Dans le langage humain, il n'y a guère d'expression éveillant un sens plus tendre, plus aimant et plus protecteur, que celle choisie pour titre à cet article. Il existe entre une mère et son enfant un sentiment d'intimité qu'aucun autre attachement n'apportera jamais. Notre Leader, Mary Baker Eddy, n'écrit-elle pas dans Science et Santé avec la Clef des Écritures: « L'affection d'une mère ne peut être détachée de son enfant, parce que l'amour maternel renferme la pureté et la constance, qui sont toutes deux immortelles. Aussi l'affection maternelle subsiste-t-elle en dépit de toutes les difficultés. » Science et Santé, p. 60; Rien non plus n'est ici-bas comparable à l'affection d'un père pour ses enfants, avec ses joies, ses grands espoirs.
Cependant, l'amour et les soins des parents, si parfaits soient-ils, ne sont qu'un faible écho de la tendre sollicitude tout intelligente et de l'appui omnipotent qu'accorde l'Amour divin à ses propres idées. Par conséquent, l'amour des parents est réellement intelligent et efficace dans la mesure seulement où ils comprennent le Christ, la Vérité, et où ils acceptent tout ce que cela implique dans les relations de parents à enfant. C'est leur attitude spirituelle à l'égard de l'enfant qui les conduit à des actes tout à fait désintéressés, sans qu'ils en ressentent le moindre préjudice. Cette attitude leur inspire une sollicitude dévouée au bien-être de l'enfant, et les rend capables de soutenir, avec prévenance et prudence, tous les pas qui assureront son progrès spirituel ainsi que le complet développement qui s'ensuivra.
Les parents ont trouvé dans la Science ChrétienneChristian Science: Prononcer ’kristienn ’saïennce. la plus grande aide qui leur permette d'assumer efficacement et avec amour leur responsabilité dans l'éducation quotidienne et la protection de leur enfant. En montrant aux pères et aux mères leur inséparable relation à Dieu, l'unique Parent de chacun, la Science Chrétienne les incite à exprimer envers l'enfant la nature même de cette parenté.
La compréhension de la direction infaillible de l'Entendement divin, dont la sollicitude embrasse toutes ses idées, rend les parents constamment conscients de la vraie nature de leurs propres responsabilités et de la manière dont ils doivent les remplir. Étant convaincus qu'ils reflètent le pouvoir omniscient et toujours agissant de l'Amour divin, ils ont la capacité spirituelle de parer aux incertitudes et aux suggestions agressives du sens matériel, de les nier et d'en protéger ainsi leur enfant.
Quelles sont aujourd'hui certaines de ces influences matérialistes qui risquent d'agir sur l'enfant, s'il n'est pas protégé contre elles ? L'une d'elles, généralement, est susceptible de se présenter sous diverses apparences: c'est la croyance universelle à la vie dans la matière et à l'intelligence du mal. Cette croyance, avec ses limitations, ses craintes de la maladie physique et de la déficience mentale, peut laisser une marque sur la pensée de l'enfant. Une autre influence matérialiste réside dans l'effet corrosif d'une mauvaise compagnie.
Au fur et à mesure que l'enfant grandit du premier âge à l'enfance, qu'il passe de l'adolescence à l'âge adulte, il se trouvera, c'est évident, de plus en plus écarté de l'abri du foyer, éloigné de l'intervention immédiate et personnelle de ses parents. Par conséquent, il devrait avoir présents à la pensée, ses propres moyens de protection et sa direction spirituelle. Dans Science et Santé, Mrs. Eddy conseille aux parents d'enseigner dès que possible à leurs enfants les faits scientifiques de la santé et de la bonté; les enfants, dit-elle, apprennent ces leçons plus facilement que les adultes, et ils les aiment spontanément.
C'est donc pour les parents une joyeuse responsabilité de communiquer à leur enfant les enseignements fondamentaux de la Science Chrétienne, en ce qui concerne sa vraie nature et la pureté de son caractère en tant qu'idée spirituelle de Dieu, toujours harmonieuse, saine, protégée, invulnérable et incorruptible. Cette communication ne s'opère pas en une seule fois: elle est un processus continu. Elle commence dans la pensée des parents avant même la naissance de l'enfant; elle se poursuit au cours des années en fonction de son développement physique, mental et spirituel; et elle se fait beaucoup plus par l'exemple que par l'instruction.
C'est l'amour qui donne le moyen de partager cette vérité, l'amour spirituel fondé sur la Vérité et inspiré par l'Entendement. C'est un double processus, car, dès son jeune âge, l'enfant répond instinctivement aux pensées de ses parents, ce qui renforce l'étroite relation existant entre eux. Parce que l'enfant adopte inconsciemment les pensées et les attitudes de ses aînés, il est de l'intérêt des parents de préserver leur propre conscience de toute crainte ou toute croyance qu'ils désirent écarter de la conscience de l'enfant.
Il est par conséquent incontestable que la discipline spirituelle de l'enfant commence avec celle de ses parents. Leur exemple, renforcé de conseils sages et à propos, peut éveiller chez l'enfant cet amour de la bonté qui lui donnera une discipline spirituelle de soi, un rempart protecteur et un guide. Lorsqu'on demanda à notre Leader comment un enfant peut être gouverné métaphysiquement et sans avoir recours au châtiment corporel, elle répondit: « Si vous faites clairement comprendre à l'enfant les raisons que l'on a de bien agir, et que vous les lui faites aimer, elles le guideront dans le droit chemin; si vous lui apprenez à aimer Dieu, le bien, et à obéir à la Règle d'or, il vous aimera et vous obéira sans vous contraindre à recourir à la punition corporelle. » Miscellaneous Writings, p. 51;
Il est évident, que plus l'enfant est jeune plus il dépend de la pensée de ses parents pour sa santé, sa protection et la liberté de son développement. C'est pour cette raison que Mrs. Eddy nous apprend comment travailler pour un enfant malade: « S'il s'agit d'un tout jeune enfant ou d'un bébé, c'est principalement par la pensée des parents qu'il faut traiter le cas, silencieusement ou de vive voix sur la susdite base de la Science Chrétienne. » Science et Santé, p. 412; En conséquence, une part importante du traitement en Science Chrétienne, en faveur d'un enfant malade, consiste à corriger et à fortifier la pensée que ses parents entretiennent à son sujet, de telle sorte que leur sentiment du bien-être de l'enfant ne soit plus miné par la crainte du mal, mais bien plutôt inspiré par l'assurance scientifique de l'irréalité du mal.
Fait avec clarté spirituelle et toute la persévérance nécessaire, ce travail ne manquera pas de rétablir le vrai sens harmonieux dans la pensée des parents, et la pleine santé de l'entendement et du corps de l'enfant. Il convient d'ajouter ici que les Scientistes Chrétiens devront s'informer, et cela, dans n'importe quel pays, de tous les règlements applicables aux maladies infantiles; et ils devront se conformer eux-mêmes aux exigences de ces règlements.
Si, durant la croissance de l'enfant, les parents gardent présent à la pensée le sens scientifique de l'universelle parenté divine, et s'ils se laissent inspirer et guider par le Père-Mère de tous dans leur façon d'agir envers leur enfant, celui-ci grandira et deviendra le magnifique représentant de la Vérité et de l'Amour: un individu sain, intelligent, aimant et aimable.
Le Psalmiste exprimait ce tendre désir des parents, quand il chantait: « Nos fils sont comme des plantes qui croissent dans leur jeunesse; nos filles comme les colonnes sculptées qui font l'ornement des palais. » Ps. 144:12; Les parents comprendront, alors, la profondeur de la bénédiction donnée par Christ Jésus à l'adresse des enfants: « Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent... Puis il les prit dans ses bras, et les bénit, en leur imposant les mains. » Marc 10:14–16.
