offrir un accueil encore plus libéral nous ont peut-être éveillés un tant soit peu à une sorte de devoir qui nous incombe vis-à-vis du monde extérieur, devoir que jusqu'ici nous n'avons qu'effleuré — et qui est non seulement un devoir individuel mais peutêtre un devoir qui incombe à l'église tout entière. »

De Porto Alegre (Brésil): « Il me semble que ce qui compte le plus, c'est que les gens sentent qu'ils peuvent venir à notre église et y être les bienvenus... au point qu'ils envoient leurs enfants à notre École du Dimanche. Ils assistent également aux conférences que nous organisons. Et ils obtiennent de merveilleuses guérisons parce qu'ils ont découvert qu'en fait... ils participent de l'amour de Dieu. »

De New York: « Nous nous sommes rendus dans le Harlem d'expression espagnole, quartier genre ghetto, et là, nous avons sonné aux portes, distribuant des dépliants et invitant les gens à assister à la conférence. Je n'ai jamais vu un accueil aussi chaleureux, tant de réceptivité et de reconnaissance. Et à l'heure même je me suis dit que si je pouvais faire quoi que ce soit pour apporter la Science à cette communauté, je ferais certainement l'impossible. »

D'Indonésie: « Les gens de chez nous sont plein d'amour et du désir de partager avec autrui. Aussi, quand ils lisent les articles du Bentara, le Héraut indonésien, ils les appliquent à leurs problèmes, et ils voient que ça marche. Une fois en possession de la perle de grand prix, ils veulent la partager, la passer à leurs enfants, à leur famille, aux malades, à ceux qui sont en difficulté ou dans la misère. Et tous ces gens viennent avec le désir d'étudier la Science Chrétienne. Et cela leur confère un sens de dignité, de valeur et une raison d'être. »

De Berlin: « Après avoir parqué votre voiture, peut-être êtes-vous en train de marcher le long des barbelés et de vous apitoyer sur le sort de cette église, vous demandant combien de temps encore elle va pouvoir rester si près de la démarcation ? Et puis, cinq minutes après, tout cela disparaît, quand vous les entender chanter un cantique ou prier. Surtout si vous retrouvez dans le cantique des paroles telles que “surmonter la crainte” ou “unis” ou quelque chose du même ordre. Alors en effet l'assistance lève les yeux et chante, pleine de joie. »

Du Japon (à propos de la nécessité de disposer de davantage de choses à lire dans leur propre langue): « Nous ne savons pas exactement comment les choses vont se dérouler, mais il me semble que ce doit être le résultat de notre amour envers la localité et le monde entier. »

Du Directeur des Comités de Publication: « Il faut que nous apprenions à être la famille de l'homme... les enfants de Dieu. “Bienaimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu.” Il est impossible de réussir si nous nous voyons seulement en tant que les fils américains de Dieu. Il faut que nous nous concevions comme les fils de Dieu à l'échelle mondiale, comme les fils universels de Dieu ! »

De l'ile Maurice: « Le monde entier désire entendre un bon message, quel qu'il puisse être, du moment qu'il est donné avec amour. Je ne vois pas la différence qui peut exister dans ce domaine entre un chrétien et un nonchrétien. Nous leur disons que c'est Dieu qui guérit et que c'est le Dieu de toutes les religions. »

De Auckland (Nouvelle-Zélande): « Je me promène dans Queen Street, songeant à tout cet océan de pensées qui m'entoure. A quoi pensent-ils ? Comment serait-il possible que j'y apporte ne fût-ce qu'un peu de lumière ? Comment arriverais-je à simplement les libérer d'une faible mesure de leurs craintes ? Père, montre-moi le chemin. La pratique de la Science Chrétienne, nous ne pourrions rien faire de plus noble, de plus beau. »

Du Malawi: « Vous savez, il n'y a qu'une seule chose que je désire et pour laquelle je prie constamment. Ma prière, c'est toujours: “Me voici, Seigneur. Sers-Toi de moi.” J'ai bien le sentiment que cela va s'accomplir un de ces jours, et je saurais alors exactement ce qu'il m'incombe de faire... On laboure le champ, on sème la graine et on l'enfonce dans la bonne terre. On ne peut pas la faire pousser; il faut attendre, n'est-ce pas, attendre l'heure où la graine poussera. »

MESSAGE DU CONSEIL DES DIRECTEURS DE LA SCIENCE CHRÉTIENNE, LU PAR

M. le Président et chers membres de L'Église Mère:

Au nom de votre Conseil des Directeurs, permettez moi de vous dire combien nous apprécions l'amour que vous témoignez et le soutien que vous apportez au travail qui se fait ici à Boston tout comme dans le Champ.

Deux points ressortent en particulier du film que nous venons de voir. Premièrement: le monde frappe à notre porte mentale, nous priant de faire tout ce qui est en notre pouvoir en vue d'apporter une solution à ses problèmes si pressants. Deuxièmement: c'est par le canal du travail individuel que s'opère la guérison des problèmes collectifs aussi bien que personnels.

Il est clair que chacun de nous est directement tenu de contribuer à la guérison de nos difficultés locales, nationales et mondiales. Cette responsabilité ne nous tiendra jamais pour quittes — et il en est mieux ainsi. Nous savons en effet qu'aucun problème individuel ou collectif ne se résout en l'ignorant ou en le repoussant à l'écart. Il faut spécifiquement l'affronter et réduire ses fausses prétentions à néant.

Mais, au vu du monde d'aujourd'hui, à quoi sommes-nous le plus enclins ? A devenir perplexes devant la complexité des nombreux problèmes qui l'assaillent. A nous sentir frustrés par le retard continuellement apporté à la mise au point des solutions. A lever les bras au ciel en demandant: « Mais moi, que puis-je donc faire ? » devant la marée montante de l'illégalité, de la violence, des conflits raciaux, de la pauvreté, de la pollution et des guerres. Pourtant il est inutile de se poser la question: « Mais moi, que puis-je faire ? » Nous savons bien ce qu'il faut faire — si nous avons assez d'amour pour le faire.

Nous pouvons prier. Les Scientistes Chrétiens savent prier. La question serait plutôt « Est-ce que nous prions ? » Est-ce que réellement nous voyons à travers les fausses prétentions du mal qui paraissent dominer une grande partie de l'humanité d'aujourd'hui ? Sommes-nous prompts à reconnaître et à prendre conscience de l'infinitude du bien omniprésent, laquelle dissipe les illusions du sens matériel ? L'apôtre Jacques savait pertinemment bien ce qui en était quand il déclarait: « La prière fervente du juste a une grande efficace. » Jacques 5:16; A quel point nos prières sont-elles ferventes, à quel point efficaces ?

Est-ce que nous nous astreignons chaque jour à savoir que l'Entendement, par son Christ, va dérouler à la conscience humaine les idées spirituelles qui résoudront ces problèmes ? Ces problèmes, est-ce que nous les traitons de manière spécifique dans notre travail métaphysique ? Sommes-nous absolument convaincus que pour en trouver les solutions, un engagement métaphysique est essentiel ?

Ce sont là toutes questions pressantes, soulignant la situation unique qu'occupent les Scientistes Chrétiens dans notre monde d'aujourd'hui. Quelle que soit la situation dans laquelle nous-mêmes et notre monde nous nous trouvions, c'est nous qui sommes le praticien en l'occurrence. Et comme il est parfois stupéfiant de se rendre compte que bien souvent ce n'est pas dans la pensée de ceux que nous rencontrons qu'est installée la résistance à la Vérité, mais dans la nôtre — et que c'est là qu'il faut la juguler métaphysiquement. Notre travail consiste à voir à travers les apparences de l'entendement humain et de discerner la réalité que seul l'Entendement divin perçoit. Il faut nous efforcer d'entendre la douce petite voix de la Vérité nous indiquant ce que nous avons besoin de faire et de savoir.

En vue d'amener une solution à toutes nos crises nationales et internationales, que ne pourrions-nous accomplir pour notre monde d'aujourd'hui si chacun de nous se tournait vers l'intelligence qui guide l'homme et l'univers ! Nous devons nous résoudre à cela. Il n'existe pas de solution simplement matérielle, en ce qui concerne ces problèmes urgents. Il n'y en aura jamais.

Toutes les forces de police du monde ne suffiront pas à contenir la violence et le mépris de la légalité s'acharnant à détruire notre société et ses institutions. Il n'existe pas d'organisme à l'échelon local, provincial ou national qui soit en mesure de guérir les dissensions raciales. Tout l'argent, toutes les denrées alimentaires du monde ne suffiraient pas à éliminer définitivement la pauvreté. Jamais la pollution ne cessera, à moins que ne changent les attitudes mentales qui en sont la cause.

Nous savons que toutes ces conjonctures représentent des états de la conscience humaine plutôt que des conditions matérielles. L'état actuel dans lequel se trouve notre monde — quelque objectifié qu'il puisse paraître extérieurement — n'est en réalité que l'évidence de l'état actuel de la pensée humaine. Nous habitons un univers de la pensée, et non un univers de matérialité objectifiée.

Si nous voulons donc transformer les conditions extérieures — pauvreté, criminalité, pollution, guerres, systèmes d'éducation inadéquats — si nous voulons donner une réponse probante aux graves questions qui bouleversent nos jeunes, alors nous devons commencer par la transformation de la pensée humaine. La Science du Christ montre le chemin, le seul chemin.

L'illumination spirituelle de la pensée humaine représente toujours le plus important besoin de l'humanité. Telle était la sublime mission dont était chargé le Fondateur du christianisme, Christ Jésus. Songez donc à l'impact que produisit cette seule existence sur l'humanité tout entière ! Jésus éleva la pensée des hommes au-delà du plan du matérialisme jusqu'au royaume du spirituel.

Le Christ, dont Jésus donna si clairement la preuve par l'exemple, est l'agent transformateur, agent que notre Leader, Mary Baker Eddy, révéla dans sa totalité en tant que Christ, la Vérité. C'est le Christ, la Vérité, illuminant la conscience, qui résout les problèmes humains. Seule l'illumination spirituelle permet à la conscience de transformer un sens matériel en un sens spirituel de ce qui est réellement vrai du point de vue de l'Esprit infini ou Entendement divin.

Mrs. Eddy nous dit que « Jésus guérit la maladie et le péché par le même et unique procédé métaphysique ». Science et Santé, p. 210; Ce procédé métaphysique, élucidé par la Science Chrétienne, est la base sur laquelle nous aussi pouvons résoudre nos problèmes individuels et ceux de notre localité.

Nous ne pouvons pas tous nous rendre aux extrémités de la terre, mais nous pouvons tous faire briller davantage notre lumière à l'endroit même où nous nous trouvons humainement — dans nos foyers, dans nos affaires, dans nos activités sociales et civiques, et dans nos églises.

L'assistance à votre École du Dimanche et à vos services diminue-t-elle ? Alors tendez la main à ceux qui se trouvent dans votre voisinage dans le rayon de votre église filiale. Faites-leur savoir qu'ils sont cordialement invités à assister aux services et que leurs jeunes seront accueillis à bras ouverts à l'École du Dimanche. Et faisons en sorte d'avoir des services d'église si pleins d'inspiration que la Leçon-Sermon en sera illuminée et que les assistants en saisiront et en comprendront le sens. Faisons en sorte que l'enseignement donné à notre École du Dimanche ait une réelle signification pour nos jeunes. Que cet enseignement leur apprenne comment vivre la Science Chrétienne — qu'elle est un mode de vie et n'est pas simplement destinée à remplacer des moyens matériels de guérison.

Beaucoup d'entre nous sont venus à la Science Chrétienne parce qu'il s'est trouvé quelqu'un avec assez d'amour pour nous tendre la main et nous présenter cette Science dans un moment difficile. Manifestons nous suffisamment d'amour pour partager la vérité de façon active avec autrui ?

Tendons-nous vraiment la main avec une compassion chrétienne à ceux qui, dans notre localité, en ont grand besoin ? Insistons nous suffisamment sur la nature chrétienne de nos efforts, tandis que nous travaillons en prière avec la Science aux problèmes qui nous confrontent ? Sommes-nous simplement des Scientistes, ou sommes-nous des Scientistes Chrétiens ? Il est bon de se rappeler que Mrs. Eddy nous dit: « Le fardeau de la preuve que la Science Chrétienne est la Science repose sur les Scientistes Chrétiens. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 158;

La guérison constitue la réponse qui réprimande la prétention de l'entendement mortel déclarant que la Science Chrétienne est une belle théorie, mais qu'on ne peut la mettre en pratique. La Science Chrétienne est une chose vivante ! Elle est de toute évidence pratique — elle guérit ! Et la guérison fournit aujourd'hui encore la réponse aux besoins individuels et collectifs, tout comme elle le faisait au temps de Jésus ! Et les occasions qui se présentent pour effectuer la guérison sont tout aussi proches de nous qu'elles l'étaient alors. Jésus et ses disciples guérissaient le long des chemins, dans la synagogue, partout où une pensée réceptive était prête à accepter la présence gui guérit, la main du Christ qui guérit.

Et quand les disciples de Jean se rendirent auprès de Jésus pour lui demander s'il était le Christ ou non, il leur montra tout simplement les œuvres de guérison qu'il avait accomplies. C'était là l'importance qu'il attachait à la guérison. Et c'est là la raison pour laquelle la position de praticien est si respectée dans notre mouvement. Que nos noms soient inscrits ou non dans The Christian Science Journal ou Le Héraut de la Science Chrétienne, le privilège, le devoir de chacun de nous qui a nommé le nom de la Science Chrétienne, est de prendre part à son ministère de guérison dans une certaine mesure.

Ainsi donc, nous exhortons chaque Scientiste Chrétien à s'élever en pensée, et à aimer l'humanité au point de travailler métaphysiquement chaque jour en sa faveur, de traiter les problèmes de notre époque comme les fausses croyances qu'ils sont réellement et de manifester un intérêt actif et positif dans les affaires du monde en utilisant les moyens et les modes spirituels dont notre Leader nous a pourvus en tant que Scientistes Chrétiens à pied d'œuvre. Si nous faisons cela de façon ininterrompue et persistante, nous verrons se réaliser le progrès et la guérison dont notre monde a si grand besoin.

Mrs. Eddy écrit: « Chaque degré de progrès constitue une étape plus spirituelle. » L'idée que les hommes se font de Dieu, p. 1. Cela ne veut-il pas dire qu'en tant que penseurs spirituels, en tant que métaphysiciens chrétiens, nous sommes au cœur même du progrès humain ? Nous avons assurément les outils spirituels nécessaires.

Si chacun de nous prie avec ferveur, d'une manière efficace, la guérison viendra. Les problèmes trouveront leur solution. Nos localités seront bénies. Nous-mêmes nous serons bénis. Et nos églises et Écoles du Dimanche prospéreront parce qu'elles contribueront d'une manière pratique au bien des localités où elles se trouvent.

Un dernier mot. Nous vous prions instamment de vous tourner vers l'Entendement divin pour recevoir inspiration, direction et démonstration plutôt que vers cette chose mythique à laquelle on se réfère parfois sous le nom de « Boston ». Comptez davantage sur Dieu pour vous diriger que sur L'Église Mère. Mrs. Eddy donne des instructions formelles à ce sujet: nous devons nous assurer que Dieu nous indique le chemin (voir Miscellaneous Writings, p. 117). Puis, tandis que nous suivons les directives infaillibles de Dieu et que nous suivons notre Leader dans la mesure où elle-même suit le Christ, notre mouvement sera vraiment en mouvement — activé par l'impulsion divine, guérissant nos églises, nos localités et notre monde.

La réunion prit fin par le chant de la Doxologie.

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