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Rien de réel ne peut se perdre

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1970


Quand le pouvoir guérisseur de la Science Chrétienne se manifeste à nous pour la première fois, il peut nous sembler s’appliquer avant tout à la guérison de maux physiques. Notre premier contact avec ce pouvoir a peut-être été la guérison d’une longue maladie et notre joie, notre reconnaissance, sont en proportion de la guérison obtenue. Nous nous mettons alors à l’étude de la Bible et du livre d’étude de Mrs. Eddy, Science et Santé, afin d’en apprendre davantage sur ce pouvoir guérisseur; et c’est ainsi que nous nous apercevons petit à petit que n’importe quelle pensée, n’importe quelle situation bénéficie, ou est au besoin corrigée, par la compréhension de la vérité que nous acquérons. Nous apprenons donc que la vérité révélée par la Science Chrétienne peut s’appliquer à toutes les situations où les hommes puissent se trouver.

Est-ce que, par exemple, nous nous croyons victimes d’une perte, ou craignons d’être sur le point de perdre quelque chose ? Essayons-nous d’enrayer cette croyance et cette crainte en mettant toute notre confiance dans la sollicitude divine ? Peut-être savons-nous déjà que notre Père a soin de nous, qu’Il ne permet ni aux voleurs ni aux circonstances de prendre à Ses enfants quoi que ce soit; mais il se peut aussi que nous n’ayons pas encore compris pourquoi il en est ainsi.

Pour y parvenir, il nous faut comprendre mieux la nature de Dieu et l’infinitude du bien. Il nous faut savoir que la seule véritable protection tient à ce qu’on sait s’élever au-dessus de la croyance qu’il est possible de perdre quoi que ce soit, plutôt que dans le fait de retrouver des objets matériels. Si nous nous efforçons avant tout de retrouver ce qui a été, semble-t-il, perdu ou volé, notre compréhension du bien reste limitée, matérialiste, égoïste. Nous devons donc affirmer la vérité, savoir que rien de ce qui existe réellement ne peut être perdu et que l’idée divine, spirituelle et parfaite, ne peut être représentée par un voleur ou la victime d’un vol.

Comment se fait-il que rien de réel ne peut être perdu ? Mrs. Eddy en donne la raison, dans toute sa pureté métaphysique, quand elle écrit: « Il est impossible que l’homme perde quoi que ce soit de réel, puisque Dieu est tout et que l’homme Le possède éternellement. » Science et Santé, p. 302; La compréhension parfaite de cette vérité nous permet de spiritualiser notre pensée et l’on ne risque ainsi plus d’adresser, en tant que mortel corporel, des prières à un Dieu anthropomorphe.

Le sens personnel cherche à s’imposer dans toutes les circonstances qui concourent à nous prouver qu’une perte a été subie. D’abord vient la croyance que quelque chose nous appartient en propre; ensuite, le sentiment qu’on a été personnellement visé. Pardonner à l’auteur du vol ou oublier l’incident semble au-dessus de nos forces. Nous le voudrions bien, mais le sens mortel est rusé et très habile à se comoufler. Il feint de ne haïr que le péché, et non pas le pécheur.

Nous devons faire ce que faisait Jésus. Notre Leader nous dit: « Jésus voyait dans la Science l’homme parfait, qui lui apparaissait là où l’homme mortel pécheur apparaît aux mortels. » p. 476; Si nous suivons son exemple, nous n’aurons pas envie de condamner qui que ce soit. Si le comouflage du sens personnel est involontaire et si le besoin de nous justifier nous fait dire qu’on ne peut pas s’en vouloir si on regrette d’avoir perdu quelque chose, savez-vous ce que cela signifie ? Cela signifie que les objets matériels nous semblent encore très réels et pleins d’attrait, que nos richesses sont uniquement constituées par des choses, et que ces richesses peuvent se perdre !

Ce sont les valeurs spirituelles, la beauté spirituelle, que nous devrions désirer posséder, moins sous une forme extériorisée que dans le secret de la conscience. Il ne faut pas perdre de vue ce qui constitue la vraie beauté, les vraies valeurs, en nous inquiétant de la disparition d’un de leurs symboles matériels. Même si un homme se voyait ravir ses possessions matérielles, il serait encore en réalité l’image parfaite de Dieu, qui ne manque de rien. Si c’est en Dieu que nous plaçons notre foi, notre amour, notre patience, notre courage, si nous nous refusons à garder du ressentiment, à récriminer, à nous apitoyer sur nous-mêmes, à nous décourager, ou si nous faisons face aux événements avec une bonne compréhension de ce qui constitue l’être réel, nous nous apercevrons que nous n’avons rien perdu de réel.

Rappelons-nous la révélation que Dieu fit à Moïse: « Je suis celui qui suis » Ex. 3:14; et sachons qu’en reflétant Dieu, nous ne sommes en aucune manière privés de quelque chose, car le grand Je suis n’est pas affecté par les gains ou les pertes matérielles. Nous serons alors prêts à comprendre ce que Jésus voulait dire quand il déclara: « Si quelqu’un veut... prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. » Matth. 5:40; Et Mrs. Eddy dit aussi: « Le mien et le tien sont des termes qui n’ont plus cours dans la Science Chrétienne absolue, selon laquelle la fraternité universelle des hommes est reconnue et doit être démontrée. » Miscellaneous Writings, p. 318;

On peut s’attendre à être dédommagé grâce aux ressources infinies de l’Amour divin. Que cette restitution s’opère sous la forme de l’objet perdu ou non, elle n’en est pas moins certaine, car nos yeux seront ouverts et nous verrons que le bien nous vient de notre unité avec Dieu.

Nous réussirons à effacer tout sentiment d’avoir fait une perte quand nous saurons avec certitude que, selon la Vérité absolue, l’homme n’a jamais possédé et ne peut posséder autre chose que le bien spirituel. Savoir que le bien est spirituel et infini, et que par conséquent il n’est pas susceptible d’être fractionné, constitue une solide base de raisonnement pour notre démonstration.

Accepter l’indivisibilité du bien réclame quelquefois de nous une grande discipline mentale, le désir profond de percevoir et d’aimer la vérité pour elle-même, sans chercher à rien s’approprier ni à s’assurer aucune exclusivité. Quelquefois la vision de la vérité vient comme une brusque illumination, apportant avec elle une telle certitude de l’intégralité du bien que l’on cesse de croire avoir perdu quelque chose, et que la crainte même d’une telle éventualité s’évanouit définitivement. Dans les deux cas, les symboles du bien que nous chérissons s’offrent naturellement à nous, car ce sont les preuves de notre compréhension spirituelle. La paix de l’esprit, la liberté nous sont données, l’amour règne dans notre cœur, et nous pouvons dire avec joie: « Le Seigneur est mon aide, je ne craindrai rien; que peut me faire un homme ? » Hébr. 13:6.

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