A une époque de mutation rapide des valeurs et, conséquemment, d’appréhensions pour l’avenir de la race, il est non seulement rassurant mais essentiel de se demander chaque jour si l’on fait de son mieux pour obéir au Premier Commandement du décalogue de Moïse, « Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face », Ex. 20:3; ainsi qu’au commandement réitéré par Christ Jésus, « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Matth. 22:39; Nous bâtissons sur le roc, Christ, dans la mesure où nous obéissons à ces commandements. Parlant du roc sur lequel est bâtie la Science Chrétienne, Mrs. Eddy écrivit dans un message à son Église en 1900: « Il se peut que ce soit le roc que les bâtisseurs ont rejeté pour un temps; mais c’est la Science de Dieu et de Son univers, et elle deviendra la pierre principale de l’angle, la base sur laquelle s’édifieront tous systèmes de religion. » Message to The Mother Church for 1900, p. 5;
Ainsi donc ceux qui, avec persévérance, continuent à bâtir sur le roc, particulièrement à notre époque qui est apparemment une époque tumultueuse de chimicalisation, de bouleversements mentaux, ceux-là contribuent puissamment au bien-être présent et futur de leurs semblables. Passant brièvement en revue l’histoire des humains, on ne peut s’empêcher de voir avec quelle lenteur ils ont été enclins à faire l’effort nécéssaire de démontrer l’amour envers Dieu, source de tout ce qui est véritablement bon, et envers leurs prochains, proches ou lointains. Les auteurs classiques de l’Asie, de la Grèce et de Rome, depuis Homère jusqu’à Confucius et de Cicéron à Plutarque, nous ont dépeint comment l’humanité a mené une bataille souvent perdante en vue de s’élever avec abnégation au-dessus des rivalités de races et de classes et de la tyrannie des despotes.
En un langage pittoresque et inspiré l’Ancien Testament dresse un tableau des moyens qui permettent d’atteindre à la stabilité, la liberté et la fraternité que les hommes de bonne volonté ont toujours recherchées. Mais avec lucidité, il fait également état des obstacles que l’on trouve en chemin. Et le Nouveau Testament raconte en termes simples et émouvants comment Christ Jésus élucida la loi de l’Amour, et comment, avec ses disciples d’alors, ils démontrèrent cette loi, en dépit de la puissante opposition et de l’hostilité opiniâtre qu’ils rencontraient.
L’histoire a consigné les luttes révolutionnaires qui, s’intensifiant au cours des siècles jusqu’au nôtre, cherchent à atteindre la liberté, l’égalité et une plus haute manifestation de fraternité. A mesure que nous lisons attentivement l’histoire à la lumière de la Science Chrétienne, il est significatif de constater que l’action progressive tendant vers ces objectifs s’est souvent trouvée aux mains de chefs qui avaient entretenu un sens plus clair de la bonté et de l’omnipotence de Dieu que leurs adversaires.
Dans l’histoire de l’humanité, c’est la venue de la Science Chrétienne, il y a un siècle, qui constitue le plus grand progrès. Elle a atteint la pensée d’une multitude innombrable, et continue à le faire. Nombreux sont ceux qui ont ressenti presque inconsciemment le changement qui s’opérait et que la Science Chrétienne avait inspiré dans la pensée de certains de leurs contemporains en ce qui concerne Dieu et Sa création spirituelle — y compris l’homme à Sa ressemblance. Certains perçoivent à quel point bien des anciennes orthodoxies sont devenues totalement inefficaces et dépassées. Ceux dont la pensée est réceptive sont conscients du fait que le changement ainsi opéré a pour conséquence la gigantesque fermentation mentale qui, à l’heure actuelle, fait remonter en surface les erreurs latentes et immémoriales afin que la vérité spirituelle les anéantisse.
Ceux qui étudient la Science Chrétienne et la mettent en pratique, démontrent dans une certaine mesure leur obéissance à la loi de l’Amour en guérissant eux-mêmes et les autres de ces croyances à la réalité de la matière qui provoquent tous les maux de la chair. Les Scientistes Chrétiens s’efforcent de reconnaître le bien que Dieu dispense partout. Ils le recherchent pour eux-mêmes comme pour leurs prochains. Il s’ensuit qu’ils démontrent un état de conscience spirituel que l’on peut identifier avec la source dont il provient, l’Entendement divin, et dont l’Amour est le mobile. Ce genre de penser bénit tous ceux sur qui il s’arrête. Mrs. Eddy affirme: « Les bonnes pensées sont une armure impénétrable; revêtus de cette armure vous êtes entièrement à l’abri des attaques de l’erreur quelle qu’en soit la nature. Et non seulement vous êtes vous-mêmes en sécurité, mais tous ceux sur qui reposent vos pensées en bénéficient. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 210;
Voici ce dont les Scientistes Chrétiens sont ainsi convaincus, conséquence de leur propre obéissance à la loi de l’Amour et de leur compréhension de la certitude que l’homme est inséparable de l’Entendement créateur et de la Vie abondante: partout des hommes et des femmes à la pensée réceptive sont en train de devenir conscients du fait que la religion que Christ Jésus enseignait et mettait en pratique, la religion que Mrs. Eddy rendit scientifiquement applicable, s’appuie sur un fondement solide. Nous savons que nous bâtissons sur le roc mentionné par Jésus lorsqu’il compara ceux qui écoutaient et suivaient ses enseignements « à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison: elle n’est point tombée. » Matth. 7:24, 25;
Mrs. Eddy donne une nouvelle dimension à la précieuse allégorie de Jésus. Elle écrit: « Le christianisme ne sera jamais basé sur un Principe divin, et ainsi reconnu infaillible, avant qu’on soit arrivé à sa Science absolue. Lorsque ceci sera accompli, ni l’orgueil, ni les préjugés, ni la bigoterie, ni l’envie ne pourront en emporter les fondements, car le christianisme est bâti sur le roc, Christ. » Science et Santé, p. 483.
 
    
